23 avril 2018
Bonjour Lorraine,
Je saisis le sens de tes propos. Certes, je suis conscient que la vie n’a pas toujours été rose, rose... Je t’ai vu souvent lutter pour affirmer ta parole, ton opinion, tes décisions... comme si tu avais à les justifier! La situation dont je me souviens le plus, est celle où j’étais absent à Drummondville; tu y as annoncé l’achat du chalet à Matane, ce qui t’a valu des critiques acerbes de certains... Comme le disait Lise, ce avec quoi je suis pleinement d’accord, « laissez Lorraine faire ce qu’elle veut faire, c’est une adulte ». Certes, des personnes veulent « aider », mais ils ne le font pas toujours de façon harmonieuse.
Il ne faut pas cesser de lutter même si certains débats semblent aller à l’encontre d’une logique « normative » aux yeux des autres. Je le répète avec conviction que l’intuition est une force incroyable que, de plus en plus, les spécialistes des relations humaines reconnaissent comme une sagesse intérieure. Je ne parla pas des coups de tête, mais bien des actions posées intelligemment par intuition.
J’ose croire que les marques d’encouragement des tiens soutiennent les efforts que tu déploies pour accomplir le meilleur de ce que tu portes en ton coeur. Il y a toujours une lumière quelque part et elle n’est pas toujours au bout du tunnel.
J’espère que les changements entrepris t’apporteront réconfort et mieux-être. Prends soin de toi.
Donald GUERTIN
Le 23 avr. 2018 à 09:29, "lorraine.guertin@sympatico.ca" <lorraine.guertin@sympatico.ca> a écrit
Bonjour Donald, Ta réponse a été d’un grand réconfort. Il est vrai que les perceptions de chacun nous touchent. Ta compréhension m’aide à passer au travers des moments présents, pas toujours jojo. Merci. Lorrain
4 février 2018
Bonjour Lorraine,
J’espère que tu vas bien. J’ai bien aimé ma conversation de vendredi dernier; j’apprécie ta franchise et ta transparence.
J’ai parlé, ce matin, avec Lyne; ensemble, nous avons parlé avec José qui est actuellement au Costa Rica.
Lyne me disait, ce matin, que Lise ne voulait pas de fête pour ses 75 ans. Toutefois, je voudrais examiner avec toi la possibilité de lui faire un cadeau; ce sont quand même ses « soixante-quinze ans ». Je ne voudrais pas que ce soit un cadeau de famille, mais j’envisage plus un cadeau individuel. J’aimerais en causer avec toi éventuellement, car cet anniversaire arrive à grands pas. Cordialement, bonne soirée.
Donald G.
23 décembre 2015
Bonjour Lorraine,
Hier, je pensais à notre père; il aurait eu 98 ans cette année. J'imagine qu'il repose en paix avec ceux et celles qu'il a aimés.
Et, aujourd'hui, en cuisinant les patates pilées, je pensais à lui et je me suis souvenu avec quel plaisir il pilait les patates. Ces petits gestes du quotidien peuvent, aux yeux de certains, être banals, mais ils évoquent aussi chez certains des émotions s et des souvenirs.
Bonne veille de Noël.
Donald
18 décembre 2015
CONFIDENTIEL
Bonjour Lorraine,
Je suis arrivé mercredi matin, 6 heures, à Madero. Le voyage fut agréable. Tout s'est bien passé. J'ai retrouvé José et, peu à peu, je retrouve des amis. C'est le temps des Fêtes et les jours seront, à partir d'aujourd'hui, une succession de festivités et de fêtes.
Lors du repas organisé par Michèle pour l'anniversaire de Denis, tu m'avais demandé pourquoi je n'écrivais pas mes mémoires en lançant le fait que je m'étais ÉLOIGNÉ de la famille et que plusieurs ignoraient ce que j'avais fait ou ce que j'étais devenu au cours de années. Pourtant, j'ai toujours été dans les environs et toujours présents, dans la mesure du faisable, aux activités familiales quand j'en étais informé.
Cette remarque m'a interpellé et j'y ai longuement réfléchi avant d'être en mesure d'y répondre par écrit. J'avoue franchement que je n'ai pas l'impression de m'être éloigné de la famille, mais, avec le temps, je réalise que j'ai été souvent mis à l'écart. Devrais-je rappeler que j'ai vécu 4 ans à Marieville, 1 année à Saint-Grégoire, 4 ans à Montréal, 15 ans à Saint-Jean et à Saint-Luc et, maintenant, plus de quinze ans à Montréal. Durant toutes ces années, j'ai presque jamais reçu la visite de membres de ma famille; pourtant, durant ces années, j'ai visité régulièrement, pour ne pas dire assidûment, mes parents, occasionnellement la plupart de mes frères et soeurs; certes, il y a des membres avec lesquels j'ai développé plus d'affinités. Est-ce moi qui me suis éloigné ou ai-je été éloigné, mis à l'écart? Les visites que j'ai eues ont été faites à la suite d'invitations formelles. Pourtant, plusieurs auraient eu l'occasion de le faire sans contrainte. Il y a quelques années, Lise me dit :« Je suis allée au musée des beaux-arts avec Diane. » Le musée est à 5 minutes en auto de chez moi. Les distances sont tellement grandes. Je ne peux pas me baser sur le seul critère de la visite, mais il est assez révélateur.
Avec le temps, j'en ai fait le deuil. Je ne me suis pas éloigné, bien au contraire, mais je ressens souvent l'impression d'avoir été mis à l'écart. Les soeurs me disent "Viens faire un tour", pour ma part je ne le dis plus, car je sais que personne ne viendra.
Avec le temps, j'en ai fait mon deuil. On n'impose pas à une mule d'avancer. J'avoue que l'incident lors de la fête de François en novembre 2013 m'a confirmé l'attitude réelle de mes soeurs Lise, Louise et Diane; elles auraient beau mentir: la conduite a été réelle et authentique. Qui plus est, quand Lise et Louise m'ont demandé ce que je pourrais faire pour relancer les rencontres lors des fêtes des frères er soeurs, quand quelques jours plus tôt, elles avaient été complices de la demande de Diane d'aller manger les quatre soeurs ensemble pour ton anniversaire sans le dire à Donald, car j'aurais pu être triste. C'est étrange les perceptions; elles réconfortent le mensonge. J'ai trouvé cette demande assez particulière quand tu m'as raconté la demande faite par Diane. Serait-ce cela la "culture du mensonge"? Tu sais, j'ai appris qu'un mensonge répété mille fois n,en fait pas une vérité, il demeure un mensonge.
Ici et auprès de mes amis du Québec, j'ai trouvé amplement ce que plusieurs membres de famille n'ont pas été capables de me manifester. Je me compte heureux d'avoir ces dizaines d'amis. Je ne suis pas en mesure de juger les conduites de mes soeurs et frères, je constate des faits et j'en déduis une intention qui est une perception, une interprétation. Toutefois, je reconnais l'appréciation et la gentillesse chez mes amis.
Je continuerai à participer aux activités familiales, dans la mesure du faisable, quand j'en serai informé. Je crois que le carnet des anecdotes (toi, Louise, Diane et Pascal sont les seuls à m'avoir remercié de cette initiative) aura été ma dernière initiative au sein de la famille. Maintenant, j'ai décidé d'être low profil comme disent les Gringos. Et Montréal prend toujours un accent en anglais et en espańol.
Je te remercie de m'avoir fait ce commentaire ou d'avoir formulé cette suggestion; tu comprendras que, si un jour j'écris mes mémoires, tu auras pu en être le déclencheur. Hihihihihi.
Je te remercie d'avoir pris le temps de me lire. Outre que toi, J'envoie ce courrier "confidentiel" à José et à Luke (homme de confiance, dirait-on).
Bon temps des Fêtes. Cordialement,
Donald
30 octobre 2015
Bonjour Lorraine,
J'espère que cela va bien pour toi. Chaque jour, je peux penser à toi, car les deux toiles que tu as offertes à José sont accrochées au mur mitoyen de la cuisine avec la salle à manger.
Ici, tout va bien. Le temps passe à un rythme assez rapide. Cela fait maintenant dix jours que je suis parti de chez moi. J'y retourne le 12 novembre au matin. Je suis à mi-parcours. Aujourd'hui, avec José, Anita et Arturo, je prépare la fête de demain; on recevra une quarantaine d'amis (ce qui, ici, est presque une norme) en servant le délicieux "Pozole". Je pensais cuisiner une grande lasagne, mais,le Pozole est un plat typique mexicain que j'aime beaucoup.
J'ai repensé à plusieurs reprises au possible voyage au Massachusetts pour y rencontrer nos petits cousins. À l'occasion, je me suis dit qu'il serait agréable de graver sur des bandes vidéo des témoignages ou messages de leur part. À mon retour, je te contacterai à ce sujet. Si cela te convient toujours, on pourra regarder des dates pour y aller. À ma souvenance, il faut prévoir une journée pour y aller, même chose pour le retour. Il s'agira de convenir du moment; comme tu le mentionnais, Donald doit approcher de 89 ou 90 ans. Je me dis aux données que Pascal m'a fait parvenir.
Je te souhaite un bon vendredi, une bonne fin de semaine.
Cordialement,
Donald