ACTUALITES LEGION ETRANGERE

Légion étrangère, les futurs chefs de corps de l'été 2013

Le 1er REC, les 1er et 2ème REG, le 3ème REI, le 4ème RE, la 13ème DBLE et le DLEM changeront de chef de corps cette année. 

- A Orange (1er régiment étranger de cavalerie), le lieutenant-colonel Rémi BOUZEREAU (EMAT), remplacera le colonel Jean-Christophe BECHON. 

- A Laudun (Gard), c'est le colonel Alexandre COULET (EMAT) qui succédera au colonel Olivier GOMBEAUD à la tête du 1er régiment étranger de génie. 

- A Saint-Christol (Hérault), le colonel Jean REUSSNER (EMAT) dirigera le 2ème régiment étranger de génie, prenant ainsi la succession du colonel Frédéric BONINI. 

- Après deux ans également à la tête du 3ème régiment étranger d'infanterie (Guyane), le colonel Alain LARDET est remplacé par le lieutenant-colonel Alain WALTER, qui commande pour quelques mois encore, l'EMIA à Coëtquidan. 

- Le régiment de formation de la Légion (Castelnaudary, Aude) sera, lui, dirigé par le colonel Marc LOBEL,actuellement cadre-professeur (instructeur) à l'Ecole de guerre. Il succèdera au colonel Yann TALBOURDEL.

- Le nouveau "patron" de la 13ème DBLE est le colonel Nicolas HEUZE, jusqu'ici au corps de réaction rapide (CRR-FR à Lille). Le régiment, compagnon de la Libération, stationné aux Emirats arabes unis (EAU) est dirigé depuis deux ans par le colonel Tony MAFFEIS. 

- Enfin à Mayotte, après deux ans de commandement, le colonel Thibault O'MAHONY sera remplacé par le lieutenant-colonel Jean de MESMAY (ENSOAT, Saint-Maixent).

Eloge funèbre de l’adjudant Harold Vormezeele

M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense

Eloge funèbre de l’adjudant Harold VORMEZEELE

Aux Invalides, vendredi 22 février 2013

Adjudant Harold VORMEZEELE,

Chaque fois que la marche funèbre retentit dans la cour d’honneur des Invalides,ce n’est pas seulement la douleur des proches qui se fait entendre – famille, frères d’armes et amis, étreints par la douleur de perdre un être cher. Cette marche funèbre, c’est aussi le deuil de l’institution militaire, touchée dans sa chair par le sacrifice de l’un des siens, l’un des nôtres. C’est surtout l’hommage solennel de la Nation toute entière, affectée par votre sacrifice, mais rassemblée par votre nom – celui d’un légionnaire qui avait fait le choix de la France.

Le 11 janvier dernier, le président de la République, chef des armées, engageait la France au Mali, en réponse à un appel à l’aide du président TRAORE. Il s’agissait alors de contrer une offensive djihadiste sans précédent, qui menaçait l’Etat malien dans son existence même et la sécurité de nos ressortissants. Dès les premières heures, qui furent particulièrement dures, un premier soldat français, le chef de bataillon Damien BOITEUX, trouvait la mort dans des conditions héroïques. Mais dès les premières heures aussi, nos forces, déployées comme le dernier rempart de l’Etat malien, remportaient des succès décisifs, salués par la communauté internationale dans son ensemble. Depuis plus d’un mois, ce sont plusieurs milliers de nos soldats qui luttent âprement, aux côtés des forces maliennes et africaines, contre ces groupes djihadistes détiennent nos otages et pour la libération du Nord Mali.*

Adjudant VORMEZEELE, vous étiez l’un d’entre eux.

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Né le 24 juillet 1979 en Belgique, c’est à l’âge de 19 ans que vous choisissez d’entrer dans la Légion étrangère comme engagé volontaire. A l’issue de votre formation initiale, vous intégrez le 2e régiment étranger de parachutistes. Le jeune grenadier voltigeur que vous êtes ne tarde pas à entrer en action, puisque moins de deux mois après votre arrivée à Calvi, vous partez pour la Bosnie - Herzégovine.

Nous sommes à l’automne 1999, vous êtes déployé dans le cadre de l’opération SALAMANDRE. Le 14 octobre 1999, vous vous distinguez une première fois : confronté à une population agressive, vous faites preuve d’un sang-froid exemplaire, vous montrant imperturbable face aux provocations, et évitant ainsi tout affrontement. Pour votre action, vous êtes cité.

Vous devenez opérateur radiographiste. Les missions se succèdent : Gabon d’octobre 2000 à février 2001, Djibouti d’août à décembre 2001, Nouvelle-Calédonie de décembre 2002 à avril 2003. Légionnaire sérieux et motivé, vous vous distinguez par votre excellente condition physique et un investissement remarquable. Manifestant un fort potentiel, vous intégrez alors la section des commandos parachutistes. Et en 2005, c’est naturellement que vous devenez sergent, intégrant ainsi le corps des sous-officiers.

Engagé en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’opération LICORNE à l’hiver et au printemps 2006, en qualité d’équipier commando parachutiste, vous vous y distinguez à deux reprises. Notamment au début du mois de mai, lorsque vous obtenez des renseignements importants sur les modes opératoires et les caches d’armes des coupeurs de routes, dans le secteur de Duékoué. Vous contribuez ainsi, de manière décisive, au succès du déploiement des forces en zone de confiance. Pour cette action, vous êtes cité.

Après une projection en République Centrafricaine dans le cadre de l’opération BOALI, vous partez une première fois pour l’Afghanistan, de janvier à mai 2008. Vous réalisez alors une excellente mission comme équipier commando parachutiste. De janvier à juillet 2010, vous êtes engagé une deuxième fois dans le cadre de l’opération PAMIR.

Durant ce nouveau mandat, vous vous distinguez à plusieurs reprises. Le 22 mars 2010, lors d’une mission de reconnaissance, vous participez à la capture d’un insurgé. Puis, le 26 mars, pris sous un feu nourri, vous ripostez parfaitement et vous vous engagez, avec vos camarades, dans une manoeuvre offensive, mettant en échec l’embuscade ennemie. Le 11 mai, enfin, lors d’un accrochage près du village de PASHAKARI, vous avez permis, par des tirs nourris et efficaces, la rupture de contact d’un auxiliaire sanitaire et d’un blessé. C’est au cours de cette deuxième mission dans les montagnes afghanes que vous êtes promu sergent-chef.

En février 2011, à Djibouti, vous participez à une campagne de sauts à ouverture commandée retardée ; effectuant des manoeuvres de dérive sous voile, de jour comme de nuit, dans un contexte interarmées, vous démontrez alors une très grande maîtrise technique.

Projeté une troisième fois en Afghanistan, comme équipier commando parachutiste au sein de la Brigade La Fayette, de juin à octobre 2011, vous vous distinguez tout particulièrement le 7 août au cours de l’opération WHITE STORK 3. Alors qu’une section est durement prise à parti, avec plusieurs blessés, vous vous déplacez avec courage sous le feu des insurgés, pour rejoindre les positions amies. En neutralisant l’assaillant, en appuyant efficacement la rupture de contact, vous facilitez ensuite le retour des blessés et de l’un de vos camarades, mort au combat.

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Lorsque le 23 janvier dernier, vous êtes acheminé en Côte d’Ivoire dans le cadre du « GUEPARD », vous avez déjà passé quatorze années, près de la moitié de votre vie dans la Légion.

Dans la nuit du 27 au 28 janvier 2013, avec votre unité, vous sautez en parachute sur la ville de Tombouctou. Légionnaire particulièrement expérimenté, chef d’un groupe commando, vous menez dans les trois semaines suivantes plusieurs actions décisives.

Mardi 19 février, peu avant 11 heures, vous partez en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar des Ifoghas. A une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, votre section est prise à parti par des groupes terroristes. Au cours de ces combats d’une grande violence, vous êtes mortellement blessé.

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Adjudant VORMEZEELE, votre parcours en témoigne, vous êtes un beau guerrier. Pendant quatorze années, vous avez servi la France, ses intérêts vitaux et ses valeurs, sur beaucoup de théâtres, en vous illustrant à de nombreuses reprises par vos qualités militaires et humaines. Vous avez ainsi été cité quatre fois : à l’ordre de la brigade, avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze, en mars 2008 ; à l’ordre du régiment, avec attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, en février 2009 ; à l’ordre de la division, avec attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile d’argent, en octobre 2011 ; enfin, depuis hier, à l’ordre de l’armée, avec attribution de la croix de la valeur militaire avec palme de bronze. Au-delà de ces citations, l’énergie, la motivation et le courage que vous avez montrés tout au long de ces années, font entrer votre exemple dans le coeur de tous nos militaires, et singulièrement celui de nos légionnaires.

Au nom du président de la République, je tiens à exprimer à votre famille la solidarité de la Nation française. Vous aviez fait le choix de lier votre destin à celui de la France. Naturalisé en 2010, vous êtes mort pour la France, l’un de vos deux pays avec la Belgique, dont je salue l’engagement à nos côtés au Mali. Et c’est aujourd’hui la France rassemblée, qui se recueille dans le souvenir de votre sacrifice, et qui réaffirme sa détermination la plus totale à continuer le combat contre le terrorisme où qu’il se trouve. Ce combat est à jamais le vôtre.

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Le 19 février 2013, peu avant 11h00, des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blindée en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes. Au cours de cette action, un soldat français a été mortellement touché.

Simultanément, une patrouille de deux Mirage 2000D, en mission d’appui au profit des troupes au sol dans la zone, est intervenue et a détruit deux nids de mitrailleuses lourdes. 

Une QRF du GAM s’est déployée sur zone. Les échanges de tirs se sont poursuivis pendant plusieurs heures et ont permis de fixer une partie des éléments terroristes

La veille, près de 150 soldats français et maliens lançaient l’opération Panthère dans le massif de l’Adrar. Cette opération vise notamment à désorganiser les groupes terroristes et à démanteler les sanctuaires terroristes. A cette occasion, deux importants dépôts de munitions ont été détruits par des frappes aériennes dans ce secteur. Cette action des forces françaises a permis de localiser des éléments terroristes dans leur sanctuaire, de les poursuivre et de neutraliser plus d’une vingtaine d’entre eux. 

Le soldat français tué au cours de cette opération est un sous-officier du groupe de commandos parachutistes du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi.

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Un légionnaire du 2ème Régiment étranger de génie (REG) est décédé le vendredi 12 octobre 2012 au cours d’une séance d’escalade dans les environs de Briançon.

 

 

Le vendredi 12 octobre 2012, un caporal-chef qui effectuait une séance d’escalade dans le cadre du brevet d’alpiniste militaire (BAM) a fait une chute mortelle.

Titulaire du brevet de chef d’équipe haute montagne, le caporal-chef ZENGOTA totalisait 12 années de service à la Légion étrangère et servait comme auxiliaire sanitaire au centre médical du régiment.

Expérimenté dans le domaine de la montagne, il était particulièrement apprécié de ses chefs et de ses camarades.

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Au Palais princier

La Légion étrangère à Monaco 

Le Général Christophe de Saint-Chamas, Commandant de la Légion étrangère, était en visite en Principauté le 20 septembre 2012, dans le but de renforcer les liens d'amitié historiques lesquels avaient été tissés lors de la Première Guerre alors que le Prince Louis II avait servi la Légion étrangère et avait été décoré pour son action. 

Le Général et ses six officiers ont été accueillis au Palais princier par le Colonel Luc Fringant, Chambellan de S.A.S. le Prince et Commandant supérieur de la Force Publique, et par le Commandant Philippe Rebaudengo, Chef de Corps de la Compagnie des Carabiniers du Prince. Ils ont ensuite déjeuné au Mess des Carabiniers de S.A.S. le Prince avant de se rendre au Musée des Princes de Monaco et de Leurs Gardes puis au Musée Océanographique. 

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Une délégation composée de 75 généraux, officiers supérieurs et de personnel civils de l'OTAN de différentes nationalités est venue découvrir le "système d'hommes" de la Légion étrangère. Le recrutement à la Légion, la ressource humaine et sa diversité ainsi que l’expérience humaine acquise dans ce domaine, tels étaient les sujets abordés par le général Christophe de Saint-Chamas, commandant la légion étrangère, avec ses hôtes de marque.

Une présentation originale de la Légion a donc été organisée avec un panel de légionnaires issus de l'ensemble des régiments de métropole. Venus avec leurs matériels individuels en dotation, ils ont présenté leurs parcours professionnels et leurs expériences opérationnelles. Les questions et les échanges n’ont pas manqué au cours de cette journée entre membres de l’OTAN et cadres et légionnaires présents.

Et pour clôturer cette visite, riche d’enseignements pour tous les participants, L'ALAT a exposé sur le site un hélicoptère Tigre avec son équipage. Les pensionnaires naturellement attirés, ont pu admirer de près ce fabuleux “félin“, venu quelque peu perturber le calme si habituel des lieux.

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le régiment gardiens des traditions change de chef

Ils étaient nombreux en ce 17 juillet les invités et amis du régiment présents pour cet événement auquel se comptaient trois anciens chefs de corps du régiment et les représentants des nombreuses amicales légion de Provence Alpes Côte d’azur avec leurs porte drapeau.

Accompagné des anciens chefs de corps présent, le général de brigade (2s) Jean-Pierre Clerc, le colonel (r) Gérard Cayrou et le colonel (r) Jean-Louis Relave, le colonel Alban des Courtils procéda à un dépôt de gerbe au pied du monument aux morts.

Ensuite, le chef de corps présenta les troupes au général de brigade Christophe de Saint-Chamas commandant la Légion étrangère qui a été accompagné par le Général d’Armée (2s) Bernard Janvier et de Monsieur Patrick Arnoux, premier adjoint au Maire d’Aubagne.

Avant la lecture de l’ordre du jour par le général COM.LE, il a été procédé à une élévation, des promotions et des nominations dans l’ordre national de la Légion d’honneur au cours de laquelle Le Capitaine (h) Guy BRANCA a été élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur. L'Adjudant-chef (er) Ernest FROUART a été promu commandeur de la Légion d’honneur. Le Caporal-chef (er) Vincent RUDZINSKI  a été promu  officier de la Légion d’honneur. Puis, ont étés nommés chevaliers de la Légion d’honneur le Médecin en chef (er) Roger MORCILLO, le lieutenant-colonel Jérôme RANSAN, le médecin-aspirant Jean (er) DEFAULT et le Sergent-chef (er) Emile PALLEJA.

Ensuite, le COM.LE transféra le commandement du 1er Régiment étranger au Lieutenant-colonel Damien de Besombes.

Le Colonel Alban des Courtils rejoindra dans les semaines à venir la Direction de l’information et de la communication de la Défense (DICOD);

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Avalanche en Savoie : décès d’un légionnaire

Un légionnaire du 2ème REG est décédé et cinq de ses camarades ont été blessés ce matin dans une avalanche en vallée de Maurienne.

Il était 10H00 ce mercredi 1er février, quand un détachement du 2ème Régiment étranger de génie (2ème REG) a été pris dans une avalanche en vallée de Maurienne (Savoie)

Ce détachement effectuait une instruction dans le cadre d’une formation de chef d’équipe haute montagne. Les légionnaires sur place et les secours sont immédiatement intervenus mais l’un d’eux, le caporal SZYMKOWSKI est malheureusement décédé. Cinq autres légionnaires ont été blessés et évacués vers les centres hospitaliers de la région.

Le général Christophe de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère, adresse tout son soutien et tient à témoigner toute sa confiance aux officiers, sous-officiers et légionnaires du 2ème REG. 

 

Hommage militaire au Caporal Chef SZYMKOWSKI

 

 

Ce jeudi 9 février 2012, l’hommage militaire au caporal chef Kamil SZYMKOWSKI a été rendu au 2ème REG au cours d’une cérémonie présidée par le général commandant la 27ème BIM.

 

 

 

Au son de la Musique de la Légion étrangère et sous une météo particulièrement clémente, les légionnaires de montagne ont rendu un dernier hommage à leur frère d’arme, décédé mercredi 1er février à Valloire (Savoie) dans une avalanche.

Au cours de cette cérémonie présidée par le général WATTECAMPS, commandant la 27èmeBrigade d’Infanterie de Montagne et en présence du général DE SAINT CHAMAS, commandant la Légion étrangère, le caporal chef SZYMKOWSKI s’est vu décerner l’étoile d’éclaireur skieur du 2ème REG, « à titre exceptionnel », par le Chef de corps.

Le général WATTECAMPS lui a remis la médaille d’or de la Défense Nationale avec agrafe « Légion étrangère » et « Troupes de Montagne » devant de nombreux invités et délégations de la Légion étrangère et de la 27ème BIM.

Rien n’empêche.

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CÉRÉMONIE D'HOMMAGE NATIONAL A VARCES

Un hommage national a été rendu à l'adjudant Simeonov du 2ème Régiment étranger du génie et à ses trois frères d'armes artilleurs de la 27ème brigade d'infanterie de montagne tombés en Afghanistan le 20 janvier 2012.

C'est au quartier de Reynies du 93ème Régiment d'artillerie de montagne de Varces qu'eut lieu la cérémonie d'hommage national aux quatre militaires de l'armée de Terre morts récemment en opération. Elle s'est déroulée sous l'autorité de M. Nicolas Sarkozy, président de la République, en présence du ministre de la Défense, M. Gérard Longuet, de l'amiral Guillaud chef d'état-major des armées et du général d'armée Ract-Madoux, chef d'état-major de l'armée de Terre. Face à eux, un nombre impressionnant d'élus locaux, de militaires et de simples concitoyens avaient fait le déplacement pour rendre un hommage appuyé à ces quatre militaires.

Lors de son éloge funèbre, le chef des armées a évoqué en ces termes la mémoire de l'adjudant Simeonov, mort en accomplissant son devoir avec honneur et fidélité.

« Adjudant Svilen Simeonov, depuis dix ans vous aviez fait de la Légion étrangère votre patrie. Vos qualités de combattant, de sapeur d'assaut puis de sapeur montagnard et de démineur, étaient connues de tous, et vous les renforciez sans cesse par votre volonté permanente de toujours progresser ».

Comme ses camarades artilleurs de la 27ème brigade d'infanterie de montagne, l'adjudant Simeonov avait été élevé au grade supérieur à titre posthume et décoré la veille, lors d'une cérémonie aux Invalides, de la médaille militaire et la croix de la valeur militaire. A Varces en présence de ses camarades légionnaires venus lui adresser un ultime adieu, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur des mains du chef de l'Etat. 

Le sergent-chef Svilen Simeonov tombé     au champ d'honneur                               

Parmi les militaires de l’armée de Terre tués en Afghanistan le 20 janvier 2011, figurait le légionnaire sous-officier Svilen Simeonov du 2ème Régiment étranger de génie de Saint Christol.

Âgé de 34 ans, le sergent-chef Svilen Simeonov a rejoint les rangs de la Légion étrangère il y a près de 10 ans. Il a effectué sa formation initiale au 4e  régiment étranger de Castelnaudary et choisit d’intégrer le 2e régiment étranger de génie  de Saint-Christol en 2002. Il était marié et père d’un enfant.

Comme d’autres frères d’armes de la Légion étrangère tombés récemment en Afghanistan, il a perdu en la vie en accomplissant son devoir pour la France avec Honneur et Fidélité.

Le général Christophe de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère, assure la famille du sergent-chef Simeonov du soutien indéfectible de toute la communauté légionnaire.

 

Deux légionnaires français tués par un soldat afghan

Deux légionnaires, un adjudant et un sergent du 2ème Régiment étranger de Génie (Saint-Christol, Vaucluse), ont été tués ce matin en Kapisa (Afghanistan) par un soldat de l'armée nationale afghane (ANA). C'est la première fois qu'un militaire afghan, en principe allié, tue des militaires français. 

 

(Les deux sous-officiers appartenaient au Groupe de commandos montagne, le GCM - l'équivalent des GCP pour les troupes de montagne.) 

 

L'attaque s'est déroulée alors que les légionnaires, déployés en appui d'une opération de l'ANA entre les vallées d'Alassaï et de Bedraou, s'installaient à côté d'un poste de combat permanent de l'ANA. Un homme en est sorti, s'est approché des militaires français et a ouvert le feu à bout portant. (Selon des témoignages non confirmés, les deux Légionnaires auraient été tués de dos). Il a été aussitôt  "neutralisé", selon l'état-major des armées (EMA). 

 

Selon l'EMA, ces deux nouveaux tués portent à 78 le nombre de militaires français tués en Afghanistan, dont 26 depuis le début de l'année. Avec un tiers des pertes totales, l'année 2011 est bien la plus meurtrière depuis dix ans. 

 

L'Adjudant-Chef Mohammed El Gharrafi et le Sergent Zingarelli morts pour la France en Afghanistan.

Nous apprenons ce soir l'identité de notre camarade tombé au combat, lâchement assassiné par un taliban. Il s'agit de l'Adjudant-Chef El Gharaffi âgé de 39 ans, marié et père de quatre enfants. Nos pensées vont à sa famille et à ses proches à qui nous adressons nos très sincères condoléances. L'identité du sous-officier du 2e Régiment Etranger de Génie (REG) tué aux côtés de l’adjudant-chef Mohammed El Gharrafi, est le sergent Damien Zingarelli. Dans un premier temps, la famille de ce jeune sous-officier avait souhaité garder l’anonymat, avant, visiblement de changer d’avis puisque le 2e REG a rendu public son identité.

Mohammed EL GHARRAFI : 

Il s'était engagé à la Légion le 3 décembre 1992, puis avait rejoint le 1er REG, le 3 mai 1993. Le 5 novembre 1996, il était muté au 3e REI, puis rallie le2e REG, le 1er juillet 1999. Nommé sergent le 1er novembre suivant, il est promu sergent-che le 1er avril 2005, adjudant le 1er octobre 2008 et, adjudant-chef au 1er décembre 2011. On ignore à quel moment de sa carrière il a intégré le GCM régimentaire. 

Son parcours en opérations est extrêmement riche : FORPRONU en 1993 et 1995, et un premier mandat en Afghanistan, en 2009, sans doute avec la première TF Tiger. En outre, il a participé à des missions de courte durée en Guyane (2004), ainsi qu'à Djibouti (2001, 2003, 2005 et 2007), au Liban (2006), au Tadjikistan (2010) et au Liban (2010). 

Il était déployé en Afghanistan depuis le mois de septembre, comme OMLT avec le kandak 33, tout en étant sous la responsabilité du GCM du BG Tiger. 

Damien ZINGARELLI : 

Originaire du Saint-Claude, dans le Jura, où son père tient un bureau de tabac en centre-ville, le sergent Zingarelli s’est engagé au sein de la Légion étrangère en 2005. Après sa formation initiale au 4e Régiment Etranger de Castelnaudary, il est affecté au 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC) d’Orange. Décrit comme étant un légionnaire motivé, il rejoint le 2ème REG le 21 janvier 2008, après avoir réussi avec brio la sélection pour intégrer le Groupe Commando Montagne (GCM) de cette unité. Âgé de 27 ans, le sergent Zingarelli était célibataire. 

Les honneurs militaires et funèbres seront rendus à ces deux sous-officiers le 3 janvier, à Saint-Christol, en présence du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Ract-Madoux, et du ministre de la Défense, Gérard Longuet, qui présidera la cérémonie. 

Hommage au légionnaire Goran Franjkovic, mort en Afghanistan

Un hommage a été rendu au caporal Goran Franjkovic, mort au combat en Afghanistan. La cérémonie s'est déroulée à Saint-Christol, en présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants

La cérémonie nationale d’hommage au caporal Goran Franjkovic, du 2e régiment étranger de génie (2e REG), a eu lieu samedi 19 novembre à Saint-Christol (Vaucluse), en présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gérard Longuet, et du chef d’état-major de l’armée de terre, le général Ract-Madoux.

Un premier hommage avait été rendu jeudi 17 novembre, à l’hôtel national des Invalides, par le général de corps d’armée Bruno Dary, Gouverneur militaire de Paris. Les honneurs avaient été rendus en présence de la proche famille et d’une délégation régimentaire. La dépouille avait précédemment été escortée par une garde d’honneur de la Garde républicaine.  

Promu au grade supérieur à titre posthume, le caporal Goran Franjkovic a été faitchevalier de la Légion d’honneur  par le ministre au cours de cette cérémonie. Le CEMAT lui avait auparavant remis, le 17 novembre, dans la cour d’honneur des Invalides, une citation avec croix de la Valeur militaire  à l’ordre de l’armée avec palme, et la Médaille militaire. 

Monsieur Gérard Longuet : « Vous aviez rejoint cette force qui avance, malgré les difficultés et les risques, et qui franchit, pas à pas, sur le terrain, des étapes grâce à l’engagement, la ténacité, le courage de ses hommes ; des progrès qui permettent aujourd’hui à la France d’engager une transition responsable en concentrant les efforts sur le noyau dur de Kapisa.

Et c’est en accomplissant cette belle mission au sein de la Task Force La Fayette que vous avez donné votre vie, dimanche dernier, sous le feu ennemi. […] Caporal Goran Franjkovic, je veux vous dire, une dernière fois, notre profonde fierté de vous avoir compté dans nos rangs,  ma fierté de pouvoir compter sur des hommes tels que vous ».

"A l'exemple de nos anciens"

Pour saluer le jeune légionnaire auquel, selon l'usage, son colonel comme le ministre se sont adressés, la quasi-totalité du 2e REG (130 d'entre eux sont au combat en Afghanistan), étaient présents. Avec eux, les anciens combattants, redressant instinctivement la position lors de la revue, des élus des villages alentours, et la famille serbe du soldat, ses parents, ses frères et soeurs et des proches, ramenés en France par l'Armée et qui ont assisté, vendredi, à une cérémonie aux Invalides. 

"Tu as rejoint la cohorte de ces étrangers venus apporter leur jeunesse, à la défense de notre pays (..), ton parcours nous oblige à être dignes de l'homme et de sa fidélité" a dit le colonel, visiblement ému. D'autant plus ému qu'il y a presqu'un an, le 2e REG perdait déjà un homme, le capitaine Benoit Dupin, dans le cadre du même conflit. Il a aussi rendu hommage au sang-froid de ce jeune légionnaire, assurant sa famille d'un vrai soutien, après ce "more majorem", cet engagement "à l'exemple de nos anciens".

Unie dans le deuil, l’armée de Terre salue la mémoire de ce légionnaire mort au service de la France. Elle présente à sa famille et à ses proches, ainsi qu’à ses compagnons d’armes,ses plus sincères condoléances.  Elle assure également de tout son soutien son camarade blessé lors de cet accrochage.

Le caporal Franjkovic est mort à la suite d’un accrochage avec des insurgés, lors d’une opération de sécurisation de l’axe Vermont et d’escorte d’un convoi logistique franco-afghan.

Mobilisation en hommage au légionnaire tué en Afghanistan

Les appels à la mobilisation pour rendre hommage aux soldats tués en Afghanistan commencent à porter leurs fruits. Une foule plus nombreuse que les fois précédentes s’est réunie aujourd’hui pour adresser ses adieux au légionnaire tué lundi. Le rassemblement reste malheureusement loin de représenter le peuple français, la plupart des présents appartenant ou ayant appartenu à des institutions d’Etat.

Le nombre de personnes mobilisées pour rendre hommage à Goran Franjkovic aujourd’hui était beaucoup plus impressionnant que les fois précédentes. Le mot semble être passé et cette fois-ci, ils étaient près de 150 sur le pont Alexandre III pour saluer une dernière fois la dépouille du légionnaire tué en Afghanistan.« Au début, il n’y avait qu’une poignée d’anciens », remarque l’un des seniors en béret vert, « c’est bon signe, nous pourrons peut-être bientôt remplir l’avenue ».

Il reste cependant un détail qui interpelle : une très grande majorité des mobilisés sont des anciens combattants. Une fois enlevés les corps de l’Etat : militaires, policiers, pompiers; et les associations : IHEDN, chercheurs et étudiants spécialisés, anciens combattants … il ne reste plus grand monde sur le pont. Les Français ne semblent pas encore prêts à se rassembler, même si l’information avait cette fois-ci beaucoup mieux circulé.

Le légionnaire de 1ère classe Goran Franjkovic, 25 ans, a été tué en Afghanistan lundi. Il servait au sein du 2ème Régiment Etranger de Génie. Blessé mortellement par des tirs à l’arme automatique, il est le 76ème soldat français tué sur ce théâtre depuis 2001.

 

Un légionnaire du 2e REG tué en Afghanistan

Un militaire français a été tué ce matin en Afghanistan, à quelques kilomètres au nord de Tagab sur l'axe Vermont. Il s'agit d'un légionnaire de 1ere classe du 2ème régiment étranger de génie (Saint-Christol, Vaucluse). Le détachement dont il faisait partie ouvrait la route à l'Armée nationale afghane (ANA) au cours d'une mission de sécurisation de la route. Lors de la reconnaissance d'un carrefour, à la recherche d'engins explosifs improvisés (IED), les militaires ont été pris à partie par des tirs insurgés. Le légionnaire a été mortellement blessé. 

Auparavant, un autre détachement avait lui aussi été pris à partie, accrochage au cours duquel un autre militaire du 2ème REG a été légèrement blessé. 

Ce nouveau décès porte à 26 le nombre de militaires français morts en Afghanistan depuis le début de l'année et à 76 depuis 2001. 

Alors que le premier semestre avait été particulièrement meurtrier, la nouvelle posture de l'armée française en Afghanistan a permis de réduire sensiblement les pertes : le dernier mort remonte à plus de deux mois, le 7 septembre. 

Il s'agit de Goran Franjkovic, 25 ans, d'origine serbe, qui s'était engagé dans la Légion en mars 2010. Sapeur de combat et démineur, il avait également la spécialité montagne, propre à son régiment, le 2ème REG. Il était également qualifié pour la "fouille opérationnelle". L'Afghanistan, où il venait d'arriver, était sa première opération.

Afghanistan 2011

Le retour des légionnaires du 2 R.E.P. 2 éme Cie

Le retrait d'Afghanistan a commencé. Les 200 premiers militaires français quittent le pays mercredi, dans le cadre du retrait annoncé en juillet par Nicolas Sarkozy, qui prévoit le départ de 1000 soldats d'ici à la fin 2012 et de l'ensemble des troupes françaises en 2014. Les 172 légionnaires d'une Compagnie du 2e Régiment étranger parachutiste (REP), arrivés sur place le 6 juillet, forment le gros des 194 soldats qui quittent le front mercredi.

Les légionnaires du 2ème REP étaient déployés sur la base de Tora, dans le district de Surobi.

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Saint Michel 2011 Calvi

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En marge des cérémonies de la Saint-Michel, patron des parachutistes, une cérémonie s'est déroulée vendredi au carré militaire de Calvi où reposent des militaires du 2e REP dont certains sont morts au combat à Kolwezi ( Zaïre) ou encore en Afghanistan. Une forte délégation des amicales d'officiers et anciens légionnaires du 2e REP de Calvi et d'officiers, sous-officiers caporaux-chefs et caporaux du Régiment d'élite était présente autour du carré militaire.

Le général de corps d'armée Benoît Puga, ancien chef de corps du 2e REP, chef d'Etat-Major particulier du président de la République Nicolas Sarkozy et le général de corps d'armée Bruno Dary, également ancien chef de corps du 2e REP, gouverneur militaire de Paris, ont procédé à un dépôt de gerbe aux côtés du colonel Plessy, chef de corps du 2e REP.

 Ils étaient précédés du général (er) Soubirou ancien chef de corps du 2e REP , Président de l' Amicale des Anciens Légionnaires Parachutistes

et du Président de l'Amicale Anciens Légionnaires Parachutistes de Corse.

Un Mémorial des légionnaires parachutistes morts pour la France

Le 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi a célébré ce dimanche, au camp Raffalli, le saint patron des parachutistes, Saint Michel. Cette année, la cérémonie traditionnelle a été rehaussée par l’inauguration d'un Mémorial à la mémoire des légionnaires parachutiste morts pour la France en Indochine, Algérie, Tchad, Zaïre, Ex Yougoslavie, Congo, et Afghanistan depuis 1948, date de la création de cette unité d'élite. 1 302 noms y figurent

 gravés en lettres d'or sur un sobre mur de marbre vert. 1 302 officiers, sous-officiers et légionnaires tombés au combat y figurent désormais, dont le caporal-chef Kisan Bahadur Thapa et le caporal Gerhardus Jansen, ajoutés depuis peu.

Dès 10h15, à l'exception de la 2e Cie et des commandos parachutistes en mission en Afghanistan, toutes les compagnies du régiment étaient rassemblées autour de la voie sacrée pour la traditionnelle prise d'armes. A leurs côtés, avaient également pris place deux pelotons de l'amicale des légionnaires parachutistes, surnommée la 7e compagnie, et le drapeau du régiment avec sa garde ainsi que la musique de la légion étrangère .

Accueillis par le colonel François Plessy, chef de corps du 2e REP, M. Ange Santini, maire de Calvi, membre de l'assemblée de Corse et du conseil économique social et culturel, M. Stéphane Donnot, sous-préfet de Calvi, le général Christophe de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère, le général de corps d'armée Benoît Puga, ancien chef de corps du 2e REP, chef d'Etat-Major particulier du président de la République Nicolas Sarkozy, le général de corps d'armée Bruno Dary, également ancien chef de corps du 2e REP, gouverneur militaire de Paris et le général Paulet ancien chef de corps du 2e REP, les autorités se dirigeaient vers la voie sacrée pour la présentation au drapeau.

Ce mémorial rend hommage aux 1302 légionnaires parachutistes morts au champ d'honneur. Il nous rappelle le sens de notre mission, au service de la France, il nous fixe des exigences: être prêt comme nos anciens à tout donner pour accomplir la mission reçue. Cet héroïsme de nos anciens, le 2e REP s'en est trouvé digne dans les récents engagements. Je veux rendre hommage aujourd'hui à ceux qui sont tombés en Afghanistan, le sergent-chef Riviel, le sergent Penon, le caporal-chef Thapa, le caporal Ulnick et le caporal Jansen. Je pense également à tous ceux qui ont été blessés et qui mènent un combat difficile pour retrouver leur aptitude opérationnelle ou pour accepter une nouvelle vie bien différente.

C'est également la fête de la 2e Cie montagne et de l'équipe des commandos parachutistes engagés en Afghanistan, au sein de la force Task Lafayette. Je leur souhaite courage et détermination dans leur mission difficile. Cet engagement opérationnel, c'est la raison d'être de tous les légionnaires, de tous les légionnaires parachutistes. C'est un défi de tous les instants. Je sais pouvoir compter sur votre chef de corps le colonel Plessy et sur chacun d'entre vous pour être prêt à sauter là ou la France voudra vous engager. Soyez très exigeant avec vous même et n'oubliez jamais: l'excellence est le premier des combats. Ce n'est jamais acquis. Sachez viser toujours plus haut ».

 ordre du jour, du  COMLE général,,Saint Chamas 

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Utah Beach : 80 légionnaires sur les traces du D DAY

Près de 80 militaires de la Légion étrangère s'entraînent depuis ce mardi 7 juin dans la région de Sainte-Marie-du-Mont et d'Utah Beach. Plusieurs exercices sont menés suite à leur formation théorique.

Et, quelques jours après les cérémonies du 6 juin, cet entraînement a surtout une valeur symbolique pour ces soldats d'origine étrangère

CASTELNAUDARY                                                                            

Les engagés volontaires en formation au 4e Régiment Étranger n’intégrent véritablement la Légion qu’au terme de deux jours de marche après 5 semaines d’instruction. Nous avons marché avec eux.

De passage à Castelnaudary pour une inspection générale de trois jours, le général de brigade Alain Bouquin, « Comle » (commandant la Légion étrangère) est présent le second jour de marche de cette promotion de 43 hommes, le mercredi 23. Il bourre sa pipe et discute avec le chef de corps, le colonel Mistral, qui a lui aussi enfilé ses Rangers. Nous sommes à la ferme de Bel Air, sur la commune de Puginier.

Sérénité après une longue nuit. Bel Air est l’une des quatre fermes d’instruction isolées à la campagne, dans lesquelles les jeunes recrues

passent un mois pour « développer la rusticité, la cohésion, la marche au pas, les bases du combat d’infanterie ». Des témoignages de recrues dénonçant du harcèlement et diverses violences ont été rapportées dans les médias. Ce matin-là, aucune trace d’agressivité ou de peur. Le général a passé la soirée sous la tente à discuter avec les soldats, et même si la nuit fut courte, entrecoupée de tours de garde, et que la fatigue se lit déjà sur les visages l’ambiance matinale est sereine : sur ce terrain de 68 hectares à l’abri des regards on se prépare après les 35 à 40 kilomètres de la veille à remettre ça pour 20 kilomètres.

De Corée et de Manhattan. Les engagés volontaires savent qu’ils sont à 20 km de l’intégration et donc d’une nouvelle vie. Deux Coréens, un Américain de Manhattan, un Sénégalais, des accents de l’Est et personne ne vocifère. On se croirait au départ d’une randonnée de haute montagne : on est concentré, silencieux.

Le chef de section, le lieutenant Sirjacobs, à la tête de la 2e section de la 1re compagnie a concocté un itinéraire de 22 km : Puginier-Tréville-Issel-Saint-Papoul- Saint- Martin- Lalande-Castelnaudary. Il est 7 h 30, les officiers ont déjeuné à l’ancienne : jus de chaussette dans un bol et croissant. La troupe s’affaire, fait ses paquetages. 7 h 40, le cortège complété par des légionnaires plus anciens et un aumônier protestant venus soutenir les jeunes, s’engouffre dans la forêt.

Dès le départ, une des recrues souffre du genou gauche. Un « ancien » l’accompagnera tout le long, et le colonel s’enquerra de son état au fil des 5 h 30 de marche. « Notre souci, c’est que paradoxalement, les recrues mentent pour masquer une défaillance et continuer. Ici on ne simulera pas pour se défiler...» constate le colonel Mistral.

Assis en rangs. A Saint-Papoul le peloton s’accorde une pause d’une heure pour se restaurer. En quatre semaines d’instruction, les futurs légionnaires ont déjà appris à ne pas s’éparpiller : assis en rangs, face à face sur trois rangées, ils ouvrent leurs boîtes de ration individuelle d’exercice. Pas un bruit. « Maintenant, ils iront tous jusqu’au bout » confie le colonel Denis Mistral : « Ils savent qu’ils ont fait le plus dur ».

Sprint final. La cadence s’accélère effectivement dans les derniers kilomètres, le peloton s’étire, les visages sont tirés, la fatigue se fait ressentir, tout comme les ampoules, inévitables. En deux jours ça fera 60 kilomètres de marche...

Arrivé au château des Cheminières, le protocole reprend le dessus. Les sous-officiers, le colonel et le général prennent de l’avance pour constituer une haie d’honneur. Les engagés volontaires se regroupent pour entrer au quartier, avec ce pas lent accompagné d’un chant caractéristique de la Légion.

Tous en tongs. L’émotion est palpable : pas d’effusion, mais la retenue de ceux qui ont réussi un pari physique et une chorégraphie parfaite. « A l’issue, ordre de chausser ses tongs et d’aérer un maximum les pieds, vérifications d’éventuelles blessures » rapporte le lieutenant Sirjacobs au colonel, qui est déjà passé à autre chose.

Le 29 mars, ces 43 hommes recevront leur « képi blanc ». Cette fois ça ne sera pas dans un village du Lauragais, mais à Aubagne, au cœur de la Légion. Ou se poursuivra leur parcours du combattant... dans 12 semaines.

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Bassillac

Les anciens de la Légion du Grand Sud-Ouest attendus

Autour du président réélu (au centre, coiffé du béret), les participants ont parlé de leur grand projet automnal. PHOTO B. C.

Sous la présidence d'Alain Roumy, l'Amicale des anciens de la Légion étrangère de la Dordogne, qui compte 57 adhérents, actifs et sympathisants, tenait son assemblée générale samedi dernier au Brabant, où le repas a ensuite été servi. Après l'observation d'une minute de silence à la mémoire des disparus, le bilan moral et financier a été présenté. La participation à plusieurs manifestations en 2010 a été rappelée, avec notamment la représentation au congrès national du mois de juin à Tours, pendant trois jours. La situation financière est saine.

Bataille de Camerone

Pour cette année, la commémoration à Douzillac de la bataille de Camerone (30 avril 1863) ne sera évidemment pas oubliée, mais elle se déroulera dimanche 1er mai. Mais l'Amicale pense surtout à la préparation du grand rassemblement début octobre à Trélissac, où l'on attend entre 250 à 300 participants, de la Haute-Charente jusqu'à Pau et Tarbes.

Le bureau a été renouvelé. Candidat à son poste pour la dernière année, le président Alain Roumy a été réélu ; vice-présidents, Martial Debruyne et Max Nicolleau ; trésorière et secrétaire, Jacqueline Dreiblay ; adjoint, Thierry Boisseuil ; porte-drapeau, Michel Perrier.

Bassillac · Périgueux · Dordogne

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Au nom des poilus de 14-18, un anniversaire à ne plus oublier

Lazare Ponticelli n’est plus : Ce dernier « poilu de la Grande Guerre » est décédé ce mercredi 11 mars 2008 à l’âge de 110 ans vient d’annoncer la présidence de la République. « Ses obsèques nationales se dérouleront lundi aux Invalides », précise depuis le Kremlin Bicêtre Alain Marleix, secrétaire d’Etat aux anciens combattants. « J’exprime aujourd’hui, la profonde émotion et l’infinie tristesse de la nation alors que disparait Lazare Ponticelli, dernier combattant français de la Première Guerre mondiale », a déclaré le président Sarkozy dans un communiqué, ajoutant : « Je salue l’enfant italien venu à Paris gagner sa vie et qui choisit de devenir Français une première fois en août 1914 lorsque trichant sur son âge, il s’engagea dans la Légion étrangère pour défendre sa patrie d’adoption. Une deuxième fois en 1921, quand il décida de s’y établir définitivement. »

 

Chevalier de la Légion d’honneur – Croix des combattants 14–18 - Médaille interalliée 1914-1918 – Médaille des blessés – Chevalier de l’ordre Vitorio Veneto (Italie) – Mérito de Guerra (Italie), selon ses propres volontés, le « der de la der des der » repose dans le caveau familial au cimetière parisien d’Ivry/Seine.