lieux de travail

Une grande plaque de cuivre à droite de la porte vitrée porte le nom et la profession du seigneur des lieux.

En entrant, on voit immédiatement que c’est un cabinet de luxe : peintures contemporaines accrochées aux murs blanc immaculés, photographies de grands artistes.

Différentes portes de bois clair vernis, ferment les cabinets qui entourent un magnifique comptoir où, assise devant mon écran, j’accueille chaque jour les patients.

Juste en face de moi, un mur gris, une photo triste aux dominantes grises: il paraît que ça fait chic!

Je n’aperçois pas la porte d’entrée ni ne vois la lumière du jour.

Une salle d’attente aussi immaculée que le reste, où des chaises noires stylées s’adossent aux murs, et un énorme parallélépipède de pierre bleue qui a du être installé avec une grue, trône dans le fond, sur toute la largeur de la pièce.

Une cuisine, où se trouvent une petite table et deux ou 3 chaises, mais surtout les autoclaves et stérilisateurs.

Les 3 portes dissimulent les cabinets, blancs, encore blancs et gris, encore gris les fauteuils, mais ces pièces donnent, elles, sur un magnifique jardin que je ne vois jamais. 

Mona

10' d'écriture - thème imposé

Un vieux bureau récupéré par mon papa sur 2nde main. Plutôt massif, en bois, de couleur foncé, des tiroirs de chaque côté qui peinent parfois à s’ouvrir. Un long tiroir au milieu. Sur le bureau, une lampe, un tas de livres à lire depuis deux ans, mon agenda et un plumier renversé, des bics et crayons éparpillés. Traînent des esquisses, un pot en verre, un essuie tacheté de peinture. Mon Ipad pour les inspirations. Un beau bouquet de fleurs. Le bureau est face à un mur rempli de posters de peintures célèbres ou d’illustrations achetées lors de voyage. A gauche, la fenêtre qui donne sur le jardin. Des plantes sur son appui profitent de la lumière. A droite, une petite desserte remplie de babioles. A côté, mon lit toujours bien fait, contraste avec le reste. 

Justine

10 minutes d'écriture - description d'un lieu de travail

C’est un espace où les frontières sont floues entre le chez soi et le lieu de travail. Il y a des plantes. Un bureau sans plante est un bureau mort. Des livres et des papiers jonchent les étagères. Un doux désordre ordonné. C’est important qu’on puisse toujours lire facilement les titres des livres quand on est assis au spot central. Le lieu est éloigné de la fenêtre et perpendiculaire à cette entrée de lumière. Jamais de source lumineuse du dessus. Le bureau est stratégiquement éloigné de cette source de maux de tête. Derrière le siège, il y a le radiateur qui ne fonctionne jamais. C’est un reposoir, une tringle à manteau. Lieu de transit sédentaire. Des tiroirs pleins de mes matériaux de bureau fétiche et des outils rituels pour osciller du café au thé. Sur le bureau, c’est la politique du clean desk mais cette fois-ci j’y ai mis quelques objets personnels pour marquer l’espace de ma présence. S’assurer que j’existe parce que souvent je m’oublie. J’existe ici et maintenant dans ce lieu.

Sam

10 minutes d'écriture - description d'un lieu de travail

Chaque fois que je fais la lessive, c'est une épreuve physique et mentale. 

Le chemin de croix commence dans la salle de bain où trône, rarement vide, le panier à linge. Non loin les mannes dans lesquelles j'amasse le linge destiné à la lessive du jour : couleur, clair, 60°...

Et puis il y a les marches... de mon premier étage jusqu'à la cave... mais jusque là, tout va bien, le chemin est simple, dégagé... Je m'y rends assez sereine, quoique désespérée par cette besogne répétitive. 

Tout bascule lorsque je pénètre dans la cave : mon univers se rétrécit, se referme sur moi. Caisses, vieilles chaussures, litière des chats, aspirateur, raquettes, palmes, produits de nettoyage... semblent de jour en jour gagner du terrain et prendre possession de la cave en criant victoire ! 

Mais tels des résistants à l’envahisseur,  ma machine à laver et mon séchoir m'attendent, hublots grand ouverts. 

Françoise

10 minutes d'écriture - description d'un lieu de travail

La pièce fait 10m2, lumineuse, éclairée par un baie vitrée donnant sur un cèdre majestueux qui dépasse les 20m. Une étagère une bibliothèque, des livres, des classeurs et un divan. Ambiance calme, cossue, éclairée par des lampes halogènes qui diffusent une bonne lumière. 

 Deux bureaux placés dos à dos accumulent papiers, dossiers, crayons et stylos.  Ces deux meubles sont très différents ; l’un en  contre-plaqué brun, supporte un ordinateur et une imprimante, l’autre , en acajou , accueille un beau sous-main de cuir noir, un lampadaire ancien, des photos  joliment encadrées,  un calendrier journalier, des carnets de note  et des feuilles de récupération. 

Jeannine

10' d'écriture - thème imposé

Dans un zoning, à côté d’une clinique, avec un grand parking goudronné commun. Un immeuble à 3 étages construit en carré. Au milieu de l’immeuble, une petite cour réservée à la garderie d’enfants qui y est installée. Pour rentrer, il faut sonner. Les portes ne s’ouvrent pas automatiquement pour prévenir les éventuelles fuites des vieilleux déboussolés. Une centaine de résident.e.s. Au rez de chaussée, sur la gauche, des espaces dits de convivialité avec un distributeur de café et de snacks, suivis de l’entrée du restaurant. Réaménagé en salle des rencontres pour les familles en période COVID. Il y a des ilots de tables jointes avec des plexi glaces au milieu. Sur la droite, un accueil et ensuite le couloir de la gestion administrative. Il faut un code pour y entrer.

Au milieu, des ascenseurs. Avec un écran sur la droite qui fait défiler trop rapidement dans une écriture illisible le menu de la semaine et le programme des activités de loisir.

Les résident.es y sont organisés selon la gravité de leur état. Au premier, les plus dépendant.es et au 3e les joueurs de UNO qui marchent encore jusqu’à la pompe à essence en se sentant coquins. Au 2e étage, il y avait une petite dame avec laquelle on prenait l’apéro en cachette en fin de journée. Au 1er Mme Krap qui est extraordinaire. Elle est devenue une super canaille m’a dit son mari. Elle cache les chaussures des autres résident.es et s’habille dans les armoires des autres.

SAm

10 minutes d'écriture - description d'un lieu de travail

La pièce dessine un carré parfait, pas très grand, 4 mètres sur 4 à vue de nez. Des bibliothèques presque sur tous les murs du sol au plafond qui concrétisent un rêve de petite fille amoureuse des livres. Un rêve exaucé à plus de 50 ans. Une grande bibliothèque avec des vitrines et des collections : celle consacrée aux romans, à la littérature, une armoire entière pour le yoga et la spiritualité, une autre dédiée au féminin, au féminisme, à la maternité et à la santé des femmes, celle pour contenir les livres de psychologie, l'hypnose et les thérapies et aussi les étagères fourre-tout avec la philosophie, les essais en tous genres et les inclassables. La poésie et les guides de voyage sont ailleurs, rangés dans ta chambre à coucher. 

Lorsque vous avez acheté la maison, tu y avais installé ton bureau, avec un téléphone, fixe. Tu télétravaillais à une époque où cela ne portait pas encore ce nom, je crois. Pourtant, il y a moins de 20 ans mais les choses changent si vite, comme les enfants. Les jumelles avaient 2 ans et les garçons 5 et demi et 8 ans. Le bureau était en chantier, les murs n'étaient pas plafonnés, la cheminée, qui n'était plus en activité, était encore recouverte en partie de marbre noir et le sol, recouvert du dallage en damier noir et beige qui dépasse encore aujourd'hui de la moquette épaisse. 

Il a fallu quelques années pour que tu décides et que tu affirmes que ce serait ta pièce à toi. Tu l'avais d'abord dessinée au pastel en saturant les jaunes pour figurer la lumière qui baigne la pièce toute la matinée quand il fait ensoleillé. Les mots de Virginia Woolf et le titre de son essai Une chambre à soi t'avaient aidée à mûrir ton projet. Ses mots étaient porteurs d'une promesse pas encore accomplie : "...une femme doit avoir de l'argent et une chambre à elle, au cas où elle serait appelée à écrire de la fiction."

Tu as engagé les travaux, plafonnage, peintures - du rose blush sur un mur et du rose pâle dragée sur les autres. Au plafond, vous avez accroché le lustre en verre soufflé parme de marraine qui a enfin trouvé sa place. Tu t'es offert une photo noir et blanc de Nicolas Springael, un guépard. Tu étais sûre que c'était une femelle et que son énergie t'inspirerait. Cela t'avait rappelé le film Catwoman avec Nastassja Kinski que tu avais vu plusieurs fois en salle à 20 ans. 

Tu donnais déjà des cours de yoga à l'époque et tu gérais ton asbl mais la plupart du temps tu travaillais dans la cuisine. C'est une habitude que tu gardais de l'enfance et qui exaspérait ta mère. Elle se demandait toujours pourquoi tu ne faisais pas tes devoirs dans ta chambre. Avec le recul, tu sais que te retrouver seule en silence te mettait face à ton anxiété envahissante. Tu recherchais sa présence et à défaut de sa chaleur- une qualité qu'elle ne possédait pas - il y avait celle des fourneaux et les bruits rassurants des ustensiles et le bruit de fond de la radio. 

Tu as apprivoisé l'espace quand tu as commencé à recevoir ta patientèle en thérapies brèves et hypnose. Pour l'essentiel des femmes enceintes et des couples autour de la naissance de leur enfant. Tu as choisi pour toi le petit fauteuil ancien que tu as fait rénover dans lequel tu es bien assise mais où on ne peut s'affaler. En face de toi, pour l'hypnose et le confort des femmes enceintes, tu as choisi le classique Poang d'Ikea qui a fêté ses 40 ans. Tu t'étais intéressée à son designer japonais à l'occasion de cet anniversaire. 

Il y a quelques mois, quand le confinement a été annoncé, tu as eu une réaction immédiate qui t'a étonnée. Le jour-même, tu achetais un pied pour ton Iphone et un kit d'éclairage pour vidéo. Le lendemain, tu proposais un cours à l'essai en vidéoconférence et la semaine suivante, après l'essai concluant, tu donnais tes cours en ligne. Tu allais être confinée avec 3 adulescents - adultes ou enfants selon leurs humeurs.  La décision était prise, cette pièce devenait ton refuge, ton antre, ton repaire, ta retraite, ton asile, ton abri. 

Gina

Thème imposé

Cet open-space sent la moquette. Comme beaucoup d’open-spaces. Tu marches, mais c’est suffisamment silencieux pour ne pas attirer trop l’attention et détourner du travail tes collègues à leur poste. Emails, newsletters, modifications de textes, mises à jour du site web. Page actualisée. Next action. Bruits de vaisselle un peu plus loin. Bientôt l’heure du lunch. Souvent, le manager programme un team meeting juste après, comme ça, ça cadre bien ta pause du midi en mode digestion. C’est à ce moment que les premiers soupirs retentissent. Ceux-là, la moquette ne peut pas les étouffer. Tu les entends et tu te dis « ah tiens, ça me donne aussi envie de soupirer ! ». Et voilà le début d’une nouvelle partition, composée de soupirs, de silences, de croches. La gamme est mineure, souvent, dans les open-spaces. Il y a des bémols par ci, des accidents par là. Et finalement, ça crée une certaine harmonie qui te donne envie de rester bien planqué.e.

Ayla

20 minutes d'écriture - 5 mots imposés

Cher travail en open-space, cette lettre va t’empêcher de dormir ce soir. Elle va aussi gâcher tes prochaines nuits, et toute tentative de prendre du plaisir dans ta vie ces prochaines semaines. Ne t’inquiète pas, cela ne sera que temporaire, comme toujours.

Travail en open-space, je te quitte. Je quitte ta moquette puante, tes plantes aseptisées, l’odeur de soupe trop salée qui émane de tes espaces de détente tout-à-fait contractés. Je quitte tes nœuds virtuels, tes carrés lumineux, ta répartition départementale.

Je quitte ton aménagement stratégique pour favoriser la créativité, ta médiocrité sensible à appréhender mes aspérités.

Je te quitte, travail en open-space, même si je sais que je vais rester encore un certain temps dans l’ambiguïté. Désolée d’avance. Mais au fond, je sais que je recherche autre chose. Et toi, tu mérites mieux qu’un engagement dilué. J’ai semé des graines d’amour dans notre relation, mais n’ai récolté qu’un germe déformé. D’emblée bouffé par les insectes frustrés par leur immobilité.

Ceci est un adieu, travail en open-space. Ce n’est pas toi, c’est moi. Si tu étais un Roi, je serais ton bouffon. Je suis désolée, mais je ne t’aimais qu’à moitié. J’ai essayé, je te le jure. J’ai essayé et, aujourd’hui, je me sens coupable car j’ai tant pensé à te tromper. J’aurais fini par le faire. Estime-toi heureux que je te débarrasse de mon petit cœur crapuleux et impur.

Tu mérites mieux qu’un amour impur. Tu mérites l’inconscience libérale des ambitieux et des exécutants.   

Adieu. En attendant, je te garde sous le coude.

Ay.

Ayla

20 minutes d'écriture - forme imposée

Dans le grand open space gris, les pauvres diables attendent leur salaire.


L’open space, c’est le salaire du diable.

Delphine

3 mots obligatoires, une seule phrase

C'est une pièce et c'est plusieurs pièces... C'est toujours la même configuration, dans des salles différentes. Quatre murs, une porte, des fenêtres avec quelque chose à regarder si on a de la chance. Il y a des tables et des chaises, ou des sièges à tablettes. Enfin, un truc pour s'asseoir et un truc pour écrire. Et on est plusieurs, dans notre attitude collective et singulière. Toutes et tous (tiens... surtout des garçons ?), le regard tourné dans la même direction : un type individuel, lui - encore un homme, statistiquement. 

Et dans cette direction matérialisée par la ligne de nos regards : un mur, qui est un support de savoir. L'individu y projette, écrit ou trace, à la craie, au marqueur ou au rétroprojecteur : Le Savoir. Des formules aussi belles esthétiquement que par leur sens. La représentation de l'accès à la signification des choses. 

Et parfois cependant, l'ennui est palpable et fait partie de la pièce ; parfois c'est l'enthousiasme qui électrise. 

Ce local est une salle de classe. 

Arnaud

10 minutes d'écriture - description d'un lieu de travail

La pièce dispose d'un beau parquet massif clair et verni, qui fait du bruit sous mes pas. Un canapé en angle, gris anthracite m'attend à gauche. Un fauteuil blanc lui fait face. Une armoire toujours fermée occupe une partie du mur où se trouve également la porte. Je ne sais pas ce qu'il y a dedans et ne me le suis jamais demandé. Il y a une lampe, une plante et un paquet de mouchoirs sur une table d'appoint, côté fauteuil. En face de l'armoire, étrangement, comme si c'était l'objet principal de tout cet aménagement, il y a une fenêtre qui donne sur des arrières de maisons, des façades et particulièrement une terrasse que je regarde souvent pendant l'heure. La lumière y entre beaucoup et ça me gêne, chaque fois, je me dis : elle devrait mettre des rideaux. Pas de tableaux, pas de déco. Le cœur de la pièce est vide. Très fonctionnel en fait. Ça me semble impératif, d'ailleurs. 

Jennifer

10 minutes d'écriture

L’espace consacré à l’industrie métallurgique et plus spécialement la machine à vapeur qui marque une avancée dans l’industrialisation m’a ramené plus de 50 ans en arrière lors des vacances souvent passées chez mon oncle et ma tante à Bouillon. Ils étaient les concierges d’une des deux grandes usines de la ville : la Ferronnerie Bouillonnaise.

Imaginez, si vous n’y avez jamais été, Bouillon, une petite ville cuvette autour d’un méandre de la Semois. La ferronnerie se trouvait sur les hauteurs, l’entrée était une route empierrée qui descendait au cœur de l’usine : sur la gauche une première maison était celle de mon oncle et ma tante et mes petits cousins, ensuite il y avait les bureaux et plus bas encore un grand trou noir : l’usine, cet endroit mystérieux dont je ne pouvais pas m’approcher… Néanmoins je pouvais en observer la vie et les codes : le matin, une centaine d’ouvriers montaient la Voie Jocquée à pied ou souvent à mobylette et descendaient dans l’usine. Mon oncle y partait aussi, en salopette. Dans les bureaux un autre de mes oncles travaillait. On voyait aussi passer le directeur, un monsieur âgé très gentil qui ne manquait jamais de saluer ma tante. L’usine date de la toute fin du 19ème siècle. A cette époque, on y fabriquait de la quincaillerie, et je revois encore le christ fabriqué spécialement pour être attaché aux cercueils. L’arrivée de la fameuse machine à vapeur a permis le développement d’une nouvelle activité : les ustensiles de cuisine en alu : casseroles, cafetières, cruches, bouilloires…

Une idée de génie a fait connaître la Ferronnerie Bouillonnaise au-delà des frontières : les différents produits réduits à la taille de jouets d’enfants. Le but, au départ, était d’éviter aux commerciaux, appelés à l’époque « voyageurs de commerces », de transporter d’encombrantes batteries de cuisine. Vous trouverez encore aujourd’hui sur les brocantes des casseroles et des miniatures, retournez-les, vous verrez peut-être à l’arrière le sigle « FB ».

Maryvonne

40 minutes d'écriture - texte inspiré par l'exposition permanente du Musée bruxellois des industries et du travail

A l’arrière de la maison, il y a un jardin ni petit, ni grand : un vrai jardin de ville : 6m de large, 20 de long. Il est entouré de murs : terrain en pente oblige les hauteurs sont différentes : 5m au fond, entre 2 et 3 au nord et au sud. Depuis bientôt 40 ans il a chaque année une allure différente. Un érable sycomore au fond à droite devenu gigantesque : on ne peut pas le rater sur Google. Côté sud, la partie ombragée avec ses rhodos et ses hortensias qui ont bien du mal à survivre au changement climatique, côté nord un laurier plus ou moins taillé en boule et puis tous les essais annuels, un beau petit buisson d’anémone qui revient chaque année. J’allais oublier un petit point d’eau : une boule de pierre sur laquelle s’écoule de l’eau…

Maryvonne

10 minutes d'écriture - description

Une large fenêtre qui donnait à la fois sur le chemin qui menait à l’entrée principale et sur une pièce d’eau qui outre sa grande utilité de réserve en cas d’incendie rendait surtout l’endroit joli et acceuillant.

Un bureau en L qui me permettait de faire face à la porte quand quelqu’un entrait mais aussi de jeter un coup d’oeil vers l’extérieur quand je me concentrais sur l’écran de mon ordinateur.

Chaque rayon de soleil qui me permettait de prendre une grande respiration avant de me replonger dans mes fichiers excels.

 

Ah cet extérieur … quel bonheur. Ah cette pièce d’eau quel plaisir pour les yeux.

Je me souviens qu’un printemps nous y avions aménagé une petite échelle pour autoriser l’accès  d’une petite famille canard qui y avait élu domicile le temps d’y voir grandir leurs 3 canetons.

Et puis ces candidats qui passaient sur le chemin et dont j’analysais d’un coup d’oeil les premiers pas vers l’entrée dans notre grande famille.

S’ils savaient tous qu’ils restent gravés dans un petit coin de mon coeur.

Isabelle

10 minutes d'écriture - description