C’est
C’est à 12 que nous avons fini l’année 2014 et la littérature irlandaise.
Plusieurs habitués étaient absents pour des problèmes de santé. Nous leur adressons à tous nos vœux de guérison rapide.
Nous avons accueilli avec plaisir une nouvelle participante, Nadine.
Nous avons abordé très vite INISHOWEN de Joseph O’Connor Les avis étaient partagés sur ce roman.
Certains ont souligné la difficulté de lecture due à la typographie, les caractères sont en effet petits, la mise en page dense et le roman long, même s’il ne se déroule que sur une semaine , la semaine de Noël.
Tout le monde était d’accord pour rejeter le passage relatant le voyage des USA vers l’Irlande de Milton et ses enfants. Vraiment invraisemblable !nous avons tous été exaspérés par les deux adolescents, enfants de l’héroïne, Lee et Elisabeth, et leurs copains. Mais ne se comportaient-ils pas comme des ados de tous les pays à notre époque ?
Parfois certains détails paraissaient inutiles (la tronçonneuse et la pelle dans l’avion) alors que d’autres passages auraient gagné, nous semble-t-il, à être développés, approfondis(rencontre d’Ellen avec sa mère).
Mais nous avons été sensibles à un certain humour :Milton convertissant l’argent à verser à sa femme en liposucions à pratiquer, jaugeant toute femme en fonction de ses courbes à rectifier , Ellen se faisant passer pour une religieuse et embarrassant fort son ami Martin, par exemple.
Enfin ceux qui ont aimé le roman ont été touchés par le personnage de Martin, le policier rétrogradé qui a perdu femme et enfant, paumé dans sa vie et surtout si différent de Milton le chirurgien beau, riche, qui plait aux femmes (mais oublie la sienne).
Le personnage d’Ellen était ambigu : pourquoi partir sans donner d’explications ?abandonner sa famille ? Mais n’est-elle pas une pauvre femme perdue, malade (cancer du pancréas) qui veut retrouver sa mère avant de mourir ?n’est-elle pas plus à plaindre qu’à blâmer?
Pour finir, dans ce roman au style facile à l’écriture agréable, nous avons retrouvé les thèmes récurrents dans la littérature irlandaise : l’abandon des enfants, la vie difficile avec alcool et violence, le sentiment de la fatalité, l’âpreté du pays, les problèmes avec les anglais , les liens avec les USA ……
En conclusion, on peut dire que ce roman a été lu avec plaisir par certaines d’entre nous , avec plus de réticences par d’autres.
Après ces discussions, nous avons brièvement évoqués d’autres romans irlandais lus : L’homme provisoire de Sébastian Barry , Les secrets de Summer Street de Cathy kelly et Maine de Courtney Sullivan