enfants au travail

C'est un piano droit, laqué noir, qui expose crument ses multiples feutres au-dessus d'un clavier en ivoire jauni mais toujours intact. La marque Maner-Bruxelles ne me dit rien mais je situe sa fabrication au début du 20è siècle. La vue de ce piano me ramène à mon enfance. J'avais souhaité apprendre à jouer du piano. Mon papa a acheté un superbe piano Steinway, bois clair avec décoration travaillée évoquant le soleil. J'avais 7 ans, une vieille demoiselle du quartier me donnait des leçons de piano et de solfège. Mon père avait décrété que je devais travailler les gammes et les exercices une heure tous les jours, ne pouvant en aucun cas déroger à la règle. Même en vacances, j'allais au couvent des soeurs qui me donnaient la liberté de travailler sur leur piano totalement désaccordé. 

Ce piano est devenu, au bout de quelques années, une obligation exigeante, qui me procurait de moins en moins de plaisir. 

J'avais 16 ans quand enfin j'ai abandonné l'étude du piano. Ce piano de La Fonderie me ramène à ma jeunesse. 

Je n'ai plus jamais joué. 

Jeannine

20' d'écriture

Texte inspiré par un piano dans l'exposition permanente du Musée bruxellois des industries et du travail

Quand j’étais petite je travaillais dans mes cahiers à tracer des lettres. Des bâtons obliques d’abord, penchés vers la droite juste un petit peu, comme les amis de grand-père après avoir bu un verre de plus. Comme je n’aimais pas l’eau vive ni que grand-père perde son équilibre, je préférais les tracer pareils aux herbes hautes d’été qui m’effrayaient parfois quand on faisait la taille. Je les comptais, et à la fin de page, je les trouvais très semblables.

Seule ma mère, bon gardien de la correctitude faisait signe de sa tête et de ses sourcils froncés afin que je comprenne que je devais recommencer une nouvelle page avec la même consigne.

J’aimais les lettres de tout mon cœur mais je gardais un amour égal pour les herbes de mon enfance.

Mara

10 minutes d’écriture – début du texte imposé

Un grand cerisier trônait au centre du jardin. Au début de l'été, les cerises annonçaient une belle récolte. C'est le moment où j'étais chargée, avec mon frère, de faire la cueillette de ces beaux fruits rouges. Ces cerises très surettes ne nous empêchaient pas d'en manger à profusion. Il fallait grimper à l'échelle, ce que j'adorais. Mon frère plus âgé était chargé de l'équilibre de l'échelle. Les fruits se détachaient aisément et mes oreilles se garnissaient de ravissantes boucles d'oreilles "nature". 

Ce travail n'était pas une corvée, mais un grand plaisir, attendu avec impatience. 

Ensuite, il fallait les dénoyauter une à une pour enfin confectionner la confiture. Ma grand-mère m'avait indiqué comment extraire le noyau à l'aide d'une épingle à cheveux. Je m'amusais énormément. 

Quand ma mère vidait la marmite, je pouvais enfin récupérer le fond avec les doigts. 

Jeannine

10 minutes d'écriture - thème imposé

Quand j'étais petite, je travaillais dans le jardin. 

Ecosser les haricots, c'était préparer des petites gélules qui allaient guérir les enfants de la terre de toutes les maladies possibles et imaginables. 

Ramasser l'herbe tondue, c'était fabriquer des montagnes odorantes dans le fond du jardin. 

Nourrir les poules, c'était entrer en terrain ennemi et surtout, surtout, éviter d'être touchée par ces horribles monstres venus d'un monde parallèle. Ramasser leurs oeufs, c'était s'assurer que les monstres ne se reproduiraient pas. 

Cueillir les fruits, c'était trier des perles de mille tailles et couleurs différentes. 

Tailler les haies me serait à me fabriquer de magnifiques parures avec lesquelles je défilais fièrement sur le sentier de pierres plates qui traversait le jardin. 

Enfin, le potager était un champ de mines à travers lequel je devais passer le plus vite possible, les déminant une à une sans jamais en faire exploser une seule. 

Anne

10' d'écriture - thème imposé

Je me souviens que ce travail m'était donné par ma grand-mère. 

Je me souviens que cela me paraissait très long et lent. 

Je me souviens des blessures des mains que l'épluchure des pommes de terre provoquait. 

Je me souviens quand même de ma fierté au moment où on mangeait soir les frites, soit la purée lorsque toute la famille était là. 

Je me souviens de la tête de ma grand-mère qui ne souriait jamais. 

Je me souviens de mon grand-père qui n'avait jamais un mot gentil pour elle, ni même un peu d'égard. 

Je me souviens de leur belle villa au milieu d'un terrain où il y avait les réserves de charbon que vendait mon grand-père dans les écoles à Ty. 

Je me souviens que là où je pelais les pommes de terre, la femme de ménage de ma grand-mère faisait la lessive. C'était avec un bâton, dans une énorme casserole sur un feu. J'ai vu la reconstitution de cette lessive ici, à La Fonderie, à l'occasion de l'expo "lessives". C'était amusant puisque mes petits-enfants se sont mis à tourner le bâton dans la casserole...

Je ne me souviens plus si ma soeur plus jeune a participé au même travail... 

Michelle

10 minutes d'écriture - thème et forme imposés

Quand j'étais petite, je travaillais...

Mon père cumulait deux emplois pour joindre les deux bouts et nourrir une famille de quatre enfants. Il ne ménageait pas ses efforts... et pour que nos assiettes soient toujours remplies, il cultivait une parcelle de terrain dans laquelle de bons légumes poussaient. 

Ma mère quant à elle, ses journées étaient bien remplies, toutes les corvées pour tenir une maison et élever quatre enfants en bas âge. 

Alors chacun.e de nous mettait la main à la pâte : vaisselle, cueillette des légumes, repassage...

Je ne voyais pas ça comme du travail, c'était amusant et mes parents avaient toujours une façon ludique de nous faire participer aux tâches quotidiennes. 

Très tôt, j'ai pris conscience de la nécessité de travailler pour devenir autonome et indépendante. Mon premier job, plongeuse dans une colonie de vacances. Pas assez épanouissant pour moi. J'ai passé mon BAFA et j'ai commencé à animer des centres de vacances. J'ai toujours travaillé, il fallait payer mes études. 

Pasqualine

10 minutes d'écriture - début du texte imposé

Quand j'étais petite, je travaillais...

... la plupart du temps dans la cuisine.

 

Mes deux activités quotidiennes et ordinaires

étaient de cuisiner et de faire la vaisselle là-bas.

 

Mais, j'y avais deux autres activités secrètes :

chanter et rêver...

 

Rêver

MA liberté !

Nour

10 minutes d'écriture - début du texte imposé

Je me souviens les avoir faits avec beaucoup de facilités.

Je me souviens que je préférais le français au calcul.

Je me souviens que j'aimais les faire en classe plutôt qu'à la maison. 

Je me souviens qu'ils me prenaient peu de temps. 

Je me souviens du bureau blanc à 1 tiroir sur lequel je travaillais. 

Je me souviens que je n'avais besoin de l'aide de personne. 

Je me souviens que les énoncés n'étaient pas difficiles à comprendre. 

Je ne me souviens pas les avoir un jour faits avec un copain ou une copine. 

Je me souviens avoir étudié des dictées. 

Je me souviens du calcul écrit et du calcul mental. 

Je me souviens des problèmes. 

Je me souviens des leçons de choses qu'on appelle aujourd'hui "d'éveil". 

Je me souviens des animaux de la ferme, de leurs cris et du nom de leurs petits. 

Je me souviens des quatre saisons et de leurs caractéristiques. 

Je me souviens que n devient m devant p ou b. 

Je me souviens de 9 et de 10, en tous cas jamais moins de 8. 

Je m'en souviens... heureusement ! Certains n'ont pas la chance d'avoir des devoirs à faire... 

Anne

10 minutes d'écriture - thème et forme imposés

Quand j'étais petite, je travaillais. 

J'avais envie que ma mère soit fière de moi. Alors je travaillais les matières de l'école, le français, le calcul, la géographie, l'histoire. Je voulais les meilleurs résultats possibles alors que mon institutrice d'alors était très exigeante et même parfois injuste. 

Les élèves ne savaient jamais comment elle allait nous apprécier. De plus, elle avait des comportements violents avec certaines élèves. Heureusement, je n'étais pas de celles-là. 

Néanmoins, pour obtenir de bons résultats, il fallait travailler et travailler encore. Maman, très occupée par son commerce, ne pouvait pas nous aider ma soeur et moi. Elle nous offrait parfois des cours particuliers qui étaient sensés nous aider. 

Ce qui fut le cas, merci maman. 

Michelle

10 minutes d'écriture - thème imposé

Quand j’étais petite, je travaillais déjà d’une certaine manière : il y avait les devoirs pour l’école bien sûr, mais aussi celui que je faisais pour aider ma mère ; la vaisselle, la lessive, et d’autres petites tâches dont les garçons, plus tard seraient dispensés!

La lessive se faisait dans un grand bassin en acier galvanisé que l’on remplissait d’eau à laquelle on ajoutait de la poudre à lessiver, et que l’on faisait bouillir sur le poêle à charbon.

Puis, il fallait laisser tiédir l’eau, laver le linge à la main, vider la bassine et rincer le linge, puis encore le tordre à la main et l’étendre sur les cordes.

Quand j’étais petite, lorsque le charbon venait à manquer dans la cave, j’allais avec ma mère chercher 1 seau de charbon chez le charbonnier, et j’allais avec elle, ramasser du petit bois dans la forêt proche.

Un jour où nous étions à court de victuailles, et que mon père était absent pour la semaine, je suis entrée dans l’épicerie du coin, je devais avoir 11 ans ( nous devions être en 1956-57), et j’avais besoin de pain. L’épicière m’a alors demandé de coller les étiquettes avec les prix sur les étagères de son magasin. Je me sentais grande!

Lorsque j’ai eu fini, elle m’a donné un grand pain de ménage, rond et odorant et un pot de sirop de pommes Pomona, ces petites boites rouges à pois jaunes qui existent encore aujourd’hui.

Nous ne manquerions pas de pain ce soir là.  

Mona

10' d'écriture - thème imposé

L’Afrique, le Burkina, Bobo-Dioulasso, elle y était partie pour deux ou trois semaines et cela faisait un an qu’elle y vivait.

D’abord, elle avait accompagné son amie, fondatrice d'une association qui parrainait et scolarisait une soixantaine d’enfants, issus des milieux les plus défavorisés qui dominaient dans la région.

Là-bas elle avait rencontré ses filleul-e-s, une fillette de 8 ans à l’époque, Safiatou et un garçonnet de 6 ans environ, Farid.

Ils étaient timorés, presque honteux aurait-on dit, que des blanches viennent ici constater leur misère mais, d’un autre côté, leurs yeux brillaient: grâce à leurs dons, bientôt ils iraient à l’école!

Ah l’école, dont ils attendaient tous et toutes des jours meilleurs: l’un voulait déjà être docteur, l’autre avocate, l’autre encore infirmière.

Sous la chaleur tropicale, à la fin de l’année, il y avait eu la distribution des prix où elle était présente, et c’était un bonheur de les voir tous et toutes arriver dans leur unique et si beau vêtement des fêtes et du dimanche.

À la fin de la cérémonie, ils avaient déposé leurs livres dans les mains des parents, si fiers puis, s’étaient dirigés vers le tailleur, Adama, qui allait prendre leurs mensurations pour les nouveaux uniformes de la rentrée. 

Elle avait ri, elle aussi, en entendant leurs gazouillis, et en les voyant se trémousser sous le mètre ruban qui entourait un moment leur taille.

Le temps avait passé sans qu’elle s’en rende compte.

Elle avait beaucoup traîné, ne sachant vraiment que faire, ni comment se rendre utile : il y avait tant à faire, qu’elle avait l’impression de se trouver devant un supermarché de la pauvreté ! Tout était à faire.

Son amie était rentrée en Belgique, et elle, amoureuse de ce pays, était demeurée.

Elle avait un moment pensé que le village était bien sale et à l'abandon, ou plutôt que rien n’avait jamais été fait auprès des écoles pour parler du futur, de comment ils, elles, voyaient ce lieu dans un an ou dix ans.

Ce n’était pas une préoccupation première, l’écologie: quand on n’a pas de quoi manger tous les jours, comment pourrait-on se préoccuper de l’état de son lieu de vie?

Mais elle s’était dit qu’elle pouvait essayer, expliquer, en parler au directeur de l’école, un homme ouvert et intelligent.

Il l’avait invitée à parler aux classes et elle avait présenté cela comme un jeu, leur avait expliqué aussi, ainsi qu’aux parents, que des mesures bien simples pouvaient leur éviter, un peu au moins, les crises de palu, quand les enfants brûlants de fièvre, continuaient cependant à aider aux soins du ménages, ou pour les garçons, à aider le père dans les champs de maïs.

La classe des 10-12 ans, s’était enthousiasmée : échapper le temps de quelques heures aux travaux de la maison !

Le dimanche, elle avait donc emmené sa petite troupe d’environ 15 enfants, garçons et filles réunis, munis de seaux, ramasser au long des routes de sables rouges, bordées de petits baobabs et d’arbres aux troncs épais, les papiers, plastiques, et tous les objets usés et hétéroclites qui gisaient ça et là.

Les villageois médusés les avaient regardés faire et s’étaient demandé quelle mouche les piquait.

Elle avait puisé sur ses réserves, pour leur acheter des bouteilles d’eau de source, de cette eau pure et limpide, qu’ils ne recevaient jamais.

Ils s’étaient tous et toutes rendus à quelques centaines de mètres de là, où s’entassaient déjà des ordures, y avaient vidé leurs seaux : au moins, les saletés n’étaient plus dans leurs rues.

Des femmes maigres, qui conduisaient des carrioles tirées par des ânes faméliques, venaient les charger et les transportaient hors du village pour les brûler. C’était leur voirie!

Les enfants s’étaient assis autour d’elle, et dégustaient les oranges juteuses qu’elle avait apportées avec elle.

Ils jacassaient en riant, si heureux de cette étrange et si belle journée, fiers du travail qu’ils avaient accompli sous le regard des vieux assis sous l’arbre à palabres.

Elle les avait embrassés chacun et chacune à leur tour, les avait regardés s’égailler dans toutes les directions sur le sable surchauffé de la fin d’après-midi, puis elle avait jeté un coup d’oeil autour d’elle, s’était baissée pour rassembler quelques pelures qui traînaient, puis, le dernier déchet ramassé, elle était rentrée chez elle. 

Mona

30' d'écriture

Chute imposée : Les derniers déchets ramassés, elle rentra chez elle.

Quand j’étais petite, je travaillais très peu. Je ne me souviens pas que ce mot s’appliquait beaucoup à moi. J’expédiais mes devoirs en dix minutes et mon vrai travail, c’est-à-dire jouer, me requérait. Quand je jouais à la Barbie et aux poupées, j’avais bien un emploi,  mais juste pour faire chic et expliquer la provenance de mon décor. J’étais puéricultrice, vendeuse de vêtements ou étalagiste, mais en fait, je n’y allais jamais. Je m’occupais de mes enfants poupées, comme j’avais vu ma mère le faire.

Parfois à l’approche de Saint-Nicolas, je jouais à travailler et cela me donnait une certaine fierté. J’aidais mes parents à fabriquer des petits cochons en massepain, que mon père vendait à cette période de l’année. Je savais les faire, découper dans la masse de massepain rose la bonne quantité, placer le boudin dans le moule, couper la matière en trop à l’aide d’une palette, démouler le cochon sans le déformer, faire les deux points de ses yeux et les deux trous de son groin à l’aide d’un marqueur alimentaire, puis le placer dans un sachet, et faire des caisses de 50. Je savais surtout faire un dernier cochon avec les petits restes, ce qui me rendait fière; j’avais l’impression de devenir une commerçante rusée qui œuvrait à la prospérité familiale. Mais même comme ça, c’était un jeu. Le massepain payait nos vacances et le dernier cochon n’y était pas pour grand chose. Le moule est toujours quelque part dans la famille et j’espère qu’il me tombera dans les mains un jour.

Chantal

thème imposé - 10 minutes d'écriture

Quand j’étais petite, je travaillais, mais je ne m’en rendais pas encore compte. J’aidais ma mère à plier les linges, j’aidais les meubles à conserver leur éclat et mes parents à trouver du sens. Je travaillais pour l’école, mais certaines matières n’avaient aucune logique à mes yeux. Comme les mathématiques. Un terrain méconnu, fait d’embuches, de comptage avec des noisettes, des pâtes, voire des bouts de carottes. « Ce n’est pourtant pas compliqué, tu le fais exprès ou quoi ?! », s’exaspérait ma mère. Quand j’étais petite, j’ai remarqué que ma mère n’était pas très pédagogue. Je travaillais dur, mais déjà les mots avaient une place plus juste dans ma tête que les nombres.

Ayla

10 minutes d'écriture - thème imposé

Je me souviens de l'impression d'horreur au son du réveil. La fatigue persistante qui restait latente et remontait à la surface selon l'heure de la journée. 

Je me souviens de l'ennui parfait qui était si puissant face à un sujet que je jugeais inintéressant ou un devoir absurde. Vide. Sans aucun sens. 

Je me souviens de l'angoisse face à la difficulté de certaines tâches, matières qui me laissaient perplexe, incapable d'entamer quelque chose qui irait dans le sens de peut-être y arriver. 

Je me souviens de ma peur face aux autres de sortir du lot, des moqueries, du jugement. 

Je me souviens du quotidien ronronnant de mes horaires, qui me rassurait. 

Je me souviens de cette impression confortable de connaître tous mes camarades et de les observer dans des moments volés : la tête qu'ils font quand ils écrivent, leurs tentatives de tricherie, comment ils cherchent presque discrètement dans leur nez... 

Je me souviens m'être dit que c'était un travail passionnant et que ça m'irait de rester dans la théorie toute ma vie et de ne faire qu'apprendre mais pas à n'importe quel prix, ni avec n'importe qui. 

Je me souviens des amitiés que créait et consolidait la classe, de ce drôle d'état (presque un peu hystérique mais plein et total) dans lequel se déroulaient la plupart de mes échanges avec l'extérieur. 

Je me souviens que c'était doux et difficile et que cette ambivalence m'apprenait déjà. 

Virginie

10 minutes d'écriture

Forme imposée

Quand j’étais petite, je travaillais le pas de deux et la farandole. Du gardiennat et de l’école maternelle, je ne me souviens pas avoir colorié, dessiné, peint, modelé..

Comment en étais-je arrivée à trois ou quatre ans à faire de la danse classique, je ne le sais pas.

Je travaillais mes pointes de pied dans un chausson encore souple, le port de bras et de tête.

Puis quand nous eûmes déménagé, j’ai arrêté de danser puis repris.

Je travaillais les positions de la première à la sixième.

Ce furent aussi mes premiers contact avec le piano. Non pas que nous eûmes la chance d’un vrai instrument mais tout de même le privilège d’un professeur de l’Opéra de paris à la retraite venant jusque dans cette banlieue grisonnante avec son lecteur de cassettes.

Au fil des années, j’ai eu des verrues et suis passée le ventre noué devant un jury. Mais j’étais trop ronde et trop douillette, aussi arrêtais-je aussitôt que l’on passât aux choses sérieuses.

Anne-Laure

10 minutes d'écriture - thème imposé

Quand j’étais petite je travaillais

… un peu pour l’école

… beaucoup pour mon imaginaire

… à la folie pour déranger ma chambre

… pas du tout pour le ménage.

 

Quand j’étais petite, je pensais que travailler c’était

avoir un bureau

avoir des collègues

gagner de l’argent

boire du café

être coincé dans les embouteillages

ne pas être à la maison

être débordé.e

avoir une voiture

avoir son nom sur des enveloppes

faire une déclaration d’impôts

être en retard


Quand j’étais petite, je pensais que travailler c’était la chose la plus importante au monde.

Delphine

10 minutes d'écriture - début du texte imposé

Dans ce travail, je me souviens, je faisais le ménage avant d'aller à l'école. 

Dans ce travail, je me souviens, après avoir fini les cours, je faisais la cuisine pour mes frères et soeurs. 

Je me souviens aussi, chaque jour à 17 heures, je me préparais pour aller jouer au foot avec mes amies du quartier. 

Je me souviens, chaque weekend, je lavais ma tenue scolaire. 

Je me souviens aussi, chaque matin, mon père me donnait 20.000 francs pour mon petit déjeuner, pour aller à l'école. 

Idiatou

Forme imposée - dans le cadre d'un cours de français

Monica est une fille pauvre et orpheline de sa mère. Son père travaille dans une mine et elle le voit rarement . Elle a 13 ans et est forcée par sa situation de se débrouiller seule. C’est  pourquoi elle va souvent à la décharge pour trier les déchets et ramasser le plastique et le revendre. Aujourd’hui elle est heureuse d’avoir l’argent pour un nouveau cartable. Elle est fatiguée. Les dernier déchets ramassés, elle rentre chez elle.

Violeta

40 minutes d'écriture - fin du texte imposée - atelier d'écriture animé dans le cadre d'un cours de français langue étrangère