La proposition subordonnée locative
Examinons la phrase suivante :
Jean va au cinéma.
Dans la phrase ci-dessus, au ciméma est un complément de lieu, ici un locatif. On peut remplacer au cinéma par une proposition qui a le même sens, par exemple :
Jean va où on projette des films.
Il partira au cimetière = il partira où on enterre les morts.
“Mon père m’avait averti : Amuse-toi, va où tu veux. Ce n’est pas la place qui te manque. Mais je te défends de courir du côté de la rivière !”
(Henri BOSCO, L’enfant et la rivière.)
D’autres exemples :
La langue va où la dent fait mal. (proverbe)
Elle le retrouvera où elle l’avait laissé. (Dictionnaire Le Robert 1998)
Ainsi, le lieu peut être exprimé tantôt par un groupe de mots (qui est un complément circonstanciel oi un locatif), tantôt par une proposition subordonnée.
Retenir : On peut interpréter comme subordonnées locatives des propositions introduites par le pronom relatif où, mais sans antécédent et fonctionnant comme compléments de lieu, que ce soit un complément circonstanciel ou un locatif.
Attention :
- On ne peut pas confondre une phrase à subordonnée locative avec une question indirecte portant sur le lieu, par exemple :
Je ne sais pas où il est sorti hier soir.
Dis-moi où tu passeras tes vacances.
Dans ces énoncés, où est un adverbe interrogatif. Il s’agit des questions indirectes.
- Parfois, on peut tomber sur des propositions subordonnées relatives sans antécédent telles :
Je raconte cette histoire à qui veut m’écouter. (= à celui qui.veut m'écouter)
Je le dirai à qui sait entendre raison.
Aimez qui vous aime !