Bienne 1990 R05

Tournoi de Bienne 1990. Ronde 5.

Vlastimil HORT - Joël LAUTIER

1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cf3 b6 4. g3 Fa6

Cette variante de la Défense Ouest-Indienne est qualifiée de "exaggerated fianchetto" dans la mesure où le Fou s'excentre. Il abandonne le contrôle de la grande diagonale pour exercer une pression sur le pion c4. Cependant, après le simple coup de fermeture b2-b3, le Fou devient un figurant. Cette passivité est appelée à durer tant que les pions de l'Aile Dame n'auront pas été échangés.

5. b3 Fb4+ 6. Fd2 Fe7 7. Fg2 c6

Diagramme 1 : Hort-Lautier, position après 7... c6

rn1qk2r/p2pbppp/bpp1pn2/8/2PP4/1P3NP1/P2BPPBP/RN1QK2R w KQkq - 0 8

Un coup conservateur (7... d5 aurait en effet fait montre d'intentions plus belliqueuses), qui s'explique sans doute par le mauvais classement du Français après quatre parties. Il n'est cependant pas à déconseiller, puisqu'il permet de transformer en no man's land la plus grande partie de la cinquième traverse.

Mais Vlastimil semble également d'humeur pacifique, car il ne se précipite pas pour gagner de l'espace au centre, puisqu'il utilisera au contraire 4 tempi (6. Fxd2 - 8. Fc3 - 9. Fb2 - 11. Dc2) pour consolider son emprise sur les diagonales a1/h8 (par le Fou) et b1/h7 (par la Dame) avant d'effectuer le roque et - peut-être... - songer à d'autres opérations.

8. Fc3 Ce4 9. Fb2 d5 10. Cbd2 f5 11. Dc2 Cbd7 12. O-O O-O 13. a3 Ff6

r2q1rk1/p2n2pp/bpp1pb2/3p1p2/2PPn3/PP3NP1/1BQNPPBP/R4RK1 w - - 1 14

(position après 13... Ff6)

L'action des quatre Fous est durablement entravée.

• Le Fa6 s'est lui-même mis en cage depuis le début de la partie ; tant que les protagonistes ne se décident pas à effectuer des échanges (cxd5 ou dxc4), le contrôle d'un pion sur la case b5 lui interdira toute influence ; de plus, un retour en b7 ne lui apporterait rien.
• Le champ d'action du Fe7 a été rogné par 13. a3 ; son nouveau positionnement en f6 est purement défensif ; il ne répond qu'au seul souci d'empêcher (conjointement avec le Cd7) l'irruption du Cavalier blanc en e5 ; en revanche, tant que ce Fou restera posté en f6, son homologue (Fb2) devra se cantoner à la défense du pion d4.
• Ledit Fb2 ne peut pas prétendre conquérir la diagonale a3/f8, comme le montrera le coup suivant des Noirs.
• Enfin, le Fg2 ne dispose que d'une case libre (h3), mais d'où il ne dispose a priori d'aucune perspective séduisante, du moins tant qu'un pion noir se trouve en f5.

La position n'est que marginalement (+0.15 Stockfish 6 30') en faveur des Blancs, dans la mesure où eux seuls auraient un intérêt à ouvrir certaines lignes, et parce qu'ils disposeraient aussi d'une structure de pions plus saine après la disparition du Ce4, ainsi que d'un avant-poste avantageux en e5 pour leur Cavalier. Encore faut-il vouloir vraiment prendre ces initiatives...

14. Tfd1 De7 15. a4 Tfd8 16. Ce5 Tac8 17. Cxe4 fxe4 (l'ordinateur juge 17... dxe4 légèrement préférable, car après 18. e3 g6, le Roi noir peut s'estimer abrité derrière une imposante forteresse) 18. Cg4 Df8 19. Cxf6+ Cxf6 20. Tac1 Cg4

r2q1rk1/p2n2pp/bpp1pb2/3p1p2/2PPn3/PP3NP1/1BQNPPBP/R4RK1 w - - 1 14

(position après 20... Cg4)

Les Noirs sont parvenus à développer un contre-jeu intéressant le long de la colonne f. Le triplement des pièces lourdes (D+2T) menace.

Le faible Fou et les pions centraux noirs ne semblent guère devoir être en péril avant longtemps, tant de nombreuses manœuvres sont nécessaires avant que ne puisse se matérialiser la reconversion offensive des quatre pièces blanches de l'Aile Dame. Dans l'immédiat, le Roi noir ne court dès lors aucun danger.

21. Tf1 Df5 22. Dc3 Dh5 23. h3 Cf6 24. De3 Dg6 25. Tfd1 De8 26. Td2 Dd7 27. Df4 De7 28. Tdc2 Db4 29. cxd5

La rupture de lignes intervient enfin, mais ne lui succède aucune guerre de mouvement.

29... exd5 30. De3 Dd6 31. Df4 Db4 32. De3 Dd6 33. Df4 Db4

La position se répète ainsi pour la troisième fois.

1/2-1/2

Anatoli KARPOV - Lev POLOUGAÏEVSKI

1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cf3 b6 4. g3 Fa6 5. Da4 Fb7 5. Fg2

C'était la même variante du "Fianchetto exagéré" que la partie Hort-Lautier sur la table voisine, sauf que, cette fois, les Blancs n'ont pas toléré la présence du Fou sur la diagonale a6/f1 et ont gagné un précieux tempo dès le cinquième coup.

Du coup, Lev doit réagir plus énergiquement au centre que ne l'avait fait Lautier (voir le Diagramme 1) : il choisit 5... c5 qui provoque un échange au centre : 6. dxc5 bxc5

Après les solides coups de développement 8. O-O Fe7 9. Cc3 O-O 10. Td1 (Diagramme 2), quelles sont les caractéristiques de la position ?

Diag. 2 Diag. 3

Les Blancs sortent de l'ouverture avec un solide avantage. Ils utilisent déjà pleinement les corridors d'invasion que constituent la diagonale a4/e8 et la colonne d pour souligner la faiblesse du pion d adverse.

10... d6 (Voir le Diagramme 3)

Avoir avancé le pion d'une case n'a pas du tout amélioré les choses :

• le pion d6 demeure une cible de choix, d'autant que des coups tels que Cc3-e4, Cc3-c5 ou Fc1-F4 risquent de le faire tomber sans aucune compensation ;
• avancer le pion en d5 pour l'échanger contre un pion adverse créerait un pion noir isolé (isolani) à la défense duquel les pièces noires devraient se cramponner ;
• le Fou de cases noires vient de s'enfermer tout seul ; il semble devoir désormais se limiter à des tâches défensives ingrates, au lieu d'œuvrer à contrer l'influence de son homologue, le Fc1.

11. Ff4 Db6 12. Td2 Cc6

Au troc du pion d6 contre b2 avec mise hors jeu provisoire de la Dame qui va suivre, l'ordinateur préfère une défense opiniâtre du pion d6, comme par exemple 12... Ce4 13. Cxe4 Fxe4 14. Tad1 e5 15. Fg5 f6 16. Fe3 ; on s'aperçoit néanmoins que le pion d6 est devenu un pion arriéré et que les cases blanches (d5, d7) risquent de basculer dans l'escarcelle des forces d'invasion blanches. La position noire est jugée tenable ... par un ordinateur (-0.10 Stockfish 6 30")

13. Fxd6 Fxd6 14. Txd6 Dxb2 15. Tb1 Dxc3 16. Txb7 Cd4 17. Dd1

r4rk1/pR3ppp/3Rpn2/2p5/2Pn4/2q2NP1/P3PPBP/3Q2K1 b - - 2 17

(position après 17. Dd1)

La comparaison de l'activité des Tours et de la mobilité des Dames parle d'elle-même : les Blancs ont incontestablement de meilleures perspectives à ce stade de la partie.

• Dans l'hypothèse où les Noirs se retrouveraient avec un pion de plus, comme après 17... Dxc4 18. Cxd4 cxd4 19. Txd4 Dxa2, la présence d'une Tour sur la septième rangée et la mobilité supérieure du Fg2 et de la Dd1 devraient payer en finale.
• La recherche d'un échange de Tours par les Noirs, comme par exemple via 17... Tad8, 18. Txd8 Txd8 19. Cxd4 cxd4 20. Txa7 Dxc4 mènerait à une finale où le pion passé a2 constitue un atout sans doute décisif.

Rien ne semble aboutir à un gain blanc forcé, mais il n'empêche que Polougaïevski doit se méfier des capacités de son compatriote à convertir le moindre micro-avantage en gain. Il choisit donc de lacher la colonne d - au risque de subir une invasion sur la septième rangée - et de compenser cette concession par le gain du pion c4.

17... Cxf3+ 18. Fxf3 Dxc4

Le pion c5 ne paie pas de mine et les 2/3 de l'échiquier appartiennent aux figures de Karpov ... mais, peut-être suffirait-il au cours des quelques prochains coups de trouver le temps d'améliorer le positionnement de la Dame et des deux Tours, ou encore de centraliser le Cf6, pour que ce pion de plus devienne négociable une fois l'échiquier allégé de quelques pièces.

Mais, de temps, Lev Polougaïevski n'en dispose pas vraiment, car c'est son adversaire qui dicte le jeu, qui a l'initiative, et qui pousse son avantage encore et encore.

19. a4

r4rk1/pR3ppp/3Rpn2/2p5/P1q5/5BP1/4PP1P/3Q2K1 b - a3 0 19

(position après 19. a4)

C'est, de loin, le coup le plus précis : la case b5 est assurée pour la Tour afin de reconquérir le pion adverse. Pendant ce temps, toute case de défense (d7, e4) est interdite à la dernière pièce légère des Noirs.

Rappelons en outre que deux coups auparavant, Karpov avait évacué sa propre Dame de la case où elle aurait pu jouer le même rôle, celui de "veilleur" de la case b5. La différence, c'est que les Noirs auraient pu échanger les Dames et prolonger la défense du pion.

19... a5 20. Tb5 et ainsi arrive le moment de la décision la plus importante à prendre pour Lev.

Diagramme 5 : Miles-Andersson, position après 7. b4

r1bqk2r/pp2ppbp/2np1np1/2p5/1PP5/P1N2NP1/3PPPBP/R1BQK2R b KQkq - 0 7

Même dans une ouverture dont les premiers coups préservent jalousement la symétrie, il est possible d'introduire assez rapidement un sacrifice de pion (ou gambit) : en échange du pion qui tombe inéluctablement après 7... cxb4 8. axb4 Cxb4, les Blancs obtiennent une colonne ouverte pour la Ta1 et une grande marge de manœuvre pour les trois pions centraux c, d et e, synonyme d'avantage durable d'espace.

Un pion est un pion, cependant. De sorte que le Britannique doit à présent maintenir l'initiative s'il veut ne pas avoir le dessous si la partie se prolonge jusqu'en finale.

Alors il joue énergiquement : 9. Da4+ Cc6 10. Cd4 - ce qui lui assure de récupérer son pion sur c6. Mais parviendra-t-il à conserver son avantage de mobilité ?

10... Fd7 11. Cxc6 Fxc6 12. Fxc6 O-O 13. O-O Fxc6 (Andersson dévitalise méthodiquement la position) 14. Dxc6 Dc8 (et encore !) 15. Dxc8 Tfxc8

r1r3k1/p3ppbp/3p1np1/8/2P5/2N3P1/3PPP1P/R1B2RK1 w - - 0 16

(position après 15... Tfxc8)

La phalange de pions centraux blancs n'a pas progressé d'un pouce et la Tc8 est davantage active que la Ta1. Quant au Fou blanc, il dispose potentiellement de moins de cases (même s'il va en a3) que son homologue en g7 dès lors que le Cavalier noir quitterait f6. Pour ces raisons, les Noirs ont au minimum l'égalité (-0.21 Stockfish 6 30")

16. Ta4

Ce n'est peut-être pas le meilleur coup dans l'absolu, mais Miles préfère garder ouvertes toutes les options avant de chercher à garnir le centre de pions. De toute façon, sa Tour posée sur une case blanche ne risque rien ; de même, rien ne devrait s'opposer à amener ultérieurement son autre Tour en a1.

16... Cd7 17. Cd5 Rf8

La position ayant pratiquement toutes les caractéristiques d'une finale, le Roi commence déjà à faire mouvement vers ce qui pourrait devenir le foyer du combat.

18. d3 e6 19. Ce3 Cc5 20. Ta2 Tcb8 21. Cc2 Re8 22. Td1 Tb6 23. Fe3

r3k3/p4pbp/1r1pp1p1/2n5/2P5/3PB1P1/R1N1PP1P/3R2K1 b - - 9 23

(position après 23. Fe3)

Après de lentes circonvolutions, les forces blanches peuvent être à présent considérées comme déployées. La position est complètement égale (+0.00 Stockfish 6 30"), du moins à ce stade.

Mais Andersson est un joueur positionnel assez sophistiqué : il recherche sans cesse le meilleur positionnement de ses troupes.

De ce point de vue, il lui faut reconnaître que le pion d6 est faible, d'autant que sa défense mobilise actuellement une Tour.

Dans l'hypothèse d'un échange Fe3xc5 d6xc5 par contre, le même pion serait un bélier efficace puisqu'à lui seul, il tiendrait en respect les pions c4 et d3 de l'adversaire. Mais pourquoi son adversaire envisagerait-il un tel échange, alors que d3-d4 suffirait à déloger le Cavalier avec gain de tempo, coup qui serait suivi de d4-d5 découvrant une attaque du Fe3 sur cette Tour décidemment bien mal placée ?

Conclusion : il suffit d'offrir l'échange de cette Tour : 23... Tb2 24. Txb2 Fxb2

Ainsi s'expliquent les décisions pragmatiques aux Échecs...

Certes, les Noirs ont concédé la colonne b qu'ils contrôlaient précédemment, mais leur couple C+F s'avère bien plus actif que celui de leur adversaire après 25. Tb1 Ff6 26. Ca3 a6 27. Rf1 De plus, aucune menace sérieuse n'est à redouter.

Contrairement à son adversaire, qui a gâché un avantage de mobilité entre les 7° et 15° coups, Ulf a donc impeccablement maintenu l'égalité qu'il avait obtenue. Il lui suffit de se regrouper et d'attendre.

27... Cd7 28. Tb7 Fe7 (fin du regroupement)

29. Cc2 Rd8 30. Cd4 Rc8 (la Tour ne peut pas se maintenir dans le camp noir) 31. Tb1 Ff6 (début de l'attente)

32. Re1 Cela ne dure guère : un bref échange de regards, une poignée de mains...

1/2-1/2

Matthias WAHLS - Nick DE FIRMIAN

1. e4 c5 2. Cf3 d6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 a6 6. Fe2 e5 7. Cb3 Fe7 8. O-O O-O 9. Fe3 Fe6 10. Dd2 Cbd7

(Voir le diagramme, ci-dessous à gauche) 11. a4 (diagramme de droite)

Le déploiement du Cavalier en d7 plutôt que sur sa case "naturelle" (c6) visait à mettre à exécution l'une des idées thématiques de la Défense Sicilienne (celle que l'on rencontre par exemple typiquement dans la Variante Taïmanov), à savoir un fort contre-jeu noir susceptible de s'exercer le long de la colonne c.

La réponse a2-a4 a quant à elle pour objectif de faire de ce Cd7 l'obstacle principal à ce type de développement. En effet, après a4-a5, ce Cavalier ne pourra aller en b6 d'où il aurait pu soutenir la poussée libératrice d6-d5 ; il en résulte que le pion d6 reste un pion arriéré et que ce même pion enfermera sans doute pour longtemps le Fou e7.

Rien de dramatique à cela à court terme pour l'Américain, mais tout de même le relatif inconfort d'avoir à évoluer dans un espace étriqué.

11... Tc8 12. a5 Te8 13. Tfd1 (accentue la pression sur d6) 13... h6 14. Ff3 Dc7

Satisfait d'une position dont les caractéristiques n'ont pas évolué depuis le diagramme ci-dessus, Wahls prend le temps de permuter la Dame et la Tour. Pendant ce temps, De Firmian ne fait rien qu'attendre.

15. De1 Tf8 16. Td2 Db8 17. Dd1 Tc4 18. Rh1 Tfc8 19. Rg1 Tb4 (19... Dc7 maintenait le statu quo -0.22 Stockfish 6 30")

Mais avec 20. Cc1 commence le règne du calcul.

Diagramme 6 : Wahls-De Firmian, position après 20. Cc1

1qr3k1/1p1nbpp1/p2pbn1p/P3p3/1r2P3/2N1BB2/1PPR1PPP/R1NQ2K1 b - - 13 20

En effet, le pion b2 est soudainement offert aux Noirs, et, si le cadeau est accepté, le Cc3 est également en prise ; cependant, si la Tour s'aventure en b2, elle ne dispose plus d'aucune case de repli, de sorte que les Blancs obtiendraient un gain de qualité (un Cavalier pour une Tour) après Cc1-d3 et Cd3xb2. Notons cependant que le déplacement Cb3-d1-d3xb2 nécessite la perte de 3 tempi ...

Analysons les variantes les plus probables :

• 20... Txb2 21. Cd3 Txc3 22. Cxb2 (voir le diagramme Variante A ci-dessous à gauche) est la continuation où tout ce qui a été décrit au paragraphe précédent s'est déroulé sans coup intermédiaire intempestif ;
• mais si les Noirs font l'inverse, à savoir s'ils effectuent d'abord leur sacrifice de qualité, on a la suite 20... Txc3 21. bxc3 Tc4 (voir le diagramme Variante B ci-dessous à droite) où la Tour a retrouvé une excellente case de fuite en c4.

Diagramme 7 : Wahls-De Firmian, position après 28... Cb5

2r3k1/q2bbpp1/p2p1n1p/1n2p3/N3P3/5B2/1NP1RPPP/2RQ2K1 w - - 10 29

La poussière est retombée : les Blancs ont un avantage matériel (T/F+P) mais les cases que dominent les protagonistes - en ce compris certaines cases situées dans le camp adverse - ne permettent pas d'accorder l'avantage à un camp plutôt qu'à l'autre. Les pions c2 et d6 sont si faibles qu'il paraît inconcevable qu'une attaque se déclenche sans avoir d'abord assuré leur défense - ou tenté leur échange.

29. c3 Dc7 30. Te1 Da5 De Firmian pilonne c3.

31. Cd3 Wahls veille quant à lui à ce que d6-d5 signifie Cd3xe5.

31... Tc4 32. Cdb2 Tc8 33. Cd3 Les deux adversaires vont-ils se contenter de répétéer ces coups ?

33... Fe6 34. Ta1 Dd8 35. Dd2 Fb3 36. Db2 Fc4 37. Ted1 Dc7 38. Cb4 Da7 39. Fe2 Aller plus loin serait trop risqué.

1/2-1/2