Ce dimanche là, à l'aube, le soleil pointant à l'horizon annonçait déjà une belle journée . Pour la première plongée de l'année, les plongeurs de l'EPC ne pouvaient rêver mieux... En arrivant au môle de Port-Vendres, alors qu'un porte container arrivait lentement ,doublant le Cap Bear, je m'arrêtais un moment sur cette image maritime... Qui étaient ces marins, et que transportaient-ils ? Combien de périls avaient-ils bravés ? Soudain, de la mer d'huile jaillirent les lames d'étrave, derniers soubresauts de l'erre du navire, poussé par de noirs remorqueurs .
Déjà, perdu dans mes rêveries, je percevais l' agitation habituelle des hommes- crapauds et des femmes- grenouilles . Tel des princes du désert, ils avaient disposé par terre d'immenses tapis, prenant possession des lieux pour quelque temps. J'attendais dans cet exotisme soudain, le thé à la menthe des Sahraouis et quelques loukoums à la noisette. Mais la triste réalité me rattrapa soudain:
"J'ai 150 bars", "moi 180", "moi 150" . "Et bien ce n'est pas grave, mon grand... Déjà pas mal qu'on ai de l'air. Et puis avec 150 bars et un quinze litres, on va loin...à la limite, tu respires un coup sur deux ! Bande d'accro à la pression, je vais vous raconter le temps où l'on plongeait avec une 12 litres à 176 bars, sans manomètre, sans stab, et avec la panne d'air assurée pour clôturer la plongée !
La petite caravane quitta ses tapis pour partir, à la queue leu leu, vers la jetée et son chemin périlleux, frôlant parfois l'abîme, glissant sur les rochers sournois, pour finalement s'immerger dans une eau plutôt fraîche .
J'adore ces moment où l'on chute dans l'eau, quand Archimède joue avec mes nerfs , quand l'eau froide se glisse entre la peau et le néoprène et que la respiration brusquement s'accélère... ce petit rituel, ressenti presque à chaque fois, est un peu le départ de chaque plongée!
Qu'avons nous vu dans ces plongées en eau tiède ? Magali a prétendu voir une baudroie, ce que je crois volontier... Les garçons prétendirent avoir vu un dauphin, mais ce n'était que pure jalousie . Pour ma part, j'ai vu Tim déployer son parachute, et ce fût un vrai moment de bonheur !
L'apprentissage du parachute, pour l'enseignant, est toujours un bon moyen de finir la plongée sur une note hilarante, car il fait appel à de nombreux savoir faire : poumon ballast en poids apparent légèrement positif, lâchage du parachute et de son air assez tôt pour ne pas augmenter brusquement le volume global du plongeur, surveillance particulière du bout ,toujour trop long et flottant sournoisement autour des jambes . Souvent enseigné chronologiquement en fin de plongée, il permet de s'apercevoir qu'il manque un kilo de lestage, et que les misérables efforts de ré-immersion destinés à rattraper cet acte manqué, ne suffisent pas à renverser la situation !
L'épave du pytheas était toujours là, les arches de pierre aussi, et, malgré une eau assez trouble, tout le monde était ravi !
C'était une bonne journée .
Texte et vidéos de Guy :)
Don't inquiet yourself Tim !
Tu n'es pas le seul à avoir eu des déboires avec le parachute :)
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