13 e DBLE

Le mot du général COM.LE

 

La Phalange magnifique poursuit sa route... ici

 

La décision est prise : la 13e DBLE rejoindra les Emirats Arabes Unis à l’été 2011 pour une nouvelle mission. Cette décision n’a pas été simple à prendre car les termes du choix étaient nombreux et pouvaient parfois paraître contradictoires. Le COM.LE a bien sûr été consulté. Nous pouvons fi nalement nous féliciter de cette option : la 13e DBLE va demeurer. Et la solution retenue a le mérite de lui préserver sa double identité, celle d’une formation de la Légion étrangère au plein sens du terme et celle d’une unité combattante de mêlée. Elle va ainsi pouvoir conserver son style propre, son patrimoine et sa vocation.

L’histoire de la 13e DBLE est celle d’une unité atypique et itinérante : création de circonstance, première formation de la France libre, engagée dans tous les confl its de 1940 à 1962, elle a attendu vingt ans avant de disposer d’une garnison... Elle a survécu à toutes les épreuves et su se remettre en cause : en 1940 quand elle a fait le choix de rejoindre le général de Gaulle ou au début des années 60 lorsque la Légion a dû quitter sa terre natale… Si elle a eu des états d’âmes, ce qui est tout à son honneur, elle a toujours compris que ce même honneur lui commandait de savoir les dépasser ! Au-delà des interrogations

que son départ de Djibouti a pu soulever, je voudrais donc vous redire avec vigueur que les regrets ne font partie ni de l’histoire de la 13e DBLE ni de la culture de la Légion, et que notre fidélité consiste à aller résolument et loyalement de l’avant. La nouvelle 13 va évoluer. Forcément. Elle va changer de format, "s’interarmiser", découvrir de nouveaux espaces, tisser des relations avec un nouvel environnement, conduire de nouvelles missions d’entraînement, servir des matériels les plus modernes, trouver un nouvel équilibre… Réussir cette transformation dans un contexte radicalement différent et devenir le premier régiment de l’armée de Terre à prendre pied dans la Péninsule arabique constitue un challenge passionnant. Un challenge qui n’est pas seulement celui de la Légion, mais de la Défense toute entière. Je sais par avance que tous, officiers, sous-officiers et légionnaires, vous saurez vous montrer à la hauteur de ce défi.

Nos autorités se sont efforcées de mettre en oeuvre une solution qui non seulement préserve l’existence de cette prestigieuse unité mais encore lui offre un cadre, une organisation et des missions à sa mesure. Sa culture outre-mer a été prise en compte ; son savoir-faire dans le domaine de l’aguerrissement trouvera matière à s’exprimer dans les sables du désert arabe ; sa polyvalence lui permettra de réussir. La Légion a donc désormais un nouveau devoir : celui de faire de ce transfert un succès. Cela nécessitera de notre part imagination, réactivité, adaptation et souplesse. Qualités dont nous ne manquons pas. Derrière la 13, il y a les hommes : ils ne sont pas négligés. Nous ferons tout pour éviter les déceptions au sein de ceux qui quittent "le soleil brûlant d’Afrique" et pour permettre à chacun de retrouver un poste conforme à ses aspirations. Personne ne sera laissé pour compte.

De Bir-Hakeim à Djibouti, la 13e DBLE s’est forgée la réputation d’une unité des grands espaces et des déserts surchauffés : elle quittera la Corne de l’Afrique avec un brin de nostalgie, mais sans aigreur, car elle trouvera aux EAU un terrain de choix pour poursuivre sa belle aventure.

 Source : Portail Web de la Légion étrangère

 

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La 13e Demi-brigade de Légion étrangère

La 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) est créée en février 1940 à Sidi-Bel-Abbès en Algérie, à partir des volontaires du 1er Régiment étranger d'infanterie (1er REI) et des régiments stationnés au Maroc. Elle doit faire partie du Corps expéditionnaire destiné à soutenir dans un premier temps les Finlandais contre les Russes. En réalité, elle opérera en Norvège contre les Allemands. Elle débarque à Bjervik le 13 mai, puis conquiert Narvik du 28 mai au 2 juin.

L'invasion de la France par l'Allemagne fait qu'elle est rapatriée vers Brest à la mi-juin puis repliée en Grande-Bretagne où, le 29 juin, le colonel Magrin-Vernerey (Raoul Monclar) et un millier de ses hommes rejoignent le général de Gaulle et la France libre.

Apres l'échec de la tentative de débarquement des Français libres à Dakar fin septembre 1940, la "13", commandée par le lieutenant-colonel Cazaud, débarque en Afrique équatoriale française et participe au ralliement du Gabon en novembre 1940. Puis, c'est le grand contournement de l'Afrique pour participer aux combats qui font rage en Erythrée contre les forces italiennes. Après trois mois d'un voyage très pénible, et dans des conditions extrêmes, les légionnaires accomplissent leur devoir brillamment, participant à la prise de Keren (27 mars 1941) et de Massaoua (8 avril 1941) faisant plus de 10 000 prisonniers.

Légionnaires à l'exercice

Après avoir gagné Qastina, en Palestine, où se regroupe la majeure partie des troupes terrestres des Forces françaises libres (FFL), la Légion participe à la campagne de Syrie, et à la prise de Damas, le 21 juin 1941.

En octobre 1941, le nouveau chef de corps, le lieutenant-colonel Amilakvari reçoit, à Homs, le 1er drapeau de la 13e DBLE. 

A la mi-février 1942, les légionnaires des 2e et 3e Bataillon de la "13" s'installent à Bir-Hakeim avec les autres unités de la 1ère Brigade française libre du général Koenig, avec pour mission de contenir l'avance irrésistible des troupes italo-allemandes du général Rommel qui menace la 8e Armée britannique, repliée à Alexandrie. A Bir-Hakeim, les Français organisent la défense et participent avec efficacité aux patrouilles en profondeur, les "Jock Columns". Du 27 mai au 10 juin, la "13", ainsi que toutes les autres unités françaises, subit les furieuses attaques des troupes de l'Axe. Les légionnaires, sous les ordres du lieutenant-colonel Amilakvari accomplissent leur mission sans défaillir, malgré le manque d'eau et les conditions de vie les plus rudes. Mais cette résistance a permis au commandement britannique de se réorganiser. Après l'évacuation de vive force de la position, dans la nuit du 10 au 11 juin, la "13" part panser ses plaies, durant trois mois, en plein désert, au sud du Caire.

La clique de la Légion en Syrie, 1942

A peine remise de ses blessures, la Légion est engagée le 23 octobre 1942 dans une opération de diversion, chargée de soulager l'attaque principale des forces alliées qui se déroule à El Alamein en Egypte. Là, elle participe à l'attaque du piton de l'Himeimat, immobilise deux divisions blindées mais perd son chef prestigieux, le lieutenant-colonel Amilakvari, mortellement blessé.

Poursuivant son périple par Tobrouk, la Demi-Brigade, désormais commandée par le chef de bataillon Bablon, rejoint la Tunisie par Tripoli et Benghazi et est engagé, en mai 1943, notamment à Takrouna, avant de recevoir des renforts d'Afrique du Nord.

En avril 1944, elle débarque en Italie avec la 1ère Division française libre (1ère DFL) que commande le général Diego Brosset : Pontecorvo, San Lorenzo, Radicofani... autant de combats et de faits de gloire pour la "13".

Le 16 août 1944, elle débarque en Provence et prend part à la prise de Toulon et à la libération de Hyères, Avignon, Lyon, Autun, Dijon, Besançon et des Vosges. La libération du sol national se fait lentement mais inexorablement. Dans les Vosges, les combats sont furieux et meurtriers, souvent au corps à corps.

La Légion dans le désert

Début 1945, sous les ordres chef de bataillon Arnault, l'unité participe à la protection de Strasbourg, puis à la libération de Colmar.

En mars 1945, le lieutenant-colonel Saint-Hillier prend le commandement de la « 13 » qui, en avril et mai, prend part aux durs combats de l'Authion, dans le sud des Alpes, où les Allemands retranchés, résistent âprement. Puis, les légionnaires entrent en Italie, ce qui permettra plus tard de repousser la frontière plus à l'est.

Le 6 avril 1945, l'unité se voit attribuer la Croix de la Libération qu’il lui est remise à Nice par le général de Gaulle.

Nice, 9 avril 1945. Le général de Gaulle embrasse le drapeau

de la 13e DBLE qu'il vient de décorer de la Croix de la Libération.

Le porte-drapeau est Jacques Mouchel-Blaisot, Compagnon de la Libération

Partis d'Afrique du Nord en 1940, ces hommes hors du commun auront participé à toutes les campagnes depuis la Norvège jusqu'aux portes de Turin en Italie.

En septembre 1946, la 13e DBLE reçoit la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre 1939-1945.

Aujourd'hui, la 13e Demi-brigade de Légion étrangère assure la continuité de la présence française en Afrique et est stationnée à Djibouti, sur la côte nord est de l'Afrique.

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 Le drapeau de la 13ème DBLE

“…son drapeau, celui de la France est un emblème des plus glorieux…”

 

               

 

Chant du régiment

Sous le soleil brûlant d'Afrique

I

Sous le soleil brûlant d'Afrique,

Cochinchine, Madagascar,

Une phalange magnifique,

A fait flotter nos étendards,

Sa devise Honneur et Vaillance,

Forme des soldats valeureux,

Son drapeau celui de la France,

Est un emblème des plus glorieux.

Refrain

Vive la Légion étrangère,

Et quand défilent les képis blancs,

Si leur allure n'est pas légère,

Ils portent tous tête haute et fière,

Et s'élançant dans la fournaise,

Le cœur joyeux jamais tremblant,

Au son de notre Marseillaise,

Savent combattre les képis blancs.

II

C'est une chose d'importance,

La discipline à la Légion,

L'amour du chef, l'obéissance

Sont de plus pure tradition,

Et pour notre France chérie,

Tous ces étrangers bravement,

Viennent défendre la patrie,

Avec honneur et dévouement.

Refrain