la forteresse d’Opléyis

Cette citadelle construite durant l’âge sombre par les surhommes, au pied des montagnes à l’est du mur du vide, a été le théâtre d’une des plus violentes et meurtrière bataille de tous les temps. Pourtant, elle ne dura que dix-sept jours. Cependant ce fut sans interruption, lors d’une éclipse et sa période blanche.

Mais pour quelle raison cette lutte survint, alors qu’aucun peuple de Fley’ra n’était engagé dans la moindre hostilité ? La raison tenait dans la main d’un seul homme. Une pierre de perdition appelée rune majeure avant ces événements. Une de ces pierres venait d’être trouvée et rapportée dans la forteresse quelques jours plus tôt. Malgré le secret qui avait entouré son acheminement, les hommes-sorciers avaient eu vent de la présence de la rune dans la forteresse. Celle-ci devait, une fois maîtrisé, apporter un avantage notable aux surhommes, si bien que les hommes-sorciers partirent en guerre, pour endiguer cette cataclysmique menace, levant immédiatement une colossale armée, conviant les hommes bêtes pourtant leur ennemi à les aider dans le combat.

On ne sait pas si l’éclipse fut une bonne ou mauvaise chose, mais lors de ces quelques jours, l’ingéniosité guerrière des trois peuples dévoila toute sa splendeur, atteignant des sommets de cruauté tant leur haine était grande. Ce fut près de sept cent vingt mille hommes qui succombèrent lors de ce titanesque massacre. Les incendies dus aux combats ne s’éteignirent que quarante jours plus tard, consumant dans l'intervalle, cadavre, campement et une partie de la forteresse.

L’impact sur les trois peuples fut sans précédent. La démographie et l’économie de tout Fley’ra s’effondrant pour les décennies suivantes. Dès lors, la forteresse d’Opléyis fut renommée la citadelle fantôme. Et même après de nombreux siècles, ce qu’on appelle maintenant l’odeur mortuaire persiste. Et la présence des âmes perdues, qui rôdent en permanence sur les murailles de l’enceinte longue de treize kilomètres, est un avertissement contre les pierres de perdition et leur influence néfastes. Certain téméraire n’ayant plus toute leur tête, ont rapporté que d’abominables spectres gardaient désormais les ruines.

Mais le plus fou dans ce tragique épisode de l’histoire de la contrée ; c’est que jamais personne ne retrouva la pierre de perdition initiatrice du conflit. Des trois pierres runiques majeures, celle-ci porte le nom de pierre des damnés.