Le vendredi 16 octobre, un professeur d’Histoire du collège de Conflans-Sainte-Honorine, France, est assassiné car il a montré des caricatures du Prophète Muhammad à sa classe. Les écoles de France ont rendu hommage à ce professeur avec une minute de silence le lundi 2 novembre.
Ce meurtre est lié à l’attentat du journaliste satirique Charlie Hebdo en janvier 2015. Les caricatures du Prophète avaient été publiées par le journal. Monsieur Paty ne faisait que son travail de professeur d’Histoire en expliquant les attentats de janvier 2015 et la liberté d’expression et de la presse. L'école publique française enseigne aux élèves les fondements de la République Française qui sont la Liberté, l'Égalité, et la Fraternité et donc la liberté d’expression. Les caricatures font parties de la liberté d’expression. Dessiner une caricature, qu’elle soit religieuse ou pas, ne justifie pas un appel au meurtre.
Les enseignants français ont apporté leur soutien pendant l’hommage rendu en portant des pancartes “Je suis Enseignant.” Ils veulent défendre leur métier et faire respecter leurs droits d'enseigner librement en France. Quelques jours plus tard, le ministre de l'Education Nationale a choisi la “lettre aux instituteurs” de Jean Jaurès, pour qu'elle soit lue dans toutes les classes en France, avec la minute de silence aussi dédiée au professeur. Cette lettre a été choisie pour clarifier les fondamentaux de l'école publique, la liberté pour les enseignants d’apprendre de la méthode qu'ils veulent sans être critiqués. Cette lettre est aussi un rappel que les enseignants ont le pouvoir de former l'intelligence et la façon de penser des élèves. L’homme d’Etat qui a écrit cette lettre en 1888, Jean Jaurès, était un professeur extrêmement passionné par la transmission des savoirs, et fasciné par le devoir d'enseigner. Quel plus bel hommage rendu à Samuel Paty.