Semaine québécoise des rencontres interculturelles

Dans notre centre, il y a des cours de francisation qui s’adressent à des immigrants adultes de divers pays et d’autres cours qui permettent à des adultes francophones québécois d’obtenir leur diplôme d'études secondaires. Nous, élèves d’un des groupes de francisation, avons constaté que les communications entre les élèves d’une classe à l’autre et entre les groupes ethniques se faisaient rares et que notre école manquait de vie!

 Nous avons voulu encourager le dialogue, partager les valeurs du Québec et de différents pays, présenter nos cultures diversifiées et faire respecter nos différences. De plus, nous voulions mettre en application et parfaire nos connaissances du français en interagissant oralement et par écrit à travers l’organisation d’un événement. Lorsque nous avons appris qu’il existait une Semaine québécoise des rencontres interculturelles, nous avons donc décidé d’organiser une semaine d’animation dans le cadre de cet événement et de faire participer tous les membres de l’école aussi bien les membres du personnel que les élèves. Nous avons beaucoup développé nos compétences en français à travers l’organisation et la réalisation de cet événement qui fut un succès parce que presque tout le monde de l’école était présent et heureux de fraterniser et parce que, les jours suivants, toutes sortes d’activités d’animation sont nées dans notre centre. Donc, au programme de notre semaine, journées thématiques : lundi latino, mardi arabe, mercredi asiatique, jeudi canado-européen et vendredi festif.

Démarches :

Comme nous l’avons écrit dans « Nature du projet », nous avons voulu rendre l’école plus vivante, plus chaleureuse et plus ouverte en organisant La semaine interculturelle. Nous avons d’abord proposé à notre enseignante si elle voulait nous accorder du temps pour organiser le projet et elle a accepté avec plaisir. Nous avons donc eu une première réunion dans notre classe pour trouver des idées. Nous avons créé des comités (décoration, technique, rédaction, comptabilité, etc.) et un calendrier de travail avec un échéancier le tout consigné dans des comptes rendus.

Ensuite, nous avons envoyé un courriel au directeur pour lui demander l’autorisation de démarrer notre projet et un autre à tous les professeurs pour nous aider à contacter tous les élèves. Puis, nous avons eu une rencontre interclasses de francisation et tous les élèves concernés se sont regroupés par pays ou par culture d’origine. Nous avons alors nommé des responsables de chaque pays représenté à notre école. Ces derniers devaient s’occuper de représenter leur culture par des objets significatifs, de la nourriture, de la musique, de la danse, etc. Pendant la semaine de préparation, nous avons aussi fait des affiches représentant les diverses cultures et d’autres décrivant des situations particulières dans certains pays comme la guerre. Pour annoncer cet évènement à tout le monde de l’école, nous l’avons publicisé par intercom et nous avons collé des slogans durant les jours précédant la Semaine interculturelle pour susciter la curiosité et créer de l’intérêt.

Au programme, journées thématiques : lundi latino, mardi arabe, mercredi asiatique, jeudi européen et canadien et vendredi festif! Chaque journée de la semaine interculturelle était construite de la même façon : annonce à l’intercom de l’horaire de la journée, breuvages chauds et goûter servi pour tout le monde à la grande pause du matin (25 minutes) au hall d’entrée, le tout accompagné de musique typique et d’animations diverses.  Par exemple, le lundi était une journée latino représentant le Brésil, la Colombie, etc. Les latinos y ont servi de délicieux cafés colombiens accompagnés de succulentes sucreries et ils ont diffusés de la musique latino pendant la grande pause. Après cette première journée et après les journées suivantes, nous, l’équipe organisatrice, avons tenu des réunions pour bonifier l’événement. Par exemple, après la première journée, nous avons trouvé que le son de la musique était un peu faible et la situation a été rétablie le lendemain. Les autres jours suivaient le même modèle et à cela, nous avons ajouté de la calligraphie : arabe, chinoise et japonaise. Se sont aussi ajoutés des cours de langues : chinois, d’espagnol, de portugais, etc. donnés par les élèves à d’autres élèves! Aussi, des jeux Kahoot, jeux interactifs portant sur différents pays, ont été créé par des élèves. Pendant la semaine, toutes les équipes et les Québécois se sont unis pour préparer un spectacle spécial, des kiosques et un buffet avec la nourriture de chaque pays.

 Le vendredi, toute la préparation accomplie au cours des jours précédents a porté fruit avec la présentation des kiosques de différents pays, le spectacle (danse syrienne, indienne, capoeira, autochtone, rap; chansons pop romantique, congolaise; jeux, etc.) et le buffet international. Nous avons apprécié toutes les équipes et toutes les personnes qui ont participé à cet évènement et qui nous ont aidé à rendre cette journée magique!

Pendant la semaine, toutes les équipes et les Québécois se sont unis pour préparer un spectacle spécial, des kiosques et un buffet avec la nourriture de chaque pays. Pour la suite des choses, nous voulons répéter l’événement l’an prochain mais dès janvier de cette année, nous comptons organiser des midi cuisines de tous les pays et aussi d’autres petits spectacles. De plus, nous sommes en train de préparer une vidéo qui sera présentés en boucle dans le hall. Nous envisageons aussi de créer un journal et une radio étudiante.

Retombées :

Notre projet entrepreneurial liée à la célébration de « La semaine québécoise des rencontres interculturelles » a eu comme effet d’unir la communauté étudiante, administrative et enseignante et, au-delà de nos attentes, un public plus large a participé à l’événement : même des enfants étaient non seulement présents mais aussi membres de l’organisation et chanteurs-danseurs lors du spectacle.

Nous avons démontré que nous sommes tous capables de vivre ensemble en nous unissant à des valeurs communes, soit le respect et de l’acceptation des autres quelles que soient notre origine, notre culture, la couleur de notre peau, notre religion, notre condition physique et même nos habitudes personnelles selon nos choix de vie au quotidien et ce, toujours en laissant comme priorité la richesse que chaque individu a à apporter aux autres et la capacité que chacun d’entre nous a pour aider les autres dans leurs difficultés. Nous avons aussi développé nos qualités entrepreneuriales comme l’initiative, la persévérance, le respect de nos engagements, la prise de risques, la créativité, l’optimisme, le leadership, la capacité à savoir déléguer, l’autonomie, l’ouverture d’esprit, etc.

On s’est nourris de l’esprit coopératif à l’intérieur de notre groupe organisateur pour diriger tous les sous-comités requis pour l’organisation de l’activité.  Il y a eu une belle acceptation et une grande participation des autres étudiants à l’école. On a pu remarquer la joie et l’intérêt des étudiants au moment de goûter toutes les petites bouchées par exemple et les différents breuvages offerts à chaque jour de la semaine culturelle, ainsi que les activités faites à chaque jour comme l’écriture des prénoms de chaque personne en différentes langues et l’écoute de la musique typique de chaque communauté et/ou pays, entre autres.

Envergure : 

Pour le futur, on peut continuer cet évènement chaque année pendant la Semaine québécoise des rencontres interculturelles.  Nous comptons aussi organiser des midis-cuisines de tous les pays et aussi d’autres petits spectacles multiculturels. De plus, nous sommes en train de préparer une vidéo qui sera présentés en boucle dans le hall. Nous envisageons aussi de créer un journal international numérique et une radio étudiante diffusant de la musique du Monde. Cela va encourager le dialogue et promouvoir la fraternité entre les immigrants et les Québécois

Les difficultés rencontrées dans le contexte de réalisation étaient la limite du budget. On n’avait pas beaucoup d’argent à dépenser. Alors, on a fait la décoration par des papiers et des affiches sur lesquels on a écrit nos réflexions sur l’immigration et sur nos pays natals. On a imprimé les drapeaux de nos pays et on les a mis sur une corde qu’on a accroché au plafond du hall l’entrée. On a acheté de la nourriture et on l’a cuisinée dans la cuisine d’école. On a aussi apporté des collations et de la nourriture de la maison pour partager.

Cet évènement a été un succès. On a partagé nourriture, culture et valeurs. On a travaillé ensemble pendant la semaine pour réussir cet évènement, on a parlé français entre nous, avec d’autre personnel de l’école et des élèves québécois dans les cours de formation général. On a mieux connu la personnalité des gens de l’école. Tout le monde était heureux et a aimé cela.

Tous les membres de l’école ont énormément apprécié notre travail. Par exemple, un groupe d’élèves « québécois » est venu dans notre classe pour nous remercier. Le directeur était ébloui, et lors de la dernière journée, des enfants et des familles non-inscrits à l’école sont venus partager ce moment féérique.

Innovation :