Le vieux pont de Mostar
Son histoire
Une des plus belle série de timbres, qui a été émise dans un pays d’Europe fut celle de Bosnie en 1906. Tous les timbres à l’exception d’un seul portaient des dessins de cette contré romantique et ils étaient l’œuvre de Professeur Moser ; leur gravure avait été confiée à Ferdinand Schirnboeck, qui avait fait aussi les timbres du Jubilé autrichien.
Le 20 heller, brun foncé, représente le magnifique pont de la rivière Marenta. Le pont est à une seule arche, s’étend sur environ 28 mètres et s’élève à 20 mètres au dessus de la rivière quand l’eau est basse. La rivière se précipite au-dessus, parmi les galets qui parsèment son cours. Le nom lui-même Mostar signifie en langue slave « le vieux pont ».
Timbre de Bosnie-Herzégovine n° AT-BA 30 chez Y.§ T.
Note : Emis sous la responsabilité de l'Autriche-Hongris
Créateur : Kolman Moser
Graveur : Ferdinand Schirnboeck
Vente au public : 1 novembre 1906 au 3 décembre 1912
Valeur faciale : 2 heller austro-hongrois
Taille : ? x ? Dentelure : 121/2 Quantité : ?
Couleur : Violet
Imprimé en taille-douce
Affranchissement : lettres usuelles
Beaucoup considèrent le pont comme une œuvre turque. Il est possible que certaines parties, les fondations soient d’origine romaines, mais le pont actuel sans aucun doute date de l’ère turque. Près de la ligne d’eau on trouve des signes d’écriture sur deux pierres qui sont incontestablement turques, bien qu’il soit difficile de les déchiffrer.
Timbre de Bosnie-Herzégovine n° AT-BA 64 chez Y.§ T.
Note : Sur l'œuvre premier pont de Mostar réalisé par un charpentier.
Créateur : Tolic
Imprimeur : Grafotisak
Vente au public : 3 avril 2002 au ?
Valeur faciale : 0.30 KM mark de Bosnie-Herzégovine
Taille : 35.50 x 25.56 Dentelure : 14 Quantité : 80 000
Couleur : Multicolore
Imprimé en offset
Affranchissement : lettres usuelles
Un vieux chroniqueur dit : « Comme la plus-part des jardins se trouvent de l’autre bord de la rivière, un pont suspendu par
des chaînes y conduit, mais comme les piliers s’enfoncent il est tellement balloté que les gens craignent pour leur vie en le traversant. Après la conquête le sultan Soliman, à la demande des habitants, envoya Sinan, l’architecte avec l’ordre de construire un pont de pierre. Mais cet homme après avoir vu l’endroit, déclara que c’était là une tache impossible.
Plus tard, cependant un charpentier qui vivait là, déclara qu’il voulait bien prendre la responsabilité d’un essai et le pont devint un fait accompli. Le pont est un chef-d’œuvre qui faisait honte à tous les architectes du monde.
Timbre de Croatie n° HR 649 chez Y.§ T.
Note : Emis pour la reconstruction du pont et son adhésion au patrimoine mondiale de l'UNESCO.
Créateur : Daniejel Popovic
Imprimeur : Zrinski Tiskarsko
Vente au public : 23 juillet 2004 au ?
Valeur faciale : 3,50 kuma croate
Taille : 35 x 23,50 Dentelure : 14 Quantité : 300 000
Couleur : Multicolore
Imprimé en offset
Affranchissement : lettres usuelles
Le pont a une barrière avec des tours à chaque extrémité et avec ses alentours pittoresques, avec les chaudes teintes d’ocre de ses vielles pierres, il parait très imposant. Quand on est debout à l’une de ses extrémités, des spectacles de merveilleuse beauté, s’étendent à la vue, et comme le trafic du pont est animé, il n’y manque jamais de personnages intéressants. Les bâtiments de pierre de la rive semblent s’élever directement de l’eau. A gauche on aperçoit le sommet dénudé de la montagne Podveles. Les bâtiments de droites sont des moulins, des huttes et des maisons de mines, toutes entassées dans un espace d’une indescriptible étroitesse.
Quelques légendes liées au vieux pont.
Pendant l’édification du pont une femme fut emmurée, cependant les maçons laissèrent un trou pour donner le sein à son enfant. Depuis il parait qu’un liquide s’écoule du mur, et les femmes sans lait viennent se frotter les seins sur la pierre.
Une légende dit que le Sultan avait menacé d'exécution l'architecte du pont historique, si l'ouvrage s'effondrait une fois les échafaudages en bois enlevés. Une autre mentionne qu’il demeura 3 jours sous le pont pour démontrer sa solidité.
Les gens du pays racontent que l’ingénieur chargé de sa reconstruction était prisonniers des Mahométan, un nommé Rade appartenant à la chrétienté, le sultan lui accorda la liberté en échange de sa réussite, car le pont s’écroulait toutes les fois qu’on avait voulu le rétablir. De nombreux ouvriers y avaient perdu la vie, et l’opinion publique le regardait comme ensorcelé. Mais le pont s’écroulait toujours jusqu’à ce que sur l’avis de la Vila, la fée des forêts montagneuses, on eût muré dans ses fondations, un couple d’amants.
Je trouve cet extrait de journal intéressant, en effet il semble que toutes ces différentes ethnies s’entendaient à merveille avant que les « chefs » n’interviennent.
Ce pont dura 430 environs, puis il fut bombardé au nom de l’égoïsme humain, d’hommes cherchant la puissance, je me suis toujours demandé pourquoi cette recherche de pouvoir, pourquoi ces humains pensent-ils être plus forts ou meilleurs que les autres. J’aime la vie, mais je crois que devant tout cela que la mort est un bienfait, quand ils sont dans le « trou » on ne pense plus à eux, et là : où est leur puissance, où est leur haine, où est leur orgueil ?
Vous pensez être le Dieu Soleil qui éclaire
ou qui brûle, mais un jour vous serez comme les autres dans la tombe et votre soi-disant lumière s'éteindra.
La Bible a raison quand elle dit que l'homme domine l'homme a son détriment.
Ancienne carte postale avant la destruction du pont de Mostar
Reconstruction
Après les nombreuses guerres que tous nous connaissons le pont fut reconstruit et cette fois ci pour les autoctones bien sûr mais également pour des raisons touristiques.
Timbre de Yougoslavie n° YU 1068 chez Y.§ T.
Note : Emis pour la dernière reconstruction du pont
Créateur : Andrija Milenkovic
Graveur : Stanimir Babic
Vente au public : 24 septembre 1966 au ?
Valeur faciale : 0.30 Dinar yougoslave
Taille : 30 x 37 Dentelure : 121/2 Quantité : 2 000 000
Couleur : Pourpre
Imprimé en taille-douce sur acier
Affranchissement : lettres usuelles
La construction de ce nouveau pont dura environ 10 ans et les autorités décidèrent d’utiliser les
anciennes techniques avec des matériaux extraits d’une carrière proche.
A droite, un musée se trouve dans la tour « Tara » qui relate l’histoire de ce vieux pont, avec photographies, restes de l’ancien pont et quelques vestiges. Ouvert en 2006, pour le deuxième anniversaire de la reconstruction de l’édifice, son dernier étage permet, par un chemin de ronde d’admirer tous les alentours de Mostar. Cette photo a fait l'objet d'un timbre
Dans mon article j'ai compté pas moins de 25 timbres à son l'effigie. (C'est peut-être un record)
Si vous avez besoin d'un coup de main pour lire mon article regardez l'image Le Courrier du VietNam Le pont d'Or à Dà Nang
PATJOA
Sources : Gallica - W. Gardner (The postage Stamp).