Plongée du 28 mars 2021 PORT-VENDRES



Ce dimanche commençait bien : le soleil se levait à peine que déjà, sous l'œil émerveillé de Dominique et Christian, des dauphins jouaient tout près du cap Peyrefitte !


La mer était belle dans son immensité, mais nous savions qu'il nous manquerait l'Homme du récit, celui qui assaisonne nos petites aventures du dimanche, pour en faire des récits dignes de Fenimore Cooper .


Nous savions qu'il nous manquerait aussi des images : les films de Sev, toujours entachés de malice, et de Julien, plus aériens et acrobatiques.


C'est ainsi que m'échoit la lourde tâche de raconter ce qu'allait être cette belle journée, sans faillir à la tradition de gasconade, galéjade, et autres digressions sur la température de l'eau.

Sachant tout cela, quand nous quittâmes Castelnaudary avec un petit pincement au coeur, nous étions avec Jean-Paul, dans un état de stress intense, car comment allions nous faire pour apporter à notre scénariste préféré les images qui nourrissent son esprit créatif, parfois inspirées, il est vrai, par quelques psychotropes de contrebande ...

Jean-Paul, enfoncé dans son siège, cachait sous un air chafouin une intense réflexion qui allait aboutir, nous le verrons plus loin, à la fabrication d'un drone éphémère.


A l'heure dite, par groupes de six comme il se doit, les plongeurs s'équipèrent prestement, certains réjouis par l'espérance d'une exploration pleine de promesses, et d'autres déjà contrits par la perspective d'une plongée technique qui s'avérait fort sévère.

La petite cohorte descendit vers la mer, chacun mettant avec application le doigt dans la cavité magique qui porte bonheur (dite aussi Le"trou du fût").

L'eau était claire, plutôt chaude, mais de baudroie point, selon l'expression consacrée.

A la sortie de l'eau, tout allait pour le mieux, Jérome et Marie étant très étonnés qu'on puisse faire des exercices de plongée avec très peu d'air, et même sans air du tout !


C'est alors que Jean-Paul, s'isolant du groupe, mit son funeste projet de biodrone à exécution.

Capturant un pigeon innocent, il le paralysa en lui rompant la colonne cervicale d'un coup de tournevis cruciforme, et lui implanta un moteur électrique entre l'omoplate et le coracoïde.

Pour parachever son œuvre, il subtilisa une souris mécanique à un malheureux enfant qui jouait sur la plage, récupérant dans les entrailles du jouet un mini vilebrequin.

En un clin d'œil, il conçut l'électronique nécessaire au fonctionnement du drone, fixa une Gopro dans les pattes du malheureux volatile,et le jeta dans le vide.

Le résultat du film est plutôt bon, avec une trajectoire parfois étonnante et quelques chutes dont la dernière fut fatale au pigeon voyageur, intercepté par une balle de 7.65, habilement tirée par l'inventeur.

Biodrone cavaité magique.mp4




Quelle était belle cette journée ! Récit après récit, exploration après exploration, presque tous les différents secteurs du site ont été explorés, mais il en reste encore à découvrir. Jean Paul et François sont même tombés sur un circuit sous-marin fléché avec des pancartes : sec d'hubert, Pytheas, U-Boot, Tirpitz ...

Que de belles promesses en perspective !


GY