Pourquoi les immigrants quittent l'Afrique de l'Ouest et arrivent au Minnesota ?

Salif Keïta est malien et l'animateur de "African Rhythms," qui est un programme du radio KFAI.

Salif explique que "dans mon cas particulier, je n'ai pas immigré aux États-Unis pour des raisons de guerre ou économiques. Je me suis marié à une Américaine".

Les plus grandes communautés ouest-africaines qui ont immigré au Minnesota étaient originaires de Libye et de Sierra Leone. Les personnes de ces nations ont immigré ici parce qu'elles fuyaient les guerres dans leurs pays. 

Une troisième communauté ouest-africaine qui a immigré au Minnesota est celle du Togo. Bien qu'il n'y ait pas eu de guerre au Togo, les gens ont quitté ce pays parce qu'ils s'opposaient à leur président. Ces immigrants ouest-africains ont choisi le Minnesota parce qu'il y avait du travail et que les services sociaux du Minnesota étaient généreux. 

Ils s'installent dans les petites villes du Minnesota comme Faribault, Owatonna et Rochester, car il y a des emplois disponibles dans les usines de viande. Il existe également une autre forme d'immigration, le parrainage des membres de la famille, des épouses et des enfants, par le biais de visas d'immigration. 

Aïda Lewis est immigrante du Sénégal, qui est venue aux États-Unis et devenue employée à Macalester College

Aïda  a expliqué la raison de sa venue aux États-Unis. Elle a dit que "mon déménagement aux États-Unis n'était pas initialement mon choix. J'étais une étudiante travaillant au Sénégal pour une organisation internationale qui défendait les droits des Africains. Elle était chargée de s'occuper des réfugiés".

Un jour, elle devait rencontrer un réfugié libérien pour l'aider à obtenir des services sociaux. Ce jour-là, il est venu la voir avec une brochure et l'a encouragée à demander un visa pour enseigner et travailler aux États-Unis. Elle a répondu à cet homme qu'elle n'était pas intéressée, et qu'elle était aussi trop occupée par ses examens universitaires à venir. Cet homme a continué à la harceler pour qu'elle fasse une demande de visa. 

Finalement, Aïda a cédé et a donné à cet homme les informations nécessaires pour remplir les documents lui permettant de travailler aux États-Unis. Aïda était contactée par une entreprise basée aux États-Unis et apprend qu'elle a été sélectionnée pour travailler dans une entreprise basée en Californie. Dans sa demande, elle n'avait pas choisi d'État américain où travailler. C'est donc le Minnesota qui l'a choisie. L'entreprise et l'école américaines qui parrainaient son visa étaient disposées à retarder l'octroi de son visa pour qu'Aida puisse terminer ses examens universitaires au Sénégal.