19 décembre 2017 (opération de José)
Bonjour,
José a été opéré jeudi dernier; il est en convalescence; il récupère assez vite. Il a son rendez-vous de contrôle ce jeudi 21. Il devrait jouïr d’une pause de 28 jours de repos. Étant donné le régime alimentaire que doit suivre José, on peut dire qu’on “mange santé” à 100%! Légumes et fruits, viandes blanches (poisons et poulets); on délaisse les gras et les épices, dont les fameux chili.
Autrement, ici, la vie suit son cours; certes, l’urgence de l’intervention chirurgicale a modifié le cours des choses. Depuis samedi, José a reçu la visite de plusieurs amis; la maison a été occupée par les convives... aujourd’hui, le rythme est plus calme. Je suis convaincu que toutes ces manifestations d’amitié et ces attentions aident à mieux vivre la convalescence.
Demain arrive mon amie Nathalie; elle est présentement à Cancún; j’ai passé six jours merveilleux avec elle dans la Ciudad de México. Elle sera une semaine à Ciudad Madero et passera avec nous le temps de la Fête de Noël.
Ici, la température est plus que clémente; le soleil et la chaleur comblent les heures du jour. C’est agréable. Une certaine fraîcheur s’abat en cours de soirée. À ceux et celles qui voyageront au cours du Temps des Fêtes, je souhaite un heureux séjour dans le Sud.
À vous toutes et tous, je souhaite encore une fois un “heureux Temps blanc des Fêtes”. Que la joie soit dans votre cœur. Cordialement,
Donald G.
RÉCIT DE VOYAGE (San Luis Potosi)
17 avril 2017
Bonjour,
Me voici revenu à l'été... Ouf! Le soleil est radieux et la température plus que clémente. J'en profite pour soigner un rhume qui persistait. Les vitamines naturelles, soleil et fruits, sont un bon remède... Et au moment d'écrire les dernières lignes de ce carnet, le rhume a complètement disparu!
Le rêve d'un Mexicain
D'abord, je vous raconte un événement particulier qui s'est passé au cours du vol Montréal - Ciudad Mexico. Il y avait environ 40 personnes sur l'avion, dont une dizaine de Mexicains refoulés dans leur pays. C'est un appareil qui peut, ordinairement, contenir 200-220 personnes. J'avais de l'espace. Sur le banc voisin du mien, de l'autre côté du corridor, j'ai discuté avec un Mexicain qui revenait au Mexique, il avait été refusé au moment de passer à l'immigration. Parti la veille, le 21 mars, il a été obligé de reprendre le vol du 22 mars à 23 heures. Il semble que, même s'il avait obtenu l'autorisation électronique (visa électronique), il lui manquait des documents; je ne sais lesquels? Tout en causant avec lui, il souhaitait visiter la tante de son épouse et sa fille afin de trouver éventuellement du travail. C'est ce que j'ai compris. Il a eu de la difficulté à remplir la déclaration de la douane mexicaine, c'était la première fois qu'il le faisait. Je peux imaginer qu'en faisant sa demande de visa canadien, il a dû confondre des demandes d'information. À l'aérogare, je l'ai invité à voyager dans le même taxi que le mien étant donné qu'on se dirigeait tous les deux vers la même gare d'autobus. Le compagnon qui l'accompagnait se dirigeait vers une autre centrale, celle du Sud.
À la centrale del Norte, il a acheté son billet pour Quéretaro, le mien pour Tampico. Il m'a demandé si je pouvais l'aider à trouver du travail au Québec ou au Canada. Je lui ai mentionné le programme des "Travailleurs agricoles d'été". Après avoir pris son adresse électronique, et lui la mienne, j'ai convenu de lui faire parvenir les informations les plus utiles. Je verrai la suite. C'est le rêve de plusieurs Mexicains que de trouver de meilleurs cieux; quand on gagne 100-120$ par semaine pour un dur labeur, les conditions du programme TAÉ est très avantageux.
Depuis, cette brève rencontre, Luis m'a écrit presque chaque jour. J'entretiens la conversation en lui rappelant régulièrement les limites du soutien que je peux lui apporter. Plus je discute avec lui, plus je découvre les facettes du non-dit. À titre d'exemple, il a de la famille à Montréal, deux personnes de la famille de sa conjointe, une tante et une cousine. Je lui ai fortement recommandé d'obtenir d'elles une lettre d'invitation dans laquelle elles lui préciseraient qu'elles l'invitent chez elles, mais cela ne semble pas lui sourire. Luis m'a également raconté qu'il a déjà passé la frontière mexico-américaine et s'est fait refouler par les agents américains. Je lui ai précisé que j'étais assez convaincu que les douaniers canadiens possédaient dans leur banque de données cette information. Je poursuis mes recherches pour trouver des groupes de soutien aux Mexicains à Montréal.
Les retrouvailles
Très vite, j'ai retrouvé ici quelques amis : César, Arturo, Anita, Lola, Geneviève... et Dorian, la chienne de la maison. J'ai repris les plis d'ici et vaqué aux occupations quotidiennes. J'en profite pour me reposer et profiter pleinement de la température exceptionnelle.
La toxicité de certaines relations
Certains d'entre vous connaissent la situation à laquelle je me réfère pour parler des relations toxiques; on ne se protège jamais assez. Une amie m'a fait parvenir une réflexion sur les relations toxiques, c'est ce que je vous partage...
La personne toxique
- ne s'excuse jamais, l'autre à tous les torts;
- fait preuve de rigidité, aucun compromis;
- a tendance à exagérer; elle est souvent dépendante affective et narcissique;
- manipule, sème le doute;
- est un juge impitoyable, critique et rabaisse;
- ignore les arguments, se défend tout le temps;
- est négative;
- ne manifeste aucun intérêt pour ce que vous faites;
- divise, sème les conflits pour avoir l'impression d'exercer le contrôle.
Source : Adaptation d'un article paru dans la revue du Bel-Âge,
J'avoue que les signes dans les conduites humaines ne sont pas toujours explicites et perceptibles. C'est l'expérience qui dévoile, particulièrement lors des situations conflictuelles. La recommandation qui est faite dans l'article est de mettre un pont final "ferme" à ces relations suicidaires.
L'anniversaire de José Luis
Le 29 mars était l'anniversaire de José; c'était également le premier anniversaire du décès de mon beau-frère Claude.
J'ai organisé le 29 pour la "comida" de 15 heures un repas surprise auquel ont participé Anita, Arturo, César, la mère de José, José, Lola et moi. Ce fut fort agréable. Au menu, des linguini carbonara, salsa de la casa, et un succulent pastel et champagne Moët et Chandon. Ouf! Ce fut une très belle fête, tout simple et chaleureuse. Le repas fut une réelle réussite; les convives rassasiés, les discussions et les échanges conviviaux. Ce fut un très beau moment. José était content. Une fête toute simple, mais vraie et intense. Sur Face-de-Bouc, il a reçu des dizaines de messages, dont plusieurs du Québec. Ces petits gestes, le temps de le faire, sont une douce caresse...
Et la suite...
Vendredi 31 mars, ce fut la fête des amis du secondaire, promotion '92. Une sizaine de personnes sont venues casser la croûte et festoyer en soirée. Une autre rencontre tranquille, toute simple et toute vraie. Trop souvent au Mexique, lors des fêtes d'anniversaire, il y a foule, la musique est forte et bruyante; de temps en temps, cela va... Parfois, il faut créer des ambiances où les gens peuvent discuter sans être obligés de crier. La soirée a pris fin vers les deux heures du matin, le temps de reconduire Lluvia à son domicile.
Accident mineur à la marina de la raffinerie de Pemex, Christopher, un blessé raconte...
Le 29 mars, en matinée, il y a eu une alerte d'accident à la marina de la raffinerie de PEMEX. Je rapporte en vrac les propos de Christopher qui était à l'intérieur du caisson où il y a eu une fuite de gaz.
Sur une barque, il y avait des réservoirs de gaz. Il faut comprendre que chaque cuve est aménagée à l'intérieur d'un caisson. Sur la barque, il y a trois caissons, il y avait 14 travailleurs à l'intérieur du caisson où s'est produite la fuite. Les travailleurs devaient contrôler et, à la rigueur, changer les serpentins des caissons. Deux opérations ont été réussies, ils s'activaient à l'intérieur du 3e caisson; on peut imaginer la chaleur qu'il y faisait à 11 heures du matin quand à l'extérieur le thermomètre indiquait 29-30 degrés. Soudain s'est produite la fuite au moment des opérations. Ce fut la course vers la sortie, au plafond du caisson une petite ouverture à laquelle les travailleurs avaient accès par échelle. Christopher fut l'un des derniers à sortir. Il a subi quelques brûlures sur les mains et au visage; ce sont des brûlures mineures de surface. Je l'ai rencontré le 30 au soir au domicile de ses beaux-parents, les parents d'Alejandra et de César. Christopher explique que la réaction des travailleurs avait des allures de panique, tous couraient vers l'unique sortie du caisson. Heureusement, il n'y a eu aucun mort, aucun blessé majeur. La peur, exprime-t-il et répète-t-il. Il est au repos pour une semaine, le stress était tangible. Ce qui a protégé Christopher c'est son uniforme en coton épais, ce sont les uniformes que doivent porter les travailleurs; dans son cas, il n'avait pas relevé les manches de sa chemise ce qui a protégé ses avant-bras.
PEMEX va investir davantage dans la sécurité : https://www.elsoldetampico.com.mx/local/594277/pemex-ha-dejado-de-invertir-en-mantenimiento
1er avril, comida à la maison d'Alejandra, soeur de César
Cet après-midi, Gloria, la mère de César et d'Alejandra, reçoit José à la maison de sa fille, c'est l'occasion de souligner son anniversaire. Et, ce n'est pas un poisson d'avril. Gloria prévoit préparer un mets spécial pour José.
En parlant du 1er avril, au Mexique, les tours et les farces, associés chez nous au poisson d'avril, sont joués le jour de la fête des Saints-Innocents, le 28 décembre. On peut associer le nom de cette fête au fait que les joueurs de tour profitent de l'innocence des victimes!
Voilà, c'est la première page du carnet de mars-avril 2017. J'espère que les propos vous ont permis de voyager ici à travers les activités que j'ai vécues à Ciudad Madero. La prochaine page suivra le retour de quatre jours de voyage qu'Anita, Arturo, José et moi aurons passés à San Luis de Potosi (SLP). Cordialement,
Donald G.
2 juillet 2016 - courrier à Luc
Ciudad Madero, 1er juillet 2016
Bonjour Luc,
Il m'aura fallu prendre du temps afin d'en arriver à mieux interpréter et à tenter de comprendre le sens de la démarche que tu as entreprise, à la suite du séjour au Vietnam, par l'envoi d'une première et d'une seconde lettre à mon attention, la deuxième faisant suite à une réponse courte que je t'ai faite après avoir reçu la première. Courte réponse dans laquelle j'exprimais la tristesse que j'avais ressentie à la lecture du premier message.
Dès le départ, j'ai refusé de formuler toute réplique aux propos ce qui n'aurait eu comme effets d'accentuer l'escalade des récriminations. Au cours des ans, j'en suis venu à mesurer l'improductivité de tels échanges. J'ai de nettes préférences pour la discussion. Il faut beaucoup d'humilité pour la pratiquer, car il impose l'écoute plutôt que la réplique.
J'ai longuement réfléchi, aidé à cet égard par des amis qui m'ont soutenu et permis d'interpréter d'une certaine façon le sens des choses; le temps m'a permis d'user les premiers effets. Ce sera à la démarche que je réagirai sans relever le contenu des deux lettres.
J'ai également ressenti de la peine pour toi, car tu as dû accumuler des frustrations et des déceptions. Cela ne m'appartient pas, même si je peux y être sensible. Il me semble qu'à un moment donné, il faille lâcher prise et comme le dit fort bien une amie "Jeter tout cela en arrière de soi". Les tsunamis sont suffisamment mortels pour éviter d'en provoquer. Le fiel d'une réplique engendre amertume et accroît le sentiment de culpabilité. Je m'inscris davantage dans une vision des choses fondée sur une posture recherchant la compassion, comme le définit si bien André Comte Sponville.
Je l'écris à nouveau : je ne riposterai pas à des commentaires, ou à des allégations, ou à des récriminations qui demeurent à mes yeux des fruits de la perception. Je ne m'engagerai pas dans cette voie. La subjectivité des perceptions, fortement chargées au plan émotif, n'est pas garante d'une réaction saine. Si on devait en reparler ce serait en présence des quatre personnes.
Ceux à qui j'ai parlé et avec qui j'ai discuté ont eu pour conseil de prendre le temps de t'écrire. Ce que j'ai longuement hésité à faire. Je ne voulais pas entrer dans un processus de contestations et de protestations; cela ne m'intéressait pas, ni avant, ni maintenant. Selon moi, ce serait une voie vindicative qui risque d'engendrer des sentiments négatifs. Une perception n'est pas un fait.
Démarche
Comme je le mentionnais, je me suis interrogé sur la démarche entreprise pour consigner, noter et dénoncer des conduites. Je me suis posé les questions suivantes : "De quelle autorité serait-il investi pour rédiger de tels commentaires?" "Depuis quand consacre-t-il ainsi son temps à cette tâche?"
À mes yeux, la posture adoptée ne paraît pas être la plus appropriée. Si le voyage avait été une réelle entreprise de groupe, il aurait fallu en discourir en groupe. Cette posture adoptée établit davantage un certain rapport d'autorité qui vient de je ne sais où. J'ai l'impression de m'être retrouvé face à règlement de comptes.
Le choix d'avoir entrepris une correspondance individuelle avec des membres du groupe en s'en détachant, ou en se plaçant à l'extérieur dudit groupe, semble corroborer la perception que j'ai eue durant le voyage : deux conceptions ou visions du voyage fort différentes se sont imbriquées, voire opposées. Cette possibilité a certes été un écueil quant à la poursuite d'un but commun, par conséquent d'un programme partagé. Je respecte les choix faits, sans convenir qu'une conception prévaut. Je conviens que cela peut-être agaçant à la longue de vivre une telle situation.
Selon moi, la démarche que tu as suivie contrevient à une règle de base de ce qu'est un groupe : le tout étant plus que la somme des parties. Si le voyage avait été un réel voyage de groupe, il aurait fallu disposer des irritants avec tous les membres du groupe, et non les individus.
Selon ma conception des relations interpersonnelles, cette façon de faire n'incline pas les individus concernés à entrer dans une démarche de dialogue. Bien au contraire, cela risque d'enfermer les uns et les autres dans leurs vérités éphémères le plus souvent chargées d'émotions vives. Cette voie risque d'en être une de la confrontation. Le dialogue exige de l'humilité et de l'empathie.
Rapport de confiance
Le deuxième aspect est celui du rapport de confiance qui est à la base des relations, particulièrement celles dites d'amitié. C'est ce rapport qui a été brisé chez moi par le choix de la démarche. "Comment ne pas craindre d'être à nouveau noté, dans tous les sens du mot, en ta présence?" Cela me trouble beaucoup, car dois-je comprendre que je fus placé constamment sous observation. Si c'est le cas, je me trouve bien naïf. Encore une fois, bon et gentil, et naïf.
Je ne sais vraiment pas ce qui adviendra de la relation que nous avions. Pour l'instant, je suis en phase de dormance. Je suis comme un chat ayant touché à de l'eau chaude qui craint l'eau froide. J'ai trouvé auprès de mes amis le réconfort dont j'avais besoin. Il faut dire que mon estime personnelle avait été entachée. Comme me l'a suggéré une amie, j'ai pris de longues et profondes respirations.
Je crois toujours aux forces de l'amitié; cette récente expérience n'ébranle en rien mes convictions à cet égard. Je suis conscient qu'à cette expérience, il y a des conséquences latérales que je ne pourrai éviter. Il y a des risques à toute entreprise de ce genre, et je les assume au péril de perdre des amis, mais d'en trouver de nouveaux. La vie continue.
Je ne magasinerai pas le temps pour altérer ce de quoi les événements ont disposé. Je me ferai silence; je ne veux que retrouver une paix intérieure.
Au-delà de la situation actuelle, je suis heureux d'avoir fait un très beau voyage au Vietnam où je souhaite retourner un jour, Hanoi et Hué ayant été deux destinations prisées.
Donald GUERTIN
2 juillet 2016
Bonjour, bon samedi matin.
Je prends quelques minutes pour vous remercier de m'avoir écouté aux cours des dernières semaines au sujet de la situation que j'ai vécue à mon retour du Vietnam à la suite de la réception de lettres de Luc.
Votre écoute et vos conseils m'ont été très utiles. J'ai pris, enfin, la décision de lui écrire, non pas pour répondre à ses allégations, mais bien pour marquer la réflexion à laquelle j'ai été amené. J'assume cette décision. Cordialement,
Donald G.
Envoi collectif sélectionné
28 juin 2016
Chers amis,
L'été s'est enfin installé. La brise, la chaleur, la verdure, les festivals authentifient la beauté de cette saison, hélas souvent trop courte.
Ce matin, je m'envole pour le Mexique où je serai six semaines. J'apporte dans mes bagages des traces de nos amitiés. Je m'en réjouis, car elles fabriquent mon quotidien et donnent un sens à la vie. C'est à travers ces liens que je dessine l'essentiel de ce que signifie être-au-monde.
Je tiens à vous remercier de ces liens d'amitié qui relient. Je sais qu'au-delà des distances, cette connivence du coeur saura grandir de telle sorte que vous et moi ne cesseront de devenir davantage.
Je vous souhaite un très bel été et, à mon retour, j'espère avoir à nouveau l'occasion de vous revoir sachant que vous aurez pleinement profité de l'été. Cordialement, en toute amitié.
Donald G.
Mot du 13 janvier 2014
Bonjour,
Voilà deux semaines que je suis installé chez José à Ciudad Madero. Au fil des jours, plongé dans des pensées et réflexions alimentées par les récents événements de Paris, je réalise que ce qui est vrai le devient; ce qui est bon, le devient; ce qui est juste le devient.
Depuis ce jour fatidique, je songe à un message à partager avec vous, gens de mon entourage, sans toutefois appesantir votre boîte aux lettres numérique. À la suite de la tragédie de Paris, il m’est difficile de me taire. Sans affirmer que « je suis devenu Charlie », je suis solidaire du mouvement né à la suite du macabre 7 janvier dernier. Ayant eu l’occasion, comme vous, de lire plusieurs articles, d’écouter des entrevues et des reportages en ligne, je me suis posé la question suivante : Comment penser cet événement sous un angle éthique? Ainsi, je voulais prendre une saine distance pour éviter l’emportement et la réaction impulsive, voire l’ornière idéologique. Je ne prétends pas avoir une ou des réponses. Je ne veux que partager avec vous ce court message.
À travers les multiples propos entendus et commentaires lus, je perçois un appel vif à un alignement autour des valeurs qui nous fabriquent en tant que culture et société. Je ne saurais lancer la pierre, ni dénoncer, ni condamner qui que ce soit. Le tout est si complexe et ne peut être réduit à une disgrâce des uns ou des autres. Il serait facile de condamner, sans tenir compte des facteurs multiples qui sont en jeu, qui sont des enjeux.
En examinant la multitude de caricatures publiées, je perçois à travers les messages les traces implicites d’un pouvoir agir que chacune et chacun possèdent en termes de solidarité. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer, il faut ici et maintenant agir au nom de ce que l’on croit. À cet égard, en octobre 2013, je publiais à l’occasion de mon 65e anniversaire un texte dans lequel j’énonçais les « croyances » fondatrices de ma vie. À nouveau, je veux vous les partager; c’est ma façon toute simple de me joindre aux mots et aux images des uns et des autres.
Je crois à l’égalité de tout humain, quels que soient son ethnie, la couleur de sa peau, son âge, sa taille, son intelligence, sa religion. Égaux parce que nous sommes tous des êtres humains.
Je crois au poids de la bonté ciselée dans le cœur; elle contraint les malentendus.
Je crois en l’honnête, elle fabrique la réciprocité.
Je crois à la compassion, elle forge l’humanité.
Je crois que toute personne s’accomplit en devenant davantage; l’oisiveté détruit la créativité.
Je crois que l’altruisme est une arme redoutable; l’amitié en est une puissance.
Je crois que la gentillesse installée dans le pouls des interactions alimente la fidélité.
Je crois que l’harmonie se bâtit dans l’audace des mots qui font grandir l’humanité.
Je crois que la bienveillance martèle le sens des conduites interpersonnelles.
Je crois que chacun est responsable de son bonheur.
Je compatis devant la pauvreté, je suis sensible à la souffrance, à la tristesse et à l’angoisse.
Je dénonce l’injustice, les fraudeurs de vérité, la bestialité humaine et les intégristes.
Je vis au diapason de l’instant présent, car l’attente détruit l’espoir.
La paix intérieure est un cadeau des dieux. Cordialement,
Donald G.
P.-S. Si vous ne souhaitez plus recevoir ce type de messages de ma part, faites-le-moi savoir.