maladies

Allée verte 1985, industrie, canal, péniches ventrues chargées d’acier qui partent vers la Ruhr en Allemagne souvent; bruit constant des presses où s’écrasent les voitures des maîtres et des valets, enfin égaux et anonymes; cubes colorés entassés, autour desquels s’agite une main-d’oeuvre peu spécialisée: hommes en casques et chaussures renforcées, mains mal protégées du froid, salopettes abimées et cigarette aux commissures. Travail ingrat, ils sont dehors par tous les temps.

En face du grossiste, le petit négociant, où une clientèle diverse vient vendre ses métaux, même les éboueurs pouvaient encore y trouver un peu de « drinkgeld », « pour…boire »!

Dans la cour, contre les murs: tôles, vieilles machines à laver, zinc, cuivre, laiton, alu et au centre, le conteneur pour le fer et l’acier.

De derrière la fenêtre, où elle fait son repassage, elle regarde la cour vide, et ce commerce qu’elle va fermer. La poussière de mitraille s’infiltrait partout dans la petite maison ouvrière, il fallait récurer le carrelage tous les jours.

Demain, la grande double porte d’acier va se refermer. La maladie a frappé; une page se tourne, mais, banale, la vie continue.

Mona

20' d'écriture

5 mots obligatoires : travail-industrie-main d’oeuvre-repassage-maladie

Avant, je travaillais dans un bureau au centre ville. J'aimais beaucoup mon travail. Je gagnais mon pain facilement jusqu'au jour où j'ai attrapé le burn out. C'est une maladie de dépression. Après tous les médicaments que j'ai pris, j'ai essayé de réparer mon estomac. A cause de cette maladie, j'ai perdu mon travail. Un jour, le facteur est passé pour me donner une lettre de licenciement.

Naïma

20 minutes d'écriture - 5 mots imposés - dans le cadre d'un cours de français

Dans les corons, on parle six pays et on prie chaque jour, chaque nuit, chaque temps, chaque maintenant pour pas d'accidents. Dans ce petit pays à l'horizon noir, dans le charbon, dans la fosse, dans le terril, dans le ciel, dans l'enfance des hommes et sur les joues des mères, dans les bras des parents et presque dans les yeux bleus des voisins, on trouve un mineur dépourvu de jour, dépourvu de nuit, dépourvu de temps mais fier du maintenant.

Sa gueule crie la silicose, son bras lui fait défaut, ses cheveux sont noirs sur du blanc mais il est fort et haut et semblable au jour dans cette nuit sur terre, la nuit des mineurs, la nuit avec pas d'horizon, la nuit des trous, des vermisseaux, des coups, la nuit de charbon.

Il fait, il va, il donne, il crie pour rentrer et payer le cartable, payer la kermesse, payer un morceau d'animal, payer le grain et le vin.

Dans l'enfance des hommes et sur les joues des mères, on prie contre le grisou et on chante l'horizon noir du maintenant.

Jennifer

50 minutes d'écriture - mots choisis dans une liste de mots imposés

Certains en parlent comme d'une mode, comme ils le feraient de l'intolérance au gluten ou des HP. Pourtant, le burn-out est une pathologie bien réelle, distincte de la dépression. Elle frappe les gens dans leur capacité à travailler. Elle les rabougrit, les ratatine, les dessèche, les rend inaptes à poursuivre, comme vidés de leur substance. Elle frappe préférentiellement ceux jusqu'alors très impliqués dans leur travail, qui le vivaient comme une mission. Elle se résout souvent, malheureusement, par un changement radical, non d'employeur, non de fonction, mais carrément de métier. C'est une fin favorable si elle n'a pas aussi emporté sur son passage la vie de couple, la vie de famille, les amitiés.

Véronique

10 minutes d'écriture

Avant, je travaillais dans un bureau au centre ville. J'aimais beaucoup mon travail. Je gagnais mon pain facilement jusqu'au jour où j'ai attrapé le burn out. C'est une maladie de dépression. Après tous les médicaments que j'ai pris, j'ai essayé de réparer mon estomac. A cause de cette maladie j'ai perdu mon travail. Un jour, le facteur est passé pour me donner ma lettre de licenciement.

Naima

10 minutes d'écriture - mots imposés

Atelier animé dans le cadre d'un cours de remédiation à l'écrit