Yggdrasil

Yggdrasil

Au centre de l'univers trône le frêne universel, Yggdrasil. Il est le plus majestueux et le plus resplendissant des arbres dont la ramure s'étend par dessus les neuf mondes qu'il structure. Au nombre de trois, ses racines plongent dans le sol à l'endroit où se situent des puits aux vertus prodigieuses, dont celui de Mime.

La première racine s'enfonce aux abords de la source glacée de Hvergelmir, à Nibelheim, le pays des brumes. Ce fut de cet endroit précis que surgirent autrefois les Élivagar, les fleuves empoisonnés qui comblèrent le vide originel de Ginnungagap. Mais cette racine souffre en permanence du supplice que lui inflige Nidhogg, le serpent qui, dès qu'il a une indigestion des cadavres des morts qu'il a ingurgités ronge la racine par le dessous pour se remettre l'estomac. La deuxième se situe près du puits de Mime, à Jotunheim, le pays des géants. Le puits est réputé pour être une source inépuisable de science et de sagesse gardée par la tête de Mime qui se délectait autrefois de son eau à l'aide de la corne de Gjalar, acquérant ainsi ses connaissances. Un jour que Wotan voulut lui aussi en boire une gorgée afin d'obtenir le savoir nécessaire au chef des Dieux qu'il était, Mime lui imposa en contrepartie qu'il donnât son oil gauche en gage. Depuis ce temps, le Père des armées est aussi devenu le dieu borgne, son œil flottant comme la lune à la surface de l'onde. Ensuite, afin de parfaire son initiation à la connaissance, Wotan se pendit à une branche d'Yggdrasil durant neuf jours et neuf nuits. Transpercé au flanc par une lance, privé de toute nourriture, Wotan hurlant, livré à lui par lui-même, étudia les runes originelles qu'il avait gravées dans le sol avant de retomber, instruit par son épreuve initiatique du savoir infini.

Finalement, la troisième racine d'Yggdrasil est plantée près du puits d'Urd, à Idavoll, dans le domaine des Ases où les Dieux chaque jour se réunissent pour tenir conseil et se divertir. Dans l'eau de cette source vivent deux êtres nommés Cygne et dont sont issus les oiseaux sacrés du même nom. À ce puits se tiennent également les Nornes Urd, Verdande et Skuld qui filent inlassablement la tresse du destin de l'univers, la première connaissant le passé, la suivante observant le présent et la dernière distinguant l'avenir. Conscientes des périls qui menacent le monde et de l'importance du frêne qui seul assure sa stabilité, les Nornes sans trêve prennent de l'eau de la source et, l'ayant mélangée à de la terre, en appliquent la boue là où Nidhogg laisse les traces de sa morsure dans l'écorce. De cette eau qui est apportée sur le tronc et en retombe est issue la rosée du matin dont se nourrissent les abeilles dont le miel permet la confection de l'hydromel, boisson prisée des Dieux et de leurs servants. Rien pourtant ne peut arrêter les dommages causés par le serpent de Nibelheim, ni empêcher plus haut les quatre cerfs Dain, Dvalin, Duneyr et Durathror de brouter l'écorce de l'arbre sacré parmi les branches duquel ils courent.

Toujours plus haut, la ramure d'Yggdrasil est animée du va-et-vient perpétuel de l'écureuil Ratatosk qui voyage du pied aux frondaisons de l'arbre où vit l'être le plus élevé de l'univers, le suprême aigle entre les yeux duquel se tient le faucon Vedrfolnir. Amusé, l'écureuil sert de messager, colportant entre Nidhogg et l'aigle les invectives qu'ils s'échangent. Dans le feuillage du frêne universel vivent en outre deux humains discrets, Lif et Lifthrasir qui, quand se déchaîneront les forces cosmiques du Crépuscule des Dieux, échapperont à la destruction et peupleront un monde régénéré.

Ainsi sont les neuf mondes que soutient le grand frêne universel Yggdrasil : Muspellheim, pays du feu, Nibelheim, pays des brumes, Gottheim ou Asgard, pays des Ases, Vanaheim, pays des Vanes, Jotunheim, pays des géants, Svartalfheim, pays des elfes noirs, Alfheim, pays des elfes blancs, Helheim, pays des morts et Mannheim, pays des hommes.

Yggdrasil, arbre sacré de la mythologie scandinave.

Se dressant au centre du monde, dans Midgard, Yggdrasil en constitue le pilier gigantesque et relie entre eux les trois niveaux cosmiques. Identifié tantôt à un frêne et tantôt à un if, Yggdrasil est à l’origine de toute vie, de toute connaissance et de tout destin.

Yggdrasil, dont les branches s’étendent au-dessus de l’Univers, est supporté par trois racines immenses. La première plonge dans Mimisbrunn (source de Mimir), la source de la sagesse située dans le monde des géants (autrefois Ginnungagap), et à qui Odin, pour y boire et acquérir la connaissance suprême, a accepté de donner en gage un de ses yeux. La deuxième s’ancre dans Hvergelmir, située dans les ténèbres profondes de Niflheim (les enfers), où gîte le serpent Nidhogg qui la ronge sans trêve. La troisième racine est située dans le ciel, à l’endroit où se trouve Asgard, le sanctuaire des Ases, et plonge dans Urdarbrunn (source d’Urd), la source du destin. Près d’Urdarbrunn, à l’ombre d’Yggdrasil, vivent les trois Nornes qui président au destin de tout être et de toute chose. Elles ont pour tâche de maintenir toujours vert Yggdrasil en l’aspergeant de l’eau et de l’argile pure d’Urdarbrunn.

Yggdrasil abrite quantité d’animaux : dans sa frondaison loge un aigle sur le bec duquel est perché le faucon Vedrfolnir. Doté d’un immense savoir, l’aigle échange avec le serpent Nidhogg des paroles haineuses, transmises par l’écureuil Ratatosk. Cet infatigable messager bondit de la cime d’Yggdrasil jusque dans l’obscurité de Niflheim, grouillant des serpents qui tiennent compagnie à Nidhogg. Quatre cerfs — Dain, Dvalin, Duneyr et Durathror, symbolisant la putréfaction et, portant, la mort — broutent inlassablement ses jeunes pousses.

Principe de vie et de mort, Yggdrasil symbolise également tout le savoir ésotérique : pour posséder la science des runes, Odin devra s’offrir en sacrifice, en restant suspendu pendant neuf jours à l’une de ses branches, le flanc percé de sa propre lance.

La puissance et la valeur d’Yggdrasil sont donc immenses, et lors de Ragnarök, le « Destin des Puissances », quand Yggdrasil tremble de toutes ses branches avant de s’effondrer, c’est la Terre entière qu’il entraîne dans sa chute. Cependant, il est aussi à l’origine du monde renaissant : les seuls humains survivants de la tourmente de Ragnarök, Lif et Leif-Thrasir, ne doivent leur salut qu’au feuillage de l’Arbre de Vie, sous lequel ils ont trouvé refuge.

"Yggdrasil" Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2008

http://fr.encarta.msn.com © 1997-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

© 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Yggdrasil

Dans la mythologie scandinave, les dieux organisent le monde en domaines concentriques : ils érigent d'abord Midgard (le « domaine du milieu »), une fortification destinée à les protéger des assauts des forces du mal et qui sera le futur domaine des hommes. Au centre de Midgard s'élève l'arbre sacré Yggdrasil, axe de l'Univers, qui prend racine dans le corps d'Ymir, le père des géants et des dieux, et monte jusqu'au ciel, où est établi Asgard (le « domaine des Ases »), la résidence des dieux, accessible par le pont Bifrost (arc-en-ciel). Selon la légende, Midgard est ceint d'un océan circulaire où vit le serpent qui enserre la terre habitée de ses anneaux.

Yggdrasil est le grand arbre-monde ; s'étirant entre le paradis et l'enfer, ce frêne (ou if), éternellement vert, protège et nourrit le monde. L'arbre a trois racines immenses : la première plonge dans le royaume souterrain, le Niflhel (ou Niflheim), séjour des morts où le serpent Nidhogg la ronge sans trève ; la deuxième plonge dans la source de Mimir, source de la sagesse située dans le monde des géants ; la troisième plonge dans la source d’Urd, source du destin, dans laquelle les Nornes puisent l'eau qui nourrit Yggdrasil.

Sur cette gravure sont également représentés dans la frondaison de l'arbre l'aigle qui attaque Nidhogg, serpent du mal qui ronge les racines d'Yggdrasil, et des cerfs qui broutent sans cesse l'arbre.

Corbis

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Yggdrasil, l'arbre sacré

Yggdrasil, arbre sacré de la mythologie scandinave.

Se dressant au centre du monde, dans Midgard, Yggdrasil en constitue le pilier gigantesque et relie entre eux les trois niveaux cosmiques. Identifié tantôt à un frêne et tantôt à un if, Yggdrasil est à l’origine de toute vie, de toute connaissance et de tout destin.

Yggdrasil, dont les branches s’étendent au-dessus de l’Univers, est supporté par trois racines immenses. La première plonge dans Mimisbrunn (source de Mimir), la source de la sagesse située dans le monde des géants (autrefois Ginnungagap), et à qui Odin, pour y boire et acquérir la connaissance suprême, a accepté de donner en gage un de ses yeux. La deuxième s’ancre dans Hvergelmir, située dans les ténèbres profondes de Niflheim (les enfers), où gîte le serpent Nidhogg qui la ronge sans trêve. La troisième racine est située dans le ciel, à l’endroit où se trouve Asgard, le sanctuaire des Ases, et plonge dans Urdarbrunn (source d’Urd), la source du destin. Près d’Urdarbrunn, à l’ombre d’Yggdrasil, vivent les trois Nornes qui président au destin de tout être et de toute chose. Elles ont pour tâche de maintenir toujours vert Yggdrasil en l’aspergeant de l’eau et de l’argile pure d’Urdarbrunn.

Yggdrasil abrite quantité d’animaux : dans sa frondaison loge un aigle sur le bec duquel est perché le faucon Vedrfolnir. Doté d’un immense savoir, l’aigle échange avec le serpent Nidhogg des paroles haineuses, transmises par l’écureuil Ratatosk. Cet infatigable messager bondit de la cime d’Yggdrasil jusque dans l’obscurité de Niflheim, grouillant des serpents qui tiennent compagnie à Nidhogg. Quatre cerfs — Dain, Dvalin, Duneyr et Durathror, symbolisant la putréfaction et, portant, la mort — broutent inlassablement ses jeunes pousses.

Principe de vie et de mort, Yggdrasil symbolise également tout le savoir ésotérique : pour posséder la science des runes, Odin devra s’offrir en sacrifice, en restant suspendu pendant neuf jours à l’une de ses branches, le flanc percé de sa propre lance.

La puissance et la valeur d’Yggdrasil sont donc immenses, et lors de Ragnarök, le « Destin des Puissances », quand Yggdrasil tremble de toutes ses branches avant de s’effondrer, c’est la Terre entière qu’il entraîne dans sa chute. Cependant, il est aussi à l’origine du monde renaissant : les seuls humains survivants de la tourmente de Ragnarök, Lif et Leif-Thrasir, ne doivent leur salut qu’au feuillage de l’Arbre de Vie, sous lequel ils ont trouvé refuge.

Dans la mythologie nordique, Yggdrasil ou Yggdrasill est l'Arbre-Monde. Son nom signifie littéralement « destrier du Redoutable », le Redoutable (Ygg) désignant le dieu Odin.

Sur lui reposent les neuf mondes :

  • Midgard ou Mannheim monde du milieu, monde des hommes ;
  • Ásgard ou Godheim, monde des Ases ;
  • Muspellheim, monde du feu ;
  • Jötunheim, monde des géants de glace ;
  • Niflheim, Nibelheim ou Helheim, monde des morts ;
  • Álfheim, monde des elfes blonds;
  • Nidavellir, monde des nains ;
  • Svatalfheim, monde des elfes bruns ;
  • Vanaheim, monde des Vanes.

(Encarta et Wikipedia)

Le frêne Yggdrasil, mythologie nordique

“L'origine du monde est souvent représentée par un arbre ayant les racines dans le ciel. Il représente la force universelle qui se déploie dans la manifestation. Elle part des racines cachées, d'en haut et se manifeste dans le tronc, les branches, le feuillage et les fruits ; les racines obscures contiennent potentiellement toutes les semences.”

L'arbre-monde dans la mythologie nordique, est représenté par le frêne Yggdrasil, le plus grand et le meilleur des arbres. Son nom signifie “le destrier du Redoutable”, ygg - le redoutable représente ici Odin, le “père de tous les dieux”, celui de la guerre

Yggdrasil a trois racines très larges qui le maintiennent droit. La première plonge dans Åsgard, le monde inférieur des Ases, des dieux. La seconde, dans le royaume des hommes, créé à partir des “Thurses de givre”, les géants de glace qui précédèrent l'espèce humaine. La troisième rejoint Niflheim, “le monde des ombres”, le séjour des mort, qui existait avant la création du monde.

La première racine provient de la source de Hvergelmir, située en Niflheim, source de tous les fleuves. L'eau souterraine, d'où nait toute vie, provient donc de l'habitat des morts.

La deuxième naît dans la fontaine de Mimir, située en Midgard. Cette fontaine est censée contenir la source de toute sagesse. Elle est gardée par le dieu Mimir.

Enfin, la troisième racine provient du puits d'Urd, en Ásgard, lequel puits est gardé par trois Nornes, des vieilles sorcières très sages et craintes par les dieux ; cette racine est rongée par le gigantesque serpent Nídhögg, lui-même attaqué par l'aigle.

Yggdrasil est aussi l'hôte d'autres personnages. Un aigle est perché dans ses branches et un faucon, Vedrfölnir, est perché entre ses yeux. La chèvre Heidrun, vit près du sommet de l'Arbre, et se nourrit de ses feuilles, et donne son lait aux guerriers d'Odin. Le cerf Eikthyrnir broute aussi les rameaux et de ses cornes ruisselle l'eau qui tombe dans Hvergelmir. Finalement, un écureuil Ratatosk, court sans cesse dans l'Arbre, transmettant les défis mutuels que se portent le serpent Nídhögg et l'aigle (dans certaines versions, à la cime de l'arbre se tient un coq d'or surveillant l'horizon).

Cet arbre-monde grandiose, symbolise la lutte continuelle entre les forces de vie et les puissances de destruction à l'oeuvre dans le monde. Odin dieu de la guerre, n'est devenu un maitre de sagesse et de connaissances occultes, qu'après trois épreuves initiatiques ; dont deux sont en rapport direct avec Yggdrasil. (à suivre…)

Lorsque vient “la fin du monde”, le “Raganarök”, la plupart des dieux périrent dans le combat contre le puissant loup Fenrir. Durant ce cataclysme, Yggdrasil a tenu bon, et de son tronc naquit un nouveau couple d'humains, les ancêtres de l'humanité nouvelle.

Yggdrasil, mythologie scandinave

Yggdrasil/Yggdrasill est la représentation de l'axe du monde dans la mythologie nordique. C'est un arbre cosmique ou arbre-monde, présenté comme un frêne toujours vert. Son nom signifie littéralement « destrier du Redoutable », le Redoutable (Ygg) désignant le dieu Odin.

Sur lui reposent les neuf mondes :

  • Midgard ou Mannheim monde du milieu, monde des hommes.;
  • Ásgard ou Godheim, monde des Ases ;
  • Muspellheim, monde du feu ;
  • Jötunheim, monde des géants de glace ;
  • Niflheim, Nibelheim ou Helheim, monde des morts ;
  • Álfheim, monde des elfes blonds;
  • Nidavellir, monde des nains ;
  • Svatalfheim, monde des elfes bruns ;
  • Vanaheim, monde des Vanes.

Il possède trois racines :

Une première racine qui nait dans la source d'Hvergelmir dans Niflheim. Un serpent, appelé Nidhogg, garde cette source mais il ronge en même temps la racine de l'arbre pour le détruire. On concluera donc que le serpent est un vil animal dans cette mythologie :)

La deuxième racine prend naissance dans la fontaine de Mimir dans Midgard. L'eau de cette fontaine est la source de toute la sagesse. Elle est jalousement surveillée par le dieu Mimir.

La troisième racine atteignt le puits d'Urd, dans Asgard, gardé par les trois Nornes qui sont des vieilles femmes très sages et qui décident du destin de chaque être. Même les dieux y sont soumis.

Il y a aussi un aigle, Vedrfölnir, qui crée le vent grâce à ses ailes, et un faucon perché entre ses yeux. Tous deux sont perchés dans les plus hautes branches d'Yggdrasil. Il y a aussi la chèvre, Heidrun, qui vit près du sommet de l'Arbre en se nourrissant de feuilles, et le cerf, Eikthyrnir, qui broute les rameaux et d'où ruisselle de ses cornes l’eau qui tombe dans Hvergelmir.

Un écureuil, Ratatosk, parcourt sans cesse le tronc de bas en haut et de haut en bas afin porter les insultes entre l'aigle et Nidhogg, le serpent.

N.B:

Le nom de ces mondes se terminent par le suffixe heim (royaume, monde) ou dans certains cas gard (terre). Dans le deuxième cas, il existe toujours un lieu avec le même nom situé au centre du monde. Les recherches actuelles se basant sur les sources les plus anciennes suggèrent que les neufs mondes avaient tous autrefois un nom en heim (Midgard étant alors appelé Mannheim et Ásgard Godheim). La confusion serait venue de certains auteurs confondant les lieux de certains mondes avec les mondes eux-mêmes.

À l'exception de Midgard (le monde du milieu, des hommes) qui représente l'équilibre, les huit autres mondes peuvent être regroupés par paires de principes opposés.

Yggdrasil

Yggdrasil est un concept central de la mythologie nordique. Il est « l’arbre-monde », il est le centre de l’univers. Plus concrètement, Yggdrasil est représenté en tant qu’un frêne géant soutenant tous les mondes. D’une part l’arbre possède trois profondes racines qui font chacune naître une source possédant des propriétés particulières. D’autre part, les ramifications de ses branchages supportent les neuf mondes de l’univers. Le rôle primordial d’Yggdrasil reflète d’ailleurs bien toute l’importance que revêtait la forêt pour les peuples germaniques.

Les racines d’Yggdrasil

L’une des trois racines d’Yggdrasil se situe en Asgard tout près de la demeure des Nornes. C’est elle qui fait naître le puit d’Urd dans lequel vivent deux magnifiques cygnes. Les dieux tenaient régulièrement des réunions près de cette fontaine afin de juger les actions humaines. Enfin, c’est de cette source que s’abreuve le grand arbre, voilà pourquoi ses feuilles étaient constamment verdoyantes.

Une autre source au pied d’Yggdrasil se situe à Jotunheim. Il s’agit de la fontaine de Mimir (qu’on appelle aussi Mimisbrunn), protégée par le géant du même nom. Cette fontaine est une source de sagesse et d’intelligence inépuisable. D’ailleurs, Odin lui-même a même sacrifié l’un de ses yeux pour avoir le droit de boire l’eau de cette source et en connaître les secrets. Qui plus est, Odin, avide de connaissances, s’est déjà pendu pendant neuf jours à l’une des branches du frêne afin de maîtriser l’art des runes.

Enfin, la source Hvergelmir est située à Niflheim. C’est de cette source que sont nés les onze premiers fleuves empoisonnés qui ont entamés la création du monde. Par ailleurs, Hvergelmir se situe tout près de la demeure du dragon Nidhogg qui se nourrit à partir d’humains en décomposition. La créature impose des souffrances à l’arbre cosmique en lui rongeant ses racines.

Les neuf mondes

Le feuillage d’Yggdrasil protégeait les différents mondes. On dénombre généralement neuf mondes dans les branchages de l’arbre.

Au niveau le plus élevé, se trouvent Asgard, Vanaheim et Alfheim.

Asgard est le royaume dans lequel les dieux Ases demeuraient. Les dieux ont fait construire un mur imposant et infranchissable pour protéger Asgard.

Vanaheim est le royaume des dieux Vanes. Il est bien peu connu et les Ases ne s’y aventuraient jamais.

Alfheim est le royaume où vivent les elfes de lumière.

Au deuxième niveau, se trouvent Midgard, Jotunheim et Svartalfheim.

Midgard est la Terre qui abrite les hommes. Cet endroit a été créé par Odin à partir des restes du géant Ymir. Son nom signifie « la demeure du milieu ».

Jotunheim est le royaume où se sont établis les Géants après la mort de Ymir. La grande forteresse des géants en ce monde se nomme Utgard.

Svartalfheim est le royaume où vivent les nains ou les elfes noirs.

Enfin, au dernier niveau de trouvent Neflheim, Muspelsheim et Helheim.

Niflheim et Muspelsheim sont les deux mondes originels. C’est à la rencontre de la nature fondamentale de glace du premier et de feu du second qu’ont pu naître les éléments.

Helheim est l’inquiétant pays où règne la déesse Hel. C’est à cet endroit que vont les être humains morts.

Pour conclure, Yggdrasil abrite beaucoup de vie dans ses ramifications. En plus de Nidhogg qui broie ses racines, quatre cerfs vivent sur ses branches et broutent son écorce. Au sommet de l’arbre, se tient un aigle géant, Vedrfolnir, un faucon entre les deux yeux. C’est lui qui crée les vents en battant de ses puissantes ailes. Il y a aussi un écureuil, Ratatosk, qui coure dans les branchages afin de transmettre la communication entre Verdfolnir et Nidhogg. Finalement, deux être humains, Lif et Lifthrasir, se cachent au sein de l’arbre en attendant la fin du monde. Lorsque ce jour sera venu, ils pourront sortir et repeupler la Terre.

L'Yggdrasil

1° Les neuf mondes – Le frêne Yggdrasil était le support de l’univers. Selon la mythologie scandinave, ses branches soutenaient les neuf mondes, qui se divisaient en trois grandes zones (de la plus élevée à la plus basse.).

- Premier niveau, Asgard, Vanaheim et Lightalfaheim :

Asgard était le monde des dieux Ases, Vanaheim celui des dieux Vanes. Ces deux races de dieux s’étaient un temps fait la guerre, puis avaient décidé de conclure une trêve.

Lightalfaheim était le monde des Elfes de lumière (ou Alfes), des créatures considérées comme des divinités mineures, associées à la nature. Les Elfes étaient des être plus petits que les humains, mais plus intelligents et plus malins qu’eux.

- Deuxième niveau, Midgard, Jötunheim et Svartalfheim :

Midgard était le monde des humains, et était relié à Midgard par le pont arc-en-ciel Bifrost. Composé de feu rouge, d'eau verte et d'air bleu, c’était le dieu Heimdall qui en avait la garde.

Jötunheim le monde des Géants de glace. Ce monde leur avait été laissé par Odin et ses frères lors de la création du monde. Ils vivaient dans la forteresse d’Utgard, faite de neige et de glaçons.

Enfin, Svartalfheim était le monde des Elfes noirs, qui étaient bien moins bienveillants que leurs homologues. Ce monde était parfois confondu avec le monde des Nains, Nidavellir.

- Troisième niveau, Muspellheim, Niflheim et Helheim :

Muspellheim était le monde des Géaglants de feu, gardé par Surt et sa femme, Sinmore.

Helheim était le monde des morts, domaine de la déesse Hel. La rivière Gjoll, issue de la source Hvergelmir, empêchait quiconque pénétrait dans ce monde dans ressortir. En outre, Gnipahellir, l’entrée de Helheim, était gardée par Garm, un chien monstrueux, doté de quatre yeux, vivant dans la caverne Gnipa. Et le pont menant au monde des morts, surplombant la rivière Gjoll, était gardé par Modgud, la ténébreuse vierge. Enfin, le Géant Hraesvelg (‘mangeur de cadavres’.) était assis sur le bord de ce monde, surplombant Helheim. Prenant la forme d'un aigle, lorsqu’il battait des ailes, il créait ce souffle glacial en provenance du royaume des morts.

Pour finir, Niflheim était le monde de la ce et des brumes (un monde parfois confondu avec Helheim, tant ils sont ressemblants.). Niflheim était le lieu de résidence de Nihdögg (qui était soit un serpent, soit un dragon, selon les sources.). Cette créature monstrueuse dévorait des cadavres pour survivre, et rongeait continuellement une des trois racines de l’Yggdrasil. Niddhög voulait détruire Yggdrasil, mais n’était pas le seul : d’autres dragons (Graback, Grafvolluth, Goin et Moin.) s’y attaquaient aussi.

2° Les trois racines – Sur cet arbre colossal, l’on pouvait rencontrer Ratatosk, un écureuil qui rapportait à l’aigle Vedrfölnir (situé au sommet de l’Yggdrasil.) les moqueries de Nihddög (situé tout en bas.). On pouvait aussi y rencontrer d’autres animaux de moindre importance : un coq, un faucon, quatre cerfs et la chèvre Heidrun.

L’Yggdrasil soutenait les neuf mondes, et était soutenu par trois racines : la première se trouvait à Jötunheim, à côté du puits de la connaissance, gardé par le géant Mimir le sage. La seconde se trouvait à Niflheim, prés de la source Hvergelmir, et était sans cesse rongée par Nidhögg. La dernière se trouvait à Asgard, prés du puits d'Urda, gardé par les trois Nornes.

La première, Urda, voyait le passé ; la seconde, Verdandi, voyait le présent ; la troisième, Skuld, voyait le futur. Ces dernières assignaient aux hommes leur destinée. Ces dernières mélangeaient de la boue à l'eau du puits (si sacré qu’il était interdit d’y boire.), afin de soigner la racine rongée par Nidhögg.

Mais tous savaient que l’arbre était condamné, que Niddhög parviendrait à ses fins. Alors arriverait Ragnarök, la bataille de la fin du monde.

Yggdrasil

Arbre sacré et véritable axe du monde nordique, Yggdrasil (1) apparaît comme le symbole même de la vie. Ses branches, comme des bras puissants, frémissent dans les cieux, tandis que ses racines sinueuses croissent à travers tous les mondes. La plus grosse s'étend vers Asaheim, le séjour des dieux, la plus noueuse vers Jotunheim, le pays des géants, et la plus puissante subit, au-dessus de Nifiheim, le monde du brouillard, les morsures du gigantesque dragon Nidhug, l'Amer-Rongeur. Mais la racine gonflée de sève vivante, résiste aux crocs et au venin et abrite la fontaine Hvergelmir.

Une autre fontaine jaillit sous la racine qui s'étend vers le monde des géants. Elle porte le nom de Mimir et donne à qui s'y abreuve avec la corne Gjallar, l'intelligence et la sagesse.

La troisième fontaine qui se trouve sous la racine d'Yggdrasil s'étendant vers le monde des dieux, se nomme Urdar. Autour d'elle, les maîtres d'Asaheim se réunissent tous les jours en franchissant le pont Bifrost, cet arc-en-ciel où la lumière primitive joue avec le soleil et la pluie.

Autour de la fontaine d'Urdar habitent trois filles qui se nomment Urd, c'est-à-dire le Passé, Vervandi, c'est-à-dire le Présent et Skuld, c'est-à-dire le Futur. Ces filles, maîtresses absolues du temps, fixent sans recours la durée de la vie de tous les hommes. Elles connaissent ainsi le plus redoutable de tous les secrets et dévident sans fin le fil de l'histoire. On les appelle les Nornes et chacun les aime, les respecte et les craint, car rien n'est plus terrible que l'inexorable fuite du temps.

Tout le mystère du monde réside dans ce perpétuel enchaînement. Le Passé commande notre Futur. Et le Présent n'est qu'un point fugitif qui roule entre nos doigts comme un grain de sable imperceptible et insaisissable. Et le silence des Nornes, avec leurs longs cheveux sombres et leurs yeux transparents, pèse sur les hommes qui ne peuvent interroger celles qui connaissent ainsi l'heure où s'arrêtera le destin de chacun.

Affronter le verdict de Skuld, Vervandi et Urd, reste le plus grand combat de ceux qui vivent dans la seule certitude de mourir. Et quand tous dorment, les Nornes veillent toujours, attentives à mesurer ce qui appartient à chacun.

L'if sacré est à la fois l'arbre de vie et l'axe du monde. Lui aussi doit lutter pour étendre ses branches vers le ciel où s'amassent les nuages. Sans cesse, des poulains sauvages dévorent ses bourgeons et des serpents venimeux attaquent ses racines. Mais Yggdrasil résiste et survit. Il ne peut pas mourir, car les trois Nornes prennent soin de lui.

Chaque jour, elles tirent de l'eau de la fontaine d'Urdar, la répandent sur la terre jusqu'à obtenir une boue épaisse. Et avec ce mélange sacré, qu'elles nomment Auri, Urd, Vervandi et Skuld frottent l'écorce de l'arbre de vie. Ainsi, Yggdrasil restera toujours vert et son feuillage pourra étendre son ombre bienfaisante sur les neufs mondes.

Toujours en fleur, il se dresse au-dessus de la fontaine d'Urdar, où nagent deux cygnes, immaculés et majestueux. Des gouttes de rosée tombent lourdement sur la terre à chaque aurore. Cette rosée n'est pas de l'eau mais du miel. Et s'en nourrissent cent et cent abeilles bourdonnantes. Dans le murmure de l'eau claire et l'odeur du miel, l'if Yggdrasil affirme le triomphe de la belle saison.

Sur la branche la plus élevée de l'if Yggdrasil, se tient un aigle, et entre les yeux de cet aigle siège le faucon Vedfolnir. Ainsi deux oiseaux de proie regardent le monde, nuit et jour, prêts à fondre sur qui transgresse l'ordre naturel des choses.

Sans cesse, un écureuil, Ratatosk, court du haut en bas de l'arbre. Tantôt il grimpe dans les branches les plus élevées, tantôt il se glisse sous les racines les plus profondes. D'une belle couleur d'ambre roux, agile et malin, il cherche sans cesse à provoquer un combat entre l'aigle et les serpents.

De leur affrontement naît la lutte indispensable à toute vie. Le monde est guerre. La paix, c'est la mort. Alors, jusqu'à la fin des temps, excités par Ratatosk, vont se déchirer l'aigle et le serpent, le rapace du ciel et le reptile de la terre, celui qui plane et celui qui rampe, l'oiseau de lumière et la bête des ténèbres. Ainsi s'opposent la force et la ruse, en une lutte éternelle, qui ne connaîtra ni vainqueur ni vaincu car le triomphe et la défaite sont également mensongers et seul compte le combat, indissoluble enlacement de la mort et de la vie, du bien et du mal, de la joie et de la peine.

A l'ombre d'Yggdrasil, l'aigle et le serpent proclament à jamais cette vérité primordiale du Nord : ce qui vit, c'est ce qui lutte.

Bientôt, ils vont à nouveau combattre. Et le sang qui coulera de leurs blessures, sur les plumes et les écailles, sera aussi vital que la rosée de miel que butinent les abeilles.

Dans le vent du Nord, frissonnent les hautes branches de l'if Yggdrasil. Autour de lui tourne le monde.

  • (1) La coutume veut que l'arbre Yggdrasil soit un frêne. En réalité, il semble qu'il s'agisse plutôt d'un if. Toute la tradition nordique considère en effet l'if comme un arbre sacré et son culte (souvent christianisé) s'est maintenu jusqu'à nos jours.

http://www.elfwood.com/art/a/o/aolson/yggdrasil.jpg.html

Autres liens sur Yggdrasil :

Lire également :

L'IRMINSUL YGGDRASIL [3] (pdf)

L'IRMINSUL YGGDRASIL [9] (pdf)