Ahold se lance dans une stratégie offensive en Europe et aux Etats-Unis

Date de publication : Nov 23, 2011 1:14:2 AM

Le distributeur annonce des ouvertures de magasins et prévoit de tripler ses ventes sur Internet d'ici à cinq ans. Des acquisitions sont à l'ordre du jour des deux côtés de l'Atlantique.

Le distributeur néerlandais Ahold enclenche sa stratégie de reconquête. Le numéro un de la distribution aux Pays-Bas (Albert Heijn, Etos, Gall & Gall) et présent à travers 3.000 magasins en Europe et aux Etats-Unis (60% de son chiffre d'affaires), a dévoilé lundi une série d'opérations pour assurer sa croissance à cinq ans, attendues depuis l'arrivée de son nouveau directeur général, Dick Boer, en mars dernier.

Passant à l'offensive après six années de convalescence suite à un scandale comptable et financier ayant failli le ruiner. Ahold, à qui l'on prête un «trésor de guerre» de 3,5 milliards d'euros, entend ouvrir 150 magasins de proximité en Europe d'ici à 2016, un concept déjà exploité aux Pays-Bas sous l'enseigne AH to go et lancé récemment en Allemagne. En Belgique, après la mise en place de deux magasins en Flandre ces derniers mois, le néerlandais annonce un quadrillage du marché avec l'implantation de 50 supermarchés ces prochaines années.

Globalement, une stratégie d'acquisition est à l'ordre du jour outre-Atlantique et en Europe. «Nous allons continuer à élargir nos positions géographiques en acquérant ou en ouvrant des magasins sur nos propres marchés ou ceux qui y sont adjacents», a indiqué Dick Boer dans un communiqué. De quoi relancer les rumeurs de rachat par Ahold des magasins populaires Hema (530 implantations en Europe dont une en France) -aujourd'hui dans le giron du fonds Lion Capital.

Réductions de coûts: Côté croissance interne, l'accent est mis sur les achats de produits sur Internet et les livraisons à domicile. Ahold ambitionne de multiplier par trois son chiffre d'affaires, à 1,5 milliards d'euros, d'ici à cinq ans, par le biais de ces méthodes de vente en Europe et aux Etats-Unis. En regard, le distributeur va investir 3,5%, contre 3% auparavant, du total de ses revenus «en ligne» pour soutenir sa croissance.

Ces dépenses n'empêcheront pas Ahold d'économiser 350 millions d'euros à l'horizon 2014. Ces réductions de coûts seront réalisées en améliorant les moyens logistiques et la rentabilité des magasins et en mettant au rebut une bonne partie des systèmes d'automatisation. Aucun licenciement n'est prévu.

De leur côté, les actionnaires vont voir leurs dividendes atteindre de 40% à 50% du bénéfice net dès la fin de l'exercice en cours. Une nouvelle qui n'a pas enrayé la chute de 0,4% du titre Ahold, lundi, à la Bourse d'Amsterdam.

source : les echos - didier burg