Julius Popper

Timbre de Roumanie n° 3690 chez Y&T Notes : Série explorateurs polaires

Créateur : Stefan Avram Graveur : ?


Vente au public du 23 juillet au ?

Valeur faciale : 50 ban

Taille : 55 x 43 Dentelure : 131/4 Quantité : ?

Couleur : multicolore

Imprimé en héliogravure

Affranchissement : ?

Une Bande Dessinée à son effigie (site où l'on peut l'acheter)

Prélude

Cet homme en visitant les Terres de Feu, s'appropria du territoire et pour l'histoire qui nous intéresse, créa un seul et unique timbre, qui causa on peut le penser ; sa perte.

Ce timbre n'est pas répertorié, car le gouvernement en place, l'Argentine refusa de le reconnaître.

L'épopée de ce personnage reste terrifiante aux yeux de beaucoup, la Roumanie le traite en héros, il apporta de nombreuses photos de ses explorations sur les Indiens Onas, habitants de ces Terres de Feu.

Malheureusement, ce peuple n'existe plus, il subit les atrocités humaines, la raison ; les chercheurs d'or, la soif de l'or. Que peuvent les flèches en face des fusils !...

Premier souvenir

1) Études et enfance

Né à Bucarest le 15 décembre 1857 sous l'Empire Ottoman, en effet la Roumanie devient un état souverain qu'un an plus tard. Il étudia au départ à l'université de son père. Ce dernier, journaliste et enseignant, connaissait plusieurs langues et institua la première université juive à Bucarest, il écrivait également des articles dans le "Roumain-temps Libéral". Pour ses idées avancées dans ces deux disciplines, l'école ferma et il dut quitter le journal, ses compatriotes juifs avec des vues conservatrices accueillirent mal ses opinions.

Pour ces mêmes raisons, le Ministère de l'Éducation refusa l'entrée de Julius Popper à l'école des Ponts et Mines de la ville.

À 17 ans, il décide d'étudier à Paris, l'École Polytechnique l'accepte, puis il rentre à l'école des Ponts et Chaussées, où il obtient son diplôme d'ingénieur. À la Sorbonne, il étudie également, la physique, la chimie, la météorologie, la géologie, la géographie et l'ethnographie.

Son érudition ne s'arrête pas là, en effet il affectionne les langues, en plus du Roumain, il parle facilement en allemand, en yiddish (langue juive), en anglais, en espagnol, en portugais et en français. De plus, il a des notions en italien, latin et grec.

2) Ses voyages

Au début, il effectue des travaux de maintenance pour le canal de Suez, puis il se déplace vers l'Inde, la Chine et le Japon. Durant ses voyages il envoie en Roumanie ses travaux au Ministère de la Géographie de l'Académie Roumaine.

En 1881, il revient dans son pays qui lui refuse la nationalité roumaine. Seul les "chrétiens" (personnellement je dirai pseudo-chrétiens) peuvent l'acquérir. Dépité, il quitte la Roumanie définitivement.

Ensuite, il visite la Sibérie, l'Alaska, le Canada et Les Etats-Unis, il réside quelques temps à la Nouvelle Orléans et il participe à l'urbanisation et l'assainissement de la ville.

Puis il rejoint Cuba, à l'époque colonie espagnole, collabore aux ouvrages portuaires et se dirige vers le Mexique. Dans ce pays, il travaille comme journaliste et effectue des cartes géographiques.

En Terre de Feu, un capitaine de navire trouve de l'or lors d'une expédition, en 1879. Julius Popper apprend cette nouvelle en 1885, il a 28 ans.

IL se déplace à Buenos Aires, entre en relation avec des hommes d'affaires et des politiciens, pour selon lui, financer une expédition qui sera bénéfique à l'Argentine en lui apportant ce fameux or.

La société El-Dorado finance son projet. À son retour, après étude préliminaire de la région, il informe que ces mines d'or pourraient être très productives et demande d'organiser une exploration plus approfondie des lieux.

Enveloppe premier jour commémorant sa date de naissance

À gauche, son invention, sa machine à laver le sable pour extraire de l'or (500 g par jour)



Sur celle-ci la partie des terres explorées, sur les deux timbres on remarque le timbre qu'il a édité. (Petit carré rouge)




Deuxième souvenir

3) Terre de feu, Tierra del Fuego

Après acceptation des autorités, Julius Popper embarque sur un navire de passage avec vêtements chauds, nourriture, mules et chevaux. Son matériel se compose d'outils géologiques, armes et appareils photos. Dix-huit personnes l'accompagnent comme techniciens et gardes du corps.

Tous s'installent à North Bay, côté océan Atlantique, et comme prévu ils découvrent de l'or. Il écrit :

" L'or apporté par l'eau de la montagne se mélange au sable, lui-même lavés par d'énormes vagues."

Après cette découverte, la région attire de nombreux chercheurs d'or, et Julius Popper n'aura de cesse de chasser ces opportunistes sur sa concession. Il se déplace une nouvelle fois à Buenos Aires pour obtenir l'autorisation d'établir un poste de police dirigé par son frère et ainsi 12 policiers se retrouvent sous ses ordres.

En 1888, il recrute des Yougoslaves et des Autrichiens, qu'il habille d'uniforme prussien. C'est une véritable milice qui normalement doit protéger "ses terres".

Il fonde une colonie appelée El Pàramo, aujourd'hui Rio Grande.

La tâche de ses "soldats" valorisent sa position, car le Chili pays voisin, avec une armée essaye de s'approprier de sa concession, c'est la bataille de "Colony Beta". Avec ruse, Julius Popper place des mannequins de bois habillé d'uniforme prussien amenant l'adversaire à utiliser ses munitions contre des soldats éphémères, grâce à cette ingéniosité sa victoire est totale.

Une autre histoire étonnante, une flotte anglaise veut s'emparer de sa concession. Pendant la nuit sur des pirogues, notre personnage avec quelques hommes, aidé par des Indiens Yagan, projettent une pluie de flèches enflammées sur les navires. La panique s'installe à bord et les Anglais subissent une écrasante défaite. (Cette bataille semble être une utopie)

Maintenant Julius Popper possède toutes les autorisations de l'Argentine, il gouverne son territoire comme il l'entend, d'autant plus qu'il envoie en Argentine 8 à 12 kg d'or par mois.

À gauche, Uniforme utilisé par les "soldats de Julius Popper


Sur la carte El Pàramo, colonie dépendant de l’Argentine


Organisation autorisée par l'Argentine sur sa colonie

Environs 540 personnes sous ses ordres

Constructions : caserne, immeubles, usines, routes (100 km), un phare, habitations, extension d'une ligne télégraphique, un port, une banque.

Administrations : poste de police, armée, bureaux divers, villes


Organisation non autorisée

Monnaie en or à son nom (voir image en entête)

Création d'un timbre à son nom

Banque construite par Julius Popper,

qui abrite maintenant un musée,

où l'on peut trouver une partie

plus ou moins

flatteuse de son histoire.

Troisième souvenir

Quelques excuses

À propos de sa monnaie, il écrit :

" J'ai battu les pièces d'or en raison du manque de possibilité de communication régulière entre Tierra del Fuego et la capitale de la République"


À propos de ses timbres, il écrit :

"Mes messagers voyages à travers le désert, à cheval, entre les localités sans aucun moyen de communication. Ces messagers, en plus du salaire, reçoivent pour les inciter à éviter les pertes [....] un timbre de 10 centavos qu'ils utilisent à la place de l'or réel"

Déclin de Julius Popper

La ville de San Sébastien possède une poste dirigée par Ramon, L. Cortés, et ce dernier dans une lettre adressé au Directeur Général des Postes et Télégraphe de l'Argentine, dénonce en juillet 1891 une utilisation plus que douteuse de timbres circulant en terre indienne. Cette affaire remonte au Ministère de l'Intérieur, qui à son tour délègue le problème au Procureur Général.

Il faut noter également qu'à l'époque, se développe une tourmente financière presque mondiale entraînant d'ailleurs la faillite du groupement finançant Julius Popper. Ce problème d'après les journaux était provoqué par des hommes d'affaires juifs richissimes.

Des gouverneurs locaux profitèrent de cette situation pour se plaindre auprès de leur gouvernement que leur autorité était sapée par l'influence de notre chercheur d'or. Ces mêmes gouverneurs rapportent une extermination des Onas (C'est le Général Julio Roca qui extermina entre 1878 et 1879 les Indiens habitants dans le sud de la Patagonie, général dépêché par l'Argentine).

Julius Popper devient le bouc émissaire idéal, et on peut supposer que l'État Argentin cherche à s'approprier de ses mines d'or.

Photographie qui permit aux opposants de Julius Popper de démontrer le massacre des Onas (Indiens vivant en Patagonie). C'est la seule et unique photo qui existe de ce genre lors de sa première visite.


Sur cette prise de vue, il semble que ces hommes cherchent simplement à se défendre, en effet les Indiens surtout la nuit attaquaient "leurs touristes" en les tuant et les dépouillant.

N'oublions pas que de nombreux indiens se rallièrent à sa cause, et que d'après certains ouvrages il vécut avec une Indienne dont-il tomba éperdument amoureux. (Ça reste à prouver)

Fin de Julius Popper

Quoiqu'il en soit, alors qu'il se rend en Argentine, pour finir de préparer une expédition en Antarctique, il est retrouvé mort dans sa chambre de Buenos Aires.

Le médecin légiste conclura son rapport en mentionnant un arrêt cardiaque, d'autres pensent qu'il a été empoisonné.

Il a reçu les honneurs de l'Institut Géographique Militaire. Lors de son enterrement, une haute personnalité le décrivit comme un homme littéraire grâce à ses nombreux écrits scientifiques, mentionnant également que c'était une figure légendaire.

Timbres, lettres et photos

Timbre de Julius Popper


Concepteur : Rodolfo Soukup

Imprimé en lithographie par : JH Kidd y Cia

Couleur : pourpre


DESCRIPTIF

Pioche et marteau symbole de l'activité minière.

Au centre un soleil avec la lettre P (Popper).

Une banderole en diagonal avec la localisation.

Aux angles la valeur faciale.

En bas la seule utilisation possible (local).

Une étoile à 5 branches rappelant sa religion.

Une enveloppe rappelant sa fonction.

DIEZ CENTAVOS ORO se traduit par 10 centimes d'or.

Sur cette lettre nous

pouvons noter

que des timbres officiels de

l'Argentine

valident ce courrier.




Photo de la Mission




Julius Popper dans sa dernière année




Enfants

ONAS



Différentes

oblitérations

Timbre d'Argentine n° 606 chez Y&T

Rêve de Julius Popper développer l'élevage de mouton

Lieu Tierra del Fuego


Créateur : ? Graveur : ?


Vente au public du 10 avril 1959 au ?

Valeur faciale : 5 pesos

Taille : 33 x 22 Dentelure : 13 x 13 1/2 Quantité : ?

Couleur : gris-brun

Impression : ?

Affranchissement : ?

Son rêve s'est réalisé, mais sans lui. À notre époque cet homme autrefois rejeté par son pays y est maintenant honoré. Quant à l'Argentine qui l'a accepté à bras ouvert, le dévalorise sans retenue.


Extrait des livres suivants :

Quotidiens "Chronicle", Comodoro Rivadavia

Le livre "Histoire des Juifs d'ARGENTINE" Richard Feirstein

Boleslaw Lewin, Qui a écrit: "Popper un conquérant de Patagonie". PATJOA

Lui, n'est pas un chercheur d'or,

mais un chercheur de câlins

pour le rassurer.

Si vous avez tout lu félicitations, vous êtes un vrai chercheur en philatélie.