Mes ami(e)s de course à pied: Hubert
Hubert,47 ans habite dans le 3eme arrondissement à Paris. C'est un runner très sympathique que je ne connais que depuis décembre dernier mais que j'ai retrouvé par la suite sur de nombreuses couses comme le marathon de Paris ou on a couru ensemble les 22 premiers km. On s'est aussi retrouvé la semaine suivante aux Buttes Chaumont, ou on a fait notre entraînement de reprise post marathon. C'est un gars d'origine picarde qui se balade toujours avec son appareil photo et qui immortalise les scènes de courses (parfois marrant). Découvrez ce champion !!
"Je cours sérieusement depuis un peu plus de 7 ans maintenant. J'ai toujours été un petit sportif amateur. Jeune, j'ai joué un peu au foot, au volley-ball et un peu de tennis de table. Au boulot, j'avais intégré l'équipe de foot à 11 qui s'est transformée en foot à 7 dans les années 90. J'ai tout arrêté en 1999.
En 2006, j'étais à la recherche d'une activité physique régulière pour perdre du poids. J'ai essayé le roller, le vélo mais ça m'a emmené à l’hôpital et puis ce sont des activités difficiles à pratiquer la semaine quand on habite le centre de la capitale.. Pas suffisant pour fondre.Pas question de m'inscrire dans une salle de sport. D'une part le prix de l'abonnement et pour moi le sport c'est dehors. Alors, sur les conseils d'un collègue, j'ai mis une paire de baskets, un short et un maillot et me suis lancé dans la course à pied.C'était pourtant un sport que je trouvais débile quand j'étais au collège lorsqu'on nous demandait de faire des tours d'étangs sans nous expliquer pourquoi (cours et tais toi). Nous étions quelques-uns à nous cacher pour limiter le nombre de tour profitant de l’inattention totale de notre prof.
Les débuts ont été difficiles, les erreurs nombreuses. J'ai pensé que j'allais rapidement courir vite et longtemps mais ce n'est pas comme cela que ça se passe. J'ai dû prendre mon mal en patience aidé par les kilos qui ont vite disparus.
Puis un jour, avec l'ami Patrick qui s'y est mis aussi, je me suis inscris à une course, juste pour voir comment ça se passe. Une toute petite course nature et de nuit pour passer le plus inaperçu possible et là j'ai attrapé le virus. Lorsque le sport loisir devient une passion...
Comme quoi il ne faut jamais dire fontaine, je ne boirai pas de ton eau...Je continue ce sport parce que c'est devenu non seulement une passion mais aussi une nécessité. Je m’explique, j'ai la chance d'avoir un logement de fonction. Chance par ce que je n'ai pas de transport en commun, pour le reste c'est boulot 24/24h. Alors le soir, quelque soit la météo, sauter dans ses baskets pour passer une heure ou deux en dehors de son lieu de travail est une grande bouffée d'oxygène. Et je dois toujours combattre ces kilos de trop qui sont revenus après l'arrêt de la cigarette en 2010.
Difficile de classer les courses. A ce jour j'en ai fait 133 et elles ont toutes leurs lots de souvenirs, bons ou mauvais. Le trail des Flambeaux dans les Yvelines, la première course de ma vie restera gravée à jamais dans ma mémoire tout comme mon premier semi, celui de Paris, le premier marathon, le marathon de la côte d'Amour (avant dernière édition) et mon premier 100 bornes à Steenwerck, chez les ch'tis. Courir sur le viaduc de Millau a été aussi une très belle aventure, tout comme les 2 Saintélyon que j'ai fait dans des conditions particulières (neige et verglas), les 100 km du Périgord noir ou j'ai tant souffert et ou j'ai fait souffrir Francine sur son vélo, sans oublier les 20 km de Maroilles et la Transbaie qui se déroule dans ma région d'origine.
Mes records personnels n'ont que peu d'importance d'autant que je suis très très loin du niveau que j'avais en 2009 : 43'51 sur 10 km, 1h41 sur semi, 3h47 sur marathon et 10h38 au 100 km des étangs de Sologne (Theillay) et sur le seul 6 heures que j'ai terminé 58,7 km.
Désormais, mon seul et unique objectif c'est de me faire plaisir peu importe le chrono. Prochainement je suis inscrit sur les 10 km du bois de Boulogne suivi de The Trail Yonne avant de partir pour le marathon du Mont Saint-Michel. En juin, je serai à la Transbaie, l'occasion d'aller saluer la famille. J'hésite à m'inscrire au 10km l'équipe qui a augmenté ses tarifs. J'y serai peut-être en touriste.
Après l'été je suis déjà engagé sur les 20 km de Paris avant de partir à New-York. J'ai eu la chance de gagner ce cadeau. Le dossier est complet mais j'y croirai quand j'y serai.
Pour l'année prochaine, faire enfin les 100 km dans une ville que j'ai bien connu Amiens et pourquoi pas tenter le grand raid du golf.
Des rêves j'en ai plein mais faut que je gagne au loto. Participer au moins une fois à tous les marathons de France mais aussi à des manifestations très connues comme Marseille-Cassis, Charleville-Sedan, Auray-Vannes et de nombreux trails. Après, ça me paraît inaccessible mais faire quelques courses de montagne.
Pour conclure, le principal rêve est de courir et y trouver du plaisir le plus longtemps possible tout en côtoyant des personnes bien sympathiques."
Voici enfin, d'autres photos de Hubert, paradoxalement s'il prend beaucoup,des autres, il en a peu de lui. La première, une qu'il a choisi devant sa maison/boulot (celle la il faut l'archiver lol, ceux qui le connaissent ont compris), la deuxième avant les foulées charentonnaises , la troisième avant la mythique SaintéLyon et la dernière avec moi avant le marathon de Paris, il y a quelques jours.
