Catégories de papiers avec exemples

PAPIERS

DESCRIPTIF

EXEMPLES DE TIMBRES

COUCHÉ

- papier constitué de plusieurs couches juxtaposées

- qualité mauvaise à excellente

- le support constitue la partie principale

- couleur variable

- le kaolin (argile de craie) en recouvre les feuilles

- cette craie rend le papier très lisse


De nombreux timbres anciens comme modernes existent en cette matière et dans tous les pays. La composition du papier régale les yeux, en effet l'image ou la photo donne un excellent rendu.

La difficulté consiste à le conserver que ce soit sur du couché mat ou couché brillant, il a tendance à jaunir.

Il faut aussi penser que la craie est plus ou moins protégée.

DE CRAIE

Le papier de craie ou le papier couché portent la même dénomination, cependant je pense que cela ne correspond pas à la réalité et voici pourquoi.


1) Le kaolin abonde plus que sur le papier couché


2) L'objectif du papier craie différait autrefois du papier couché, sa version première empêchait toutes réutilisations du timbre.

Certains timbres ne supportent pas la moindre goutte d'eau, par exemple sur ceux du Levant Russe de 1868, toute l'image disparait à son contact. (Timbre au-dessus)


3) Lorsqu'un pays utilise officiellement cette dénomination, même si aujourd'hui la protection semble meilleure : attention au décollage et à la conservation.

Le timbre du dessous déteint facilement



À DÉCHET DE FIL DE SOIE

- Objectif : rendre la falsification difficile

- Surtout utilisé en Suisse pour les premiers timbres

- le fil était coloré à la pulpe et visible à l'oeil

Par exemple le 5 rappen brun possédait un fil de soie jaune, le 10 rappen bleu un fil de soie rouge, le 40 rappen vert un fil de soie rouge-brun, le 1 franc gris un fil de soie noir. (respectivement n° 26, 27, 30 et 31 chez Y&T)


De 1881 à 1882 la Poste Suisse utilise les fils de soie en grande quantité derrière les timbres.


Le fil de soie se regarde dans la largeur, mais aussi verticalement (très rare).

À FIL DE SOIE

- fin, résistant et doux

- autrefois souvent classé papier de luxe

- généralement blanc

- Intègre le timbre

- objectif : falsification très difficile


En 2013 un peu moins de 200 timbres sont fabriqués avec ce papier dans le monde.

FILIGRANE

Juste un mot :


A la fabrication, le papier, en phase terminale, passe entre deux rouleaux sécheurs avec des reliefs qui l'amincisse, le rendant plus clair par transparence.


GAUFRÉ

Un papier se dit gaufré lorsqu'un relief léger peut se sentir au toucher ou même se voir en penchant le timbre.

Sur certaines Marianne de Beaujard les étoiles ont été gaufrées et dorées à l'argent.


Le timbre passe à sec entre deux cylindres gravés et qui laisse un léger relief de cette gravure.


Sur le timbre ci-contre (non dentelé) le visage accuse un relief.

GLACÉ

Une fois sec le papier se retrouve de nouveau compressé de manière à ce qu'il soit le plus lisse possible. (Ne pas confondre avec le papier verglacé ou vernissé)


Ce papier s'utilise généralement pour les timbres dit de "luxe". Pourtant le support n'améliore pas la tenue des couleurs, bien au contraire et de plus il se raye facilement.


Ci-contre timbre sur papier glacé pour l'exposition internationale de Paris en 1931

GUIMET

A vrai dire c'est moi qui lui donne ce nom (de son inventeur).

C'est un papier auquel on ajoute un produit azurant, certaines fibres de cellulose absorbent le bleu donnant un aspect un peu jaunâtre et ce problème se corrige par ajout de ce produit. Un effet de blancheur éclatante se manifeste ainsi sur le timbre.


De nombreux timbres sont émis avec ce produit azurant depuis les années 60/70


HUILEUX

Lorsque le papier est sec il passe à l'imprimerie, il subit une impression huileuse. Le résultat donne un papier huileux et translucide.


L'opération s'effectue dans cette logique, car il est très difficile d'imprimer un papier déjà huileux.



Ci-contre en haut la Cérès n° 549. (Ces timbres entrent dans le cadre des variétés et non des particularités)

Joint à cette partie du cadre l'envers (une partie) du timbre fiscal n° 8. (partie basse)

JAPON

- fin, soyeux et résistant.

- Très bonne qualité.

- blanc à jaunâtre (voir nuancier).

- durabilité importante


Fabriqué à partir du chanvre de Manille


Papier ayant beaucoup servi après la libération pour les timbres Mercure et Iris.

JAUNÂTRE

Très mauvaise qualité, se fabrique avec beaucoup de paille et peu de cellulose, jauni très facilement avec le temps.


Ci-contre timbre assez rare type Blanc n°111 (on visualise bien la couleur du papier par rapport à celui du dessus).


DE PASSE

- feuilles de papier utilisées pour tester les presses

- détruites après utilisation et surcharges noires "annulation".


Aucune image à vous fournir avec la surcharge.

Dommage ...


PELURE

- très fin et léger

- fragile

- généralement blanc


Il est tellement fin que l'image imprimée apparait sur les deux faces du timbre.

(Ce papier, pour vous donner une idée s'utilisait avec le papier carbone dans les anciennes machines à écrire pour confectionner des doubles).


Ci-contre image du dos d'une Cérès sur papier pelure


QUADRILLÉ

Il ne s'agit pas du papier qui est quadrillé, mais d'un vernis gras apposé dessus, il se voit plus ou moins par transparence sur le verso du timbre. Ensuite le timbre est imprimé normalement.


Objectif : décourager les fraudeurs.

(Très peu de timbres sont imprimés avec ce style de papier, en sus du 15 c bleu type Sage, je ne connais que le timbre n° 16 de la Côte des Somalie émis en 1894)


DE RIZ

- papier de mauvaise qualité

- fibreux, s'effrite facilement

- fabrication manuelle à partir de fibre de papier collé avec une pâte de riz

- plus ou moins blanc

- Dentelure incontrôlable



(A ma connaissance il existe 2 timbres du Vietnam et un

feuillet de Chine s'intitulant "La calligraphie chinoise Xingshu" du 15 mai 2010 dans cette matière).

SATINE

- fin et lisse

- surface brillante

- légèrement crème

- Le traitement consiste à passer la feuille de papier entre plusieurs cylindres avec des duretés et des températures différentes.


De nombreux timbres sont émis avec ce papier et dans tous les pays.

DE SÛRETÉ OU BURELÉ


2 sortes de burelé :

1) incrusté - 2) imprimé


- lignes ondulées se croisant appelé burelage

- normalement infalsifiable

L’échantillon dans ce cadre est noirci volontairement pour bien visionner le burelage, mais il existe sous de nombreuses formes. Maintenant pratiquement tous les billets de banques se fabriquent avec cette matière.


De nombreux timbres sont émis avec burelage imprimé, très rarement en incrusté, et ce, dans tous les pays.

VÉLIN

- papier le plus utilisé pour les timbres

- généralement très blanc et satiné

- très bonne qualité, soyeux, lisse et sans grain


Ce papier pourrait être comparé aux ramettes utilisés pour imprimer nos documents, les imprimeurs l'employèrent dès 1852.


Sur les anciens timbres une empreinte de surface peut apparaître, en effet le séchage du papier s'effectuait sur un treillis métallique ou plastique.

Ici vous pouvez ajouter

le timbre moderne

qu'il vous plaira


VERGÉ

Premier papier de sûreté

- fin et résistant

- généralement blanc


Échantillon du haut

Le réseau de ligne s'appelle les vergeures. Il faut parfois utiliser un liquide détecteur de filigranes pour mieux les distinguer. J'ai colorisé l'échantillon du haut volontairement pour mieux les visualiser. Autrefois, il se réalisait à la main.

Échantillon du bas.

Les fameux Castors du Canada s'émirent en cette matière, ils doivent posséder environs 6 vergeures horizontales sur 1 cm de large.

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