https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hispaniola_1492-1697.png
1492
L'arrivée de Christophe Colombe
Christophe Colombe arrive sur le territoire d'un pays "inconnu" et l'appelle "Hispaniola". En réalité, le pays n'est pas inconnu, mais est habité par le peuple Taïno, les peuples autochtones des Caraïbes. Pour les Taïno, cette terre s'appelle Ayiti. Les Taïno étaient une société avancée qui utilisait l'agriculture pour subvenir à ses besoins. Ils créaient de l'art, domestiquaient des animaux comme les chiens, et avaient des croyances religieuses où ils priaient les esprits nommés zemis.
Colonisation espagnole
Les Espagnols établissent la première colonie sur Hispaniola dans ce qui est aujourd'hui considéré comme la République dominicaine. Les Espagnols asservissent les Taïnos pour les forcer à faire tout le travail sur l'île. Les Taïnos souffrent énormément car ils ne peuvent pas combattre les maladies apportées par les Espagnols et une majorité de gens meurent. La culture taïno a disparu vers 1535 sur Hispaniola.
Colonisation française
Les premiers Français établissent la colonie de Saint-Domingue sur l'Île de la Tortue. Le roi Louis XIV autorise le commerce des esclaves africains et promulgue le Code Noir, limitant les droits humains des esclaves et des Noirs libres. En 1697, l'Espagne cède son territoire à l'ouest d'Hispaniola à la France, faisant ainsi de cette colonie la plus riche du XVIIIeme siècle.
La Révolution haïtienne
À cause de la Révolution française, les gens deviennent plus francs concernant les droits des Noirs et des esclaves. La France n'accueille pas cet activisme, ce qui conduit involontairement à la Révolution haïtienne en 1791.
Toussaint Louverture, un ancien esclave devenu chef de la révolution, conquiert Haïti et abolit l'esclavage. Il se donne le titre de gouverneur général d'Hispaniola en 1801.
En 1802, Charles Leclerc, le beau-frère de Napoléon, tente de reconquérir Haïti, mais il échoue.
Le 4 décembre 1803, les forces françaises se rendent aux Gonaïves face à Jean-Jacques Dessalines. Cet événement marque l'indépendance d'Haïti en tant que nation.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Toussaint_Louverture._Kupfer,_1806.jpg
Indépendance et la mort de Dessalines
Haïti devient indépendante et l'ancien esclave Jean-Jacques Dessalines se déclare empereur. La résistance envers Dessalines grandit parmi les élites mulâtres car Dessalines priorise les besoins de la population noire et se focalise sur l'idée d'afro-centrisme. En 1806, Dessalines est assassiné en essayant d'arrêter une révolte mulâtre.
Division entre le nord et le sud
Après la mort de Dessalines, Haïti est divisée en deux parties : le nord, contrôlé par les Noirs, et le sud, contrôlé par les mulâtres. En 1818, Jean-Pierre Boyer rétablit la paix et l'unité en Haïti, mais il exclut les Noirs des postes de pouvoir.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Jean_Pierre_Boyer_president_for_life.jpg
https://jenikirbyhistory.getarchive.net/media/portrait-de-charles-x-roi-de-france-en-costume-de-sacre-ae54f2
Le cout de l'indépendance
Le Roi Charles X est d'accord avec l'idée d'Haiti comme une nation indépendante, mais l'Haiti doit payer environ 150 millions de francs de reparations. Pour lui payer, Haiti contracte des emprunts de banques américaines, allemandes, et françaises. Aujourd'hui, 150 millions de francs représentent environ 21 millards de dollars. En 1838, la France réduit le prix a 90 millions de francs (environ 12.6 millards de dollars).
Intervention américaine
Les États-Unis envahissent Haïti en 1915 après une série de conflits frontaliers avec la République dominicaine et des assassinats présidentiels afin de protéger leurs investissements dans le pays.
En 1934, les États-Unis retirent leurs forces. Ils maintiennent le contrôle fiscal jusqu'en 1947.
En 1937, le commandant dominicain Rafael Trujillo envoie ses forces militaires à la zone frontalière entre Haïti et la République dominicaine. Ils tuent environ 30.000 Haïtiens, créant le massacre de Parsley.
https://denstoredanske.lex.dk/François_Duvalier
L'ascension de Papa Doc
En 1956, le médecin vaudou François "Papa Doc" Duvalier prend le pouvoir lors d'un coup d'État militaire et est élu président d'Haïti en 1957. Pour garder son pouvoir, Papa Doc forme des escadrons de la mort pour faire taire tous les opposants.
En 1964, Papa Doc se donne le titre "président à vie" afin de consolider son pouvoir sur Haïti et dans le monde.
L'acension de Baby Doc et la fin de la dynastie des Duvaliers
Après la mort de Papa Doc, son fils Jean-Claude "Baby Doc" Duvalier continue son règne de terreur en se déclarant "président à vie" en 1971. Baby Doc fuit Haïti après une révolte contre sa position de pouvoir par le grand public, et il est remplacé par le lieutenant-général Henri Namphy.
Troubles politiques
Les élections de 1987 sont reportées après l'assassinat de deux candidats. L'armée haïtienne organise les élections de janvier 1988 et Leslie Manigat les gagne. Six mois plus tard, Manigat est renversé par Namphy avec un coup d'État militaire. En septembre 1988, Namphy est renversé par le général Prosper Avril.
En raison des protestations, Avril démissionne et un ancien prêtre nommé Jean-Bertrand Aristide remporte la première élection démocratique d'Haïti avec 67 % des suffrages exprimés. Le mandat d'Aristide est interrompu par un coup d'État mené par un ancien général de brigade nommé Raoul Cédras, mais il revient au pouvoir après l'exil de Cédras. Son règne a été une période de prospérité pour Haïti, car Aristide a amélioré l'accès aux soins de santé et à l'éducation, doublé le salaire minimum, distribué de la nourriture pour lutter contre la faim et amélioré le système judiciaire haïtien. Son mandat présidentiel a été si bénéfique qu'après un mandat de René Préval, Aristide a été réélu malgré les allégations de fraude.
Malgré ses réalisations, plusieurs tentatives ont été faites pour renverser Aristide, le forçant à démissionner lors d'un coup d'État en 2004. Une force des Nations Unies est alors déployée en Haïti pour maintenir la paix et la sécurité.
Les catastrophes naturelles nuisent à Haiti
En 2004, Haïti souffre d'inondations, un problème qui s'aggrave lorsque les ouragans Ivan et Jeanne se forment en septembre. L'ouragan Jeanne tue environ 3.000 Haïtiens et rend 250.000 personnes sans-abri, détruisant également les récoltes de riz qui constituent une source de revenus majeure pour Haïti.
En 2005, l'ouragan Dennis tue 58 autres personnes, causant environ 50 millions de dollars de dégâts. Cette série de malchance se poursuit en 2008 avec les tempêtes tropicales Fay et Hanna, ainsi que les ouragans Ike et Gustav, détruisant environ 25% de l'économie haïtienne.
Sol instable: le tremblement de terre et la choléra
Le 1er janvier 2010, Port-au-Prince souffre d'un tremblement de terre de magnitude 7,0. Ce tremblement de terre devaste Haiti, specifiquement les zones urbanes car elles ne sont pas construites pour resister a une telle force. De nombreux pays et même certaines célébrités ont donné de l'argent pour la reconstruction d'Haïti; les pays qui ont donné le plus d’argent (au moins 100 millions) ont pu s’asseoir à une table ronde pour decider comment a s'addresser le problème. Le gouvernement d’Haïti n’était pas satisfait de cette approche car il voulait utiliser l’argent non seulement pour reconstruire Haïti, mais aussi pour nettoyer les débris du tremblement de terre, mais seul l’argent pour la reconstruction a été donné. Pour l'argent qui est donne, 60% est restitué au donateur et 80% de l'argent passe par des NGOs, donc tout l'argent promis à Haïti n'a pas été donné. La majeure partie de l’argent a été utilisée par des politiciens ou volée.
En octobre, une epidemie de cholera suprend Haiti, aggrevant les problèmes du pays. Environ 10.000 personnes sont tuées et 820.000 infectées, ce qui devient l'une des pires épidémies de choléra de l'histoire récente.
Pénuries du pétrole et émeutes
En 2018, le Venezuela cesse d'envoyer du pétrole vers Haïti, provoquant des pénuries de carburant dans tout le pays. Le gouvernement haïtien arrête également les filiales de carburant, augmentant leur prix d'environ 50%. Les Haïtiens manifestent, et beaucoup de ces manifestations deviennent violentes entre les policiers et les manifestants. À l'été 2019, le pays est en confinement, empêchant de nombreuses personnes d'avoir accès à l'aide des organisations humanitaires.
Développements récentes et l'avenir
Le coronavirus aggrave l'insécurité alimentaire déjà présente en Haïti, entraînant des troubles civils et le mécontentement du public à l'égard du gouvernement haïtien. Des tensions émergent également avec le président Jovenel Moïse, car il refuse de quitter ses fonctions, un problème encore exacerbé par les allégations de fraude électorale des années précédentes. En représailles, Moïse est assassiné chez lui en juillet 2021, et le Premier ministre Ariel Henry assume la présidence.
La criminalité des gangs est également en hausse, avec une augmentation des viols, des homicides et des enlèvements. Le 27 juillet 2023, tout le personnel non essentiel doit quitter Haïti via les États-Unis. En septembre, les médias rapportent qu'environ 80 % de Port-au-Prince est contrôlé par les gangs.
L'ascension des gangs au pouvoir peut être attribuée au manque de soutien du gouvernement envers les citoyens haïtiens. Lorsque les gens sont confrontés à des situations extrêmes, ils sont amenés à faire des choses extrêmes pour survivre.