Iran
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Yasaman Aryani
15-02-2023 - C’est avec une joie immense que nous avons appris la libération de Yasaman ainsi que celle de sa mère Monireh Arabshahi. Dès leur sortie de prison, Yasaman et sa mère on scandé « Femme, vie, liberté ! ». Un acte symbolique fort qui montre que les autorités iraniennes n’ont pas fait taire leur voix et leur détermination. Elles continueront leur combat en faveur des droits des femmes.
Depuis avril 2019, Yasaman Aryani est détenue par les autorités iraniennes pour avoir milité pacifiquement contre le port obligatoire du voile en Iran.
Le 10 avril 2019, les autorités iraniennes ont arrêté Yasaman et l’ont détenue, seule, dans une cellule pendant plusieurs jours. Ses interrogateurs lui ont demandé d’«avouer » que des entités étrangères se trouvaient derrière son activité militante et de « se repentir » pour ses actions. Ils l’ont également menacé d’arrêter ses amis et sa famille si elle refusait. En juillet 2019, elle a été condamnée à seize ans d’emprisonnement : une année d’emprisonnement au motif de «propagande contre le régime», une peine de cinq ans au motif de «rassemblement et collusion en vue de commettre des infractions compromettant la sécurité nationale» et une peine de dix ans au motif d’« incitation à la corruption et la prostitution».
Une peine absurde et un traitement cruel infligés à Yasaman qui s’inscrivent dans le cadre d’une répression à plus grande échelle des femmes qui font campagne contre les lois iraniennes imposant le port du voile. Depuis 2018, des dizaines de femmes militant de façon pacifique contre le port obligatoire du voile en Iran, dont la mère de Yasaman, Monireh Arabshah, ont été arrêtées.
Depuis, la Cour d'appel de Téhéran avait réduit les peines de Yasman et de sa mère à neuf ans et sept mois d'emprisonnement.
Dernière mise à jour : 21/06/2023