Une pièce de théâtre

Un groupe d'élèves de la classe a choisi de rédiger une pièce de théâtre afin d'exploiter leur talent d'écriture et de sensibilser les élèves de l'école à l'intimidation. La pièce propose des solutions. Le comité de rédaction a su impliquer les autres élèves de la classe en leur proposant de jouer un rôle ou de fabriquer des décors.

Informations supplémentaires auprès de Madame Mélanie Boutin, enseignante accompagnatrice du projet : melanie.boutin@csdecou.qc.ca

Nature du projet : 

Lors d’une période d’écriture, j’ai fait un commentaire positif à l'une de mes élèves qui m’a mentionné que l’an dernier, elle avait commencé à écrire une pièce avec ses amies (certaines sont dans la classe), mais le projet n’a pas abouti. Je leur ai offert de les soutenir et de leur donner du temps pour le faire si elles avaient envie de compléter ce projet. Celle-ci et ses amies ont choisi d’écrire une pièce de théâtre. Toutefois, leur dynamique semble complexe et il y a souvent des conflits entre elles. Elles ont donc choisi d’écrire une pièce sur l’intimidation, car ce sujet les interpellait. La ligne semble mince entre les chicanes d’enfants et l’intimidation. Les filles ressentaient le besoin d’approfondir et de sensibiliser les gens autour d’elles à ce sujet. Elles ont pensé que le fait de parler d’intimidation sous forme de pièce de théâtre permettrait de sensibiliser tous les jeunes de l’école de façon parlante et créative. Le projet en tant que tel leur permet de se rapprocher et d’apprendre à résoudre des conflits. Elles apprennent à réfléchir sur les situations qu’elles vivent et souhaitent amener les élèves de l’école à en faire autant. Elle souhaite qu’il y ait moins d’élèves qui soient tristes ou se sentent seuls. Elles croient que la pièce de théâtre sera un événement qui permettra aux jeunes de réfléchir sur leurs propres actions. La pièce permettra aussi aux jeunes d’entrevoir des solutions aux problèmes de l’intimidation.

Démarche :

En septembre, 4 élèves ont demandé au reste des élèves du groupe s’ils avaient envie de participer au projet de pièce de théâtre qu’elles allaient écrire et s’ils voulaient jouer un rôle. Elles avaient commencé à écrire la pièce l’an passé, mais elles n’ont retrouvé aucune trace de leurs écrits. Dès qu’elles avaient du temps, elles rédigeaient la pièce: lors des périodes d’écriture de lecture ou lorsqu’elles avaient terminé leurs mathématiques. En novembre, j’ai rédigé une demande de subvention à la Fondation Desjardins. Le comité d’écriture m’a dit que le titre et le thème choisi pour la pièce  était  «  Non, à l’intimidation! » En grand groupe, nous avons eu des discussions sur l’intimidation. Nous avons lu des livres et regardé des vidéos. Chaque élève émettait son opinion sur les solutions à l’intimidation et les mettait par écrit pour donner des idées aux comité d’écriture. En janvier, le comité d’écriture a projeté sur le TBI ce qu’elles avaient écrit jusqu’à maintenant. Les autres élèves ont donné leur avis sur la manière d'écrire une pièce de théâtre comment rédiger les dialogues. Est-ce que certains paragraphes seront simplement joués par les acteurs ou le narrateur devra-t-il lire ces quelques lignes ? Ils ont élaboré et rectifié en grand groupe la manière dont la pièce devrait être écrite. Début février, le comité d’écriture qui gère la pièce, s’est subdivisé en sous-comités. Le comité gestion des décors, le comité des communications et le comité des costumes. Une des élèves a demandé et noté les élèves de la classe qui souhaitaient créer les décors. Le comité d’écriture (7 élèves) a réfléchi à l’endroit où elles devraient produire la pièce. Le comité des communications est donc aller demandé à la secrétaire les disponibilités de celui-ci et le mode de fonctionnement de la réservation. Les filles ont aussi mentionné qu'elles aimeraient faire une représentation pour leurs parents.

Nous avons reçu 800$ de la fondation Desjardins afin d'acheter des Chromebooks.

Retombées : 

• Les filles du comité développent grandement leurs valeurs entrepreneuriales. Tout d’abord, la persévérance, car elles ne trouvent pas toujours cela facile d’occuper toujours leurs temps libres à l’écriture de la pièce.

• Elles développent aussi leur créativité dans l’écriture de la pièce, mais le comité des décors devra aussi être créatif afin d’ajouter des éléments qui mettent en valeur la pièce.

• Le comité d’écriture et de gestion doit être très autonome, car je manque de temps à leur consacrer. Elles doivent se débrouiller souvent par elles-mêmes et elles aiment cela.

• Elles apprennent aussi à développer le sens des responsabilités en prenant l'initiative d’écrire quand c’est possible sans que j’aie à penser de leur dire qu’elles doivent écrire afin que la pièce soit enfin prête pour la relâche.

• Pour ce qui est du leadership, elles en ont déjà et c’est ce qui fait que ce n’est pas toujours facile à gérer pour elles, car elles ont de la difficulté à déléguer et à accepter les idées des autres. Elles doivent apprendre à laisser tomber leurs idées quelques fois et à mettre de l’eau dans leur vin si elles souhaitent un jour en voir le résultat.

• En faisant un projet sur l'intimidation, cela leur a permis d'être plus conscientes de leurs paroles et de leurs gestes. De plus, la pièce permettra à tous ceux qui y assisteront de réfléchir sur leur propre attitude et ils auront des moyens concrets afin de faire face à l'intimidation. La pièce les amène à réfléchir et à faire de bons choix. 

Envergure du projet : 

Tout d’abord, la pièce a été créée afin de sensibiliser les enfants de notre milieu à l'intimidation. La pièce leur propose de réfléchir sur leurs gestes et leurs paroles, et leur propose des solutions.

De plus, ils ont pensé qu'ils pourraient créer des ateliers dans le futur qui amènent les élèves de l’école à réfléchir sur l’intimidation et à y apporter des solutions.

Ce projet était très complexe pour des élèves de 5e, car ils ne savaient pas trop comment s'y prendre pour rédiger la pièce. Ils étaient tenté d'écrire sous forme de roman. Ils étaient 7 à s'impliquer dans l'écriture, donc ils avaient de la difficulté à s'entendre sur la voie à prendre. Ce projet a nécessité de nombreuses heures d'écriture. Ils devaient faire des efforts afin de s'aménager du temps pour travailler en équipe.

De plus, tout le groupe devra mettre énormément de temps sur la pratique de leur rôle, ce qui n'est pas évident pour plusieurs (surmonter la gêne, les difficultés en lecture) et la réalisation des décors.

Innovation : 

Dans l’école, c’est la première fois qu’un groupe d’élèves choisit d’écrire une pièce et de la jouer afin de sensibiliser les élèves de la pièce au sujet de l’intimidation. Ils ont créé l’histoire de toutes pièces.

De plus, le fait de travailler sur l'intimidation a permis aux élèves de réfléchir sur leurs actions et leurs paroles. En fait, cela leur a permis d'analyser le concept d'intimidation. Ils ont été originaux dans leur manière de traiter le sujet de façon à ce que les élèves soient amenés à réfléchir sur leurs propres actions. 

La pièce propose des solutions aux élèves et je crois sincèrement que les élèves de l'école sauront réfléchir et apporter des changements à leurs comportements. De plus, un enfant qui change son attitude apportera aussi des changements dans son milieu auprès de sa fratrie.

Ils seront tout aussi créatifs dans leur façon de faire de la publicité pour leur projet et les décors de la pièce. Ils ont trouvé des solutions à leur problème et ont déjà pensé à la gestion des costumes.