Actualités diverses

Le capitaine Christophe Schnetterle, officier du 93e régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) de Varces, blessé le 20 janvier 2012 en Afghanistan, est décédé des suites de ses blessures.

Grièvement blessé en Kapisa lors de l’attaque d’un groupe de soldats françaisle 20 janvier 2012, le capitaine Schnetterleest décédé le 27 mars 2012 à l’hôpital du Val de Grâce à Paris. 

Ce jour là, sur la base avancée de Gwan, 4 de ses camarades avaient succombé sous les balles d’un soldat de l’armée nationale afghane (ANA), alors que 14 autres militaires étaient blessés dans l’attaque.

Âgé de 45, le capitaine Christophe Schnetterle était marié et père de deux jeunes filles de 16 et 21 ans. Engagé en 1986, il entre à l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent et servira en tant que sous-officier aux 53e et 54e régiments d’artillerie. Devenu officier, sa carrière se prolongera au 54e RA, 57e RA et au 93e RAM. 

Il avait rejoint début septembre 2011 une équipe de conseillers insérée au sein d’un bataillon afghan (OMLT). C’était sa 2e mission en Afghanistan. Le capitaine Christophe Schnetterle a été blessé dans l’accomplissement de sa mission et est mort pour la France.

Tout comme ses camarades tombés sur le sol afghan, nous ne l’oublierons pas.

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Ils ont été abattus parce qu'ils étaient des soldats français

Lors de l'hommage de la Nation aux trois soldats français tués par Mohammed Merah, le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a affirmé, ce mercredi après-midi depuis le quartier du 17ème RGP (Montauban) que « c'était bien des soldats français que l'assassin voulait tuer. Ils ont été abattus parce qu'ils étaient des soldats français, parce qu'ils étaient l'armée française. C'est l'armée française qui a était visée et c'est la République qui a été touchée ». 

« Soldats, c'est aujourd'hui la nation française qui est à vos côtés », a-t-il conclu. 

Le Sirpa terre a diffusé des éléments biographiques et des photos (fournies par leurs régiments) des trois parachutistes assassinés à Toulouse et à Montauban. Les obsèques militaires de ces trois militaires tués par un tireur en scooter, le 11 mars à Toulouse et le 15 mars à Montauban (Tarn-et-Garonne), auront lieu mercredi à 15h dans la caserne du 17e RGP de Montauban, en présence du président Nicolas Sarkozy, de Gérard Longuet, François Fillon, Michel Mercier et Claude Guéant. Le Président aura un entretien avec les familles à 15h45 puis assistera à une réunion à huis clos à la préfecture de la Haute-Garonne.

Maréchal des logis chef IBN ZIATEN Imad 

1er RTP, 2e escadron de livraison par air Chef d’équipage livraison par air, 

Brevet moniteur TAP. 

Né le 29/07/1981 à Mont St Aignan

Entrée en service le 01/03/2004 (08 ans et 11 jours de service) 

OPEX: Tchad EPERVIER 2008, 2009, 2011 ; RCI 2011; MCD: 2006 Gabon, Réunion 2007 

Divorcé sans enfant

Caporal CHENNOUF Abel 

17e RGP / Compagnie d’appui 

Né le 03/12/1986 

Entré au service le 06/02/2007 (05 ans et 01 mois de service) 

OPEX: Afghanistan (PAMIR) en 2008 et MCD (Sénégal en 2011) 

Pacsé d’une amie enceinte.

1er Classe LEGOUADE Mohamed Farah Chamse-Dine 17e RGP / Compagnie d’appui 

Né le 05/05/1988 

Entré en service le 01/06/2010 (01 an et 09 mois de service) 

MCD (Nouvelle-Calédonie 2011), pas d’OPEX 

Célibataire.

Pierre Schœndœrffer vient de s’éteindre à Clamart à l’âge de 83 ans

Pierre Schoendoerffer s'engage sur un cargo suédois de marine marchande alors qu'il n'a que dix-neuf ans. Engagé à l’âge de 22 ans en tant que reporter cameraman au Service Cinématographique des Armées (SCA), il part pour l’Indochine en 1952.

Nommé caporal-chef, il est fait prisonnier à Diên Biên Phu en 1954. Il est l’auteur d’une trentaine de reportages sur l’Indochine tournés en 35 mm, et conservés à l’état de rushes dans les archives audiovisuelles consultables à l’ECPAD.

C’est dans son roman « La 317ème section » qu’il révèle pour la première fois ce que fut la guerre d’Indochine. Il adapte ensuite ce roman au cinéma sous le même nom et obtient le prix du scénario au Festival de Cannes en 1965. Sa force est de porter un regard humain sur le conflit, sans parti pris idéologique en se plaçant au plus près du vécu des soldats.

Il couvrira également la Guerre d’Algérie et les évènements au Maroc en tant que journaliste.

Pierre Schoendoerffer a toujours souhaité transmettre son expérience et a ainsi participé à différentes actions culturelles et pédagogiques de l’ECPAD. Ayant toujours œuvré pour la mémoire collective, il a impressionné par sa grande humanité lors de sa dernière présentation devant le Trinôme Académique de Créteil en 2009, où il a partagé son expérience de reporter de guerre avec les enseignants.

C’est avec brio et sincérité, que Pierre Schœndœrffer a su restituer toute sa vie l’Histoire dont il fut à la fois témoin et acteur.

Pierre Schœndœrffer était Première Classe Honoraire de la Légion étrangère.

Découvrez la légion étrangère filmée en Indochine et en Algérie par les reporters du Service cinématographique des armées. (ici )

Une sélection exceptionnelle de films signés par de grands réalisateurs du cinéma français, comme Pierre Schoendoerffer ou Georges Kowal, pour retracer l’incroyable histoire de ce corps d’élite exceptionnel.

Vie en régiment, combats, missions, rien n’échappera au spectateur ! ( ici )

Distinctions militaires

Médaille militaire

Croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs : six citations dont une palme

Croix du combattant volontaire

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Afghanistan: l'Otan rappelle "tous ses personnels" travaillant dans les ministères

Le général John Allen, qui dirige l'Isaf, la force armée de l'Otan en Afghanistan, a décidé samedi de "rappeler tout le personnel" de l'Isaf travaillant dans les ministère afghans, après l'assassinat de deux "officiers" de l'Isaf dans le ministère de l'Intérieur.

"Pour des raisons de protection évidentes, j'ai pris des mesures immédiates pour rappeler tout le personnel de l'Isaf travaillant dans les ministères dans et hors de Kaboul", a déclaré le général Allen, tout en rappelant que l'Isaf reste "investie dans son partenariat avec le gouvernement de l'Afghanistan".

A Kaboul, deux "conseillers américains" ont été retrouvés "tués par balle", "dans leur bureau" du ministère de l'Intérieur, "par terre (...) par d'autres collègues internationaux", a déclaré Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, à la chaîne d'information afghane Tolo news.

Les talibans ont revendiqué quant à eux l'assassinat de quatre conseillers au ministère de l'intérieur par "un héros", Abdul Rahman, ayant agi "en réaction au manque de respect des envahisseurs pour les objets sacrés de l'islam, particulièrement dans le dernier cas de l'incinération de Corans dans la base de Bagram", au nord-est de Kaboul, dans la nuit de lundi à mardi.

Le déficit de confiance entre les troupes étrangères et les forces de sécurité afghanes est devenu criant ces derniers mois, les attaques entre soldats "amis" se multipliant. Ce problème pourrait remettre en question la formation des troupes afghanes, un enjeu pourtant crucial pour la sécurité intérieure du pays après 2014, quand la coalition de l'Otan aura quitté l'Afghanistan.

Le 20 janvier, un militaire afghan a tué quatre de ses formateurs français et en a blessé quinze autre en Kapisa (nord-est), où deux soldats français étaient morts dans des circonstances identiques fin décembre.

Le 20 février, des policiers afghans ont abattu un militaire albanais et en ont blessé un autre. Jeudi, deux soldats américains ont été tués par un policier afghan.

Corans brûlés: du rififi en Kapisa aussi. La FOB de Nijrab sous pression... (actualisé)

De nouvelles émeutes antiaméricaines ont éclaté ce jeudi en Afghanistan, pour la troisième journée consécutive (cliquer ici pour voir une vidéo prise à Jalalabad). Dans la nuit de lundi à mardi, des exemplaires du Coran, confisqués à des détenus de la prison de la base américaine de Bagram, à 60 km au nord-est de Kaboul, avaient été incinérés parce que, selon des responsables à Washington, ils servaient à faire passer des messages entre prisonniers. Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont déjà fait une douzaine de morts afghans et deux soldats US tués par un soldat afghan.

La Kapisa, zone de déploiement française, n’est pas épargnée par ces manifestations. Mercredi, plusieurs centaines de manifestants (des milliers selon les talibans) ont défilé dans le district d’Alasay, en exigeant le départ des troupes étrangères. Ce jeudi, comme la veille, des manifestants ont tenté de prendre à partie les Français de la base de Nijrab mais les forces de l'ordre afghanes les auraient refoulés (info confirmée par des sources afghanes qui parlent d'une vingtaine de blessés afghans). Selon le porte-parole du gouverneur de la province, pour tenter de ramener le calme, le général Palasset, qui commande la TF La Fayette, avait rencontré, un peu plus tôt, des dirigeants locaux et leur avait présenté les excuses de l'Isaf. Pas suffisant visiblement...

Et les talibans viennent d'entrer dans la danse: "Notre peuple courageux doit cibler les bases militaires des forces occupantes, leurs convois militaires", a déclaré un porte-parole des talibans, Zabihullah Muhajid, dans un communiqué. Les Afghans "doivent tuer (les Occidentaux), les frapper, les capturer pour leur passer l'envie d'oser à nouveau profaner le livre sacré", a-t-il ajouté.

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La migration continue: les drones Harfang rentrent en France

Le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'EMA, a confirmé que la France va retirer d'ici à la fin du mois de mars les deux drones Harfang de reconnaissance stationnés sur la base de Bagram (Afghanistan). La quarantaine de militaires chargés de leur mise en œuvre sera aussi rapatriée à Cognac.

Avec le retrait des Harfang débute la troisième tranche du désengagement des troupes françaises d'Afghanistan. Les Harfang - d'abord trois, puis deux - avaient été déployés en février 2009 sur la base américaine de Bagram. Ils ont effectué le 16 février leur dernier vol en Afghanistan. En trois ans, les Harfang français ont enregistré plus de 5 000 heures de vol, 660 sorties, et "traités" 5 200 objectifs. 40% de leurs missions ont été conduites au profit des forces françaises déployées en Kapisa et en Surobi (nord-est) et 50% au profit des contingents américain et polonais de la force internationale. 75% d'entre elles relevaient de la "surveillance de zone".

Dans un post du 14 février, Jean-Marc Tanguy (le mamouth) s'interrogeait à juste titre: "Ce départ prématuré semble d'autant plus incompréhensible que la phase de convois logistiques qui s'annonce va consommer des moyens de ce type. Rappelons que c'est d'ailleurs pour sécuriser les opérations au sol que ce moyen avait été injecté sur décision du Premier ministre, après Uzbeen". Très juste. Mais l'EMA a dû juger que leur déploiement en Afghanistan n'était plus prioritaire. Et si leur présence était requise sur d'autres théâtres? Proche-Orient... Afrique...

Opex: combien ça coûte? Le point chiffré entre 2008 et 2011

Dans le cadre de ma réflexion-bilan sur la mandature présidentielle qui va s'achever, j'aurais du mal à laisser de côté les opérations extérieures. Il ne s'agit pas, pour moi, de débattre de leur légitimité ou de leur utilité mais plutôt de donner un petit éclairage financier.

L'an dernier, tout le monde a voulu connaître le coût des opex parce que l'opération Harmattan avait fait exploser le budget. Même si toutes les données ne sont pas encore établies à 100%, on peut livrer quelques chiffres et rappeler le montant des enveloppes passées.

Disons d'emblée que ça coûte cher à l'Etat. Toutefois, depuis 2009, le MinDef n'a pas à gratter les fonds de tiroirs pour financer les surcoûts non budgétisés.

En 2008, les opex représentaient un surcoût de 851 millions d'euros. 475M€ avaient été budgétisés; 41 M€ ont été remboursés par des organisations internationales et un montant quasi identique a été couvert par des crédits étatiques. Il est alors resté 293 millions à la charge du MinDef.

Depuis la situation s'est améliorée. En 2009, les opex ont coûté 870M€. Entre les provisions (510), les remboursements (65) et les crédits ouverts, 67M€ ont été laissés à la charge du MinDef.

En 2010, scénario identique mais encore plus positif: 860M€ de coûts; 570M€ en provisions, 50 en remboursement et 247 en ouverture de crédits.  Total: 867M€ (y'a même du rab).

En 2011, Harmattan a un peu changé la donne. Hors Harmattan, les coûts des opex ont atteint 878M€. Et 294M€ ont été consacrés à Harmattan, ce qui donne un total de 1 172M€. Somme couverte par les provisions (630M€, soit 72% des coûts), les remboursements (79) et les crédits ouverts (462).

Harmattan a-t-il coûté 294M€? Non, parce que 76M€ d'achats de munitions ont été basculés sur l'exercice 2012. La facture libyenne s'élève donc à 370M€.

 

Editorial du C.O.M.L.E

du K.B.740

L’année 2012 a débuté avec le plan Hommage d’accueil des corps de nos deux légionnaires morts pour la France. Anciens,

amis et parisiens étaient présents sur le pont Alexandre III, tandis que des délégations officielles accueillaient ces deux

frères d’armes aux Invalides autour du chef d’état-major de l’armée de Terre. Le 3 janvier, quelques heures après les

vœux du président de la République, le ministre de la Défense présidait la cérémonie militaire de levée des corps, au 2e REG, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires, prononçant un éloge funèbre emprunt de fierté devant le courage des soldats engagés en Afghanistan.

Au nom de la Légion étrangère, j’adresse mes plus vifs remerciements à tous ceux qui sont venus les 2 et 3 janvier : amicales, groupes constitués, militaires de tous grades d’active ou de réserve, familles de militaires, civils de la défense, parisiens et provinciaux.

La presse s’est fait écho du sacrifice de nos deux sous-officiers. Et pourtant, "Personne n’en parle, on ne dit rien !" m’a déclaré avec émotion et regret le père de l’un d’entre eux. Ce légitime cri du cœur montre l’importance de notre présence et de notre soutien pour contribuer à soulager la douleur des familles éprouvées. Des efforts ont cependant été faits et les médias ont couvert les événements à travers des articles émouvants et des photos chargées d’émotion et de fierté.

Il est cependant de mon devoir de souligner quelques principes souvent méconnus qui ont parfois été omis dans les différents reportages.

Ces deux sous-officiers se sont engagés comme légionnaires, le corps des sous-officiers de Légion étant constitué à partir des meilleurs légionnaires. Tous deux se sont engagés à titre étranger. L’un d’entre eux, Français de naissance, avait fait ce choix offert par la loi, de servir la France sous le statut "à titre étranger". Le second, Marocain à l’engagement, avait demandé et acquis la nationalité française. Mais il conservait lui aussi ce statut particulier du service à titre étranger.

Les règles de gestion sont juridiquement et structurellement différentes de celles de toutes nos armées : le légionnaire

ne peut être affecté ailleurs que dans une unité de la Légion étrangère, quelle que soit son ancienneté, il est lié au service par un contrat, il ne sert pas sa patrie, mais la Légion étrangère, sous commandement français.

Mais la plus grande différence, c’est qu’aujourd’hui, des étrangers font ce choix unique de s’engager au service de la France en sachant qu’il pourra leur être demandé de mourir pour elle.

Et s’ils font ce choix, c’est parce que la loi française les y autorise. Et s’il y a autant de raisons de s’engager qu’il y a de légionnaires, cette démarche est dynamisée par l’image de la France dans le monde, par son rayonnement qui fait

qu’aujourd’hui, dans plus de cent cinquante pays, des jeunes rêvent de servir la France dans les rangs de la Légion étrangère, ce "modèle d’intégration dans les valeurs de la République française" comme l’a déclaré le Président de la République lors de ses vœux aux Armées.

Honneur au major El Gharaffi ,

Honneur au sergent-chef Zingarelli.

Honneur à l’adjudant Svilen Simeonov tué le 20 janvier en Afghanistan.

Ils sont tombés pour la France et pour la gloire de la Légion

étrangère.

Montrons-nous dignes de leur engagement et de leur sacrifice

au cours de cette année 2012.

4 soldats morts au service de la France en Kapisa

Quatre militaires de l’armée de Terre ont été tués le 20 janvier 2012 lors d’un entraînement physique sur la base avancée de Gwan, dans le sud de la Kapisa, par un soldat de l’armée nationale afghane. Ils appartenaient à une « operational mentoring and liaison team » (OMLT), équipe de conseillers insérée au sein d’un bataillon afghan.

Une quinzaine d’autres soldats français blessés ont été immédiatement pris en charge. Le soldat afghan a été rapidement arrêté par les éléments d’alerte.

> Âgé de 43 ans, l’adjudant-chef Fabien Willm  s’est engagé en 1986 en tant qu’élève sous-officier, il fut affecté l’année suivante au 93e  régiment d’artillerie de montagne  (93e  RAM) de Varces où il débuta sa carrière comme chef de pièce. Depuis août 2009, il occupait la fonction de technicien supérieur acquisition dans ce même régiment. Il était marié et père d’un enfant.

> Âgé de 45 ans, l’adjudant-chef Denis Estin  s’est engagé le 6 novembre 1984 au titre du 35e régiment d’artillerie parachutiste à Tarbes. Le 1er  août 2009, il a été affecté au 93e régiment d’artillerie de montagne à Varces en qualité d’adjoint à l’officier des systèmes d’information et de communications. Il était marié et père de deux enfants.

> Âgé de 34 ans, le sergent-chef Svilen Simeonov  a rejoint les rangs de la Légion étrangère il y a près de 10 ans. Il a effectué sa formation initiale au 4e  régiment étranger de Castelnaudary et choisit d’intégrer le 2e  régiment étranger de génie  de Saint-Christol en 2002. Il était marié et père d’un enfant.

> Âgé de 27 ans, le brigadier-chef Geoffrey Baumela  s’est engagé en septembre 2006 comme engagé volontaire de l’armée de Terre au sein du 93e  régiment d’artillerie de montagne en qualité de mécanicien. Il vivait en concubinage et était père d’un enfant.

L’adjudant-chef Fabien Willm, l’adjudant-chef Denis Estin , le sergent-chef Simeonov et le brigadier-chef Geoffrey Baumela ont été tués dans l’accomplissement de leur mission au service de la France.

Le 93e  RAM, le 2e  REG et l’ensemble de l’armée de Terre sont unis dans le deuil. Que les proches et les camarades de ces quatre soldats soient assurés de son soutien. Nos pensées accompagnent également dans leur chemin vers la guérison les militaires blessés à leurs côtés.

                               Hélie Denoix de Saint Marc décoré par Nicolas Sarkozy

Le lundi 28 novembre 2011, le président de la République a présidé, dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides la cérémonie de prise d’armes d’automne. Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gérard Longuet ainsi que le Secrétaire d’Etat, Marc Laffineur ont participé à cette cérémonie d’honneur.

Le président de la République a, par ailleurs, élevé à la dignité de Grand-croix de la Légion d’Honneur, Hélie Denoix de Saint-Marc. Agé de 89 ans, grand résistant, ancien officier parachutiste, le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc avait été fait grand officier de la Légion d’honneur en 2002.

Le chef d'état-major des armées (CEMA), l'amiral Edouard Guillaud ainsi que le Gouverneur militaire de Paris (GMP), le général de corps d'armée Bruno Dary étaient également présents durant cet événement. 

Légende vivante de la Légion étrangère, cet officier particulièrement charismatique a servi en Indochine au sein du 3ème REI et du 2ème BEP et en Algérie au sein du 1er Régiment étranger de parachutistes où il termina sa carrière militaire. Outre la décoration remise le 28 novembre 2011, son parcours prestigieux lui valut les décorations suivantes :  

 

 

Lors de l’éloge qu’il prononça en  hommage à ce grand soldat, le général de corps d’armée Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris, déclara :

« Parmi ceux qui se réjouissent aujourd’hui avec vous, je veux citer en premier lieu, les légionnaires, vos légionnaires, ceux d’hier qui ont marqué toute votre vie et ceux d’aujourd’hui qui étaient sur les rangs et sous les armes durant la cérémonie. Vous avez dit et écrit que vous aviez vécu avec eux, les heures les plus fulgurantes de votre vie ! Eh bien, ils sont tous là, les petits, les sans-grade,  les sans-nom, les oubliés de l’histoire ! Ceux dont les noms ne figureront jamais sur un monument aux morts ! Ceux qui montent à l’assaut sans hésitation, ceux qui se battent la peur au ventre, mais le courage dans le cœur, et ceux qui sont tombés sans un cri ! Ils ont bâti la gloire de la Légion et de notre armée avec leur peine, leur sueur et leur sang. ». 

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                                                                          Solidarité Défense : opération «colis de Noël pour nos soldats»

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Chaque année, l’association Solidarité Défense offre un colis de Noël à tous les soldats éloignés de leurs familles. La campagne « Colis de Noël aux soldats » 2011 vient d’être lancée. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a rendu visite ce lundi 21 novembre aux Invalides (Paris) à tous ces bénévoles qui confectionnent les colis.

Dans la salle des Colonnes, à l’Hôtel national des Invalides, une centaine de personnes s’active à remplir des colis postaux. Les adresses indiquent des destinations au quatre coins de la planète : Tchad, Kosovo, Afghanistan... Des bénévoles, militaires et civils de la défense, lycéens d’Ile-de-France ou membres d’associations confectionnent ces colis de Noël pour nos soldats. Plus de 10 000 paquets seront ainsi préparés. Ils partiront vers une quarantaine de zones d'opérations ou de stationnements pour être remis le jour de Noël aux militaires français éloignés de leurs familles durant les fêtes de fin d'année.

Gérard Longuet, ministre de la Défense, est venu rendre visite, ce 21 novembre, aux bénévoles de l'opération. Accueilli par l'amiral Lanxade, président de l'association Solidarité Défense, et le général Henri Bulit, délégué général de l'association, le ministre a estimé que "cette initiative est remarquable. Elle montre que l'armée repose sur un réseau de bonnes volontés, d'attentions, de mobilisations auxquels sont nécessairement sensibilisés ceux qui sont engagés dans un effort difficile  ".

Les colis comprennent notamment les vœux du président de la République et ceux de l’association Solidarité Défense, des cadeaux, des friandises et un dessin d’enfant d’une classe primaire. 20 000 enfants de 350 établissements scolaires ont ainsi participé à cette opération. Le ministre a également souligné "l'effort de tous ceux qui font connaître l'engagement des soldats". "Et de penser que des milliers de jeunes enfants font un geste, en parlent dans leurs classes, dans leurs familles, c'est l'image de nos combattants qui est ainsi soutenue ".

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CEMA : l’amiral Guillaud en déplacement aux Emirats arabes unis (EAU)

Le 13 novembre 2011, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA) s’est rendu à l’inauguration du Dubaï Air Show, salon de l’aéronautique civile et militaire.

u cours de cette inauguration étaient présents autour du Cheikh Mohammad Bin Rashed Al Maktoum, vice-président, ministre de la Défense des EAU et Emir de Dubaï, M. Gérard Longuet, ministre de la Défense et des anciens combattants et M. Eric Besson, ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique.

Le CEMA s’est également rendu sur la base navale d’Abu Dhabi pour se faire présenter l’état d’avancement de la montée en puissance des Forces Françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU), qui ont notamment accueilli l’été dernier la 13ème demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) et renforcé son détachement Rafale .

La présence militaire française aux Emirats Arabes Unis (EAU), décidée en 2008 par le président de la République, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique. Elle permet de positionner la France au juste niveau dans une région où les intérêts nationaux sont d’une importance majeure et de faciliter le développement de la coopération avec l’armée émirienne.

Répartis en trois implantations distinctes (13ème  DBLE, une base navale et base aérienne 104), les FFEAU comptent désormais 650 militaires dont 250 permanents.

A l’occasion de ce déplacement, le CEMA s’est adressé aux militaires affectés aux EAU et les a félicité pour leur engagement dans un projet stratégique pour la France. Il s’est dit heureux d’avoir pu constater des avancées concrètes tant dans le domaine de la coopération qu’en termes d’organisation du soutien.

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Un colloque riche d'enseignements

Placé sous le haut patronage du président de la République,Nicolas Sarkozy, et sous la présidence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gérard Longuet, le colloque "Regards sur une année d'engagements opérationnels" était centré sur les principales opérations menées en 2011. De l’Afghanistan (Pamir), à la Côte d'Ivoire (Licorne), sans oublier l’intervention au-dessus de la Libye (Harmattan), les forces françaises ont démontré

tout au long de l’année leur capacité à agir sur plusieurs théâtres. En dehors de ces trois principales zones de conflit pourraient s’ajouter la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, ou le Liban. Au total, jusqu’à 13 000 hommes ont été engagés simultanément. Une véritable "endurance opérationnelle" alors que le ministère effectue la plus importante réforme des armées depuis la professionnalisation : entre 2008 et 2015, 54 000 emplois de la Défense seront supprimés.

« Cette rencontre va permettre d’établir un retour d’expérience partagé . » C’est devant un auditoire composé de parlementaires, diplomates, industriels, journalistes,think tank et des représentants des trois armées, que le ministre a ouvert les travaux de cette rencontre inédite articulée autour de quatre thématiques.

Premier temps fort de ce 22 novembre avec la table ronde d’ouverture qui avait pour objectif de mettre en avant les réponses diplomatiques et militaires à la volonté politique. Le ministre a ainsi souligné la solidité et la pertinence des institutions francaises qui permettent, avec la répartition des responsabilités sous l’autorité du Chef de l’État, du ministre d’État chargé des Affaires étrangères et du ministre de la Défense, de répondre efficacement aux crises.

 « Il n’y a pas de modèle idéal d’opération, chacune est différente  » a rappelé l’amiral Guillaud, chef d'état-major des armées. Ces opérations se préparent et cette mise en œuvre passe tout d’abord par une recherche de légitimité juridique internationale. « Aujourd’hui, pas une des opérations de l’Otan ne se fait sans l’aval du conseil de sécurité de l’Onu  » a souligné Alain Le Roy, ancien secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'Onu. Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique du président de la République insistera lui, sur le rôle central de la politique française : « Cette année a permis à la France non seulement d’occuper pleinement son rang, mais aussi de faire progresser une certaine conception très française de l’ordre international.(…) nous avons fait vivre par deux fois, en Libye et en Côte d’Ivoire, le concept de la responsabilité de protéger, depuis son adoption en 2005 par le Conseil des Nations Unies.  » 

S'adapter au tempo de chaque opération

Après avoir appris comment se décide un engagement, l’auditoire a pu entrer dans les coulisses du commandement militaire. Selon le général Castres, sous-chef d’état-major opérations de l’état-major des armées,  « cette année a été exceptionnellement dense. En dehors de Licorne, Pamir et Harmattan, nous avons du faire face à une dizaine de crises inopinées qui nous ont conduit à activer quatre cellules de crise de niveau stratégique à l’Etat-major  des armées.  »

Pour répondre à ces situations d’urgence, la chaîne de commandement a du faire preuve de réactivité et d’unicité. « Pour exemple, moins de 24 heures après l’adoption de la résolution 1973, une patrouille d’avions de chasse français a pu arrêter une colonne de chars aux portes de Benghazi.  » a souligné le général Castres. Cette rapidité d’exécution, les forces s’y préparent. Cependant, il faut parfois s’adapter comme l’explique l’amiral Coindreau, commandant la force aéromaritime française de réaction rapide. « Pour la première fois le BPC embarquait 18 aéronefs de l’armée de terre. Il a fallu bâtir une préparation ad hoc pour le couple BPC / groupe aéromobile. En dix jours, la capacité opérationnelle complète de l’ensemble a été atteinte . »

« Les films n’en parlent pas, mais pourtant il est primordial  ». C’est par ces mots que le journaliste Pierre Servent a abordé une dimension importante des engagements : le soutien. Le général Rouzaud, commandant interarmées du soutien a tenu à rappeler que le soutien n’avait pas failli malgré la montée en puissance simultanée des bases de défense.

Performance et disponibilité des matériels étaient aussi au rendez-vous. Les théâtres ont permis de valider la pertinence de choix technologiques faits depuis plusieurs années. Laurent Collet Billon, délégué général pour l'armement, a souligné la capacité à  concevoir et produire des équipements qui répondent dans le temps long aux enjeux capacitaires et à les adapter en boucle courte aux exigences spécifiques des théâtres d'opération. « Nous avons eu recours aux urgences opérations mais en nombre suffisamment limité pour conclure que les systèmes déployés étaient suffisamment prêts et flexibles pour épouser les spécificités des théâtres  ». Dans cette recherche de la performance, les industriels étaient également au premier plan. « Nous avons du à la fois nous inscrire dans la durée et montrer une grande flexibilité  » a redit Antoine Bouvier, président directeur général de MBDA, « mais nous avons eu aussi la confirmation que notre vision capacitaire et les grandes lignes de recherche et développement étaient bonnes. »

 « Tout cela n’est possible que parce qu’il y a des hommes »

Des succès opérationnels qui illustrent la qualité des soldats français. Lors de cette dernière table ronde, dix hommes issus des trois armées sont venus raconter leur vécu, apporter leur vision des conflits auxquels ils ont participé à partir d’un avion de chasse, d’une frégate anti-aérienne ou d’un véhicule blindé. A l’image du lieutenant-colonel Caffaro,du 21e régiment d’infanterie de marine, blessé le 18 septembre 2010 en Afghanistan par un obus de mortier, qui témoigne: « Il est essentiel pour nous de savoir que l’institution fera tout pour nous sauver ». Après avoir combattu pour sa survie, l’officier mène un nouveau combat, celui de la reconstruction. L’homme regagnera son régiment cinq mois après avoir été blessé :« sa victoire à lui  ». Même théâtre, autre témoignage. Le sergent chef Yann Baratte, contrôleur aérien avancé du commando parachutiste de l'air 20, raconte une prise à partie dans la vallée d’Alasay : « Nous avons assuré la coordination d'une seule frappe aérienne, au bon endroit. Après 8h de combat, la meilleure des récompenses, c’était le silence  ».

Ces engagements ont aussi un coût humain. 26 militaires sont morts en opérations depuis un an, une centaine ont été blessés sur le seul théâtre afghan.

Gérard Longuet a conclu : « Il y avait un besoin d’échange et surtout un besoin de comprendre ce que signifie votre engagement. A cet instant, je tiens à vous exprimer, au nom du Gouvernement et à titre personnel, la très grande fierté pour la République de disposer d'une si belle armée. » Une journée qui a ainsi permis de rendre hommage à tous les militaires des forces françaises.

                  

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                               Opération EU NAVFOR Somalie / Atalante - Lutte contre la piraterie

L'Union européenne mène depuis le 8 décembre 2008 une opération militaire pour contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie et de vols à main armée au large des côtes de la Somalie.

Mission

Le Conseil de l'UE a adopté le 10 novembre 2008 l'action commune concernant la mise en place d'une opération militaire, Atalante, à l'appui des résolutions du CSNU relative à la lutte contre la piraterie en Somalie (résolutions 1814, 1816, 1838, 1846 et 1851). Elle prévoit le déploiement d'une force navale au large des côtes somaliennes, pour une durée de 12 mois à partir de la déclaration de capacité opérationnelle initiale. Le 15 juin 2009, le Conseil de l'UE a décidé de prolonger l'opération Atalante pour une période d'un an à compter du 13 décembre 2009, date actuellement prévue de fin de l'opération.

L'opération Atalante vise à contribuer :

Cette opération, qui est la première opération navale de l'Union européenne, s'inscrit dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD).

Mandat

L'opération Atalante a pour mission de :

- fournir une protection aux navires affrétés par le PAM ;

- protéger les navires marchands ;

- recourir aux moyens nécessaires, y compris à l'usage de la force, pour dissuader, prévenir et intervenir afin de mettre fin aux actes de piraterie ou aux vols à main armée qui pourraient être commis dans les zones où ceux-ci s'exercent.

Organisation

- Le contrôle politique est exercé par le Conseil européen, via le COPS (Comité politique et de sécurité) qui exerce également la direction stratégique. Le CMUE (comité militaire de l'UE) assure le suivi de la bonne exécution de l'opération conduite sous la responsabilité du commandant de l'opération.

- Le major general  (UK) Buster Owes Obe a été désigné commandant de l'opération. L'état-major opératif est basé à Northwood au Royaume-Uni. Ce dernier est armé par 80 personnes, dont 6 Français. Le major general  Obe y assure la planification et la conduite de l'opération en liaison avec les autorités militaires (Etat-major de l'UE) et politiques de l'UE.

- Le contre-amiral (SW) Jan Thörnqvist commande la force navale européenne depuis l'état-major de la force (FHQ) sur le théâtre. Ce dernier est embarqué à bord d'un bâtiment, il a été réduit au strict minimum, soit environ une vingtaine de militaires dont un Français.

Composition de la force

Au total une dizaine de pays participent à l'opération Atalante. Actuellement, 9 nations apportent une contribution opérationnelle permanente à l'opération : les Pays-Bas, l'Espagne, l'Allemagne, la France, la Grèce, l'Italie, la Suède, la Belgique et le Luxembourg. Plus d'une vingtaine de bâtiments et aéronefs participeront à l'opération européenne, soit plus de 1 800 militaires. Le nombre exact de bâtiments et avions de patrouille maritime participant dépend des disponibilités. Ainsi, le format de la force navale européenne évolue en permanence.

La participation de la France

La France participe à l'opération Atalante avec le déploiement permanent d'une frégate pendant toute la durée de l'opération et la participation ponctuelle d'un avion de patrouille maritime, ATL 2, basé à Djibouti.

La France propose également un soutien logistique à l'opération avec son dispositif prépositionné à Djibouti. Les pays participant à l'opération peuvent s'appuyer sur les infrastructures aéroportuaires de la base des FFDj ( Forces françaises à Djibouti) qui fournit également un soutien santé avec un Rôle 3.

Zone d'opération

La force navale européenne opère dans une zone couvrant le Sud de la mer Rouge, le golfe d'Aden et une partie de l'océan Indien comprenant les Seychelles, ce qui représente une surface comparable à celle de la mer Méditerranée. Elle conduit des missions d'accompagnement des navires du PAM et des missions de présence et de dissuasion dans la zone d'opérations d'EUNAVFOR incluant les eaux territoriales somaliennes, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Plusieurs autres forces navales opèrent également dans cette zone. L'opération EU NAVFOR établit une liaison permanente avec ces forces : coalition menée par les Etats-Unis CTF151 (Combined Task Force) , groupe maritime de l'OTAN quand il est présent, bâtiments russes, indiens, japonais, chinois.

Le centre de sécurité maritime européen

Préalablement au lancement de l'opération EUNAVFOR, une cellule de coordination européenne de lutte contre la piraterie maritime (EU NAVCO) avait été décidée par le conseil européen des affaires générales et relations extérieures. Mise en place le 15 septembre 2008 à Bruxelles, cette cellule était chargée d'une part de coordonner les moyens que les États membres ont mis en place dans le golfe d'Aden, dans le cadre de missions nationales, pour lutter contre la piraterie maritime et d'autre part d'informer les armateurs européens des éventuels dispositifs déployés.

EUNAVCO cesse ses activités à compter du lancement d'Atalante, EUNAVFOR reprend les travaux d'EUNAVCO en s'appuyant sur le Centre de sécurité maritime - corne d'Afrique. Ce dernier est armé par des militaires et personnel de la marine marchande et assure l'interface, notamment via un site internet dédié, entre les armateurs et les forces navales opérant dans la zone, dont EUNAVFOR.

Dans le cadre d'EUNAVCO, la France avait assuré l'accompagnement d'une vingtaine de navires de commerce sur le transit du golfe d'Aden.

Tadjikistan : les instructeurs paras français forment les parachutistes tadjiks

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Du 26 septembre au 2 octobre 2011, les forces armées françaises ont réalisé une formation aux techniques aéroportées au profit de nos partenaires tadjiks

La formation a été assurée au sein du centre d’instruction de Fakhabad, et sur le site du détachement français de Douchanbé par une équipe de 7 spécialistes du centre Air de saut en vol (CASV) d’Orléans. Un sous-officier de la mission militaire française au Tadjikistan a également participé à l’exercice pour assurer l’interprétariat en russe

Les 50 militaires tadjiks sélectionnés pour l’exercice provenaient de l’institut militaire du ministère de la défense, des forces mobiles et de la garde nationale.

La période d’instruction au sol a duré trois jours. Puis les militaires tadjiks ont effectué quatre sauts à ouverture automatique à partir d’un C160 Transall, à 400 m d’altitude. 

Le brevet d’Initiation au parachutisme militaire (BIPM) a été remis aux parachutistes tadjiks lors d’une cérémonie organisée en présence du premier conseiller de l’ambassade de France, de l’attaché de défense, du  commandant du détachement Air de Douchanbé et de représentants des forces armées tadjikes.

Cette instruction est délivrée chaque année depuis 7 ans par les militaires français aux soldats tadjiks. Elle s’inscrit dans le cadre de la coopération opérationnelle bilatérale entre la France et le Tadjikistan.

Sources : EMA 

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Côte d’Ivoire : le bataillon Licorne change de chef

Le 6 octobre 2011, le colonel Hervé de Courrèges a succédé au colonel Hervé Fouilland à la tête du bataillon Licorne (BATLIC) de Port Bouët, à Abidjan.

Lors d’une cérémonie présidée par le colonel Daniel Jaunin, commandant de la force Licorne (COMANFOR), le colonel Fouilland a passé une dernière fois le bataillon en revue.

Dans son ordre du jour, le colonel Jaunin a salué le discernement, le sérénité et la détermination du colonel Fouilland qui ont permis de faire du BATLIC mandat 26 une unité rodée, cohérente et efficace.

Depuis le 6 octobre 2011, le colonel de Courrèges, commandant le 4e régiment de chasseurs, est désormais chef du bataillon Licorne. Ce dernier est composé d’unités provenant du 4e régiment de chasseurs, du 7ebataillon de chasseurs alpins de Bourg-Saint Maurice, du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol, ainsi que de renforts provenant d’autres unités de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air.

Né à Caen, Thomas Gauvin est tué en Afghanistan

Originaire de Caen, le lieutenant Thomas Gauvin a été tué lors d'un attentat mercredi. Âgé de 27 ans, marié sans enfant, il devait être promu capitaine.

Thomas Gauvin est né à Caen dans le quartier du Chemin-Vert en 1984. Son père, Jacques, est issu d'une famille de dix enfants, résidant près de Caen. Les parents de Thomas Gauvin ont divorcé quand il était enfant. Depuis l'annonce du décès tragique du jeune militaire, la famille a tenu à rester discrète dans ce moment douloureux.

Thomas Gauvin a effectué une brillante carrière militaire après son entrée en service à 21 ans à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il en est sorti major de sa promotion. Le jeune lieutenant a été affecté au 1er régiment de parachutistes de Pamiers en Ariège en août 2009. Un de ses collègues contacté là-bas, se souvient de « quelqu'un de très humble et respectueux. Un garçon calme et serein qui se donnait à fond dans son métier. » De fait, le jeune militaire a accompli un parcours sans faute avant d'intégrer ce régiment où « on prend les meilleurs », confirme un militaire de Pamiers, où résidait le lieutenant Gauvin.

Ses qualités humaines et professionnelles se confirment dans des missions en République Centrafricaine de mars à juin 2010. Il passe ensuite les tests de commando parachutiste qu'il réussit brillamment en se classant premier. C'est en tant que chef d'équipe du groupement commando parachutiste qu'il a suivi des stages de saut à grande hauteur.

Affecté en Afghanistan depuis le 6 mai dernier, Thomas Gauvin (marié et sans enfant) a été tué en mission de sécurisation d'une assemblée de notables près du village de Joybar, à 35 km au nord-est de Kaboul. Il a été victime d'un attentat suicide à l'explosif avec quatre autres soldats français et un interprète afghan.

                     Exposition à Paris : "Honneur et Fidélité, une histoire de la Légion étrangère" 

                                             (du 13 juillet au 14 octobre 2011)

Alors que la Légion étrangère vient de commémorer le combat de Camerone en honorant  tous les fils de France

 devenus Français non par le sang reçu mais par le sang versé, le Musée de la Légion d’honneur et des ordres de 

chevalerie et l’établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense se sont associés

 pour proposer  une histoire de la Légion étrangère  à travers des portraits de légionnaires célèbres et d’objets

 emblématiques de la geste légionnaire.

Entreprendre un voyage au cœur des archives de la Légion étrangère, c’est plonger dans l’histoire guerrière de la France  mais aussi dans

 les mille vies de "Monsieur légionnaire".

Légendaire pour son courage sa ténacité et  son esprit de sacrifice, la Légion vous invite à parcourir une évocation sincère de sa première

 richesses : ses hommes.

Vous y découvrirez les destins extraordinaires de Fred le joaillier de la place Vendôme, volontaire étranger en 1939, de Pierre Messmer,

 jeune officier de la  13e Demi-brigade de Légion étrangère à Bir Hakheim ou du Prince Napoléon alias Légionnaire Blanchard.

Les objets, documents et photographies qui ont été regroupés exceptionnellement  racontent à eux seuls les parcours  incroyables de ces

 hommes qui constituent encore aujourd’hui une formidable exception Française.

Organisée conjointement par la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur, le commandement de la Légion étrangère et l’établissement de

  Communication et de production audiovisuelle de la Défense,  l’exposition "Honneur et Fidélité, une histoire de la Légion étrangère" reçoit

 le soutien de la Fédération des sociétés d’Anciens de la Légion étrangère et de la société SOTECA.

Informations pratiques 

L’exposition est visible au Musée de la Légion d’honneur et des ordres de Chevalerie du 13 juillet au 14 octobre 2011, du mercedi au

 dimanche de 13h00 à 18h00 (mardi réservé aux groupes sur réservation). Entrée gratuite.

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Adresse :

2, rue de la Légion d’honneur (parvis du Musée d’Orsay), 75007 Paris

 

 

La France envoie 150 soldats supplémentaires à Abidjan

La France a envoyé lundi 150 soldats supplémentaires pour protéger les expatriés à Abidjan, ce qui porte l'effectif de la force Licorne à environ 1.650 hommes, a annoncé à Paris l'état-major des armées.

L'effectif de Licorne, qui quadrille actuellement la ville pour rassembler les ressortissants français et d'autres pays étrangers, avait déjà été été renforcé de 300 hommes dimanche. La compagnie supplémentaire à été dépêchée lundi du Gabon, où Paris dispose d'une base permanente.

Selon le Quai d'Orsay, deux nouveaux points de regroupement des Français d'Abidjan ont été ouverts, l'hôtel le Wafou au sud des ponts (partie sud de la ville) et l'ambassade de France au nord.

Les patrouilles des soldats français ont été intensifiées dans Abidjan, a précisé le porte-parole de l'état-major. Des accrochages, qui n'ont pas fait de blessés côté français, se sont produits durant la nuit dans le nord de la ville et dans le quartier de Treichville, au sud, a-t-il précisé.

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Côte d'Ivoire: Licorne prépare les évacuations de Français

Paris a donc décidé de regrouper tous les Français d'Abidjan pour assurer leur protection. Le gouvernement français réfléchit même à un possible rapatriement de ses 12 000 ressortissants vivant en Côte d'Ivoire. Un remake de 2004, peut-être un peu moins dramatique?

La décision politique.

 A l'issue d'une réunion interministérielle dimanche après-midi, Nicolas Sarkozy a annoncé sa décision de rassembler la communauté française d'Abidjan au camp de Port-Bouet (ex-43e BIMa),

Agrandir le plan 

la bataille entre pro-Ouattara et pro-Gbagbo semblant s'enliser et exigeant peut-être l'implication directe de l'Onu et de Licorne.

Un éventuel rapatriement des Français de Côte d'Ivoire est une "question qui se pose et qui sera réglée dans les heures qui viennent", a déclaré de son côté le ministre de la Défense Gérard Longuet.

Les moyens pour le rassemblement.

 La force Licorne renforcée hier par deux compagnies prépositionées (dont des légionnaires) en provenance du Gabon et/ou du Sénégal ou du Tchad, compte désormais 1500 hommes dont des soldats des forces spéciales (1er RPIMa?) qui ont été engagés. 

Selon l'EMA, elle avait déjà été renforcée une première fois fin janvier avec la mise à terre d'une réserve opérationnelle embarquée, mise en place par le BPC Tonnerre qui participait alors à l'opération Corymbe dans le golfe de Guinée.

Avec l'aide des Casques bleus, il s'agit désormais d'aller exfiltrer les Français des quartiers où ils résident, ce qui risque de s'avérer périlleux, par exemple à Cocody où les groupes armés semblent totalement incontrôlés.

Les moyens pour l'évacuation ("resevac").

 La force Licorne tenant l'aéroport, c'est de ce site que les évacuations vont s'organiser (l'idée d'une évacuation par mer ne semble pas d'actualité). 167 étrangers, dont des Français et des Libanais, ont déjà quitté Abidjan pour Dakar, via Lomé, indiquait dimanche soir la force française Licorne.

Si l'armée de l'air est mise à contribution, elle pourrait aligner les cinq appareils de l'escadron Esterel, mais aussi des Casa et des C160 et C130 qui pourraient faire des rotations vers le Ghana tout proche ou vers la base des forces françaises du Cap-Vert (Sénégal).

Une fois la ville vidée de ses ressortissants français (otages potentiels, il ne faut pas l'oublier), il sera intéressant de voir le positionnement des troupes françaises. La rhétorique onusienne a déjà changé dimanche soir, puisque l'Onuci parle désormais de casus belli entre les troupes de Laurent Gbagbo et ses Casques bleus.

Côte d’Ivoire : point de situation du 3 avril 2011

Compte-tenu de l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire, et en particulier dans la ville d’Abidjan, la France a décidé la nuit dernière de renforcer la force militaire française Licorne.

Depuis plusieurs jours, la force Licorne a densifié ses patrouilles dans la zone 4 de la ville, où résident de nombreux ressortissants étrangers et français, menacés des pillages conduits par des groupes crapuleux.

Depuis le 31 mars, plus de 1 650 ressortissants, dont plus de la moitié sont des ressortissants étrangers, sont accueillis au camp militaire français de Port-Bouët où la vie s’organise pour ces ressortissants, dont beaucoup sont en famille et attendent de rejoindre leur domicile.

Par ailleurs, dans la nuit du 2 au 3 avril, deux compagnies et des éléments de commandement ont été projetés à Abidjan à partir des forces prépositionnées par des avions de transport militaires C160 Transall et C130 Hercules.

Dans le même temps, la force Licorne a pris le contrôle de l’aéroport Félix Houphët Boigny, l’aéroport international d’Abidjan.

Les forces impartiales, de l’ONUCI et de Licorne, assurent la sécurité et le contrôle aérien de l’aéroport. Ce qui doit permettre d’accueillir à nouveau les vols militaires et civils.

La force Licorne compte aujourd’hui environ 1500 militaires. Elle avait déjà été renforcée une première fois fin janvier avec la mise à terre d’une réserve opérationnelle embarquée, mise en place par le BPC Tonnerre qui participait alors à l’opération Corymbe dans le golfe de Guinée.

Dernière case avant l'évacuation pure et simple. L'Elysée vient d'annoncer le "regroupement" des ressortissants français, sous protection militaire. Le camp de Port-Bouet (ex 43ème Bima) est le point d'appui de l'armée française à Abjidjan. La décision a été prise au cours d'une réunion de crise à la présidence de la République, prévue dès hier soir. La Cote d'Ivoire abrite 12000 Français dont de nombreux binationaux.

Deux compagnies et des éléments de commandement (300 h) sont arrivés à Abidjan dans la nuit de samedi à dimanche. Les effectifs français sont désormais de l'ordre de 1500 hommes - dont des forces spéciales. L'aéroport de la ville est sous le contrôle de l'armée française et de l'Onuci. 

La situation reste très incertaine et le camp Gbagbo ne cède pas aussi vite que certains l'espéraient. Selon les services de renseignement, Laurent Gbagbo a "un pistolet sur la tempe", un pistolet tenu par son épouse Simone et les durs de son camp. Nul ne sait précisément où il se trouve. 

Pour l'instant, seuls deux gendarmes français ont été blessés mercredi par des tirs. Selon nos informations, il s'agit de membres du GIGN.

A moins de connaître parfaitement la géographie d'Abidjan, voici une carte pour localiser le Plateau, Cocody, la Présidence..., tous les secteurs les plus importants, là où se concentrent les objectifs militaires et les zones d'affrontements. 

Au nord de la zone montrée sur cette carte passe l'autoroute du nord. Hier, plusieurs centaine de combattants des FRCI (pro-Ouattara) sous la conduite du commandant Issiaka Wattao s'y sont positionnées et attendaient de passer à l'action sur le Plateau. Une action qui aura deux objectifs: réduire les poches de résistance des éléments pro-Gbagbo (dont cinq soldats ont été tués par des Casques bleus hier) et neutraliser certains membres des commandos invisibles inféodés à Ibrahim Coulibaly, l'ancien putschiste de 2004 que le camp Ouattara juge de plus en plus encombrant.

A Cocody, au coeur de la bataille d'Abidjan

La vie s'est arrêtée. D'un coup, en moins d'une heure. Jeudi midi, aux sons des premières détonations perçues dans le quartier résidentiel de Cocody, au nord-est d'Abidjan, les rues se sont littéralement vidées, les magasins et boutiques ont fermé leurs portes, tandis que les habitants affolés tentaient d'attraper un des rares taxis ou un woro-woro - ce transport collectif propre à la capitale économique ivoirienne - encore en circulation. Un seul objectif : rentrer le plus vite possible à la maison.

Depuis, plus rien ou presque. La vie d'habitude animée aux alentours de la Rue des Jardins, une des plus commerçantes des Deux-Plateaux, a laissé place à un silence macabre que seules perturbent les explosions et les rafales incessantes d'armes automatiques. Jusqu'ici plutôt épargné par les violences qui touchent la ville depuis quatre mois, Cocody est actuellement en plein cœur de la bataille d'Abidjan.

Il faut dire que le quartier réunit des points hautement stratégiques où se concentrent les combats : la télévision publique d'abord, véritable enjeu du pouvoir, mais aussi la résidence de Laurent Gbagbo, président déchu qui ne s'avoue pas vaincu, et le camp militaire d'Agban, situé à la frontière de Cocody.

Ces trois zones de combats se trouvent à deux kilomètres environ. Mais lorsque l'on est coincé au deuxième étage d'un immeuble, enfermé à clef dans son appartement, les affrontements semblent être à quelques pas seulement, parfois même en bas de la rue. Après 24 heures et une nuit presque inexistante, on ne s'y habitue pas. A chaque déflagration, le cœur bat plus fort. On sursaute, puis l'on respire jusqu'à la prochaine.

D'abord paniqués, les habitants font finalement preuve d'une grande force de caractère. Alors que des hélicoptères survolaient de très près le quartier jeudi soir, le gardien d'immeuble semblait étonnament soulagé.« C'est dur, bien sûr. Cela fait peur tout ça, mais il faut passer par là pour reprendre une vie normale. Plus rien ne va dans ce pays depuis quelques mois. Il faut que ça finisse ! ». Vendredi après-midi, une poignée de femmes reprenaient même leur place dans la rue, derrière leurs étals de fortune. « Qu'est-ce que je vais faire de mes mangues ? Il faut bien que je les vende, même s'ils se battent à côté », racontait l'une d'entre elle. Au loin, les tirs, eux, se poursuivaient.

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Libye

Opération Harmattan

Présentation de l’opération Harmattan

Le jeudi 17 mars au soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a adopté la résolution 1973 relative à la situation en Libye, à l’initiative de la France et du Royaume-Uni, dans la suite de la résolution 1970 du 26 février 2011.

La résolution 1973 élargit le champ des sanctions à l’encontre de la Libye et ouvre la voie à l’engagement de moyens militaires pour protéger la population, notamment :

Samedi 19 mars 2011, sur ordre du Président de la République, le chef d’état-major des armées (CEMA) a lancé l’opération Harmattan , nom de la participation française à l’engagement militaire international d’opérations aéromaritimes pour protéger la population libyenne contre les attaques des forces du colonel Kadhafi.

Pendant que le dispositif multinational se met en place et monte en puissance, le commandement de chaque moyen militaire est assuré par son état-major national. En France, le commandement des moyens est assuré au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), sous l’autorité du CEMA, et les moyens sont engagés en étroite coordination avec les pays alliés.

L’objectif de cet engagement militaire est bien d’appliquer la résolution 1973 du CSNU, à savoir faire respecter la NFZ pour empêcher les aéronefs du colonel Kadhafi de bombarder la population, et de protéger la population libyenne des attaques des forces de Kadhafi.

Pour atteindre ces objectifs, les moyens de la coalition, en particulier les moyens aériens :

Les forces armées françaises engagées dans la coalition fournissent ainsi des capacités qui lui permettent de conduire des missions de surveillance maritime de détection, de contrôle aérien, de reconnaissance, de frappes aériennes et de ravitaillement.

Dispositif aérien

Actuellement, les forces armées engagent en moyenne une quinzaine d’aéronefs par jour : des avions Rafale  , Mirage   2000 D, Mirage 2000 N et Super étendard  modernisé  pour les avions de combat et de reconnaissance, des C135 ravitailleurs, et E3-F AWACS  et desHawkeye  ainsi que des avions de patrouilles maritimes Atlantique  2.

Ils fournissent les capacités nécessaires pour réaliser l’ensemble des missions aériennes conduites par la coalition : interdiction aérienne, frappes au sol, contrôle aérien, détection, ravitaillement et surveillance.

Ces avions opèrent depuis des bases aériennes avancées :

Et depuis des bases aériennes en Métropole :

Dispositif aéro-maritime : la Task Force  473

La Task Force 473 rassemble autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) qui embarque l'état-major de la TF l’ensemble des moyens maritimes français. Les bâtiments qui la composent se relaient en permanence à la mer pour assurer la protection du porte-avions et soutenir l’opération Unified Protector   en contribuant aux missions :

- d’interdiction aérienne dans le cadre de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne,

- de contrôle de l’espace maritime pour faire notamment respecter l’embargo sur les armes,

- de protection de la population libyenne en neutralisant des objectifs militaires qui la menacent.

4 bâtiments arment la TF 473 :

- 1 bâtiment de projection et de commandement de la Marine nationale, le BPC Mistral  avec une vingtaine d'hélicoptères de combat de l'aviation légère de l'armée de Terre et de l'armée de l'Air

- 2 bâtiments de type frégate, le Cassard  et le La Fayette 

- 1 un pétrolier ravitailleur

- 1 sous-marin nucléaire d’attaque.

De plus, un bâtiment de combat est engagé dans la force maritime de l'OTAN.

Sources : EMA 

Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants 

Points sur la situation opérationnelle

Point de situation hebdomadaire du 13 octobre 2011.

Depuis le 6 octobre 2011, le dispositif militaire français a assuré plus de 100 sorties, dont 60% sont des missions offensives.

Entre le 6 octobre 2011, 6h00, et le 13 octobre 2011, 6h00, la France a réalisé :

- 64 sorties d’attaque au sol (Rafale Air, Mirage2000-D, Mirage 2000-N et Mirage F1 CT) ;

- 27 sorties de reconnaissance et de surveillance (Rafale pod reco NG, Mirage F1 CR,Atlantique 2, drone Harfang ) ;

- 6 sorties de contrôle aérien (E3F) ;

- 7 sorties de ravitaillement (C135 FR) ;

En outre, depuis le 6 octobre, une dizaine d’objectifs a été neutralisée par les avions de chasse dans les régions de Syrte et Bani Walid :

- cinq véhicules militaires dont 1 véhicule blindé ;

- six bâtiments logistiques abritant des armes et des véhicules.

Enfin, la frégate La Fayette a été relevée par la frégate Montcalm .

Le 17 mars 2011 au soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a adopté la résolution 1973 relative à la situation en Libye, à l’initiative de la France et du Royaume-Uni, dans la suite de la résolution 1970 du 26 février 2011. Le 19 mars, sur ordre du Président de la République, le chef d’état-major des armées (CEMA) a lancé l’opération Harmattan , nom de la participation française à l’engagement militaire international d’opérations aéro-maritimes pour protéger la population libyenne contre les attaques des forces du colonel Kadhafi. Depuis le 31 mars, l’engagement militaire international est passé sous commandement de l’OTAN.

Point de situation hebdomadaire du 06 octobre 2011.

Depuis le 30 septembre 2011, le dispositif militaire français a assuré environ 140 sorties, dont 60% sont des missions offensives.

Entre le 30 septembre 2011, 6h00, et le 06 octobre 2011, 6h00, la France a réalisé :

- 86 sorties d’attaque au sol (Rafale Air, Mirage 2000-D, Mirage 2000-N et Mirage F1 CT) ;

- 28 sorties de reconnaissance et de surveillance (Rafale pod reco NG, Mirage F1 CR, Atlantique 2, drone Harfang) ;

- 7 sorties de contrôle aérien (E3F) ;

- 10 sorties de ravitaillement (C135 FR) ;

- 8 sorties du groupement aéromobile (GAM).

En outre, depuis le 29 septembre, une vingtaine d’objectifs ont été neutralisés par les avions de chasse et les hélicoptères dans les régions de Syrte et Bani Walid.

- une vingtaine de véhicules militaires dont 3 lance-roquettes et une pièce d’artillerie ;

- quatre bâtiments de commandement et un site radar.

Par ailleurs, un détachement CSAR US a été ponctuellement positionné sur le BPC afin de renforcer, au plus près des côtes libyennes, la capacité CSAR.

Enfin, la frégate Cassard a été relevée par la frégate Chevalier Paul, le ravitailleur Marne par le Var. Au sein de l’opération Unified Protector, l’aviso LV Lavallée a été remplacé par le Commandant Birot.

Le 17 mars 2011 au soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a adopté la résolution 1973 relative à la situation en Libye, à l’initiative de la France et du Royaume-Uni, dans la suite de la résolution 1970 du 26 février 2011. Le 19 mars, sur ordre du Président de la République, le chef d’état-major des armées (CEMA) a lancé l’opération Harmattan, nom de la participation française à l’engagement militaire international d’opérations aéromaritimes pour protéger la population libyenne contre les attaques des forces du colonel Kadhafi. Depuis le 31 mars, l’engagement militaire international est passé sous commandement de l’OTAN.

Point de situation hebdomadaire du 29 septembre 2011.

Depuis le 22 septembre 2011, le dispositif militaire français a assuré plus de 140 sorties, dont 70% sont des missions offensives.

Entre le 22 septembre 2011, 6h00, et le 29 septembre 2011, 6h00, la France a réalisé :

- 88 sorties d’attaque au sol (Rafale Air,Mirage 2000-D, Mirage 2000-N et Mirage F1 CT) ;

- 34 sorties de reconnaissance et de surveillance (Rafale pod reco NG, Mirage F1 CR, Atlantique 2, drone Harfang ) ;

- 6 sorties de contrôle aérien (E3F) ;

- 6 sorties de ravitaillement (C135 FR) ;

- 8 sorties du groupement aéromobile (GAM).

En outre, depuis le 22 septembre, une cinquantaine d’objectifs ont été neutralisés par les avions de chasse et les hélicoptères :

- une trentaine de véhicules militaires dont 3 lance-roquettes et une pièce d’artillerie dans la région de Syrte ;

- une vingtaine de bâtiments de commandement, dépôts de munitions et de véhicules, et site radar dans les régions de Hun et Syrte.

La semaine a également été marquée par des tirs contre terre effectués par les frégatesCassard et La Fayette en appui du raid du GAM.

Le 17 mars 2011 au soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a adopté la résolution 1973 relative à la situation en Libye, à l’initiative de la France et du Royaume-Uni, dans la suite de la résolution 1970 du 26 février 2011. Le 19 mars, sur ordre du Président de la République, le chef d’état-major des armées (CEMA) a lancé l’opération Harmattan , nom de la participation française à l’engagement militaire international d’opérations aéromaritimes pour protéger la population libyenne contre les attaques des forces du colonel Kadhafi. Depuis le 31 mars, l’engagement militaire international est passé sous commandement de l’OTAN.

Point de situation hebdomadaire du 22 septembre 2011.

Depuis le 15 septembre 2011, le dispositif militaire français a assuré plus de 140 sorties, dont 70% sont des missions offensives. La France assure environ un quart des sorties d’attaque au sol.

Entre le 15 septembre 2011, 6h00, et le 22 septembre 2011, 6h00, la France a réalisé :

- 96 sorties d’attaque au sol (Rafale Air ,Mirage 2000-D, Mirage  2000-N et Mirage  F1) ;

- 31 sorties de reconnaissance (Mirage  F1 CR, ATL 2, drone Harfang ) ;

- 7 sorties de contrôle aérien (E3F) ;

- 9 sorties de ravitaillement (C135 FR) ;

En outre, depuis le 15 septembre, une vingtaine d’objectifs ont été neutralisés par les avions de combat :

- une dizaine de véhicules militaires et d’armements (véhicules légers armés, lance-roquette multiples) dans la région de Syrte, Bani Walid, Waddan et Sebbah ; 

- une dizaine de bâtiments de commandement et de stockage de matériel dans les régions de Syrte, Bani Walid, Waddan et Shebbah.

La semaine a été marquée par le désengagement du BPC Mistral  le 18 septembre, au terme de sa relève par le BPC Tonnerre .

Le 17 mars 2011 au soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a adopté la résolution 1973 relative à la situation en Libye, à l’initiative de la France et du Royaume-Uni, dans la suite de la résolution 1970 du 26 février 2011. Le 19 mars, sur ordre du Président de la République, le chef d’état-major des armées (CEMA) a lancé l’opération Harmattan , nom de la participation française à l’engagement militaire international d’opérations aéromaritimes pour protéger la population libyenne contre les attaques des forces du colonel Kadhafi. Depuis le 31 mars, l’engagement militaire international est passé sous commandement de l’OTAN.

 

La force française Licorne renforce ses patrouilles à Abidjan

.Les militaires français de la force Licorne ont renforcé jeudi leur dispositif de surveillance dans certains quartiers d'Abidjan où opèrent des groupes crapuleux, a-t-on appris auprès de l'état-major français des armées.

 Les militaires français de la force Licorne ont renforcé jeudi leur dispositif de surveillance dans certains quartiers d'Abidjan où opèrent des groupes crapuleux, a-t-on appris auprès de l'état-major français des armées.

Quatre patrouilles renforcées comprenant des soldats à bord de véhicules blindés ont circulé notamment dans la zone 4 et le quartier des Deux Plateaux pour prévenir d'éventuels incidents liés à l'avancée sur la capitale des forces fidèles au président élu Alassane Ouattara.

"La situation évolue assez vite. Des groupes crapuleux de jeunes essaient de profiter de la situation, du vide sécuritaire qui se crée", a déclaré le porte-parole de l'état-major des armées, Thierry Burkhard

"Personne n'a tiré sur les soldats français, qui n'ont pas non plus ouvert le feu, a-t-il précisé. Les ressortissants français ne sont pas spécialement visés."

Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a expliqué qu'au cas où s'engagerait la bataille d'Abidjan, Paris souhaitait que les forces des Nations unies soient visibles.

"Nous souhaitons que les forces de Nations unies soient véritablement présentes, visibles, sur le terrain, dans les rues d'Abidjan", a-t-il dit sur France 24.

Bernard Valero a souligné qu'il fallait plus parler en termes de "patrouilles" destinées notamment à "protéger la population";

Le président élu Alassane Ouattara a déclaré jeudi que ses forces étaient "aux portes" de la capitale économique de la Côte d'Ivoire, où se trouve le président sortant Laurent Gbagbo.

Un millier de soldats français se trouvent en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne, dont la double mission est protéger les ressortissants français et d'apporter un soutien à l'Onuci si cette dernière le demande.

Côte d'Ivoire: l'intervention française en photos

Photo prise cet après-mdi dans le quartier de Marcory, sur le bord de la lagune : troisVAB français et deux blindés onusiens sur un boulevard totalement désert. La population est terrée chez elle par crainte des combats. Ce soir, c'est dans le quartier de Cocody que sont signalés de violents échanges de tirs.

Autre image: celle d'un hélicoptère Puma des forces françaises au-dessus de la ville.

Jeudi en fin d'après-midi, les gendarmes ivoiriens qui tenaient l'aéroport ont remis la sécurité du site aux mains de l'Onuci qui y a déployé des hommes et des blindés. Dans l'après-midi, l'Onuci était intervenu pour faire libérer un religieux de l'organisation Caritas et plusieurs dizaines de séminaristes capturés par des membres des commandos invisibles.

Le président Ouattara a imposé un couvre-feu de 21h à 6h mais on peut se demander avec qui il entend le faire respecter. Il y a un "vide sécuritaire" évident, que seuls Licorne et l'Onuci pourraient rectifier.

 

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L'armée française déployée dans des zones d'Abidjan (actualisé)

Confirmation de l'info donnée plus tôt: des militaires français se sont bien déployés jeudi en certains endroits d'Abidjan.

Ils sont chargés de protéger des ressortissants français attaqués par des partisans de Laurent Gbagbo et des pillards dans le quartier des Deux Plateaux (situé au nord de la ville, voir la carte ci-contre).

D'après l'état-major des armées, qui se veut rassurant, une cinquantaine de militaires français patrouillent aussi dans le quartier Zone 4, une zone du quartier de Marcory, dans le sud d'Abidjan. De nombreux pillages ont été signalés dans ce même quartier de Marcory.

A Cocody, la BAE (Brigade Anti Emeutes) a été attaquée par des éléments des commandos invisibles; ces combats auraient fait de nombreuses victimes.

Dans le quartier du Plateau, quelques unités de la garde présidentielle défendent encore la présidence où rien ne prouve que se trouve encore Laurent Gbagbo.

La force Licorne dispose de 1 100 hommes selon l'état-major des armées mais des renforts français pourraient être expédiés vers la Côte d'Ivoire en prévision d'éventuels dérapages et d'une possible évacuation des Européens.

Trois navires: un Français , un Sud-Africain et un Néerlandais, croisent dans le golfe de Guinée et sont susceptibles d'intervenir.

  

                                                                                                                  

le navire français

BPC Tonnerre                                                un ravitailleur de la marine sud-africaine                                                    le ravitailleur hollandais HNLS Amsterdam 

                                                           SAS Drakensberg   

( Le Tonnerre est spécialement conçu pour la guerre, le débarquement et l'aéroportage de troupes et de matériels. Livré en 2007 après le Mistral, son jumeau, le Tonnerre est le troisième plus gros navire militaire français (le porte-avions Charles de Gaulle est le plus gros). Appelé BPC (Bâtiment de projection et de commandement), ce navire de 199 mètres de long pour 32 de large, est une vraie base flottante, disposant d'équipements impressionnants. 

Pour une intervention armée à Abidjan, l'armée française ou les troupes qu'elle soutient, pourront se déployer sur terre à partir du Tonnerre, via les hélicoptères ou quatre chalands de débarquement. 

Le BPC Tonnerre est un porte-hélicoptères d'assaut pouvant embarquer jusqu'à 16 hélicoptères NH90 ou Tigre. Il peut transporter jusqu'à 60 blindés, et a une capacité d'accueil de 450 soldats.

C'est aussi un véritable hôpital de soixante-neuf lits dont dix-neuf médicalisés. 

Avant d'arriver à Abidjan, le Tonnerre a pris part en novembre 2010, à la manœuvre multinationale appelée Emerald Move, au large du Sénégal.

Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité.  ) 

  

Ce soir, les Casques bleus ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan.

 

Des militaires français se seraient déployés à Abidjan

publié le 31/03/2011 à 17:41

Des militaires français se sont déployés jeudi en certains endroits d'Abidjan, notamment pour protéger des ressortissants français attaqués par des partisans de Laurent Gbagbo dans le quartier des Deux Plateaux, a-t-on appris de trois sources différentes.

D'après l'une de ces sources, des militaires français se trouvent aussi dans le quartier Zone 4, dans le sud d'Abidjan.

L'armée française n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat.

Alassane Ouattara a déclaré jeudi que ses forces étaient "aux portes" de la capitale économique de la Côte d'Ivoire, où se trouve le président sortant Laurent Gbagbo.

Un millier de soldats français se trouvent en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne.

 

 

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LIBYE 

Un peu de géographie (et d'histoire militaire) pour comprendre la guerre de Libye

Selon des journalistes présents sur le terrain, les insurgés seraient désormais à Bin Jawwad, une ville situé à environ 55 km de Ras Lanouf, le terminal pétrolier également reconquis. Ils progressent donc en direction de Syrte, qui se trouve à encore environ 150 km. Syrte est le fief historique de Kadhafi. Bin Jawwad se trouve à environ 400 km de Benghazi.

Pour comprendre la rapidité de cette avancée, comme d'ailleurs celle de la retraite, il y a deux semaines, il faut avoir à l'esprit la géographie de cette région. Toute cette guerre se déroule sur la route côtière, qui est l'unique voie de communication. Cette route traverse de vaste étendues désertiques et plates, avec de rares villes (Ras Lanouf, Marsah el Brega, Adjabiyah, Qaminis) distantes de plusieurs dizaines de kilomètres. Entre ces villes : rien. 

Les progressions sont donc fulgurantes, en termes de distance, dans un sens comme dans l'autre. Lors de la guerre dAfrique du nord (juin 1940-mai 1943), les belligérants avaient déjà connu ce genre de situation. Rommel et son Afrikakorps, avec les Italiens, progressaient puis reculaient aussi vite sous la pression des Britanniques... et de quelques Français. 

Un phénomène alors constaté pourrait se reproduire : plus une armée avance et plus ses élongations logistiques augmentent -  ce qui l'affaiblit, surtout lorsque les flux logistiques sont attaqués comme ils le sont aujourd'hui par la coalition. Cette attaque sur les arrières est d'ailleurs à l'origine de la création du Special Air Service (SAS), les forces spéciales britanniques. En revanche, plus une armée recule, plus elle se rapproche de ses bases arrières et donc se renforce potentiellement. Mais, ce qui est vrai sur le papier ne l'est toutefois pas toujours sur le terrain...  Les prochains jours devraient trancher.

Les opérations militaires françaises en Libye durent depuis plus d'une semaine. Posons les sacs et regardons. Premier point : les aspects militaires (1)

Sur ce plan, c'est un sans-faute. L'aviation française (Air et Marine) témoigne de son professionnalisme. Quatre types de missions sont menées : interdiction aérienne, frappes stratégiques, attaques au sol et reconnaissance - avec le ravitaillement aérien et le contrôle aérien (Awacs et Hawkeye). La resco et le transport (pour la logistique) sont également de la partie. Chaque jour, une vingtaine d'avions de combat sont engagés. 

Le niveau d'engagement reste modeste : le contrat opérationnel des armées prévoit de pouvoir engager une centaine d'avions de combat dans une opex en cas de crise grave - avec les "spares", on en est entre le quart et le tiers de notre capacité maximale théorique.

Même s'il ne faut pas oublier les Mirage 2000 et les vénérables Super-Etendart, cette opération Harmattan est la fête du Rafale. L'avion donne entière satisfaction et sa polyvalence est au rendez-vous : on le voit dans des missions air-air, air-sol (A2SM, GBU-12, Scalp) , reco, décollant d'une base aérienne (parfois à plus de 2000 km - Saint-Dizier) ou du porte-avions Charles-de-Gaulle. Depuis le F-4 Phantom américain, on n'avait jamais vu cela. Le Rafale tient ses promesses.

Opération Harmattan : le site internet de la Défense, un outil très utile

Le site internet du ministère de la Défense est devenu une source appréciable d'informations pour le suivi quotidien des opérations militaires françaises en Libye. Chaque jour, le point de situation est publié ; il permet de connaitre le bilan des actions sur le terrain. En une semaine, 25 articles ont été publiés, sans compter les photos et les videos. On y trouve également toutes les références nécessaires, comme le texte de la résolution 1973, et des liens internet. Certes, ce site délivre la parole officielle mais c'est son rôle ! Ce qui n'empêche pas que ce soit du bon travail. 

On peut aussi consulter le site du ministère britannique de la défense, celui des Etats-Unis  (qui ont d'autres moyens...) ou du Canada,

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Kosovo : le désengagement commence

Depuis le passage à la phase Gate 2, 220 militaires et plusieurs tonnes de fret ont déjà quitté le Kosovo. Les opérations sont menées en un temps réduit à l’escale aérienne militaire : accueil et vérification des documents, chargement du fret et des sacs de combat, contrôles de douanes, embarquement à bord d’un appareil de l’escadron « Esterel ».

Acteur incontournable pour les missions de transport de personnel et de fret, le Centre de Coordination Interarmées des Transits, Transports et Mouvement (CCITTM) ), doit encore, d’ici la fin du mois de mai, planifier le retrait de 280 conteneurs, 160 véhicules et d’une centaine de militaires.

Intégré au CCITTM, le Détachement de Transit Interarmées Aérien (DéTIA) de l’opération Trident est composée de quatre militaires provenant de l’armée de terre et de l’armée de l’air. Au Kosovo, sur l’aéroport de Pristina/Slatina, le DéTIA assure, de façon permanente, la responsabilité des opérations de transit aérien au profit des militaires français déployés dans le cadre de l’opération Trident.

Compte tenu du changement de format de la KFOR au Kosovo, le bataillon multinational Nord, composé d’unités françaises, danoises, grecques et marocaines, a été dissous le 28 février 2011. La France maintient une compagnie au sein du bataillon multinational Est et assure le soutien des unités stationnées à Novo Selo.

Kosovo - Dernière cérémonie des couleurs au Belvédère

Le 12 mars 2011, sur le camp de Belvédère, le colonel Claude Bonifaix, commandant du contingent français au Kosovo, a présidé une prise d’armes émouvante. Il s’agissait symboliquement de la dernière cérémonie des couleurs du drapeau français sur cette emprise.

A cette occasion, le colonel Bonifaix a procédé à la lecture d’une lettre collective de félicitation en faveur de la section du génie du lieutenant Larher, du 3ème Régiment du génie de Charleville-Mézières. « Dans de sérieuses qualités de militaires et avec un grand professionnalisme, vous avez réussi une mission difficile, dans des conditions de travail rigoureuses. Vos travaux axés principalement vers le domaine des actions civilo-militaires ont fait honneur à la qualité du travail des soldats de France  » a-t-il déclaré.

Le commandant du contingent français a aussi souligné le travail effectué par la compagnie du 110ème Régiment d’infanterie de la Brigade franco-allemande stationnée à Donaueschingen et commandée par le capitaine Treguier. En présence d’autres troupes dont la mission n’est pas terminée, il leur a adressé ces quelques mots : «  Vous rentrez maintenant en Allemagne. Vous avez su réaliser vos missions opérationnelles de manière remarquable, vous pouvez être fiers du travail accompli  ».

Enfin, avant de saluer le drapeau français se hissant pour une ultime fois sur ce camp, le colonel Bonifaix a rendu hommage à l’ensemble des contingents y ayant servi : « a fermeture de ce camp signifie que la paix est revenue au Kosovo, que la vie a repris son cours ; la démocratie est en marche  » a-t-il conclu.

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Afghanistan : opération Allobroges Endurance, participer à la sécurité et au développement

Du mercredi 2 au samedi 5 mars 2011, les chasseurs du Bataillon Allobroges, renforcés par des éléments du génie, ont construit plusieurs passerelles permettant le franchissement du wadi « Darya-E Tagab » qui coule en vallée de Bedraou (Kapisa).

Suite à la conquête de la passe de Jangali il y a quelques semaines, les militaires français conduisent, depuis le 4 février 2011, l’opération Allobroges Endurance. Elle consiste à tenir durablement cette zone, tout en poursuivant, dans la zone au sud de Tagab en Kapisa, un contrôle efficace de l’axe principal reliant le lac de Naghlu en Surobi à la vallée de Nijrab.

La population reste cependant une des préoccupations des forces françaises. Hormis  les patrouilles et les fouilles qui sont menées chaque jour dans les compounds dans le but de repousser les insurgés et de perturber leurs réseaux logistiques, le bataillon Allobroges a mis en place des passerelles de franchissement du wadi « Darya-E Tagab » entre Shatoray et Jangali. Construites de gabions (piliers en terre et en cailloux) et de bois, elles ont été étudiées pour tenir lors des crues du wadi. Les habitants se déplacent désormais plus facilement, ce qui favorise les échanges et donc, le développement.

Dans le domaine de la sécurité, le bataillon Allobroges avait construit, le 7 février, un poste de police dans le village de Shatoray afin que les ANSF (national afghan security forces) puissent s’installer durablement et patrouiller régulièrement.

Dans les mois à venir, la Force poursuivra ses efforts au profit du développement de Jangali, en construisant un radier qui facilitera le passage des véhicules.

Depuis la mi-novembre, le Bataillon Allobroges est armé pour majeure partie par le 7e bataillon de chasseurs alpins de Bourg Saint-Maurice (73), mais également par des soldats des 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces (38), 4e régiment de chasseurs de Gap (05) et des légionnaires du 2e régiment étranger du génie de Saint-Christol (84). Des équipes cynophiles du 132e bataillon cynophile de l'Armée de Terre de Suippes (51) et des fantassins du 92e régiment d'infanterie de Clermont- Ferrand (63), équipés du VBCI (véhicule blindé de combat de l'infanterie), sont également intégrés au GTIA. 

La mission du bataillon est d’accroître la sécurité dans sa zone de responsabilité, en étroite coopération avec les ANSF (force de sécurité nationale afghane). L’objectif est d’obtenir un niveau de sécurité suffisant pour que la police et l’armée nationale afghane soient en mesure d’assurer elles-mêmes la sécurité du pays.

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Disparition d'un Mirage 2000N en mission d'entraînement

Mardi 1er mars 2011, vers 21 h 20 locales, un Mirage 2000N de l’armée de l’air, qui effectuait une mission d’entraînement au vol de nuit en très basse altitude, a disparu des écrans radar dans la région d’Aubusson (Creuse).

L’alerte donnée, des recherches ont immédiatement été lancées par l’armée de l’air (au moyen d'hélicoptères Puma de la base aérienne 120 de Cazaux et de Fennec de la base aérienne 107 de Villacoublay), par la Gendarmerie nationale et les pompiers de la Creuse, renforcés par des éléments de l’armée de terre.

Confrontées à des conditions météorologiques très défavorables, les recherches aériennes ont dû être interrompues. En milieu de nuit, le brouillard très dense a également contraint à suspendre les recherches au sol.

Toujours sans nouvelle de l’équipage, les recherches ont repris ce matin, mercredi 2 mars.

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Gérard Longuet ravive la flamme du souvenir sous l’Arc du Triomphe

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gérard Longuet s’est rendu, le 1er  mars, à l’Arc de Triomphe. Le ministre a ravivé la flamme du souvenir du soldat inconnu.

Quelques heures après la passation des pouvoirs au ministère de la Défense et son installation à l’hôtel de Brienne, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gérard Longuet, s’est rendu à l’Arc de Triomphe où il a ravivé la flamme du souvenir.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Chef d’état-major des armées (CEMA)et  du gouverneur des Invalides, du secrétaire général pour l’administration, du délégué général pour l’armement, des trois chefs d’états-majors d’armée et du directeur général de la gendarmerie nationale, du Gouverneur militaire de Paris (GMP) ainsi que de hautes autorités du ministère et des représentants d’associations d’anciens combattants. Avant de procéder au ravivage de la flamme, le ministre a déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu.

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Passation de pouvoir au ministère de la Défense

Le Président de la République a nommé Gérard Longuet ministre de la défense et des anciens combattants. Il succède à Alain Juppé.

Sur proposition du Premier ministre, le Président de la République a nommé Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants. La passation de pouvoir avec son prédécesseur, Alain Juppé, s’est déroulée à l’hôtel de Brienne, le mardi 1er mars, à 10h30.

« J’éprouve une immense reconnaissance pour ce que nos armées, dans notre histoire, ont apporté de sécurité, de solidité, de protection, de courage, de bravoure, d’exemple à notre pays tout entier  », a déclaré le nouveau ministre de la Défense et des anciens combattants. « Je m’efforcerai d’être à la hauteur de ce que vous êtes : une colonne vertébrale pour notre pays  », a-t-il ajouté à l’adresse du personnel de la Défense.

Premier geste symbolique de sa prise de fonction, le ministre va raviver la flamme du souvenir sous l’Arc de Triomphe en fin de journée.

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Bilan 2010 des urgences opérations

La direction générale de l'armement (DGA) et l'état-major des armées (EMA) ont présenté conjointement à la presse le bilan des urgences opérations (UO) conduites en 2010 le 3 février 2011 à Paris. L'an dernier, 24 nouvelles UO ont été menées de bout en bout pour un investissement total de 160 millions d'euros. Elles ont concerné trois théâtres d'opérations majeurs aux caractéristiques bien spécifiques.

 Les urgences opérations (UO), ce n'est pas que dans le domaine de la pensée. C'est aussi et surtout de l'action ! » C'est par ces mots que Norbert Fargère, sous-directeur de la conduite des opérations d'armement (SDCOA) à la DGA, et le général Didier Castres, patron du centre de planification et de commandement des opérations (CPCO), ont introduit le bilan des urgences opérations 2010 aux journalistes spécialisés de défense. Les UO sont ces commandes passées principalement par la DGA et qui sont exclusivement issues du retour d'expérience opérationnel. Devant répondre comme leur nom l'indique à un besoin urgent du terrain, celles-ci doivent être conduites et finalisées dans des délais extrêmement courts. « Le délai moyen constaté entre la 

demande de l'état-major et la commande au fournisseur est inférieure à quatre mois » a souligné Norbert Fargère.

Au total, en 2010, 24 nouvelles urgences opérations ont été lancées principalement au profit des trois théâtres aux besoins identifiés que sont l'Afghanistan, le Golfe d'Aden et les Antilles. Parmi ces 24 UO, sept concernaient la protection des forces, cinq les moyens de communication et douze les capacités au combat. Elles ont représenté un investissement total de 160 M€.

Le budget 2010 des UO est en baisse par rapport à celui de 2009 : 260 M€ avaient été investis dans 35 urgences opérations. Baisse dont il faut se réjouir puisqu'elle témoigne de la réponse DGA/EMA efficace et adaptée face à la menace ennemie.

Les trois théâtres concernés par les urgences opérations ont chacun leurs spécificités. L'Afghanistan est caractérisé par un renforcement de la protection du combattant, des capacités de combat de nuit et de l'interopérabilité des moyens de communication. Tandis que pour le Golfe d'Aden et les Antilles, une surveillance accrue est requise contre la piraterie et le narcotrafic.

L'adaptation des équipements aux nouvelles menaces implique une collaboration étroite et réactive de la DGA et de l'EMA, ainsi que des états-majors de milieu. Un exemple de cette collaboration est l'évaluation sous le pilotage de DGA Techniques Aéronautiques, en coopération avec les sections techniques des forces, de kits de parachutage de matériel très haute altitude avec ouverture basse. Une fois qualifiés par la DGA, ce sont 150 kits qui seront livrés aux forces entre fin 2011 et mi 2012.

Pour 2011, « les prévisions d'investissement sont au même niveau que 2010, voire à la baiss e » selon Norbert Fargère. Pour l'instant 2 nouvelles commandes « urgences opérations » du crû 2011 ont été passées vers l'industrie.

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Castelnaudary. Le vigile sauveteur est devenu un héros

Il est 6 h 45, hier matin… Laurent Viateur est réveillé sur son portable par une radio nationale. « Sur mon portable ! , s'étonne-t-il. J'ignore comment ils ont réussi à avoir le numéro ». L'agent de sécurité, sauveur de la petite Roxanna, ne revient toujours pas de sa soudaine notoriété. Un peu plus tard, en amenant son fils à l'école, il est à nouveau félicité. Des parents, une enseignante… tous ont lu «La Dépêche du Midi» qui a relaté, hier, en exclusivité, la belle histoire dont il s'est trouvé malgré lui le héros. Grâce à son sang-froid et sa maîtrise du secourisme, cet ancien légionnaire a sauvé un bébé , qui était en arrêt cardio-respiratoire. « Elle avait les symptômes de la mort subite du nourrisson », ont constaté les médecins.

À la même heure, tôt, très tôt le matin, dans le froid, Ludovic Martinache allait, lui, chercher son journal, notre titre auquel il est abonné. « En voyant la première page, les larmes me sont montées aux yeux », raconte-t-il. Il a du mal à parler, la peur qui l'a terrassé quand il a cru perdre son bébé est encore tapie là, au fond de son cœur.

Hier après-midi, tout ce petit monde s'est retrouvé à Géant où travaille Laurent Viateur. Il était de repos, il a repris du service, pressé par tous les médias de France et de Navarre pour témoigner sur son lieu de travail. Jérôme Boche, le directeur, est là, content de cet heureux dénouement et regarde d'un œil amusé l'accueil de son hypermarché transformé en lieu de tournage. La «2», «M6» sont là à filmer. De la poche des jeans des cameramen, dépasse «La Dépêche du Midi». Une histoire, une belle histoire qui finit bien, notre information a séduit. Laurent Viateur raconte, on demande au papa de refaire en marchant le trajet qu'il a fait en courant depuis l'autre bout du magasin quand son bébé était en train de perdre la vie. Véra, la maman, raconte,  à la demande, témoigne de leur reconnaissance à celui qui a sauvé leur vie, confie la peur, l'immense peur qu'ils ont eue…Roxanna dort du sommeil du juste dans ses bras, indifférente à cette agitation autour d'elle. Au fil des prises de son et d'images, la tension baisse un peu même si « tout cela met la pression », confie l'agent de sécurité. « Je l'ai mis à l'aise et j'ai bien insisté sur le fait qu'il avait le choix, qu'il ne fallait pas qu'il se sente obligé », explique le directeur de l'hypermarché. Il l'a fait et ainsi, après «La Dépêche du Midi», les autres médias auront le loisir de narrer à leur tour cette belle histoire à l'heureuse épilogue. La suite ? Laurent Viateur pourrait bien être le parrain de Roxanna. Les parents du bébé le lui ont demandé. « Nous allons en parler », a-t-il promis.

L'agent de sécurité de Géant casino a sauvé la vie d'un bébé , victime de la mort subite du nourrisson. Hier, télé, radio, presse écrite ont voulu le rencotnrer à leur tour, avec Roxanna l'enfant.

Formé à la Légion étrangère

L'apprentissage des gestes qui sauvent, on n'y coupe pas quand on est légionnaire. « Il est même en train de monter en puissance depuis un an et demi », commente le colonel Mistral, commandant le 4e RE où Laurent Viateur a été militaire et formé au secourisme justement. Tous les légionnaires, ici en formation initiale, sont formés aux premiers secours en équipe et continuent ensuite avec le PSC1, 2, certains poursuivant jusqu'au monitorat. Dans tous les stages qui se déroulent au Quartier Danjou, entre 10 à 15 heures sont consacrés au secourisme.

Le chiffre : 1

parrain> pour Roxanna. Les parents du bébé, Véra et Ludovic ont demandé au sauveur de leur fille d'être son parrain.

« En voyant la «une» de «La Dépêche du Midi», les larmes me sont montées aux yeux »

Ludovic Martinache

papa de Roxanna

Félicité de toutes parts

Coups de fil, mails à notre rédaction, réactions sur le site internet de notre titre… l'histoire de Roxanna, ce bébé de deux mois sauvé par Laurent Viateur, agent de sécurité à Géant Casino, a beaucoup ému nos lecteurs dont le premier fut le maire chaurien qui a voulu, par notre intermédiaire, féliciter cet agent de sécurité pour son sang-froid et son courage. Après lui, un internaute, le félicitant, approuve absolument la démarche des parents de vouloir « garder une photo et le nom de cet homme » et suggère même « qu'il devienne son parrain, en signe d'une reconnaissance infinie ». Un autre, « père d'un petit bout de six mois », confie son angoisse de l'arrêt respiratoire et pointe « l'utilité sociale qu'il pourrait y avoir à dispenser des cours de secourisme au plus grand nombre ». Ironie de l'histoire, tandis que Laurent Viateur pratiquait les gestes de premiers secours sur le bébé, la sauvant d'une mort certaine ainsi que l'ont dit les médecins aux parents, au même moment à l'hôtel de ville, avait lieu l'installation d'un défibrillateur. Et Jacqueline Besset, adjointe au maire en charge de la santé, insistait sur «l'utilité de lancer une campagne de sensibilisation auprès des Chauriens pour des formations de secouristes, en collaboration notamment avec les sapeurs-pompiers ». Patrick Maugard abonde, « cela témoigne en effet de l'utilité d'acquérir les gestes qui sauvent ».

Des légionnaires, actifs et retraités, disent toute leur amitié à leur camarade. Les mercis, bravos fusent de toutes parts.

« J'espère que son patron va demander la Légion d'honneur et la médaille de l'ordre du Mérite pour son employé exemplaire ! Plus une augmentation de salaire… », suggère une lectrice, enthousiaste, de la région parisienne. En voilà une idée qui est bonne, non ?

Consignes aux militaires français en Afghanistan 

Ce n’est pas le devoir de réserve qu’on transgresse, c’est nos valeurs !

Le pavé dans la mare a été lancé par un aumônier, le père Benoît Jullien, détaché au 2°REP (régiment étranger parachutiste). Le devoir de réserve est-t-il transgressé lorsqu’il s’agit de rendre compte de ce que l’on a vu ? Il faut croire que oui puisque, aux dernières nouvelles, le père a été prié de « quitter » la Légion. Quel est le péché de ce prêtre opérationnel, para jusqu’à l’âme et réputé ne pas mâcher ses mots ? Il fustige et accuse simplement la hiérarchie – et tout ce qu’il y a derrière – de compromission envers les islamistes combattus en Afghanistan et musulmans soutenus par nos troupes par une obligation de « profil bas » devant l’Islam. Apprécié par tous, il est dans le collimateur de sa hiérarchie pour avoir parlé de « dysfonctionnements importants qui ont conduit à des dérives graves  ».

Aujourd’hui les langues se délient et ce qui se disait dans les popotes se retrouve à présent dans les médias ; les militaires français en Afghanistan en ont gros sur le cœur et commencent à le faire savoir. On ne peut pas, longtemps, cacher de telles consignes déshonorantes et poursuivre sereinement sa mission. Mais chut, secret oblige, il a été très difficile d’obtenir des informations, les militaires, conscients des impacts, notamment des réactions des talibans et y compris sur leurs carrières n’iront pas plus loin que le courageux aumônier ; tout est dans son rapport, rien ne sera, pour l’instant, dit de plus. Le problème dans cette affaire, ce n’est pas la transgression du devoir de réserve ou plus prosaïquement celui de fermer sa gueule mais bien de déterminer un seuil de résistance aux ordres : à partir de quand notre système de valeurs est-il en contradiction avec les exigences du commandement ? Sachant que tout militaire doit s’interroger sur la légalité de tout ordre exécuté, peut-il aussi faire marcher son cerveau par une autre interrogation : celle de la congruence entre ce qui lui est ordonné et ce qu’il fait ? Il est clair que la différence entre les deux données est aux antipodes l’une de l’autre, dans le cas global qui nous préoccupe c’est d’une consigne dont il s’agit : celle de ne pas froisser l’Islam et d’adapter nos attitudes, fussent-elles méprisables … à nos yeux.

Il fait chaud, très chaud, près de 50 degrés, la femme en uniforme, française, qui distribue, action humanitaire ? des tapis de prières aux femmes afghanes d’un village (c’est dans le rapport), doit avoir les bras couverts, le prêtre ne mâche pas ses mots en sous entendant que les tapis sont financés par le contribuable français. Tout ce que nous apportons, construisons, livrons est accepté avec mépris, le mépris de ceux qui ont déjà perdu la guerre, c’est le ressenti exprimé du père Jullien. Mépris aussi envers cette jeune sous-officier féminin contrainte par sa hiérarchie de dissimuler sa tête ne laissant que le visage, une partie seulement, visible au motif de respect envers…je vous laisse deviner la suite…

S’adapter aux valeurs de l’Islam afghan, c’est perdre les nôtres et accepter que les dérives deviennent acceptables, puis normales, au risque de perdre tout sens moral, puisque là bas, c’est normal d’être le mari de 50 ans d’une fillette de 10 ans. Alors on passe, et de normalité en normalité, on accepte de transgresser nos valeurs. En France, un homme de 50 ans avec une fillette de 10 ans, c’est de la pédophilie (dans le rapport). Pour ne pas déplaire, nos soldats peuvent sombrer dans une servilité dont les psychiatres parviendront ou ne parviendront pas à réparer les effets pervers, les cerveaux incapables de connecter ce qu’ils observent à leurs acquis moraux et valeurs républicaines aux ordres légaux reçus.

Ces « deux poids deux mesures » morales à des milliers de kilomètres de distance peuvent déstabiliser gravement le psychisme de nos soldats. C’est ainsi qu’ils peuvent assister à la quasi mise à mort d’une mère de famille par son mari qui l’assomme, au sol, de coups de pieds, aux cris et hourras de liesse de ses enfants mâles. « C’est comme ça ici… » Et on passe son chemin. Les ordres, les consignes, sont des contre-sens humains, tabasser une femme pour le plaisir devrait, normalement, conduire son exécuteur en prison, ou devant un juge, ici le juge c’est le mari barbu qui donne les coups, la femme est son objet, sa bête de somme, sa prison est son voile et le militaire français un passager du temps qui n’est ni le sien ni celui de ses valeurs, simple observateur qui se déshumanise.

Cérémonie militaire troublée

Pendant qu’on rendait hommage à un légionnaire tué, drapeau français dans le vent, militaires au présentez-armes, minute de silence, des dignitaires locaux invités aux cérémonies sont restés assis plaisantant bruyamment entre eux. Il est même rapporté que certains, fort nombreux, se sont rapidement portés vers le foyer des soldats pour écluser bière sur bière n’oubliant pas d’en provisionner, au passage, les larges poches de leurs burnous.

Nos militaires se battent déjà dans des conditions difficiles. Ils risquent leurs vies en permanence. Faut-il, en plus, leur imposer des consignes qui nous déshonorent tous ?

Louis Pinou

Pour le général Elrick Irastorza, chef d'état-major de l'armée de terre,

               il faut dire la vérité aux familles des soldats tués.

Tournage à Géant Casino, hier, où Laurent et Roxanna étaient les vedettes nationales/Photo DDM, Gladys

"Nos morts d'Afghanistan ne reviennent pas en catimini"

La France déplore 53 morts en Afghanistan. 

Que dites-vous à leurs familles?

                                                                                                                          La mort d'un soldat n'est pas une mort ordinaire. Celui qui s'engage opte, par anticipation, pour les risques de ce métier, et notamment le sacrifice suprême. Je le répète aux soldats : quand on choisit ce métier, on ne choisit pas ses missions. Ce sont non pas des lansquenets, mais des citoyens auxquels le président de la République a confié une mission au nom du peuple français. Je le dis aussi aux familles, même si cela n'atténue pas leur peine. Comme tous les corps sociaux, l'armée de terre déplore de trop nombreux décès. Depuis 2001, ce sont 115 décédés et 550 blessés en moyenne par an. En 2010, 14 soldats décédés sur 147 sont tombés au combat, soit 1 sur 10. 

Que fait l'armée pour soutenir les familles ?

Chez nous, l'esprit de solidarité existe depuis longtemps. Le régiment constitue le premier cercle, familial et amical. Ensuite intervient la cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre (Cabat), quelles que soient les causes du décès. Créée en 1993, la Cabat a assuré depuis 2001 le suivi, dans la durée, de 3 000 blessés et de 236 familles de tués. 

Elles ont un sentiment d'indifférence de la nation...

Nos morts ne reviennent pas en catimini. Les honneurs militaires leur sont rendus dès leur arrivée, dans les salons d'Orly ou de Roissy. C'est un moment d'émotion partagée, sans médias, entre les familles, les amis et les camarades du régiment. Là, les familles ne se trompent pas. A la hiérarchie militaire elles demandent le "comment" et non le "pourquoi". Ce questionnement sur les raisons de notre présence là-bas, elles l'adressent aux autorités politiques présentes lors de la seconde cérémonie, qui a lieu dans la garnison. Malheureusement, les témoignages de reconnaissance de la population sont très différents d'un endroit à l'autre. 

Faut-il préciser les circonstances exactes de la mort des soldats ?

Oui, il faut le dire, et même l'écrire. Dans ma lettre de condoléances aux parents, que je rencontre par ailleurs, je le leur propose, s'ils le souhaitent. Ce courrier est maintenant accompagné d'une photo de l'endroit où cela s'est déroulé. C'est important, notamment pour les enfants, pour qu'ils comprennent, plus tard, comment leur père est décédé. Nous leur devons cette vérité, dans des termes acceptables pour les aider à faire leur deuil sans accroître leur souffrance.

Des Mirage F1 pour l'Irak? 30 ans après la commande de Saddam Hussein

 

La France a fait une offre pour la vente de Mirage F1 afin de permettre à l'Irak de pouvoir assurer la protection de son espace aérien dès 2012.

Selon l'ambassadeur de France en Irak, Boris Boillon, "l'Irak doit protéger sa souveraineté et pour ce faire, la France a proposé de vendre 18 Mirage F1 rétrofités qui peuvent être livrés dès la fin 2011 et immédiatement opérationnels, car beaucoup de pilotes irakiens ont été entraînés dans le passé sur ce type d'appareil", a-t-il précisé.

Le prix de la vente de ces appareils, qui seront dotés d'armement ultra-moderne, ne dépasse pas un milliard de dollars. "Ce prix modeste n'obèrera pas la capacité financière de Bagdad d'acheter des F-16 américains (...). Cette vente s'inscrit dans la cadre d'une proposition sur un plan global militaire aérien que la France a soumis à ce pays", a souligné l'ambassadeur.

On se souviendra que l'Irak, sous Saddam Hussein, avait acheté des Mirage F1. La commande remontait à 1977 mais la livraison n'est intervenue qu'à partir de 1980, après le déclenchement des hostilités avec l'Iran.

La commande initiale portait sur 16 F1EQ et 4 F1BQ. L'armée de l'air irakienne disposera au total de quelque 90 F1 auxquels s'ajouteront 25 autres avions en 1985.

Grosse embrouille autour des Mirage F1 irakiens

C'est une vieille histoire que fait ressortir l'Irak. Bagdad entend "négocier avec la partie française le recouvrement de 651 millions d'euros payés en avance dans le cadre d'un contrat d'achat d'avions Mirage F1 que les fabricants n'ont jamais livrés". Ces avions ont été au moins partiellement payés à la France, et l'argent vraisemblablement encaissé par le constructeur Dassault Aviation. Durant la guerre Iran-Irak, Paris vendait tout ce que l'Irak était disposé à acheter, ou presque, de même que tous les autres pays occidentaux et la Russie. En 1980, l'Irak avait été clairement l'agresseur de l'Iran, mais c'est ce dernier pays, qui était aux mains des mollahs depuis l'année précédente, qui avait été frappé d'embargo. La condition mise à l'achat de ces armements par Saddam Hussein était le paiement d'avance d'une très grosse partie de la facture. On paye d'abord, on est livré ensuite ! Le Giat (ancien nom de Nexter), Thomson-CSF (ancien nom de Thalès), Dassault Aviation, et bien d'autres se sont ainsi considérablement enrichis pendant cette guerre. L'Iran, de son côté, n'était pas oublié. Pour ce pays sous embargo, plusieurs industriels européens avaient constitué le "cartel des poudres" qui avait bénéficié de l'appui discret des gouvernements concernés. Ces livraisons donnèrent le jour en France à l'"affaire Luchaire". 

Surgi du passé, le dossier des Mirage F1 irakiens constitue une épine dans le pied du gouvernement français. Alors que l'armée de l'air irakienne possédait déjà quatre-vingt-dix Mirage F1, elle avait signé un contrat en septembre 1985 pour l'achat de vingt-cinq avions supplémentaires, qui n'avaient pas été livrés à l'été 1990, lorsque l'Irak avait été à son tour frappé d'embargo après avoir envahi le Koweït. Curieusement, Saddam Hussein avait alors envoyé la quasi-totalité de sa flotte militaire sur des aérodromes iraniens. Des Mig 21 et des Mig 23 datant de cette époque se trouvent toujours en Serbie où ils avaient été envoyés par Saddam Hussein. Un retour à Bagdad de ces vieux avions est à l'étude. 

Marchandage en cours 

Chez Dassault, ces informations sur les Mirage F1 ne suscitent aucun commentaire. Du côté du ministère de la Défense, on n'est pas plus loquace. De très bonne source, on a indiqué au point.fr que la dette française à l'égard de l'Irak sur les avions français payés et non livrés n'est pas contestée sur le fond et qu'elle a déjà fait l'objet de discussions et d'accords dans le cadre d'une négociation globale de la dette de l'Irak à l'égard de la France, qui s'élève à 4,8 milliards d'euros et dont 80 % ont été annulés en décembre 2009. Mais alors, pourquoi le gouvernement irakien réclame-t-il publiquement ces centaines de millions d'euros, avec une telle ostentation qu'il a constitué un "comité interministériel" ad hoc ? On trouve un début d'explication dans la négociation actuellement en cours sur l'achat par les Irakiens d'une flotte d'une douzaine d'avions de combat. 

Bagdad a mis en compétition trois pays : les Américains proposent des chasseurs F-16 gratuits, mais assureraient leur maintenance à un prix prohibitif. Les Irakiens sont un peu tentés par des avions russes. Restent les Français. Ils proposent de livrer des Mirage F1 CT tout juste retirés du service par leur propre armée de l'air, qui seraient remis au goût du jour à prix d'ami. Quelques centaines de millions d'euros tout de même. Donc, on est en plein marchandage ! S'ils voulaient obtenir gratuitement des avions d'occasion comparables à ceux qu'ils ont achetés neufs, les Irakiens ne s'y prendraient pas autrement. Si l'on ajoute à cette donnée le fait que ce pays est notoirement corrompu, on obtient tous les ingrédients d'un beau sac de noeuds.

Porte-parole du ministère de la défense, Laurent Teisseire nous a précisé ce soir que sur le contrat initial de vingt-cinq avions, seuls huit n'avaient pas été livrés lorsque l'embargo avait été mis en place en 1990. Bloqués par le gouvernement français, ces appareils ont été payés à Dassault Aviation par la COFACE, société française d'assurance export mettant en oeuvre la garantie de l'État. Et au fil des années, la COFACE a revendu ces appareils en pièces détachées, selon le principe bien connu de la "cannibalisation". Concernant les difficultés qui se sont fait jour en Irak même autour de ce contrat, Laurent Teisseire ajoute : "La DGA (Direction générale de l'armement) a rappelé il y a quelques mois au ministère de la Défense à Bagdad qu'un accord a été conclu avec le gouvernement irakien, au cas où un certain nombre d'éléments n'auraient pas été portés à sa connaissance par le ministère des Finances." 

Tchad, vers une possible évolution du dispositif Epervier

Alain Juppé s’est déclaré « ouvert à la discussion  », suite à l’entretien accordé par le président tchadien Idriss Deby à la chaîne de télévision France 24, au cours duquel il a annoncé son souhait de voir le dispositif militaire français quitter N’Djamena.

« Nous sommes tout à fait ouverts à la discussion et cette discussion va s’ouvrir certainement à la fin de ce mois, avec la visite du Président Deby en France  », a déclaré Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, en réponse à la volonté exprimée par le président tchadien de discuter du maintien du dispositif militaire français Epervier  dans la capitale, N’Djamena, que ce dernier souhaite voir « démilitarisée  ».

Cette déclaration du ministre a eu lieu au lendemain de sa visite au Tchad, où il représentait le Président de la République à l’occasion des commémorations du 50e anniversaire de l’indépendance de ce pays.

Alain Juppé avait auparavant déjà évoqué la possibilité de réorganiser le dispositif Epervier, lors d’une audition devant les députés de la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le 21 décembre 2010.

Il avait alors déclaré que « la situation politique au Tchad nous permet d’envisager une évolution du dispositif Epervier. Le référendum d’autodétermination au sud Soudan est programmé pour le 9 janvier 2011. Si la situation se stabilise, nous pourrons faire évoluer le dispositif vers un pôle opérationnel de coopération, dont je ne peux à ce jour définir les contours exacts, mais qui changerait la nature de la mission  ».

Le ministre avait également rappelé que « son positionnement [du dispositif Epervier] au cœur de l’Afrique présente un certain nombre d’avantages dont, par exemple, notre action dans la bande sahélo-saharienne. Il permet également de mettre des moyens en alerte au profit de crise comme la Côte-d’Ivoire, en complément des forces prépositionnées  ».

Jean-Claude Narcy, légionnaire de 1re classe d’honneur

Monsieur Jean-Claude Narcy, a été élevé le vendredi 21 janvier 2011 à la distinction de légionnaire de première classe d’honneur de la Légion étrangère à Paris, dans les salons du Gouverneur Militaire de Paris. 

En remettant son galon à Monsieur Jean Claude Narcy, le général Alain Bouquin, commandant la Légion étrangère, a rendu hommage au journaliste en ces termes :

"Monsieur Jean-Claude NARCY, cher ami, votre implication à nos côtés s’inscrit dans un domaine sensible : celui du rayonnement de la Légion étrangère. Mieux qu’aucun autre, vous avez compris que nos valeurs méritaient d’être défendues. Car elles ont pour vocation une chose toute simple : offrir à chaque légionnaire la certitude, qu’en échange de son engagement pour la France, il trouvera la reconnaissance de la nation et ne sera jamais laissé pour compte. Vous avez instinctivement pris la mesure de la richesse que représentent ces étrangers au service de la France.

Vous n’avez eu de cesse, tout au long de votre brillante carrière de journaliste, de témoigner votre attachement, votre affection et votre admiration pour notre institution. Que ce soit à l’occasion du défilé du 14 juillet, mais aussi lorsque des sujets d’actualité s’y prêtaient, vous avez toujours su mettre à l’honneur nos légionnaires. Vos témoignages souvent poignants et parfaitement éclairés ont toujours parfaitement saisi et transmis l’esprit qui règne dans notre communauté."

Dons à Terre Fraternité : la chaîne formation donne l’exemple

En 2 ans, la chaîne formation de l’armée de Terre a récolté près de 20 000 euros de dons pour soutenir les actions de l’association Terre Fraternité.

Très sensible à la cause des blessés de l’armée de Terre, la direction des ressources humaines de l’armée de Terre(DRHAT) à Tours a organisé 7 concerts dans sa garnison en 2 ans. Plus de 20 000 eurosont été donnés à Terre Fraternité pour soutenir les blessés de l’armée de Terre et les familles de disparus.

À l’affiche : les petits chanteurs d’Asnières, les Poppys, les Ukrainiens Tsarivny, les petits chanteurs à la croix de bois… Des succès d’audience traduits par des dons importants. L’implication des militaires de la chaîne formation (DRHAT-Tours) vise à montrer l’exemple : agir concrètement pour être solidaire envers les blessés

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En 2011, la DRHAT de Tours proposera d’autres concerts. Venez applaudir les petits chanteurs à la croix de bois à Tours le samedi 9 avril, et soutenez Terre Fraternité  ! Réservations au 02 47 77 22 21.

Le Premier ministre au chevet des militaires blessés

Les deux militaires de l’armée de Terre blessés au cours d’une opération au Sahel ont reçu la visite du Premier ministre, M. François Fillon.

Le Premier ministre François Fillon s’est rendu mardi 11 janvier 2011 à l’hôpital d’instruction des armées Bégin de Saint-Mandé pour une visite aux deux militaires français de l’armée de Terre blessés en tentant de délivrer les deux otages français enlevés au Niger.

L’état de santé du sous-officier et du soldat des forces spéciales n’inspire plus d’inquiétude.

Accompagné du général d'armée Elrick Irastorza, chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT), le Premier ministre les a rencontrés personnellement et les a remerciés de leur engagement en les assurant du soutien de la Nation.

Liban : le Caesar est arrivé

Depuis le 18 janvier 2011, le Caesar est déployé au Liban dans le cadre de la Force intérimaire des Nations Unies (FINUL).

ans une démarche générale d’adaptation et de modernisation des moyens de laFINUL , le camion équipé d’uns système artillerie (Caesar) va remplacer sur le théâtre libanais les canons 155 mm chenillés (AUF1), déployés au sein de la Force de réaction rapide (quick reaction force, QRF) depuis 2006

.

Son déploiement au Liban  va permettre notamment d’améliorer la mobilité et la capacité de réaction rapide de la FINUL, tout en réduisant les dégradations causées sur les routes par l’emploi de véhicules lourds chenillés.

Le Caesar  est un engin moderne, qui équipe déjà les forces françaises en Afghanistan. Ses atouts résident dans sa relative légèreté  (18 tonnes) et dans sa mobilité  (il est monté sur un camion 6X6). Armé d’un canon de 155 mm, le Caesar est également capable d’une grande efficacité opérationnelle : en moins de trois minutes, il peut quitter sa position de route et tirer jusqu’à six obus en moins d’une minute à une distance pouvant atteindre 40 kilomètres.

1300 soldats français déployés au Liban

Les 1300 militaires français engagés en opération  au Liban servent dans les rangs du bataillon français, de la force de réaction rapide (ou QRF pour quick reaction force), d’un détachement du génie, d’un détachement de soutien et d’un détachement logistique.

En soutien des forces armées libanaises (FAL), les militaires français ont aussi leur mission propre : surveiller la zone comprise entre le fleuve Litani et la Blue line (frontière libano-israélienne en cours de définition), principalement pour éviter tout incident. Dans toute leur zone d’opérations, les soldats français conduisent des patrouilles en véhicules ou à pieds , de jour comme de nuit. Leur étroite collaboration avec les FAL  s’est concrétisée en 2010 par plusieurs interventions en appui de l’action libanaise. Cette collaboration se matérialise notamment par des périodes d’instruction sur le tir de combat  (ISTC) ou au secourisme, dispensées par les soldats français.

Depuis septembre 2010, les véhicules blindés de combat de l’infanterie  (VBCI) remplacent peu à peu les AMX10P  déployés en 2006. Une des deux compagnies du bataillon français, équipée de VBCI, patrouille quotidiennement le long de la Blue line. La QRF a cette particularité d’intervenir dans toute la zone d’action de la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et donc d’effectuer ses missions en collaboration étroite avec les autres contingents. Elle dispose de moyens uniques sur le théâtre avec une veille radar et des appuis importants (une batterie d’artillerie équipée de canons AUF1  et une batterie sol air très courte portée, SATCP Mistral ).

Les démineurs français sont aussi à l’œuvre le long de la Blue line. Ils permettent aux équipes de l’ONU d’accéder au tracé de la ligne et de mettre en place les « blue barrel », barils bleus qui matérialisent chaque point de la frontière dans le paysage. Parfaitement intégrés dans leur environnement, les Français ont su gagner la confiance des habitants.

La contribution française à la FINUL

La France est le deuxième contributeur en troupes de la FINUL avec environ 1 500 soldats. Plus d'une centaine sont affectés dans les états-majors de la FINUL à Naqoura et du secteur ouest italien à At Tiri, et environ 1 300 arment le GTIA (Groupement tactique interarmées) avec une double mission de QRF et de contrôle de zone. Les militaires français au Liban sont déployés dans le cadre de l'opération Daman , participation française à la FINUL

Le REPFRANCE, représentant des éléments français, est le général de brigade de Woillemont qui est aussi le chef d'état-major de la FINUL.

Le groupement tactique interarmes (GTIA)

Le GTIA compte environ 1300 militaires, qui sont notamment équipés de chars AMX 10 P, de VBCI, de canons 155 mm AUF1, de radarsCobra  et de postes de tirs de missiles Mistral .

Missions du GTIA

Les différentes unités composant le GTIA ont été mises en alerte le 29 août 2006. Moins d'un mois plus tard, le 27 septembre, le GTIA au complet était déployé dans sa zone d'action et en prenait la responsabilité opérationnelle. Il recevait simultanément la mission d'effectuer des patrouilles blindées avec les chars Leclerc, le long de la Ligne Bleue sur l'ensemble de la zone de la FINUL.

Dans l'intervalle, après une courte période de préparation de 10 jours, il a été projeté par voie maritime pour les matériels et voie aérienne pour le personnel. Il a achevé sa préparation opérationnelle et s'est mis aux normes ONU à Beyrouth pendant une semaine puis, il s'est déployé dans sa zone d'opérations en relevant le bataillon ghanéen.

Ce déploiement rapide, de moyens puissants et polyvalents, a contribué à la réalisation de la phase 1 de la FINUL qui s'est concrétisée par le retrait des dernières unités israéliennes du Sud-Liban au début du mois d'octobre.

Tout en remplissant sa mission, le GTIA a profité du mois d'octobre pour améliorer son installation, la protection des implantations et sa connaissance de la zone d'action.

Le 1er novembre, le GTIA a relevé l'ancienne force de réaction rapide de la FINUL et depuis, il assume en parallèle deux missions :

- la mission de QRF  (force de réaction rapide). Cette force est articulée autour de l'escadron de l'escadron d'éclairage, d'intervention et d'appui direct (ERIAD) et des moyens d'appui artillerie. Elle agit directement sous les ordres du général commandant la FINUL. Elle peut intervenir dans l'ensemble de la zone d'opérations de la FINUL.

- La mission de surveillance de l'application de la résolution 1701  de l'ONU dans une zone qui s'étend des rives du Litani jusqu'à la Ligne Bleue et qui comprend notamment les localités de Dayr-Kifa, Khirbat Selim, Tibnin, At Tiri et Bint-Jubayl. Pour cette mission, il est placé sous le commandement de l'état-major du secteur ouest stationné à Tibnin commandé par un général italien.

Le GTIA mène aussi des actions au profit de la population libanaise : dépollution, aide médicale, projets ciblés de reconstruction...

Il évolue dans un cadre multinational très marqué et se coordonne avec les unités voisines de la FINUL : italiennes, ghanéennes, belges, indonésiennes et népalaises.

Conformément à l'esprit de la résolution 1701, les contacts avec l'armée libanaise sont quotidiens, notamment avec la 11e brigade mécanisée libanaise qui partage une partie de sa zone avec le GTIA.

La composante maritime

Le 1er mars 2009, le contre-amiral français Jean-Louis Kérignard a remis le commandement de la composante maritime de la FINUL (TF 448) à l'amiral Jean-Thierry Pynoo de la marine belge.

Conformément à ce qu'avait annoncé le premier ministre le 29 janvier 2009 lors du débat à l'assemblée nationale sur les opérations extérieures, les unités de la marine nationale de la TF 448 sont désormais dirigées vers d'autres missions.

La TF 448 est la composante maritime de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Elle agit au large des côtes libanaises conformément aux résolutions 1701, 1773 et 1832 du Conseil de sécurité de l'ONU. Son mandat consiste à aider les autorités libanaises à contrôler les flux maritimes, à veiller à ce qu'aucune livraison illégale d'armes ne parvienne par mer sur le sol libanais, à fournir une capacité d'évacuation de ressortissants et à former la marine libanaise pour qu'elle puisse, à terme, assurer toutes ses missions de souveraineté.

D'octobre 2006 à mars 2008, l'Allemagne a assuré le commandement de cette force maritime.

Du 1er mars 2008 au 1er mars 2009, c'est l'Euromarfor, force maritime européenne, qui en a assuré le commandement, d'abord sous l'autorité d'amiraux italiens, puis français à partir du 1er septembre 2008. L'amiral Jean-Louis Kérignard avait succédé à l'amiral Alain Hinden le 15 novembre 2008.

C'est la première fois que l'Euromarfor, force navale créée en 1995, opérait sous mandat des Nations Unies.

 Le 420e détachement de soutien (DetSout)

Après près de 29 ans de présence au Liban, le 420e détachement de soutien logistique (420e DSL), stationné à Naqoura au Sud-Liban, a été dissout le 10 novembre 2007.

Le vendredi 09 novembre 2007, une cérémonie a eu lieu pour marquer le transfert de la garde du QG de la FINUL à un contingent italien ainsi que la dissolution du 420e DSL qui avait assuré cette tâche depuis 1978.

OMLT : phase finale de leur préparation opérationnelle

Dimanche 10 octobre 2010, départ à 5h30. Avant leur déploiement sur la forward operating base (FOB) de Naghlu, les OMLT 5 (soutien) doivent parcourir en véhicule blindé 25km semés d’embûches et suivre différents ateliers. Savoir réagir  face à un engin explosif improvisé (EEI ou IED en anglais), faire un compte-rendu immédiat ,tirer à toutes les armes légères  de l’infanterie, sécuriser une zone , préparer une évacuation  sanitaire : tous ces gestes vus et revus pendant la  mise en condition avant projection (MCP) en France, sontrépétés une dernière fois  sous l’œil avisé des contrôleurs.

Après Canjuers, les OMLT éprouvent en Afghanistan, dans un camp près de Kaboul, leur maîtrise des savoir-faire techniques et tactiques indispensables à l’opération. Ce challenge est un dernier point de contrôle  avant d’entamer une mission minutieusement préparée. Il s’agit en quelque sorte de la phase finale de la préparation opérationnelle. Les OMLT « descendantes » (celles qui achèvent leur mission) contrôlent et règlent les derniers détails pour faire profiter les équipes « montantes » de leur expérience.

En début de rallye, un chef d’équipe donne ses ordres et rappelle les différentes conduites à tenir. Son convoi prend la direction de l’atelier tirs. Pistolet automatique (PA), fusil d’assaut (FAMAS ), mitrailleuse (ANF1 ), grenades… Les soldats logisticiens se concentrent sur les cibles, un autre groupe s’engage sur une route piégée. La radio duvéhicule de l’avant blindé (VAB)  résonne : « IED, IED, IED » À peine débarqué du blindé pour faire une reconnaissance de zone, les soldats se font prendre à partie. L’atelier permet de voir la réaction d’un équipage face à un EEI ou lors d’une embuscade et de vérifier la bonne réalisation  de la demande d’appui aérien et d’appui mortier.

Milieu de matinée sous une chaleur accablante. Une équipe vient de débarquer et se dirige vers des habitations en ruine. « Homme à terre ! » Sur l’atelier de gestion des blessés, les futurs « mentors » se précipitent vers leurs camarades allongés au sol. Le conseiller médical des OMLT surveille la bonne exécution des premiers soins  et dumessage d’évacuation sanitaire .

15 heures : le challenge de certification est réussi , les logisticiens sont fin prêts. Ils vont maintenant remplir leur mission de conseil des soldats de l’armée nationale afghane (ANA) sur le soutien logistique quotidien et l’organisation des convois. À terme, grâce aux conseils des OMLT, les soldats afghans seront autonomes pour ravitailler leurs camarades dans les postes de combat avancés  (COP).

Des zones d'ombre dans l'accrochage entre Aqmi et les forces spéciales françaises

La polémique se concentre à présent sur l'identité réelle des corps relevés par les militaires français.

Aqmi a revendiqué jeudi l'enlèvement à Niamey, le 7 janvier dernier, des deux otages français qui ont péri dans l'accrochage

Il est pour l'heure difficile de reconstituer le scénario exact de l'accrochage qui a conduit, samedi dernier en fin d'après-midi, à la mort des deux otages français et à celle de six autres hommes. Dans l'attente de la conférence de presse que le procureur de la République de Paris doit donner pour livrer les résultats des autopsies de Vincent Delory et Antoine de Léocour, les deux Français enlevés la veille au soir dans un restaurant de Niamey. Aqmi a revendiqué aujourd'hui cet enlèvement. 

Pour les autorités militaires et politiques françaises, le déroulement des incidents ne laisse pas de zone d'ombre. Mais elles distillent les informations au compte-gouttes en se contentant de confirmer ou de démentir les éléments recueillis par les journalistes. Un exemple de ce double langage est donné par la localisation de l'affrontement. Dans un premier temps, par exemple, la Défense affirmait à Paris qu'ils s'étaient déroulés "à la frontière entre le Niger et le Mali", avant d'admettre finalement que le lieu précis se situe à 35 kilomètres à l'intérieur du Mali. Pourquoi ne pas l'avoir dit aussitôt ?

Versions contradictoires

La polémique se concentre aujourd'hui sur l'identité réelle des corps relevés par les militaires français. À Paris, le porte-parole du ministère de la Défense, Laurent Teisseire, confirme : "Deux blessés et quatre morts ont été ramenés à Niamey. Deux personnes décédées ne posent pas de problème : ce sont sans aucun doute des membres du commando. Mais deux blessés et deux morts portaient des uniformes de gendarmes nigériens. Et nos soldats ont constaté que ces hommes qui portaient des uniformes nigériens se sont battus contre nous et n'étaient pas entravés. Ce n'est pas à nous, mais aux Nigériens, d'expliquer ce qui s'est passé."

Justement, un responsable nigérien non identifié s'est "expliqué" auprès de l'Agence France-Presse à Niamey. Sa version est nette : "Nous avons eu un véhicule militaire endommagé sur les lieux où l'armée française a donné l'assaut. Nos hommes qui sont morts sur place, sur le territoire malien, ont été victimes de tirs de militaires français. Je ne dis pas que les militaires français ont fait exprès, mais les militaires (nigériens) dont les corps ont été ramenés par les Français à Niamey sont morts de tirs français", a-t-il insisté, évoquant "trois" soldats nigériens tués.

Véhicule calciné

De fait, un véhicule portant des marques officielles de la gendarmerie nigérienne a été retrouvé, calciné, sur les lieux de l'affrontement. Mais quelle "vérité" faut-il croire ? Celle des Français qui ont vu des hommes en uniformes de gendarmes nigériens tirer contre eux ? Ou bien celle des Nigériens qui affirment l'inverse ? Certaines explications pourraient être données par l'équipage de l'avion Bréguet Atlantique qui a suivi les véhicules à la trace après que, dans la nuit de vendredi à samedi, un premier accrochage s'était produit à Tillabéri, en territoire nigérien. 

De bonne source, on indique que les observateurs à bord du Bréguet Atlantique ont bien vu un pick-up (celui de la gendarmerie nigérienne ?), mais qu'ils n'ont pas remarqué qui se serait trouvé en situation de poursuite des ravisseurs : "Le Bréguet voit un véhicule de couleur bleue qui intègre la colonne", bientôt rejointe par un troisième véhicule. C'est alors que les Puma du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales et la trentaine de commandos du 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine qui se trouvaient à leur bord sont passés à l'offensive. Logiquement, on peut conjecturer que les tireurs d'élite ont commencé par frapper les moteurs des véhicules, avant que les paras ne soient déposés au sol. La suite, on ne la connaît pas. Pas encore. 

OTAGES TUÉS AU NIGER - Les coulisses de l'opération meurtrière

Ce serait à l'issue d'un accrochage au Mali entre forces spéciales françaises et ravisseurs que les corps ont été retrouvés.

C'est Nicolas Sarkozy en personne qui a donné, samedi, l'ordre d'intervenir pour intercepter les ravisseurs de deux otages français, tués dans la soirée

C'est Nicolas Sarkozy en personne qui a donné, samedi, l'ordre d'intervenir aux unités des forces spéciales françaises pour intercepter les ravisseurs de deux otages français, Antoine de Léocour et Vincent Delory, enlevés vendredi vers 23 h 15 au restaurant Le Toulousain de Niamey, au Niger. 

Samedi, vers 16 h 30, le président de la République est en Martinique. Il ouvre une table ronde à Schoelcher et déclare en préambule : "À la minute où je vous parle, il semble, je suis prudent, que la garde nationale nigérienne poursuive les terroristes dans leur progression vers le Mali. Cette opération est en cours." En réalité, Nicolas Sarkozy sait exactement ce qui se déroule de l'autre côté de l'Atlantique, dans le désert du Sahel. Il est d'ailleurs très possible qu'il sache déjà les tragiques conclusions de cette opération, dont nous avons pu reconstituer, au moins partiellement, le fil. Les militaires n'aiment jamais parler à chaud de leurs opérations, préférant attendre pour les évoquer que tous les rapports de mission soient remontés vers l'état-major des armées. Circonstances "aggravantes" dans ce cas précis : les forces spéciales françaises sont intervenues, et leurs opérations ne sont jamais détaillées ni commentées à chaud.

Échanges de coups de feu

Lorsque les deux Français sont enlevés à Niamey, l'armée nigérienne réagit rapidement, selon des sources militaires à Paris. Les Forces nationales d'intervention et de sécurité (FNIS, ex-garde républicaine) se lancent à la poursuite du véhicule des ravisseurs et les autorités nigériennes activent des postes de contrôle sur les routes allant de Niamey à la frontière avec le Mali, au nord. 

Dans la nuit, vers trois heures du matin, c'est l'un de ces postes qui intercepte le véhicule en fuite. Selon nos sources, cette interception se produit vers Tillabéri, à la limite de la route goudronnée se dirigeant vers le nord. Des échanges de coups de feu éclatent, un officier nigérien est tué et les ravisseurs passent en force. Mais cette fois, le véhicule est "accroché" par un avion Bréguet Atlantique de la marine française qui, en alerte permanente, avait décollé au milieu de la nuit d'un aéroport de la région. Dès lors, les observateurs à bord de l'appareil ne lâcheront plus les ravisseurs qui poursuivent leur route vers le Mali, toujours traqués au sol par les forces nigériennes. 

Deux soldats français blessés

En fin d'après-midi, les ravisseurs, qui ont fait une pause de plusieurs heures sur leur itinéraire, ont été rejoints par d'autres véhicules. Lorsqu'ils arrivent à la frontière malienne, aux abords de leur "zone refuge", ils sont nettement plus nombreux. Combien, précisément ? Impossible de le savoir à ce stade. Où se trouvent-ils vers 16 heures ? À Paris, on regarde ailleurs en affirmant : "Dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger." En réalité, il semble bien qu'ils avaient déjà franchi la frontière et ils pouvaient donc se trouver au Mali. Ils vont avoir affaire à forte partie, car c'est alors - selon nos informations - qu'ils ont affronté les forces spéciales françaises. Des commandos du Commandement des opérations spéciales (COS) avaient, en effet, décollé de leur base non officielle de Ouagadougou (Burkina Faso) à bord de plusieurs hélicoptères. Les échanges de coups de feu ont été violents, et c'est à l'issue de cet accrochage, indique une source militaire française, que les corps des deux Français assassinés ont été retrouvés.

Du côté des ravisseurs, affirme cette même source, "plusieurs ont été neutralisés définitivement, d'autres moins définitivement et d'autres encore se sont carapatés". Du côté français, deux militaires ont été "légèrement" blessés. Terme qui, précisons-le, n'est pas ici synonyme de "superficiellement". Il signifie qu'après leur convalescence, ces blessés ne connaîtront pas de séquelles physiques.

Message aux ravisseurs 

L'identité des ravisseurs n'est pas formellement établie d'après le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées à Paris. Mais d'autres sources militaires affirment qu'il s'agit de l'une des deux katiba concurrentes dans l'Aqmi, celle de Mokhtar Belmokhtar. Pour des sources proches du renseignement français, Abdelhamid Abou Zeïd (assassin de l'otage britannique Edwin Dyer en 2009, ravisseur du Français Michel Germaneau mort en juillet 2010 et geôlier des otages d'Arlit) n'est pas concerné par l'enlèvement.

Quant à qualifier l'opération, l'état-major des armées explique qu'il ne s'agit "pas d'un succès". "Notre but était de libérer les otages, pas de faire du bilan sur l'Aqmi." Une autre source militaire est plus radicale : "L'opération d'enlèvement des otages a échoué, et il faut le dire. Le risque de mort des otages a toujours été pris en compte. Mais le message qui a été envoyé aux ravisseurs était clair, fort, délibéré et voulu comme tel. Ça suffit ! Nous disons aux ravisseurs : nous vous pourchasserons et nous vous détruirons, y compris si nos otages y perdent la vie. Je suis bien sûr navré pour ces morts de deux compatriotes. Mais je le dis : c'est une opération réussie."

Selon nos informations, le général Frédéric Beth, chef du Commandement des opérations spéciales, se trouve actuellement dans l'avion qui le conduit à Niamey. Il sera rejoint lundi dans la journée par le ministre de la Défense Alain Juppé, qui a modifié l'organisation de la brève tournée dans l'Ouest africain qu'il devait démarrer dimanche.

Storm Rumbling Puebla avec Richelieu

Lu et vu sur le site du MinDef

Le 07 janvier 2011, dans le sud de la vallée de Tagab, région de Mirkhel, le battle group Richelieu a engagé ses trois sous-groupements pour l'opération Storm Rumbling Puebla. L'opération menée avec un kandak afghan, a permis de saisir de l'armement, plusieurs centaines de munitions ainsi qu'une vingtaine de kilos de matière explosive servant à la fabrication d'IED (engins explosifs improvisés). 

Malheureusement, à la fin de cette deuxième journée, alors que le désengagement était en cours, un soldat du RICM (Hervé Guinaud) a été tué par l'explosion d'un IED (une charge de 25 kg) alors qu'il participait au dépannage d'un véhicule en panne.

                                                                                                     (photos: EMA)

Avec ses véhicules spécialisés VBHP (véhicule blindé hautement protégé ou Aravis), ses Souvim et ses Buffalo , le détachement d'ouverture d'itinéraire manœuvre dans les chemins escarpés du village et s'assure que les véhicules de réapprovisionnement pourront passer, plus tard, par la même piste.

Les fouilles des villages ont concerné 80 bâtiments et près de 300 véhicules. Une mitrailleuse, deux fusils d'assaut, un lance-roquette, plus de 230 munitions, dont des obus de mortier et des roquettes, et 20 kg de matière explosive servant à la fabrication d'IED ont été saisis.

Niger: les otages exécutés, selon le ministère de la Défense (actualisé)

Un ATL a participé à la traque des ravisseurs.

 

"Tout semble indiquer" que les deux otages français enlevés vendredi au Niger et tués samedi dans une opération militaire franco-nigérienne destinée à les libérer "ont été exécutés" par leurs ravisseurs (présumés être des membres d'Aqmi), a déclaré ce matin le porte-parole de la Défense, Thierry Burckhard.

Le colonel Burckkard, le conseiller communication du CEMA, a confirmé que dès l'annonce de l'enlèvement, les forces nigériennes s'étaient lancées à la poursuite des ravisseurs et de leurs otages avec l'appui d'un Atlantique-2 (ATL-2), un avion de surveillance français à large rayon d'action, doté de moyens lui permettant des écoutes et une vision de jour comme de nuit.

L'ATL-2 a localisé une première fois le groupe permettant une action des forces militaires, au cours de laquelle le chef de détachement de la garde nationale nigérienne a été blessé. Ensuite, l'ATL-2 a pu à nouveau localiser les ravisseurs. S'en est suivi un nouvel accrochage. Des forces françaises étaient engagées sur le terrain. Deux militaires français, certainement des membres du COS (déjà présents au Niger depuis l'enlèvement des 5 expatriés d'Areva), ont été légèrement blessés et « plusieurs » ravisseurs tués.  

Des précisions du Niger

"Les ravisseurs ont été tués, mais les corps des otages ont quant eux été retrouvés dans un endroit un peu éloigné du lieu des combats, ce qui signifie qu'ils ont été exécutés peu avant", a déclaré pour sa part une source nigérienne. "Les ravisseurs ont trouvé la mort à bord de leur véhicule. Selon les renseignements en ma possession, ils en étaient les seuls occupants au moment de l'accrochage. Donc l'exécution des otages, c'était bien avant l'accrochage" a-t-elle ajouté.

Rapt de Niamey: fusillade avec les ravisseurs (actualisé)

Une fusillade a opposé samedi non loin de la frontière malienne des agents des forces de sécurité nigériennes et les ravisseurs de deux Français (Nicolas Sarkozy a confirmé samedi peu après 16h leur nationalité) enlevés vendredi soir à Niamey, mais les ravisseurs ont réussi à prendre la fuite.

Selon un porte-parole du gouvernement nigérien, les ravisseurs circulent à bord d'un véhicule et sont pourchassés par des renforts partis de Niamey. La fusillade s'est produite vers Ouallam, près de la frontière avec le Mali, à 160 km au nord-ouest de Niamey.

Week-end gabonais et tchadien pour Alain Juppé

Après l'afghanistan, Alain Juppé continue son tour du mondes des troupes françaises.

Il se rendra à partir de dimanche au Gabon et au Tchad, où il rencontrera notamment les forces françaises qui y sont stationnées. A Libreville, le ministre de la Défense doit s'entretenir avec le président Ali Bongo Ondimba et d'autres responsables gabonais. Il rencontrera également les quelque 900 militaires français stationnés dans le pays.

Le ministre de la Défense et numéro 2 du gouvernement se rendra ensuite à N'Djamena, où il assistera mardi aux cérémonies marquant le 50e anniversaire de l'indépendance du Tchad. Près de 1 000 militaires français sont stationnés dans ce pays dans le cadre de l'opération Epervier. Le Tchad, qui a obtenu son indépendance de la France le 11 août 1960, avait repoussé les cérémonie anniversaires pour que la fête soit un succès en dehors de la saison des pluies. Alain Juppé rentrera à Paris mardi soir.

"L'enthousiaste morosité" de l'armée de terre

Le général Elrick Irastorza, chef d'état-major de l'armée de terre 

C'est un très long discours que le chef d'état-major de l'armée de terre (Cemat), le général Elrick Irastorza, avait préparé à destination des "présidents des officiers", les représentants désignés de chaque unité de cette armée, réunis à Coëtquidan (Morbihan) le 22 octobre dernier. Nous n'avons pas eu connaissance du discours prononcé qui, seul, "fait foi", selon la formule consacrée, mais le texte qui lui a servi de trame - qui n'est pas classifié - est instructif à bien des égards, notamment s'agissant des problèmes perçus par les personnels de l'armée de terre et des réponses apportées par la hiérarchie. Pour le général Irastorza, l'année 2011 sera "particulièrement compliquée" et la réforme en cours (installation des bases de défense sur fond de réduction d'effectifs) sera "particulièrement anxiogène" alors que les opérations extérieures ne se réduisent pas. Dans une formule imagée, le général assure que "pendant les travaux, la vente doit continuer". Il écrit également que son armée vit en ce moment une "enthousiaste morosité".

De manière significative, le premier point de son discours aborde la "primauté du politique sur le militaire". Claire allusion à des affaires récentes, qu'il s'agisse de ce texte de réservistes médiatiques et de militaires cosigné sous le pseudonyme de Surcouf, ou d'une interview du général Vincent Desportes. Les mots-clés liés à l'expression des militaires sont "réserve", "discernement", "pertinence", "prise de responsabilité", "obligation morale de solidarité". Rien que du classique... Mais le général ajoute : "Les temps sont durs et ce n'est pas terminé. Les missions sont remplies, mais au prix d'efforts et de sacrifices considérables. Il faut le dire. Dire, ce n'est pas se plaindre, mais témoigner de la réalité de notre métier."

Judiciarisation de la société

Sur les effectifs, le Cemat ne se lamente pas. Mais ses chiffres et ses références sont saisissants : l'armée de terre disposait de "93 divisions en ligne en 1940. Il nous restera 81 régiments. 2.000 bataillons d'infanterie en 1914 auraient permis de placer "un fantassin tous les 50 centimètres entre Nice et Dunkerque. Aujourd'hui, avec nos 20 bataillons, nous avons de quoi en faire autant entre la porte Maillot et celle de la Villette. 1.724 canons français s'opposaient à Verdun à 2.200 canons allemands. Il nous en reste 128. Réduction acceptée, je le rappelle, parce qu'elle devait être compensée par la mise en service du [lance-roquettes unitaire] dès 2012". Sauf que ce LRU ne sera opérationnel, au mieux, qu'en 2014, et qu'il fait même partie des armes qui se trouvent actuellement sur la sellette si de nouvelles coupes devaient intervenir !

On retiendra enfin les avertissements que le Cemat lance sur la "judiciarisation" de la société , et la "confusion qu'elle introduit dans les esprits". Il estime que "la pression médiatique est chaque jour plus pesante" et que "la relation en temps réel de nos opérations est devenue la règle. Il s'ensuit (y compris dans nos rangs) - le plus souvent à l'occasion de nos pertes au combat ou par accident ou malheureusement de dégâts collatéraux - des jugements de valeur à l'emporte-pièce sur la conduite des opérations, aux effets parfois dévastateurs". Et d'exiger qu'à tous les échelons, les officiers rendent "systématiquement des comptes sur tout, car petit à petit s'est créé un enchaînement logique entre armée de métier et métier, métier et travail, travail et accident du travail, accident du travail et la faute à qui, la faute à qui et plainte au pénal". Et de souligner qu'il existe un risque de "paralysie collective par somme des inhibitions individuelles, mais aussi un risque de confusion dans les esprits entre affaires différentes (Mahé/Uzbeen par exemple) conduisant à des amalgames dangereux". La conclusion est forte : "Personne ne peut ni ne doit commettre l'indéfendable, personne ne peut ni ne doit défendre l'indéfendable, car le jour où nous aurons besoin de défendre le défendable, nous aurons perdu notre âme et ne serons plus crédibles." 

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