Paradis

par Brady Santoro

Cela faisait trois mois qu’elle a découvert paradis pour la première fois. Ses lèvres bourdonnaient et en ouvrant et en fermant ont prononcé des mots du bonheur complet. J’ai vu paradis, elle a dit et il m’a saisi par la houppe. Ils lui ont dit qui est-il mais elle continuait à sourire en plaisir parfait comme si elle eût été touchée par la main de ravissement. Les cordes de vingt milliards de violes jouaient ensemble quand elle les oignait avec les mots qui tombaient de goutte à goutte comme les fleuves turgides. Tandis qu’elle en parlait, les autres tripotaient les doigts de pieds, en comptant les portées d'où pendirent les soupirs et les notes qui étreignirent les portes de paradis. Elle parlait de l’eau sans fin, de l’herbe et des belles plantes vertes qui atteignirent vers le soleil, mais le soleil on ne pouvait pas le trouver- partout il est éclatant mais il n’y a aucune chose qui brillait. J’ai vu l’herbe agitant comme la tôle sur laquelle danse la lumière. J’ai vu l’herbe en agitant qu’agite l’haleine d’un vent invisible vers la vitre de l’eau claire. L’herbe agite et le monde est clair et alors meme que j’ai essayé de trouver quelqu’un qui marchait comme moi il n’y avait personne. Paradis, qu’il soit vide, j’ai entendu une fois espérer. Je me suis sentie une force qui m’a forcé à regarder l’horizon, mais quand j’ai vu l’horizon, l’horizon a bougé plus haut au ciel et les nuages étaient moins blancs qu’avant. J’avais peur, mais l’ondulation de l’herbe m’a laissé tranquille et j’ai suivi les pas que j’avais déjà laissés. L’herbe s'écarte d'où avait été mes pieds et je me vois comme déjà, en passant sur le chemin sur lequel je suis venue. Je me tenais au-dessus de l’herbe et je regardais à l'horizon. Graduellement, je me sens tirée par terre. Petit à petit je suis descendue. La terre me retenait fermement et je ne résistais pas. Jusqu'à mes chevilles j'étais fixée. J'étais merveilleusement rendue immobile. Et à ce moment, c’est d'où je me suis sentie une exultation de la joie à travers tout mon corps, d'où je me suis sentie des vagues de la plaisir parfaite glisser ascendant et descendant à travers mon cœur. Dans mes veines mon sang coulait blanc à cause des frissons qui déchargaient dans mes nerfs. Une canicule de froideur enveloppait mes pieds et puis mes jambes et finalement mes lèvres étaient aussi gelées. Tandis que chaque onde de la sensation brisait, l’une de nouvelle en cascadait et je ressentais enivrée de bonheur. Il était si beau, tout était parfait, mystérieusement et pertubativement si parfait que je n’ai pas cru ce que mes yeux me disaient. Mes yeux me mentaient, je ne peux pas y faire confiance, je me suis dite, mais quelque chose m’a dit un morceau de la vérité et j’ai su à ce moment, j’ai su qu’il faut être paradis. 

Et ils lui ont dits comment peut-on savoir quelque chose de paradis, tu es folle, tu es mortelle, tu es songeuse du pire niveau- une tordue. Le mot dernière, tordue, se pendit au long de la semaine, de chaque conversation et de chaque repas et heure de coucher. 

Et elle, ayant le tolérer, a reçu paradis de nouveau.

Cette fois, dans son fauteuil, en face du salon, elle fermait ses yeux et ouvrait sa bouche.    

J’ai vu un mur roux. Je me souviens d’une grange devant de laquelle passent les vaches le matin et le soir. Le couleur n'était pas comme les rouges communes mais une rouge qui m’est incompréhensible- et pendant que je le regarde, je note la marque de vie dans ce mur- la rouge, est-elle la cause, je me demande et je ne peux pas le savoir. Indéchiffrable. Âme qui vive, peut-elle le découvrir? Personne mortelle ne peuvent essayer, je décide, c’est paradis, quoi d’autre, qui peut essayer de comprendre ou prétendre de comprendre- faiblesse mortelle. Et je regarde ce mur et les vaches qui y passent vraisemblablement plutôt sans cesse. J’y demeure et puis je comprends. Je donne des coups de pieds à la terre et je creuse un trou, puis une fosse. Une fosse comme le fondement d'une maison échelle. Je compte presque soixante coups avant de trouver ce que j’y avais recherché- l’os grand du bras, parfaitement blanc, Je le tiens dans ma main et je l’inspecte et je me demande d’où est paradis et l’os tombe de ma main et disparait dans la terre. Je frappe une fois dans mes mains et de l’herbe, je vois douze fusils en sortent. Ils se lèvent. Ils chargent. Ils pointent, Ils arment. Onze fusils tirent onze coups de feu au mur. Dans le nuage de la fumée, j’entends le son d’un cri silencieux et puis, onze fusils rechargent et retirent. La douzième ne peut pas. Il est cassé ou incapable. Il y a encore un cri comme d’avant. Le spectacle continue. Je me sens malade mais obligée de regarder. Le mur reste aussi rouge qu'avant. C'est un spectacle sans objection et sans pareil. Ses mots marchent doucement et sentent de l’honneur. Seulement les petits enfants l'entendent. Les autres sont au jardin, à la cuisine, puissant de l’eau au puits, jurant, niquant, fronçant, paressant. Seulement l’une voit paradis. 

Seulement une personne fut entourée par des fusils.

J’ai entendu fusil maman grand-mère a dit fusil t’as dit qu’on ne peut pas mentionner les fusils maman maman grand-mère va me faire crier elle en parle elle enfreint les règles elle essaie enfrei-

Par des fusils suis-je complètement totalement absolument entourée, chérie, elle ne sait rien des gâchettes qu’elle touche. 

Dis-lui “sois gentille” maman elle m'effraie

Sois gentille, maman, tu rends peur les enfants

Elle ne t’entend pas, la fais sortir, maman

Elle ouvrit ses yeux et se trouva dehors, dans sa chaise, devant du mur. Les pailles caissées de la chaise piquerent sa tête. Elle sentait plus devant des fusils que jamais. 

-

Elle passa la nuit dehors. Jusqu'à l'aube, elle ne vit pas paradis.

-

À six heures du matin, elle sentait lever. Des mains qu’elle ne put pas voir, la tinrent et levèrent. Elle sentait la brise entre ses jambes et savait qu’elle était en haut. Des pieds, qu’elle ne vit pas, commencèrent à marcher avec elle, allant loin de la maison. La rigidité de son corps entier lui faisait peur. Elle frissonna. Les pieds rencontrèrent une racine imprévue et la jetèrent en l’air. Ce fut la quand paradis l’est venue pour la dernière fois. Elle sourit timidement avec cette petite connaissance.  

Elle ouvrit la bouche.     

J’ai vu un homme, met en hermine, avec un crâne. Il est perdu dans ses pensées mais toutes ses pensées sont visées vers le crâne, qu’il regarde avec un air ruminant. Il a le visage de quelqu’un qui pense de trop et ne sait rien d’autre à faire. Il fait frais en paradis, je suis surprise qu’il fait si frais, mais je n’ai aucun manteau en hermine, aucune chaine dorée. Considérant que l’enfer fait chaud, il sert que paradis fait frais. Je suppose que paradis a été fait pour ceux qui possède un crâne à tenir et un manteau à porter même aux moments les plus hauts de l'été. Peut-être que le crâne est pour les connaissances et le corps pour les apparences. Mais ce crâne-ci n'apparaît pas d'être content d'être ici. 

Le crâne lui parla. 

Qu’est-ce que tu regardes, dame, le crâne dit à voix amère. 

Je regarde paradis. 

Tu ne regardes rien je devine que t’es autant aveugle que l’œillet du diable la foi est un berceau de verdure dont il est inutile, inutile de prévenir. Oui, autant fidèle que la boutonnière du diable est l’aveuglesse. As-tu besoin de l’aide? 

Non. J’en ai. 

Et pourquoi, dame?

Pourquoi j’ai découvert paradis et je me suis rendu compte de ses faits. 

Qu’y a-t-il qui n’y est pas vrai?

Je ne sais pas. 

Parle quand tu sais, dame. Tu ne me derangeras plus après. 

Pourquoi suis-je ici?

T’es morte, dame.

Ce n’est pas vrai

Tout y est vrai, sauf si tu peux te réveiller.

Je ne dors pas je vois

T’es aveugle ou stupide. Autant que cet homme ici.  

Qui est-il, le seigneur?

Non, le prince,  abandonné par le roi. 

Il ne parle pas?

Je veux imaginer que quelqu’un lui a posé la plus grande question au monde et il y pense depuis. Il pense à son être et à ton être et à notre être etc il parle comme s’il vit encore. Il est le prince, il a le temps de penser. Le prince a trois options: violer, penser, ou soucier. Le choix le plus vaillant est la mort. Ça semble que chaque chemin y mène. Quant au roi, le roi a seulement un choix: vivre. Quel sac de chiasse, cette sorte. L'être d’un roi n’est qu’une autre question inutile. Je n’ose en penser.

Où est-il?

Le roi?

Oui, est-il aussi ici?

Je m’en fiche, je ne sais pas, dame. Pourquoi?

J’ai su qu’il est ici.

Depuis que vous avez appris comment tuer vous-même, je suis ici et je ne vois aucun roi. 

J’ai vu l’un qui semblait souffrir, souffrir comme un homme et je veux lui demander si ses souffrances, même en paradis, sont si tranchantes comme les nôtres.

Vous voulez toujours savoir pourquoi est-ce que je souffre, pourquoi suis-je ignorant, pourquoi est-ce que je veux que le monde m'engloutit Je veux que personne ne périsse mais les ondes de désespoir vaincraient toutes les espérances de la vie simple et enfin on demande seulement des uns qui peuvent voir qui règnent maintenant pour qu’on puisse amplifier sa nom pour l’entendre mieux alors que je ne suis pas maudit par mon propre main. Ce sont des exigences que votre vie impose car c’est ça qui vous règne. Moi, je suis exige de vous répondre, dis-moi si je suis maudit par l’un qui y règne. Moi qui n'ai aucune langue doit parler.    

Alors, qui y règne? 

Qui?

Qui ouvre les portes et pose les rues?

Vous

Moi?

Non, vous, votre terre, votre genre humain, vous me créiez et j’existe. Paradis est ce que vous dites et les images qui terrifient et châtient votre monde, ce sont paradis Dis moi, dame, qui règne sur terre?

Elle respira.

Paradis.

Et pourquoi estimez-vous que ça règne?

À cause de la perfection.

La perfection de quoi?

La perfection de ce dont ça nous manque.

Voilà la comédie et ces comédiens fichus. Peut-être que le paradis règne aussi en enfer. Vous vous tuez et y arrivez, ces maisons de la crucifixion mentale. Les gens crient qu’ils sont perdus et je suis d’accord. Je pleurerais si je serais triste. Vos sorts bizarres sont pitoyables. Les vraies portes de paradis restent fermées. 

Et pour ouvrir les portes?

Il faudrait que tu pousses des plus grands cris si tu voudrais les amener aux portes de paradis.

Ô à quel point….

À trop vieux corps, point de remède. Contre la mort, point d’appel. La tête n’a point d’oreilles et il n’y a pas d’oreilles ici-bas qui peuvent nous servir. 

Elle le regarda comme si rendu sourd par le tir d’obus. 

Mais la chose vraiment triste est que je sais tout ce que vous ne comprendrez jamais mais vous vous tentez toujours les des et prenez des actes de foi comme le tabac mais vos professions vous rendent toujours si malades et alités avec des miettes maigres de la doute anxieuse que vous mettez en courants vers paradis avec des bras grands ouverts comme si paradis vous embrassera aussi et ne pas vous entourer de la doute froide de plus. 

Pourquoi n’entend-il point?

Parce que vous mettiez un crâne pour maître de la mort

Elle ne dit rien. Elle regarda le crâne avec un air d’abasourdissement. 

Dit quelquechose il dit, inquiet je peux pas tolérer ce silence. Ai-je vous tellement assommé?

Elle le regarda encore et essaia ouvrir la bouche, comme si muette.

Dis quelque chose! Souffle, dame, respire, juste une petite souffle d’haleine

Elle bouga ses lèvres mais on n’entendit rien.

Parle- tu ne peux pas être aussi vide qu’un crâne!

Finalement, sa voix s'échappa. 

Ça me semble que paradis est aussi vide que toi, personne n’y arrive.

Mais je ne sors jamais et l'idée ne sort jamais de vos cerveaux. Voilà la beauté de paradis. Un conception dont vous n’avez aucune idée et dont vous avez toute foi mais toutefois ne peut pas être douté ni affirmé ni bougé plus qu’une ébauche insoutenable, indéfendable peut-être mais il est complètement défendu de défendre chaque idée qui tente de l'anéantir. Mais tu ne me croiras jamais, jamais, car comment peut-on croire le destructeur des croyances quand tous les deux sont des créations de soi- franchement, seulement toi-même peut t'anéantis et m'anéantis dans le même coup de couteau. 

Et si je ne voulais pas?

Tu ne voudrais jamais.

Je sais.

Et c’est une certitude que tu ne sais rien d’autre, que tu n’en veux rien savoir.

Certainement?

Je te dis il est certain qu’au long de ta compréhension est plus courte que celle de ce que paradis ne comprend pas.

Que sert-il, paradis?

Que sers-toi?

Elle le regardait avec un air moins triste que d’avant, comme une ancre sur ses épaules avait été prise et soulevée, comme l’ambre des ses années avait fondue de ses sens.

Alors, paradis, qu’est-ce que c’est?

Ça vous empêche un peu au long de la route à l'abattoir. Quelque chose de joli, mais pas de trop. Un peu de musique pour vos oreilles bouchées. 

La musique, comment sonne-t-elle?

Je ne sais pas, demande-toi. Vous l'écrivez et nous vous donnons des lèvres pour la chanter doucement.

Elle sourit.

Je te remercie.

Pour déverser ta tête au sol?

Pas de tout, pas de tout

Alors, pour l'élargir de trop et la propulsant ouverte?

Non, pour la fermer. Je sais comment penser.

Non, tu sais comment ne pas penser. Tu sais ne plus rêver.

Donc, je dois partir.

Oui, mais dans tes songes, tu sais comment revenir toujours.

Elle ouvrit ses yeux et dans cet instant de clarté, elle se rendit compte de ce fut paradis. Elle sourit avec un cœur ouvert et des yeux rassasiés. Elle n’avait besoin d'aucune vision d’autre.