Bélarus
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Maria Kolesnikova et Maxime Znak
La justice biélorusse a condamné lundi 6 septembre 2021 l’opposante Maria Kolesnikova, une des figures de la contestation de l’été 2020, à onze ans de prison. Cette sentence illustre une fois encore la répression de toute opposition au régime d’Alexandre Loukachenko.
Sa condamnation et celle de son coaccusé, Maxime Znak, à dix ans de prison, ont été annoncées par le service de presse de Viktor Babaryko, un autre opposant emprisonné pour lequel ils avaient travaillé. Ils étaient jugés pour « complot visant à s’emparer du pouvoir » et « appels à des actions portant atteinte à la sécurité nationale ».
« Le courage de Maria, qui a décidé de rester en Biélorussie malgré une menace d’une lourde peine de prison, ne sera pas oublié », a souligné de son côté l’ONG Amnesty International dans un communiqué.
Trois femmes à la tête de la contestation
Maria Kolesnikova était l’une des trois femmes propulsées à la tête du mouvement de contestation, avec Svetlana Tikhanovskaïa, candidate à la présidentielle à la place de son mari emprisonné, et Veronika Tsepkalo. Ces deux dernières ont fui le pays, sous la pression des autorités.
Le mouvement de contestation inédit en Biélorussie, qui a rassemblé des dizaines de milliers de manifestants dans les rues, était apparu en août 2020 pour protester contre la réélection jugée frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, aux manettes du pays depuis 1994.
Ce mouvement a été progressivement maté, avec des milliers d’arrestations et les exils forcés ou les emprisonnements de dirigeants politiques de la contestation, de responsables de médias et d’ONG.
Dernière mise à jour : 28/12/2021