Mardi 10 décembre, il y avait bien des absentes dans notre groupe de lecture, certaines ayant succombé aux délices du restaurant d’application qui offrait son repas de Noël. Mais une nouvelle venue s’est jointe à nous pour voir comment se passaient nos rencontres .
Dans un premier temps, Pascale a distribué à chacun des marque-page offerts par la libraire de Pau où elle se rend souvent et qui la conseille dans ses choix et Marie a invité tout le monde au théâtre dimanche 16 .
La rencontre de ce jour fut courte mais assez animée car nous échangions sur le roman de Alejandro Jodorowsky : l’arbre du dieu pendu . Ce roman a donné lieu à de fortes dissensions .
Il nous avait été suggéré car il faisait le lien entre le thème passé : l’exil et le thème de l’année à venir : la littérature sud-américaine .
C’est bien l’exil de la famille Lévi devenue Jodorowsky d’Ukraine en Argentine puis au Chili qui est raconté, et raconté par un auteur chilien . Mais quelle histoire!!
Certaines n’ont pas du tout aimé , d’autres ont beaucoup aimé .
C’est en effet un roman impossible à résumer : dans cette saga l’auteur remonte aux arrières-grands-parents du côté paternel et du côté maternel et pour nous aider donne son arbre généalogique . Le titre original est « Donde mejor canta un pejaro » inspiré d’une phrase de Jean Cocteau: « un oiseau chante d’autant mieux qu’il chante dans son arbre généalogique »
Voici les adjectifs utilisés pour caractériser ce roman : loufoque, picaresque, jubilatoire, incroyable délirant , à coup sûr déconcertant . On passe du poétique au trivial, du tragique au comique, du fantastique au réalisme, du familial au politique , souvent de la violence, du vulgaire , souvent de la beauté . Il y a tout dans ce roman. Les personnages sont extraordinaires, décrits avec mille détails (pas toujours très élégants), toujours en action; Le style est facile même s’il y a parfois de longs développements (cf lettre de Teresa, description d’une chaussure….) (on pense à Rabelais)
A travers ces lignes, ces pages débordantes, on trouve des « perles », des petites phrases pleines de sérieux sur l’émigration par exemple, sur les travail dans les mines, sur l’amour …
Quelqu’un a dit que l’auteur serait à psychanalyser , quelqu’un d’autre a rétorqué que certains passages seraient de bons exercices de psychanalyse pour des étudiants de fac. Quelqu’un a ajouté : on peut ne pas y entrer , mais si on y entre on ne peut plus en sortir ! Et une lectrice a remercié le groupe de lui donner à vivre de telles nouvelles expérience littéraires .
L’après-midi fut donc très animée, trop peut-être car par moment, on ne s’entendait plus !!!