Travail domestique

Tout au long de ma situation dans le travail en psychiatrie, j'ai effectué énormément d'heures supplémentaires parce que j'étais très investie mais comme nous ne pointions pas, ces heures n'étaient pas comptées. 

Le nettoyage, s'il m'est imposé, est quelque chose de très désagréable. Par contre, si je décide de nettoyer, je peux m'investir avec beaucoup de plaisir dans le rôle que je m'attribue moi-même. 

Je reçois le mot "art" et je me souviens tout à coup que par un concours de circonstances, j'ai introduit un artiste dans le centre de jour que j'ai initié, et qu'il a joué un rôle majeur pour l'évolution des patients. 

Proposer aux patients de s'exprimer peu à peu en atelier artistique fut un outil à la fois utile et splendide aussi. Nous avons été témoins d'évolutions remarquables. 

Michelle

20 minutes d'écriture

mots imposés : situation - heures supplémentaires - nettoyage - art - rôle

Le travail de ma mère est presque terminé, pas parce que c’est, plus ou moins, l’heure de la retraite mais parce que nous sommes, plus ou moins, devenues grandes.

Ce ne fut pas un travail, ce fut un marathon.

 

Professeur, nous transmettant sa si belle langue dans ce pays étranger.

Gouvernante, nous ordonnant de ranger nos chambres sous peine de jeter, je cite « tout ce qui traînera encore d’ici cinq minutes ».

Taxi, nous dispatchant en temps et en heure à l’école, à la danse, aux cours de musique, aux anniversaires.

Chef-cuistot exerçant à l’époque des surgelés et autres commodités de la vie moderne.

Letizia

10 minutes d'écriture - début du texte imposé

Le travail de ma mère est celui de nombreuses femmes dans la société, mais il n’est pas rémunéré. Il consiste à s’occuper des tâches ménagères et de maintenir l’unité familiale. Les corvées sont fastidieuses, les prises de têtes innombrables ; non, ce n’est pas amusant de faire la lessive et le repassage de toute la maisonnée, et non, l’inspiration ne fuse pas tous les jours pour concocter de nouveaux plats. Alors oui, ce travail peut avoir certains avantages, le chef de la maison, c’est elle. Le jour où elle décide que c’est sa journée coocooning, au diable le mari et les enfants, ils n’ont qu’à se débrouiller eux-mêmes. Et c’est là, qu’elle se rend compte de sa fonction vitale, le désespoir et la peur de l’inconnu se lisent sur leurs visages. Oui, si elle n’est pas là, ils perdent tous leurs repères. 

Fozia

10 minutes d'écriture - thème imposé

Chaque fois que je fais la lessive, c'est une épreuve physique et mentale. 

Le chemin de croix commence dans la salle de bain où trône, rarement vide, le panier à linge. Non loin les mannes dans lesquelles j'amasse le linge destiné à la lessive du jour : couleur, clair, 60°...

Et puis il y a les marches... de mon premier étage jusqu'à la cave... mais jusque là, tout va bien, le chemin est simple, dégagé... Je m'y rends assez sereine, quoique désespérée par cette besogne répétitive. 

Tout bascule lorsque je pénètre dans la cave : mon univers se rétrécit, se referme sur moi. Caisses, vieilles chaussures, litière des chats, aspirateur, raquettes, palmes, produits de nettoyage... semblent de jour en jour gagner du terrain et prendre possession de la cave en criant victoire ! 

Mais tels des résistants à l’envahisseur,  ma machine à laver et mon séchoir m'attendent, hublots grand ouverts. 

Françoise

10 minutes d'écriture - description d'un lieu de travail

J’aime la concentration que me demande la découpe des légumes

Je n’aime pas les larmes qui m’embrument inévitablement les yeux lorsque la lame de mon couteau traverse la rondeur d’un oignon

J’aime assembler de nouvelles saveurs

Je n’aime pas ce moment où je réalise que j’ai oublié de racheter du beurre de cacahuètes alors qu’il aurait pu tout changer à ma préparation

J’aime les odeurs des épices qui emplissent mon nez et mon appartement

Je n’aime pas le jaune du curcuma qui reste incrusté sur la peau de mes doigts et sur tout ce qu’il a eu le malheur de toucher dans ma cuisine

J’aime la cuillère portée à ma bouche qui m’informe si ce premier jet est fidèle à mon imagination et à la hauteur de mes espérances gustatives

Je n’aime pas l’incitation sournoise dans ma tête à ce moment là à ajouter encore plus de sel

J’aime les couleurs, les odeurs, les saveurs, les textures qui se mélangent dans les assiettes

Je n’aime pas le carnage qui règne et me nargue dans ma cuisine, me rappelant que c’est moi qui vais devoir frotter ce plan de travail

J’aime le visage de contentement de mon copain, mes ami.e.s, ma famille quand iels goûtent avec contentement mon expérimentation du jour

Je n’aime pas goûter un résultat décevant quand j’ai cuisiné pour quelqu’un.e

J’aime quand mes plats sont meilleurs le lendemain

Je n’aime pas la vaisselle à rallonge qui fripe mais mains

J’aime ces moments de partage à préparer puis manger de bons plats réconfortants qui nous rapprochent


Lucie

J'aime/Je n'aime pas

C’est difficile de dire ça, mais c’est nécessaire !!

Je suis fatiguée !!

Tous les jours je fais les mêmes choses. Je range tout, tout le temps et personne ne m’aide.

Je vais partir en vacances et peut-être qu’un jour je vais revenir.

Je vais profiter de la vie !!!

PS : Je laisse une soupe au frigo.

Bisous,

Maman 

Cristina

Lettre de rupture au travail de "maman"

Texte rédigé dans le cadre d'un cours de FLE (français langue étrangère) de Bruxelles Formation

Cher nettoyage des toilettes,

Je ne sais pas encore comment je vais procéder pour la suite car j'ai la certitude que tu occupes une place centrale et essentielle dans ma vie mais je pense que c'est mieux pour tous les deux qu'on se quitte. J'en ai marre de devoir toujours mettre des gants et d'essuyer les erreurs et accidents que je n'ai pas commis. 

Parfois, sérieusement, je ne sais plus comment m'y prendre pour continuer cette relation en prenant le moins de risques sanitaires possible. 

Avant de partir et en guise de cadeau d'adieu, je t'offre ce petit canard WC à l'eau de javel. 

J'espère que tu me comprendras. N'essaye pas de me joindre, j'ai changé de numéro de téléphone. 

Emilie

20 minutes d'écriture - lettre de rupture

Je me souviens de la corvée d'éplucher les pommes de terre car à l'époque de maman ou auparavant, celles-ci étaient entourées de terre. 

Je me souviens des matins où l'appartement ou la maison était impeccable avant le départ, une course contre la montre pour déposer le fils à la crèche et la fille à l'école primaire avant de reprendre les transports en commun pour rejoindre le lieu de mon job. 

Je me souviens que j'avais été vite dépassée par les devoirs et leçons des enfants surtout avec la fille car à l'école primaire, les enfants apprenaient à compter avec des réglettes de différentes couleurs (méthode Cuisenaire).

Je me souviens que j'ai été une maman (une femme) maniaque (maladif), perfectionniste, que cela n'avait pas été un cadeau pour eux. 

Je me souviens des moments où je recevais de mes enfants des petits papiers avec des mots doux ou des dessins. 

Je me souviens de l'époque où j'ai été épouse (trois fois). La plupart du temps, je préfère oublier comme la date de ce jour où je m'étais mariée pour la dernière fois, il y a 30 ans.

Je me souviens du premier flirt de ma fille et de son premier rendez-vous, car nous avons été acheter des dessous affriolants à cette occasion. 

Marie Muriel

10 minutes d'écriture - thème et forme imposés 

Je veux te dire c’est fini. Je ne veux pas te déranger encore. Je vois tout le temps que mes choses sont jetées dans toi. Je suis fatiguée de toujours chercher mes choses. Je voudrais t’ouvrir un jour et tu me donneras mon pantalon ou bien mon pull. Tu dois me dire c’est quoi que je dois mettre aujourd’hui alors c’est fini je n’ai plus rien à te dire.   

Aida

Lettre de rupture au travail de rangement de sa garde-robe

Texte rédigé dans le cadre d'un cours de FLE (français langue étrangère) de Bruxelles Formation

Je me souviens que ce travail m'était donné par ma grand-mère. 

Je me souviens que cela me paraissait très long et lent. 

Je me souviens des blessures des mains que l'épluchure des pommes de terre provoquait. 

Je me souviens quand même de ma fierté au moment où on mangeait soir les frites, soit la purée lorsque toute la famille était là. 

Je me souviens de la tête de ma grand-mère qui ne souriait jamais. 

Je me souviens de mon grand-père qui n'avait jamais un mot gentil pour elle, ni même un peu d'égard. 

Je me souviens de leur belle villa au milieu d'un terrain où il y avait les réserves de charbon que vendait mon grand-père dans les écoles à Ty. 

Je me souviens que là où je pelais les pommes de terre, la femme de ménage de ma grand-mère faisait la lessive. C'était avec un bâton, dans une énorme casserole sur un feu. J'ai vu la reconstitution de cette lessive ici, à La Fonderie, à l'occasion de l'expo "lessives". C'était amusant puisque mes petits-enfants se sont mis à tourner le bâton dans la casserole...

Je ne me souviens plus si ma soeur plus jeune a participé au même travail... 

Michelle

10 minutes d'écriture - thème et forme imposés

Bien qu'ayant un frère qui a 9 mois de moins que moi et une soeur, 22 mois, j'étais l'aînée de quatre enfants. A ce titre, toute jeune, j'étais avec maman : elle nettoyait, je nettoyais ; elle préparait le repas, je préparais les repas, etc. 

Comme j'étais obligée, je ne me rendais pas compte à l'époque que c'était des corvées pour moi, aucune paie à effectuer ces travaux. 

Je me souviens de la première fois où j'avais préparé la pâte pour un pain, pendant que maman préparait la sienne. Toute fière, j'enfournais la platine dans le four. A la fin de la cuisson, on démoula chacune notre pain et quand ils furent refroidis, maman se moqua de moi en disant : "tu as ta première pierre pour ta future maison". Jamais elle ne sut à quel point je m'étais sentie rabaissée, humiliée. 

Marie Muriel

10 minutes d'écriture - thème imposé 

Le travail domestique concerne tout le monde ou presque. La majorité exécute soi-même ses tâches, réparties ou pas dans le couple. Seuls les riches délèguent tout au personnel. 

Il a fallu longtemps pour qu'on le reconnaisse comme tel (un travail), et encore...

La maison, où règnent les femmes ? Combien de luttes ! 

Les choses ont fort changé, mais du chemin est encore à faire. 

Le travail domestique est un secteur dans lequel s'engagent beaucoup de femmes étrangères, le secteur du "care" ou du soin. 

Les activités domestiques ont ceci de remarquable que les femmes occidentales ayant des revenus confortables les font faire par d'autres femmes qui gagnent des petits salaires. Est-ce juste ? 

La technicienne de surface Polonaise qui m'aide au travail domestique est contente de son sort. Non déclarée, elle accumule les heures avec volonté et en calculant le bilan de sa journée. 

Après cela, la gouvernante donne ses ordres à la cuisinière, ainsi qu'au jardinier afin qu'il aille cueillir les légumes et les fleurs comestibles. Elle monte à l'étage pour s'occuper des enfants et leur donner les instructions pour cette fin de journée. 

En fin de journée, recevoir des instructions n'est pas facile. Faut-il remettre à demain ou faut-il travailler tardivement ? Parfois, s'il nous arrive de travailler trop tard, la qualité de notre production peut s'affaiblir fortement. Alors, c'est un choix. Pour moi, chacun fait ce qui lui plait. En tous cas, comme responsable, c'est comme ça que j'agirais. 

Texte collectif rédigé sur le principe du cadavre exquis

Mains rougies par le froid, présentées à la chaleur du poêle à charbon, poêle qui avale sa pitance noire, livrée par le charbonnier, par un soupirail qui donne de la rue vers la cave.

Noirci des pieds à la tête, il porte sur son dos les lourds sacs d’anthracite, ou de boulets, ces morceaux de charbons un peu ronds et polis comme des galets.

Petits poêles, d’abord, puis ce gros poêle en fonte, à chaleur "continue" ou presque et qu’il ne fallait pas rallumer chaque jour, si son feu était bien entretenu.

Des souvenirs affluent: il fallait tordre des feuilles de papier journal, les déposer dans le foyer, y ajouter le petit bois, craquer une allumette et y mettre le feu, attendre un peu avant d’ajouter un peu de charbon, puis aux premiers rougeoiements, en rajouter une bonne dose et refermer la petite porte à l’avant du poêle.

À la surface, il y avait des cercles d’acier, fermés par des plaques par lesquelles on pouvait l’alimenter, mais aussi où l’on pouvait  déposer les casseroles où mijotaient carbonnades et potages.

Là aussi se déposaient les fers à repasser en acier, et ce souvenir de l’enfant, qui empoigne le sien, plus petit et dont la poignée est protégée par un chiffon, pour jouer à la ménagère et lisser fièrement les mouchoirs à carreaux.  

Mona

20' d'écriture - texte inspiré par un poële dans l'exposition permanente du Musée bruxellois des industries et du travail

Ma situation actuelle, je suis souvent à domicile

Pour bien m'occuper, je fais tous les jours le ménage, et ce qui me fatigue le plus est de faire la vaisselle

Ce n'est pas ma tâche préférée ! 

Mais ce qui compte, c'est que je suis au service de mes petits poussins et c'est tout ce qui compte pour moi !

Hassnae

10 minutes d'écriture - mots imposés

Atelier d'écriture animé dans le cadre d'un cours de remédiation à l'écrit

Une belle araignée aux grandes pattes velues s’était blottie contre le rebord du bac à douche, et j’ai pris un bocal et un carton pour la sauver d’une noyade certaine, puis, prise d’une soudaine envie d’action, je me suis mise à la corvée de nettoyage.

Mona

Trois mots obligatoires : corvée - araignée - action

Quand j’étais petite, je travaillais déjà d’une certaine manière : il y avait les devoirs pour l’école bien sûr, mais aussi celui que je faisais pour aider ma mère ; la vaisselle, la lessive, et d’autres petites tâches dont les garçons, plus tard seraient dispensés!

La lessive se faisait dans un grand bassin en acier galvanisé que l’on remplissait d’eau à laquelle on ajoutait de la poudre à lessiver, et que l’on faisait bouillir sur le poêle à charbon.

Puis, il fallait laisser tiédir l’eau, laver le linge à la main, vider la bassine et rincer le linge, puis encore le tordre à la main et l’étendre sur les cordes.

Quand j’étais petite, lorsque le charbon venait à manquer dans la cave, j’allais avec ma mère chercher 1 seau de charbon chez le charbonnier, et j’allais avec elle, ramasser du petit bois dans la forêt proche.

Un jour où nous étions à court de victuailles, et que mon père était absent pour la semaine, je suis entrée dans l’épicerie du coin, je devais avoir 11 ans ( nous devions être en 1956-57), et j’avais besoin de pain. L’épicière m’a alors demandé de coller les étiquettes avec les prix sur les étagères de son magasin. Je me sentais grande!

Lorsque j’ai eu fini, elle m’a donné un grand pain de ménage, rond et odorant et un pot de sirop de pommes Pomona, ces petites boites rouges à pois jaunes qui existent encore aujourd’hui.

Nous ne manquerions pas de pain ce soir là.  

Mona

10' d'écriture - thème imposé

-          Le travail c’est la santé, chante la femme 

-         Rien faire c’est la conserver, répond le fils. 

Elle se démène depuis l’aube : ranger, nettoyer, lessiver, cuisiner, repasser, jardiner. 

Elle chantonne … le travail c’est la santé … 

 Le fils rétorque :

 - moi le travail me court après, il n’est pas près de me rattraper ! 

 La femme poursuit ses activités malgré la paresse évidente du jeune homme. Comment le convaincre, comment le faire agir enfin sérieusement ? Elle a toujours fait face aux tâches ménagères. Jeune fille elle aidait déjà sa mère, s’occupait des frères et sœurs, de la maison. Elle sait ce que c’est que le travail.  

 Et elle chantait les rengaines du moment, les chansons tendres, mélancolique ou amusantes. 

-         Le travail c‘est la santé ...  

Cette chanson la fait sourire, la met en joie, lui donne du cœur à l’ouvrage. Elle oublie du mieux qu’elle peut ce fils récalcitrant hostile au travail.

-         Les prisonniers du boulot, font pas des vieux os ! lui sereine- t-il ironiquement.

 Mais va-t-il enfin se rendre compte que sans elle, sans son travail ménager, il ne pourrait pas vivre dans le confort ? Pas grave, elle chante et chantera encore les dernières mélodies du jour.  Cela lui donne le cœur léger. Sans la chanson elle serait triste, peut-être perdue dans ses pensées morbides. 

-         Le travail c’est la santé ... 

Peu importe les autres paroles négatives, elle chante ! Et elle a la santé. 

Jeannine

40' d'écriture

Texte inspiré par la chanson Le travail c'est la santé de Henri Salvador

Je me souviens des deux bouilloires qui sifflaient à tour de rôle sur le réchaud, et je me souviens que la vapeur d'eau réchauffait la cuisine. Je me souviens que les vitres étaient couvertes de buée qui dégoulinait en dessinant des réseaux verticaux.

Je me souviens qu'on commençait par les verres, puis les tasses, puis les plats, puis les couverts, puis les casseroles. Du plus délicat au plus solide, du moins sale au plus gras, c'est encore comme ça que je fais aujourd'hui.

Je me souviens que ma mère lavait et rinçait, et que ma sœur et moi nous essuyions. Elle avait posé sur l'évier deux bassins carrés en plastique rouge, l'un pour laver, l'autre pour rincer. Et elle les faisait glisser d'un usage à l'autre au fur et à mesure que l'eau refroidissait et que les bouilloires sifflaient. Je me souviens que l'eau la plus chaude  était dans le bassin de rinçage, et qu'elle avait des gants de caoutchouc rose pour ne pas se brûler.

Je me souviens qu'elle avait du mal à suivre notre rythme, nous à deux et elle seule, allant et venant pour prendre les objets sales. Je me souviens que nous devions au moins une fois changer notre essuie trempé pour un essuie sec.

Je me souviens qu'on déposait les couverts directement dans leur tiroir, et tout le reste sur la table de la salle à manger. Puis nous les filles on rangeait dans les buffets pendant qu'elle nettoyait les surfaces et la cuisinière.

Je ne me souviens plus si nous bavardions, mais je me souviens que nous écoutions toujours les deux mêmes 33 tours : un album de musiques de films d'Ennio Morricone, et un album de hits français des années 70. 

Je me souviens que c'est moi qui devais aller retourner ou changer le disque sur la platine du salon. Je me souviens que tout au long des années, jamais les disques n'ont été griffés. Je me souviens qu'ils sont encore, tous les deux, dans la pile des 33 tours que j'ai gardés.

Je me souviens de la première fois où j'ai vu certains de ces films. Ils m'ont ramenée instantanément à la cuisine de mon enfance heureuse, sans chauffage, sans chauffe-eau, sans lave-vaisselle. À l'atmosphère embuée de la vaisselle à trois.

Je me souviens que quand ma mère s'est remise à travailler dehors, c'est nous deux qui devions faire seules la vaisselle, en rentrant de l'école. Et que nous attendions la dernière demi-heure avant son retour : c'était devenu une corvée.

Véronique

Thème imposé - 10 minutes d'écriture

Serait-ce parce que je suis restée enfant et que je régresse que je souhaiterai ne plus avoir à faire de travail ménager ?

Accepter un logement, c’est porter la responsabilité de l’entretenir ou de le faire entretenir.

Enfant j’étais assistée.

Par la conjonction de vos deux volontés, c’était ta chasse-gardée.

Puis quand nous fûmes à deux, c’est avec gaieté que le ménage était partagé.

Puis progressivement, ça a basculé.

Je fus seule à chercher à le faire garder.

Par la suite, nous avons payé.

J’ai rompu quand me retrouvant je n’en ai plus eu les moyens.

Oui, j’ai eu deux employées.

Pour elles, quand la banque tardait, je pleurais.

Plus tard, la roue a tourné.

Tu m’as dit de ne plus te rappeler.

Je t’ai respecté.

Ménage, tu ne me ménages pas.

Je me courbe et, malgré ma petitesse, j’ai mal.

Je crois avoir trouvé un mot dans le dictionnaire qui illustre mon problème.

Apoplexie. Quand je fais des efforts, mon crâne manque d’oxygène.

Apoplexie dit le dictionnaire en vérité « arrêt brusque et plus ou moins complet des fonctions cérébrales, avec perte de connaissance et du mouvement volontaire, sans que la respiration et la circulation soient suspendues. L’apoplexie est généralement due à une hémorragie cérébrale. Attaque d’apoplexie. Être frappé d’apoplexie» 

Anne-Laure

20 minutes d'écriture - forme imposée

Bonjour mon « cher travail à la maison ». Je te quitte. Je n’en peux plus de m’occuper à toi. J’en ai marre d’essuyer la vaisselle et de passer l’aspirateur. Je suis fatiguée, je n’ai plus la même force qu’avant. Tu sais bien comment j’adore faire le repassage et nettoyer les fenêtres. Ça, ce sont mes tâches préférées. Mais, c’est le temps de tout arrêter. Je ne regrette rien. Je te dis adieu. J’espère bien que tu n’es pas fâché contre moi. Je te confie aux bonnes mains de ma fille. Elle va s’occuper de toi, elle va tout bien faire, elle va te chouchouter comme il faut. Pense aux belles journées qu’on a passé ensemble. Prends soin de toi.

 

Mes salutations distinguées.

Marina


20 minutes d'écriture - lettre de rupture - dans le cadre d'un cours de français langue étrangère

Ma situation actuelle, je suis souvent à domicile

Pour bien m'occuper, je fais tous les jours le ménage, et ce qui me fatigue le plus est de faire la vaisselle

Ce n'est pas ma tâche préférée ! 

Mais ce qui compte, c'est que je suis au service de mes petits poussins et c'est tout ce qui compte pour moi !

Hassnae

10 minutes d'écriture - mots imposés

Atelier d'écriture animé dans le cadre d'un cours de remédiation à l'écrit

Mon amour, je veux te dire que je ne sors plus les poubelles, à partir de demain. Tu vas les sortir. Je ne veux plus faire ça parce que  c’est un travail d’homme et c’est tout ce que tu fais à la maison. N’oublie pas de remplacer le sac ! Bisous !

Violeta

Lettre de rupture avec un travail - 20 minutes d'écriture - atelier animé dans le cadre d'un cours de français langue étrangère

À partir d’aujourd’hui je ne veux plus faire la vaisselle parce que j’achète un lave-vaisselle. C’était un travail qui m’a pris beaucoup de temps, je faisais ça trois fois par jour. Chaque fois que j’avais des invités, je devais laver encore plus. C’était un travail qui ne se termine jamais. Avec l’aide du lave-vaisselle, j’aurai beaucoup de temps libre pendant lequel je pourrai faire d’autres activités ou je pourrai passer du temps avec ma famille.

Anca

Lettre de rupture à un travail - 20 minutes d'écriture - atelier animé dans le cadre d'un cours de français langue étrangère

Cher Mr. Détergent,

 

Vous m'apportez beaucoup de vêtements propres, avec une bonne odeur ! Je n’oublierai jamais quand vous avez nettoyé cette tache très tenace sur mon chemisier blanc. Je suis vraiment reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi. Mais, je ne peux plus continuer à faire la lessive. J'ai mal au dos, et je ne peux plus me baisser pour atteindre le lave-linge. Je ne peux ni mettre les vêtements dans la machine, ni les sortir, ni les pendre. Je dois vous quitter. Mais ne vous inquiétez pas ! Vous ne serez pas seul ou inutile. Mon mari va se charger de cette tâche, et la lessive sera faite comme d'habitude.

Merci pour tout.

 

Cordialement,

 

Güncel

 20 minutes d'écriture - forme imposée (lettre de rupture)