l’IGNORANCE MILAN KUNDERA
Avant d’aborder le roman du jour, ce mardi 12 novembre, nous avons écouté Maud . Elle est allée au salon du livre de Brive et nous en a parlé avec enthousiasme : présence de tous les grands auteurs du moment, échanges avec certains d’entre eux, bavardages avec d’autres lecteurs dans les files d’attente …..Trois jours denses et fatigants; trois jours de plaisir intense pour les amateurs de lecture. Si l’envie vous prend d’y participer l’an prochain, réservez votre hébergement très tôt !!
Puis nous avons abordé le livre choisi: L’IGNORANCE de KUNDERA
Quelques lecteurs ont trouvé cet ouvrage déconcertant voire un peu ennuyeux, lassant. Ce n’était pas pour eux un vrai roman ; c’était intermédiaire entre roman et essai.
Effectivement, à travers l’histoire de Irina et Josef – histoire plutôt brève à résumer- et les nombreuses allusions à Ulysse, avec quelques échos historiques, c’est une réflexion sur la mémoire, les souvenirs et la nostalgie que nous propose Kundera. Les héros sont en quête de leur identité : Irina est-elle de Prague ou de Paris ? Et Josef ? A Paris, elle est étiquetée comme émigrée qui devrait retourner « chez elle » dès que cela est possible; A Prague, ils ne sont plus reconnus comme enfants du pays qu’ils ont « déserté » ; on ne leur demande rien sur leur vie passée, on ne les accueille pas avec grand plaisir. Ils sont donc partout en souffrance et presque plus « chez eux » que dans le pays qui les a accueillis .
Quelqu’un a posé la question : ne sommes-nous pas tous des émigrés ? Cela a libéré la parole et chacun(e) a fait part de son expérience de déménagement, d’adaptation, d’ancrage dans des lieux aimés. Certain(e)s sont content(e)s d’être des « exilés » au soleil catalan !
Un livre qui n’a laissé personne indifférent, qui était facile à lire dans un style impeccable, qui ne manquait pas d’humour et surtout qui donnait à réfléchir .
NB : la postface est très intéressante à lire