bénévolat

Je me souviens de mon activité bénévole dans les écoles primaires.

Je me souviens avoir débuté ce postulat, oui le mot n'est pas trop fort, après avoir écrit mes mémoires.

Je me souviens de tant de détails d'antan que j'ai éprouvé l'envie de partager avec les petits.

Je me souviens de l'accueil chaleureux des enfants curieux, attentifs, étonnés.

Je me souviens des échanges que nous avions pendant deux heures.

Je me souviens du plaisir de raconter des souvenirs, de jouer ce rôle de témoin auprès de gosses qui parfois n'ont pas leur grand-mère à proximité.

Je me souviens de leurs questions, de leurs sourires, de leurs yeux étonnés à la vue des objets d'antan que je chinais au fil des années.

Je me souviens de cette valise de plus en plus remplie de jouets, matériel scolaire, d'objets ménagers utilisés par ma propre grand-mère.

Je me souviens de mes déplacements à travers la ville, de la découverte de tant d'écoles bruxelloises.

Jeannine

10 minutes d'écriture - thème et forme imposés

Le travail dont je veux vous parler est le travail de bénévolat. La Belgique est un pays où le pourcentage de bénévolat est élevé, 10 à 19 % de la population. Nos voisins du nord nous dépassent. On peut , chez nous, être bénévole à la Croix-Rouge, la Protection Civile, les Pompiers (les plus populaires), dans le sport, l’art, la musique, les spectacles,…. J’ai choisi le guidage et je ne regrette pas mon choix. C’est varié, plaisant et cela crée un contact social que j’apprécie.

Par contre, depuis peu, je découvre le coté administratif d’une petite A.S.B.L. belge et l’exercice est vraiment compliqué voire du genre impénétrable. Les comptables sont sûrs de leur avenir en Belgique mais il existe aussi des comptables bénévoles.

Daniel

10' d'écriture, thème imposé

Mon père travaillait intensément en tant que Président d’une troupe de théâtre amateur. Toutes ses soirées y étaient consacrées. Il fréquentait ce cercle d’art dramatique depuis sa jeunesse sans jamais avoir eu l’intention d’y participer comme acteur. S’étant rencontrés à travers cette activité, mes parents ont consacré toute leur vie au théâtre amateur. Mon père accompagnant son épouse comédienne aux répétitions et spectacles et assumant la tâche délicate de suivre les textes, de souffler les répliques afin d’éviter les trous de mémoire. Plus tard il accepta le rôle de Président, mission difficile et rigoureuse en contacts humains. Gérer un groupe de personnes qui souhaitent créer, qui veulent rêver ensemble, mais qui ont chacun leurs problèmes, demande doigté et diplomatie. Mon père était doué pour l’organisation et les relations humaines. Ce travail complémentaire bénévole lui convenait parfaitement. Il fut pendant quelques années Président de la Fédération Nationale des Cercles Dramatiques FNCD. Sa mort prématurée a donné naissance à un Prix Annuel qui encourage un acteur Amateur prometteur de moins de 25 ans. Alain Lemmpoel en fut le premier lauréat.

Jeannine

10' d'écriture - thème imposé

L’Afrique, le Burkina, Bobo-Dioulasso, elle y était partie pour deux ou trois semaines et cela faisait un an qu’elle y vivait.

D’abord, elle avait accompagné son amie, fondatrice d'une association qui parrainait et scolarisait une soixantaine d’enfants, issus des milieux les plus défavorisés qui dominaient dans la région.

Là-bas elle avait rencontré ses filleul-e-s, une fillette de 8 ans à l’époque, Safiatou et un garçonnet de 6 ans environ, Farid.

Ils étaient timorés, presque honteux aurait-on dit, que des blanches viennent ici constater leur misère mais, d’un autre côté, leurs yeux brillaient: grâce à leurs dons, bientôt ils iraient à l’école!

Ah l’école, dont ils attendaient tous et toutes des jours meilleurs: l’un voulait déjà être docteur, l’autre avocate, l’autre encore infirmière.

Sous la chaleur tropicale, à la fin de l’année, il y avait eu la distribution des prix où elle était présente, et c’était un bonheur de les voir tous et toutes arriver dans leur unique et si beau vêtement des fêtes et du dimanche.

À la fin de la cérémonie, ils avaient déposé leurs livres dans les mains des parents, si fiers puis, s’étaient dirigés vers le tailleur, Adama, qui allait prendre leurs mensurations pour les nouveaux uniformes de la rentrée.

Elle avait ri, elle aussi, en entendant leurs gazouillis, et en les voyant se trémousser sous le mètre ruban qui entourait un moment leur taille.

Le temps avait passé sans qu’elle s’en rende compte.

Elle avait beaucoup traîné, ne sachant vraiment que faire, ni comment se rendre utile : il y avait tant à faire, qu’elle avait l’impression de se trouver devant un supermarché de la pauvreté ! Tout était à faire.

Son amie était rentrée en Belgique, et elle, amoureuse de ce pays, était demeurée.

Elle avait un moment pensé que le village était bien sale et à l'abandon, ou plutôt que rien n’avait jamais été fait auprès des écoles pour parler du futur, de comment ils, elles, voyaient ce lieu dans un an ou dix ans.

Ce n’était pas une préoccupation première, l’écologie: quand on n’a pas de quoi manger tous les jours, comment pourrait-on se préoccuper de l’état de son lieu de vie?

Mais elle s’était dit qu’elle pouvait essayer, expliquer, en parler au directeur de l’école, un homme ouvert et intelligent.

Il l’avait invitée à parler aux classes et elle avait présenté cela comme un jeu, leur avait expliqué aussi, ainsi qu’aux parents, que des mesures bien simples pouvaient leur éviter, un peu au moins, les crises de palu, quand les enfants brûlants de fièvre, continuaient cependant à aider aux soins du ménages, ou pour les garçons, à aider le père dans les champs de maïs.

La classe des 10-12 ans, s’était enthousiasmée : échapper le temps de quelques heures aux travaux de la maison !

Le dimanche, elle avait donc emmené sa petite troupe d’environ 15 enfants, garçons et filles réunis, munis de seaux, ramasser au long des routes de sables rouges, bordées de petits baobabs et d’arbres aux troncs épais, les papiers, plastiques, et tous les objets usés et hétéroclites qui gisaient ça et là.

Les villageois médusés les avaient regardés faire et s’étaient demandé quelle mouche les piquait.

Elle avait puisé sur ses réserves, pour leur acheter des bouteilles d’eau de source, de cette eau pure et limpide, qu’ils ne recevaient jamais.

Ils s’étaient tous et toutes rendus à quelques centaines de mètres de là, où s’entassaient déjà des ordures, y avaient vidé leurs seaux : au moins, les saletés n’étaient plus dans leurs rues.

Des femmes maigres, qui conduisaient des carrioles tirées par des ânes faméliques, venaient les charger et les transportaient hors du village pour les brûler. C’était leur voirie!

Les enfants s’étaient assis autour d’elle, et dégustaient les oranges juteuses qu’elle avait apportées avec elle.

Ils jacassaient en riant, si heureux de cette étrange et si belle journée, fiers du travail qu’ils avaient accompli sous le regard des vieux assis sous l’arbre à palabres.

Elle les avait embrassés chacun et chacune à leur tour, les avait regardés s’égailler dans toutes les directions sur le sable surchauffé de la fin d’après-midi, puis elle avait jeté un coup d’oeil autour d’elle, s’était baissée pour rassembler quelques pelures qui traînaient, puis, le dernier déchet ramassé, elle était rentrée chez elle.

Mona

30' d'écriture

Chute imposée : Les derniers déchets ramassés, elle rentra chez elle.

« Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’une association assez exceptionnelle, parmi bien d’autres certainement remarquables. Celle-ci est très démocratique et ouverte. Elle s’est fait connaître en annonçant son action caritative dans le restaurant social où je dînais. Elle propose de passer de l’autre côté de la barrière, d’assisté à acteur social et de la rejoindre place de l’épée, au pied du palais de justice. Là de petits groupes sont constitués au travers de divers thèmes : ramasser les mégots de la rue Haute, aller chanter dans un home pour personnes âgées, aller nettoyer les chambres et WC d’un refuge pour migrants, distribuer des colis, ect…

A la tête de l’association, des anglais ou des américains, rejoints par toutes sortes de nationalités, roumains, allemands, syriens, nous ouvrent les portes de la réhabilitation, nous devenus pauvres, pis à la rue. Là pas de sélection. Prend part à l’action caritative qui veut. Des opérations sont menées régulièrement par des bénévoles assidus mais ce sont les rassemblements du samedi une fois par mois environ qui impressionnent. Musique, joie et bonne humeur. On y retrouve légèreté et optimisme.

Récemment, mais avant le covid, la reconnaissance a fait un bond en avant et les rassemblements ont eu lieu dans une salle du BOZAR. Une bénédiction. Là une bénévole propose avant l’heure une petite prière devant une bougie, une chrétienne probablement mais je ne sais pas de quelle branche. Ceci est marginal et totalement optionnel. Plus personnellement, j’ai répondu à leur appel pour témoigner de l’expérience de la rue au cours d’une réunion dans leur local. Je me suis dévoilée et depuis lors n’ai plus osé y revenir. J’ai évoqué les coups à mon domicile et les rapports sous la contrainte.

Cette association c’est SERVE THE CITY.

Que sont-ils devenus avec le covid ? »

Anne-Laure

40 minutes d'écriture - Texte descriptif - mot imposé : action