Le constat fait en décembre 2020 était qu'il n’existe pas d’entreprise offrant un système de récupération fiable et transparent qui conviendrait à nos besoins.

Le nouveau document de Recyc-Québec du 12 août 2021 donne des pistes plus précises:

• Les entreprises de la liste fournie par Recyc-Québec sont maintenant classées afin de considérer "la hiérarchie des 3RV-E et ainsi privilégier, lorsque possible et dans cet ordre : la réduction à la source, ensuite le réemploi, le recyclage et la valorisation (énergétique ou thermique), avant l’élimination." Cependant, elles n'ont pas été validées au niveau de la qualité de leurs services par une recherche indépendante et la traçabilité des matières n'est pas toujours claire. Il faut prendre en compte que certaines entreprises envoient les masques souillés aux États-Unis (empreinte écologique plus grande).

  • "En avril 2021, RECYC-QUÉBEC a commandé au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services une analyse de cycle de vie sur les masques de protection à usage unique. Le but de l’étude étant de déterminer quelle filière de fin de vie entre le recyclage, la valorisation énergétique ou l’enfouissement génère le moins d’impact environnemental. Les résultats préliminaires de cette analyse de cycle de vie indiquent que le recyclage est le procédé ayant le moins d’impacts environnementaux pour ce qui est de la gestion en fin de vie des masques de procédure à usage unique. Des conclusions plus étoffées et vérifiées par un comité scientifique indépendant sont attendues au début de l’année 2022."

  • Si une démarche est entamée pour le recyclage de masques avec une entreprise: "s'enquérir dès le début de la démarche sur la reddition de compte offerte par les entreprises de récupération : rapport des quantités récupérées (poids/volume), garantie de destination (lieu de traitement), certificat de traçabilité, audit externe, etc.). Il est recommandé d’inclure ces éléments dans le devis d’appel d’offres et/ou d’en discuter avec les récupérateurs pour l’ajouter au contrat."

• À la ville de Québec, nous avons un incinérateur de déchets qui fait une valorisation énergétique (la matière est incinérée afin de générer de la vapeur et de l’électricité). Donc il n'est pas nécessaire que nos écoles payent une entreprise qui fera l'incinération des masques (surtout si c'est à l'extérieur de notre ville).

• Concernant les villes qui n'ont pas d'incinérateur, la solution la plus écologique pour le moment demeure malheureusement l'enfouissement des masques.

3 messages principaux

• Il y a un incinérateur de déchets à la ville de Québec qui incinère la matière afin de générer de la vapeur et de l’électricité (valorisation énergétique)

• Il faut mettre les masques aux poubelles dans un sac de plastique pour éviter la contamination.

• Il ne faut pas mettre les masques au recyclage car ils ne se recyclent pas et en plus il y a des risques de contamination.

Considérant que :

• Les masques souillés peuvent être contaminés

• Les masques à usage unique sont faits à base de plusieurs matériaux, différents selon le fournisseur (et pas toujours identifiés sur les boîtes)

• De recycler les matériaux en question est improbable et/ou trop onéreux

• Certaines entreprises qui « recyclent » les masques souillés ne sont pas transparentes sur les méthodes utilisées et la traçabilité des matières

• De brûler de tels déchets émets une quantité considérable de polluants

• Le transport des déchets vers une entreprise qui prétend les récupérer ou les brûler vient avec une empreinte écologique, selon la distance

Découvreurs en ACTION ne peut pas faire la promotion ou l'accompagnement de projets entrepreneuriaux pour la récupération de masques sans avoir davantage d'informations fiables.

En attente d'alternatives locales et approuvées, voici quelques propositions à la lumière des recommandations de Santé Canada et de RECYC-QUÉBEC:

• Les masques jetables doivent être traités comme des matières contaminées (mais non comme un déchet biomédical)

• NE PAS mettre dans les bacs de collecte des matières récupérables ou des matières compostables, ni dans les toilettes

• Jeter les masques à usage unique souillés dans une poubelle munie d'un sac

• Remplacer votre masque dès qu’il est humide, souillé ou froissé.

• Éviter toute manipulation des masques souillés d'autres personnes

• Couper/arracher les cordons des masques souillés avant de les jeter pour protéger la faune

• Sensibiliser les élèves et la population au port du masque réutilisable afin de réduire les déchets (lorsque le port du masque de procédure n'est pas requis par la CNESST)

• Sensibiliser ceux qui portent un masque réutilisable d'adopter une bonne pratique (nettoyage fréquent, entreposage, manipulation)

OFFRE DE SERVICE DES ENTREPRISES CONTACTÉES

Terracycle (Soyez prudents! Il n'y a pas d'information scientifique disponible qui nous permet de confirmer qu'il est possible de recycler des masques à usage unique)

• Abordable et sans engagement

• Fonctionnement : achat d'une boîte de carton à remplir, frais variant selon la taille et frais de renvoi compris.

• Mode de récupération : les masques seraient triés par type et sont recyclés, upcyclés ou réutilisés selon le cas

Terracycle est situé aux États-Unis, donc l'empreinte écologique associée à l'envoi de déchets est élevée, d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'une entreprise locale. Ils restent très vagues sur leurs modes de recyclage et leur manque de transparence est flagrant, ce que plusieurs autres personnes et organisations citées plus haut nous ont mentionné. Terracycle n'est pas en mesure de fournir des preuves (informations sur leur procédé de transformation, entreprises collaboratrices ou photos), sur ce qu'ils font avec les masques reçus afin qu'ils soient réellement recyclés. Plusieurs autres programmes qu'ils offrent récupèrent des produits déjà recyclables par nos bacs bleus. Bien que le coût semble accessible, 162 $ pour "recycler" 3 260 masques, Terracycle ne fournit pas de garantie de recyclage ni une traçabilité des produits jusqu'au recycleur final.

Sanexen

• Très onéreux pour le milieu scolaire (leur plan d'affaire concerne des entreprises)

• Fonctionnement : bac de récupération (comme les bacs bleus et verts) avec un service de ramassage/désinfection mensuel

• Mode de récupération : les masques sont brûlés pour créer de l'énergie.

Sanexen est une entreprise québécoise, mais les frais ne correspondent pas aux moyens que possède nos écoles. Recyc-Québec est d'avis qu'ils offrent un mécanisme sécuritaire, mais les tarifs sont d'environ 500 $ par mois, par établissement participant.

Green Circle Salons

• Abordable

• Fonctionnement : achat d'une boîte de carton à remplir et frais de renvoi compris

• Mode de récupération : les masques sont brûlés pour créer de l'énergie. Les cendres résiduelles peuvent être utilisées comme charge dans l'asphalte ou dans d'autres éléments de constructions.

Green Circle Salons est situé à Toronto : l'entreprise est donc canadienne, mais tout de même loin (empreinte écologique). Les délais sont longs avant de recevoir une réponse de leur part par courriel et leur service téléphonique est en anglais uniquement. Leur offre de service s'adresse aux salons de coiffure. Difficile d'avoir de l'information à leur sujet afin de savoir s'ils peuvent desservir d'autres organisations.

Composition des masques de procédure utilisés au Centre de services des Découvreurs (2020)

Aucune inscription sur la boîte du produit qui provient de chine. Sur le Facebook du fournisseur de masques Shandong Huein Medical Devices CO. LTD il est inscrit: polypropylène non tissé, barette nasale en polyéthylène (sans métal), élastiques sans latex, sans fibre de verre.