Maroc
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Taoufik Bouachrine
Reporters sans frontières dénonce l’acharnement judiciaire dont est victime le patron de presse et éditorialiste Taoufik Bouachrine après l’annonce du verdict de la cour d’appel de Casablanca qui alourdit sa peine initiale à quinze ans de prison ferme.
Poursuivi depuis février 2018 pour "traite d'êtres humains", "abus de pouvoir à des fins sexuelles", "viol et tentative de viol" le rédacteur en chef du journal arabophone Akhbar al Yaoum a vu sa peine initiale considérablement alourdie par la cour d’appel de Casablanca le vendredi 25 octobre 2021, sa sentence passant de douze à quinze ans de prison ferme et 255 000 euros d’amende. Taoufik Bouachrine a toujours niés les accusations portées contre lui dénonçant un "procès politique".
“Un tel acharnement judiciaire contre Taoufik Bouachrine est incompréhensible, dénonce Souhaieb Khayati directeur du bureau Afrique du Nord de RSF. Nous appelons la justice marocaine à abandonner les charges qui pèsent contre le journaliste et à le libérer au plus vite”.
Un avis rendu en janvier 2019 par un groupe d'experts du Conseil des droits humains des Nations unies, a d’ailleurs estimé que la détention de Taoufik Bouachrine est "arbitraire" et qu’il est victime d’"harcèlement judiciaire".
Dernière mise à jour : 28/12/2021