La Poste en Humour

Première histoire

La Poste Hawaïenne doit son institution première à une circonstance des plus étonnante.

En effet, avant sa création les lettres arrivant dans l'ile étaient déposées sur une table, dans l'un des magasins du quai, où chacun allait prendre connaissance des adresses et retirer lui-même le courrier qui lui était destiné.

Or il arriva qu'un nouveau marié, attendant depuis plusieurs jours et en vain des nouvelles de sa femme absente, s'aperçut un beau jour qu'une personne, porteur du même nom, prenait régulièrement ses lettres et les lisait en son lieu et place.

On comprend si notre personnage fut contrarié.

Voulant remédier à ce déplorable état de chose et, dans un esprit de charité des plus louables, éviter à d'autre un désagrément semblable, il sollicita du gouvernement l'autorisation d'établir un bureau de poste à ses frais.

L'autorisation lui fut accordée et la première poste fut fondée à Honolulu.

Deuxième histoire

Le baiser postal (Source Digital library)

La scène se passe dans une localité de Moravie, à Zuaïm, où l'on vient juste de construire le premier bureau de poste :

Le receveur est occupé à compulser des papiers lorsqu'on frappe légèrement à la porte.

- Entrez.

C'est une petite paysanne, fraîche et accorte, qui écourtant son salut, présente à l'employé un mandat que celui-ci examine, trouve en règle et paye.

L'employé, un jeune homme, demande ensuite à la destinataire pourquoi elle n'a pas détaché le coupon, où il y a quelque chose d'écrit pour elle (les mandats autrichiens portent un coupon à la disposition de l'expéditeur), ce à quoi la jeune fille, un peu embarrassée et timide, répond :

Mon bon monsieur, voyez-vous, c'est que je ne sais pas lire ; voudriez-vous me dire ce qu'il y a ?

- Volontiers.

Et le receveur lit d'un ton sérieux : "Je t'envoie 3 florins et mille baisers". Après quoi il ajoute, avec toute la conscience de sa dignité postale : Maintenant que je vous ai remis les 3 florins, il reste les baisers..."

Alors la paysanne se jette dans les bras de l'employé et, avec une effusion mal dissimulée se laisse payer le montant intégral du mandat.

De retour chez ses parents :

- Ma mère, dit-elle, la belle chose que la poste aujourd'hui, elle paie tout comptant, tout, jusqu'aux baisers.

(Source Digital library)

Troisième histoire

Histoire d'amoureux conservateurs

Une jeune fille suédoise avait fait promettre à son fiancé, qui était obligé de faire une assez longue absence, de lui écrire tous les jours. Le jeune homme promis et écrivit 30 lettres qu'il affranchit avec un timbre suédois de poste aérienne portant la surcharge :

" Luftpost ".

Lorsqu'il voulut acheter son trente et unième timbre, on lui répondit que le timbre en question était supprimé parce que la surcharge était renversée. Ce qui, en philatélie constitue une rareté. La jeune fille, par bonheur, avait conservé les lettres de son fiancé et leurs enveloppes.

Elle vient de vendre les trente timbres qui les affranchissaient au prix de 1 250 francs l'un, soit au total, 37 500 francs.

Voilà une correspondance amoureuse qui n'aura pas attendu, pour prendre de la valeur.

Très peu de chance que cela arrive à notre époque, en effet on ne met pas de timbres pour les courriels ni les SMS des amoureux.

Quatrième histoire

Les poules aux œufs d'or.

Les véritables poules aux œufs d’or au XIXe siècle

Lorsque La Fontaine composa sa fameuse fable, il ne se doutait guère qu’en l’an 1893 on emploierait les poulets à chercher des pépites dans le Montana, un des États de l’Union américaine ;

Voici le fait :

Un brave fermier des environs de Butle City, J. A. Mac Conville, ayant tué récemment un de ses poulets pour le manger, a été stupéfait, en le vidant, de trouver une quantité de pépites d’or dans le jabot et dans le gésier.

N’ayant certainement jamais eu connaissance de la fable de La Fontaine, le brave Mac Conville s’est mis aussitôt à tuer les trente poules et poulets dont se composait sa basse-cour, et dans chacun d’eux il a trouvé comme le premier, plusieurs pépites d’or, il en avait en tout pour 387 dollars, soit une moyenne de 12 dollars par poulet !

Le fermier a vendu son or à la State National Bank, de Butle City, et s’est empressé de racheter cinquante poules et poulets qu’il a lâchés aussitôt dans les champs aurifères du voisinage. Au bout de quatre jours, Mac Conville a tué un de ses nouveaux poulets et a encore trouvé dans le gésier pour 2,80 dollars. Le brave fermier, il est à peine besoin de le dire, est enchanté de sa découverte, et il espère devenir bientôt millionnaire en employant ses poulets à chercher de l’or.

Je vous ai mis le coq de Marans, car j'y ai vécu une bonne dizaine d'années.

Cinquième histoire

En 1905

Petite histoire.

Une brave femme se présente bien timidement au guichet de la poste avec une lettre et les trois sous pour son affranchissement. Son accent d’un pur patois empêche l’employé de comprendre, mais apercevant les trois sous et la lettre adressée à un militaire, il devine facilement que c’est un timbre qu’elle désire. Comme après avoir eu son timbre, elle paraissait embarrassée, l’employé lui dit de jeter son pli dans la boite se trouvant à l’extérieur.

Huit jours après notre brave femme revient à la poste, mais sans timidité cette fois et rouge de colère s’adressant à l’employé : « Voleur ! Tu as gardé l’argent, mon fils à payer six sous ». L’employé se défend comme il peut, ne soupçonnant pas encore ce qui a pu se passer, mais elle s’écrie, croyant l’accabler d’une preuve irréfutable :

« Ah ! Tu dis ne pas avoir gardé l’argent ! Tiens, regarde, voilà mon reçu ».

Et la pauvre femme montrait son timbre qu’elle avait conservé précieusement.

Il est toujours bon de conserver ses reçus.

(Le collectionneur de 1906 source Gallica)

Sixième histoire

Plateau! non c'est plateau, ah! bon, tient je croyais que c'était plateau.

Quand les mots se confondent, la vie se complique souvent pour rien. Cette histoire devrait nous encourager à se renseigner avant d'entreprendre toutes actions qui pourraient nous être préjudiciables .

Voilà la petite histoire.

Certains de nos confrères mal renseignés, avaient fait courir le bruit que désormais les facteurs seraient contraints de porter les lettres à domicile sur un plateau.

Cela avait suffit pour que l'on annonçât tout aussitôt une grève des postiers.

Il serait temps croyons-nous de remettre les choses au point.

L'incident tout local c'est produit à Langres, où des facteurs avaient protesté contre l'obligation, d'où ils étaient de porter des lettres à grande distance dans des petits villages isolés, situé sur le plateau.

Voilà comment on dénature les faits, il n'en faut pas plus à notre époque, pour provoquer une grève et l'on ne saurait trop rectifier de pareilles informations tendancieuses.

Extrait du livre "Inventions nouvelles et dernières nouveautés" de Gaston de Pawlowski édité en 1916. Pour le respect du texte original quelques fautes sont conservées.

Mes impressions :

Je me demande, ce que font nos littéraires, pour rattraper le retard de notre langue, cela éviterai peut-être la confusion du nombre incroyable de mots polysémiques qui existent en France.

Rien que pour le nom commun "plateau" regardez tous les sens de ce mot dans votre dictionnaire, vous serez peut-être surpris. Au lieu de multiplier la néosémie, IMAGINER , Messieurs les Académiciens, sinon nos jeunes le feront à votre place et ne verront plus dans le futur votre utilité et c'est le langage de la rue qu'utiliseront nos dictionnaires.

Quelques véhicules de la P.A.R.