Les chiens postiers

Premier souvenir

EN DEHORS DE PARIS EN 1870


M. Hurel, le propriétaire des chiens, sans leur avoir attribué le remarquable instinct d'orientation que possèdent ses aimables "pigeons voyageurs", ne leur avait pas moins accordé le mérite d'une faculté spéciale, celle d'une surprenante mémoire. Dans une entrevue avec M. Rampont, directeur général des postes, il avait affirmé que ses intrépides mâtins, qu'il désignait sous les noms de Paul, l'Ours, etc., avaient depuis plusieurs années l'habitude de conduire des troupeaux de bestiaux de la Normandie à Paris; que bien des fois il lui était arrivé de retourner par chemin de fer à Paris, et qu'au lieu de faire la dépense de billets de retour pour ses chiens, dont il vantait la remarquable intelligence, il les avait invariablement abandonnés à leur sort, et que toujours, à sa rentrée au logis, il les avait retrouvés couchés dans la remise, plongés dans cette somnolence méditative qui est particulière aux chiens de forte taille, comme s'ils n'eussent pas quitté la maison de toute la journée.

Timbre Suisse n° V.N.S.

Note :Bouvier bernois, il en existe plusieurs races telles que le bouvier australien, des Ardennes etc.


Créateur et graveur : Béa Artico


Vente au public du : 6 mars 2007 au ?

Valeur faciale : 85 ch

Taille : 28 x 33 Dentelure : 11 Quantité : ?

Couleur :multicolore

Imprimé en offset

Affranchissement : ?


M. Hurel offrit de mettre ses cinq remarquables chiens bouviers à la disposition de l'administration de la poste pour les faire rentrer à Paris avec des dépêches cachées sous leurs colliers. M. Rampont, non sans hésitation, accepta les services tant soit peu douteux de M. Hurel et de ses cinq quadrupèdes, et leur offrit une place dans la nacelle du ballon le Général-Faidherbe, aéronaute Van Seymortier, qui s'éleva de la gare, du Nord le janvier 1871, à trois heures trente minutes du malin.

Les cinq cerbères furent soigneusement enfermés, par mesure de précaution, dans des sacs de forte toile, afin de les empêcher de gagner des accès de frayeur et de se précipiter dans le vide pendant leur voyage aérien. L'aérostat accomplit son voyage sans accident ; le vent souffla sans violence ; et les chiens ne bougèrent ni ne cherchèrent à se débarrasser de leur emballage, qui les mettait, du reste, à l'abri du froid.

Le ballon atterrit à Saint-Avit (Gironde), et le premier soin de M. Hurel fut de déballer ses chiens, qui, en sortant sains et saufs des sacs, se cloutaient fort peu de la singulière promenade dans les airs qu'ils venaient de faire. Il s'agissait ensuite de leur faire jouer le rôle de facteurs !

Une immense quantité de dépêches photo microscopiques furent soigneusement cachées sous la doublure de leurs colliers ; et les cinq cerbères furent menés ensuite le plus près possible des lignes dans les environs de Chevilly, où ils furent abandonnés à leur sort exactement comme si l'on eût lâché des Pigeons voyageurs.

Je dois faire remarquer ici que les pauvres bêtes ne furent pas abandonnées sur les routes qui mènent de la Normandie à Paris et qui leur étaient familières, mais qu'elles furent lâchées dans les environs de Chevilly, près d'Orléans, dans un lieu qui leur était complètement inconnu.

Pour comble de malheur, un journaliste, dont on ne peut pas assez blâmer l'indiscrétion, avait eu assez peu de patriotisme, préférant rendre intéressant son chiffon de papier, de divulguer dans son journal la tentative qui allait être entreprise ; il en résulta qu'au moment où les troupes françaises recevaient l'ordre de respecter la vie des chiens facteurs et de ne pas les empêcher de traverser la Seine à la nage, les Prussiens avaient ordre de fusiller et de capturer tous les chiens qui se présenteraient sur leur passage.


Cela peut paraître surprenant cette parution dans ce journal, mais n'oublions pas que le gouvernement en place s'arrangeait pour perdre volontairement cette guerre.

Dans ces conditions, il est, je pense, superflu d'ajouter que les cinq beaux chiens bouviers de M. Hurel ne reparurent pas ; et, si leur propriétaire en regrette la perte, je l'engage à opérer quelques recherches en Allemagne, où, avec un peu de persévérance, il est sûr de retrouver ses intrépides mâtins à l'attache dans la cour d'honneur de quelque château prussien.

Il n'y a donc eu que les aimables Pigeons voyageurs seuls qui, en dépit des fusillades dont ils furent assaillis au passage des lignes ennemies, soient parvenus à introduire dans la capitale les nouvelles des grands drames qui se déroulaient sans relâche sur le territoire envahi ; et toutes les autres tentatives de communiquer avec le dehors ont été successivement déjouées par la vigilance des assiégeants.


Texte avec certains mots d'origine


Deuxième souvenir


Quelques photos de chiens sélectionnés pour la poste

T'as vu j'ai mis ma casquette

Heureusement que c'est ma maîtresse, mon maître pèse 120 kg












Au moins celui-là marche à côté de nous

Timbre France n° 4545 chez Y!T

Note : premier jour le 28 avril 2011


Créateur : André Boos Mise en page : Bruno Ghiringhelli


Vente au public du 2 mai au 24 février 20122 mai 2011

Valeur faciale : 0,58 €

Taille : 40x30 mm Dentelure : Quantité : 1 500 000 ex.

Couleur : Polychrome

Imprimé en héliographie

Affranchissement : Lettre usuelle




Troisième souvenir


LES CHIENS ET LA GUERRE DE 1914 / 1918


Des officiers s'étant rapidement aperçus que les chiens pouvaient rendre d'immenses services et suite à cela fut créée l'"Association française pour le dressage des chiens de guerre" sous la direction de M. Hachet Souplet. directeur de l'Institut de psychologie zoologique.



Les chiens qui servaient de liaison entre deux tranchées portaient le nom officiel de : CHIEN ESTAFETTE.





Il remplace avantageusement l'homme pour joindre deux points séparés exposés au feu de l'ennemi. Ils sont munis d'un collier creux dans le quel un pli peut être facilement inséré.


On dresse l'animal à exécuter des va-et-vient entre deux maîtres, tout en se montrant très agressif envers les inconnus. La distance qu'ils peuvent parcourir atteint parfois 5 km, et pour qu'il retrouve sa route il faut qu'il ait déjà repéré le chemin avec l'un de ses deux maîtres.


Comme les chats il existe des chiens estafettes renommés, comme Marquis. Il s'élança malgré une grêle d'obus à travers la campagne et au moment où il allait atteindre son objectif, une balle allemande le toucha au flanc droit. Il se traina péniblement, perdant son sang et arriva cependant auprès de son deuxième maître. Là, il se laissa tomber et rendit le dernier souffle, ayant rempli sa mission jusqu'au bout.


Ces chiens devaient posséder des qualités telles que l'intelligence, du flair, une certaine vigueur et également une certaine douceur facilitant un dressage rapide. Toutes les races étaient utilisées.


À propos d'un brave petit chien, lors d'une conférence à la Société Nationale d'Acclimatation, il a été dit ce qui suit :

" Ce brave petit cabot, au museau pointu, aux oreilles droites, qui tout fier du labeur accompli, semblait dire " Si vous me demandez à quelle race j'appartiens, je vous répondrai simplement ; je suis de celle qui sauve les hommes et cela doit vous suffire"".


Un bon dresseur agissait par la persuasion, en habituant le chien à travailler librement, sans contrainte, et à devenir ainsi pour l'homme un collaborateur conscient et dévoué.


Légende : Un chien de liaison accomplit héroïquement sa mission, quoique blessé à mort

Chien estafette sautant au-dessus d'une tranchée

Timbre Antilles Néerlandaise n° AN 1005 chez Y§T

Note : Chiens de garde de troupeau. Bouvier des Flandres au caractère doux, loyal et intelligent.


Créateur :


Vente au public du 28 mars 1995 au ?

Valeur faciale : 100 Cent

Taille : 36x25 mm Dentelure : 14x123/4 Quantité : ?

Couleur : Polychrome

Imprimé en offset

Affranchissement : ?

Malheureusement, à ma connaissance, il n'existe aucun timbre relatant leurs exploits.

Source Gallica, Hathi Trust Digital



Après cette lecture sur les chiens postaux nous sommes très fatigués. Nous lirons les autres articles une autre fois.



Ne le réveillez pas mon copain dort trop bien

Mon petit chien (et mon autre chat)


Patjoa