37-1957 Machines

En 1957, la composition du parc de machines était la suivante :

2 Batteries de lavage

17 Cardes

58 Peigneuses

- une préparation correspondante

31 Continus à filer totalisant 11 728 broches

12 Métiers à retordre à 5 040 broches

Un atelier de teinture et d'impression pouvant produire 5 000 kg/jour

Une relative diminution du nombre de machines par rapport à la période précédente est à attribuer surtout au fait que depuis 1936 / 1937, l'usine travaille en deux équipes, la salle des continus même partiellement en trois équipes depuis début 1954.

Grâce à l'achèvement de l'électrification de l'usine, toutes les machines sauf celles du Peignage ont maintenant leur commande individuelle et ne sont donc plus tributaires de la vitalité de la machine à vapeur.

Mais il faut préciser aussi que le système d'arbres de transmission, de poulies et courroies, mis en rotation par la machine à vapeur était un procédé beaucoup plus économique que le recours aux moteurs électriques.

Par la suite, le matériel suivant a été acquis :

Au craquage : 3 craqueuses Seydel, 2 converters Rieter, 1 autoclave, 2 recraqueuses.

A la préparation : Une Supermélangeuse Duranitre, 6 intersectings rapides et 6 finisseurs à manchons NSC.

Aux continus : 2 dispositifs Braeschler pour fils flammés.

Au bobinage : 1 Uniconer Leesona 96 broches et 6 autoconer Schlafhorst à 50 têtes chacun avec épuration électronique.

Au retordage : 1 Manchonneuse Delerue pour le fil à rétracter et une climatisation Luwa

A l'encaissage : Une machine à humidifier les filés Morel.

Ces investissements sont à l'origine de la diminution du personnel qui est passé

de 623 personnes en 1970 à 530 début 1976.

Dans la nuit du 4 au 5 juin 1958, un malfaiteur s'est introduit dans le bâtiment du Commercial de la Filature, en passant par une fenêtre des WC restée entrouverte.

En fouillant d'abord le rez de chaussée il a mis la main sur une somme de 180 000 francs dans un bureau des commerciaux.

Il est ensuite monté à l'étage, a fracturé un tiroir de bureau à la comptabilité, pris les clés du coffre-fort et raflé les 1 640 000 Francs qu'il contenait !

Il a emporté une blouse blanche d'un employé avant de ressortir par les toilettes.

La gendarmerie a mené l’enquête épaulée par la Police Judiciaire, mais l'argent n'a jamais été retrouvé.

Pour information, un ouvrier des continus gagnait 180 francs par mois en juin 1958.