Musique Opéra A voir en famille
HANSEL ET GRETEL
ENGELBERT HUMPERDINCK | CHARLOTTE NESSI
RENDEZ-VOUS À 19H AU GRANIT POUR UN DÉPART EN BUS
Imaginer une promenade dans la forêt, retrouver nos yeux d’enfants en découvrant au hasard des sous-bois la maison en pain d’épices. C’est ainsi que Charlotte Nessi et son équipe vous présentent ce merveilleux conte des frères Grimm transposé en décor naturel.
Les musiques sont inspirées des chansons populaires de Westphalie, interprétées par des musiciens ambulants, des enfants chanteurs et une musique invisible de la forêt. Il y a la mauvaise maman, les enfants perdus, la sorcière gourmande dans les sous-bois, les surprises pour faire sourire et faire peur… Le paradis de l’enfance retrouvé pour un soir. Après La Petite renarde rusée, opéra de Leoš Janáček accueilli au Granit en 2012, Des enfants à croquer d’après Jonathan Swift, en 2015, avec un chœur d’enfants et d’adultes amateurs, l’Ensemble Justiniana de Charlotte Nessi revient pour notre plus grand plaisir. L’ensemble Justiniana conduit l’opéra dans des endroits insolites et jusqu’aux villages les plus reculés de la région. Bien campée sur ses bases franc-comtoises, soutenue par l’État et l’ensemble des collectivités territoriales, la compagnie imagine des projets de mise en scène s’intégrant dans la vie des villages qui accueillent les spectacles et les artistes. Opéra promenade, opéra itinérant, c’est le public qui se déplace et non le décor qui se transforme.
Théâtre CRÉATION
LES ATRIDES ou comment et pourquoi sacrifier ses enfants
MARC TOUPENCE
Théâtre
IPHIGÉNIE EN TAURIDE
GOETHE | JEAN-PIERRE VINCENT
Iphigénie en Tauride est une pièce de l’époque des lumières. Elle est la seule tragédie de l’histoire qui finit bien grâce à l’intelligence d’une femme.Sauvée in extremis du geste meurtrier de son père, Iphigénie se réfugie en Tauride, actuelle Crimée. La fable est fort simple : un seul lieu, peu de personnages, une stricte unité de temps. Située entre l’antiquité et l’époque des Lumières, et militant ferme pour une humanité délivrée de sa violence, elle est d’une richesse et d’une tension incroyables. « Cette affirmation parfaitement assumée de la positivité des êtres et du monde a quelque chose de surprenant, d’audacieux, et finalement de très revigorant : oui, le monde peut être autre chose que ce qu’il est, dit l’Homme des Lumières. Et s’il n’est pas encore meilleur, à tout le moins, commençons par vouloir qu’il le soit. Et il ne le sera que si nous voulons qu’il le soit.» Jean-Pierre Vincent
Jean-Pierre Vincent, acteur, metteur en scène, directeur de théâtres nationaux, pédagogue, a impressionné et marque encore la scène théâtrale française par sa vision du théâtre, sa passion et ses engagements. Il s’entoure pour faire résonner ce poème tragique de comédiens vibrants et généreux.
Théâtre
LA DISPUTE
MARIVAUX | JACQUES VINCEY
Jacques Vincey sera présent deux fois cette saison avec des spectacles fort différents. Und de Howard Barker et La Dispute de Marivaux.
Comédie en un acte, et en prose, La Dispute est une des dernières pièces de Pierre Carlet de Marivaux. Une pièce laboratoire dans laquelle il s’agit de décider lequel des deux sexes est à l’origine de l’inconstance en amour. Vient-elle de l’homme ou de la femme ? Trois couples d’enfants, élevés loin du monde, au fond d’une forêt, vont à l’adolescence se rencontrer. Ce processus “scientifique” mis en œuvre par le prince pour répondre à une question certainement essentielle à l’entendement humain, va s’avérer vain. On ne pourra répondre de manière tranchée et voir dans l’un ou l’autre sexe la racine de tous les maux conjugaux. « Le monde et ses premières amours vont reparaître devant nos yeux tels qu’ils étaient, ou du moins tels qu’ils ont dû être ». Ce que prétend le prince n’est pas possible, pas plus que le retour à l’état originel de l’humanité. « La Dispute ausculte impitoyablement ce fameux passage de l’enfance à l’âge adulte au cours duquel l’infini des possibles se resserre dans un faisceau de comportements induits, plus ou moins consciemment par le monde dans lequel il nous faut vivre. Avec le sérieux et la légèreté des enfants quand ils jouent, les comédiens nous entraîneront dans une fête des sens lumineuse et cruelle, belle comme une blessure. » Jacques Vincey
Théâtre
LE MISANTHROPE
MOLIÈRE | MICHEL BELLETANTE
Ce grand classique du répertoire a des choses à dire sur notre époque. Car comment ne pas voir, dans le cynique Alceste, la mondaine et volage Célimène et le sage Philinte, une résonance brûlante avec la société virtuelle actuelle ?
Tout en conservant les alexandrins de Molière, Michel Belletante choisit de raconter cette histoire aujourd’hui, comme une mise en abîme du jeu social où tout le monde a des dizaines d’amis virtuels mais si peu de relations autour de soi. Car, même si le Roi Soleil est déjà loin, la dénonciation de l’hypocrisie et des compromissions par Alceste reste d’actualité. Prisonnier de ses certitudes, Alceste dénonce l’hypocrisie de la société qui l’entoure, refuse la corruption jusqu’à ce qu’il tombe amoureux de Célimène, mondaine et médisante. Sur un plateau quasiment nu, traversé d’images et de musique, cette comédie pose des questions d’une actualité brûlante : comment vivre ensemble ? Quels compromis doit-on faire pour être accepté par les autres ? Du XVIIe siècle à la cyber-génération, de la cour royale à la (télé)réalité, en passant par les smartphones et les amis virtuels, le metteur en scène rend la pièce très actuelle. S’il conserve l’aspect comique, il fait souffler un vent de désespérance sur son héros, bien trop épris pour réaliser que le combat est perdu d’avance.
Théâtre
BOVARY
TIAGO RODRIGUES
Nous accueillons pour la première fois au Granit un auteur et metteur en scène qui réunit tous les suffrages depuis quelques années pour son travail théâtral. Le quotidien le monde le qualifie d’homme de l’année.
Avec Bovary, l’actuel directeur du Théâtre national de Lisbonne poursuit son travail d’adaptation. Il est question du personnage de Flaubert, mais aussi du procès intenté à l’auteur après la parution de Madame Bovary sous forme de feuilleton dans la Revue de Paris, pour atteinte aux mœurs publiques. Procès dont Flaubert sortira acquitté, mais blâmé pour « le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères ». C’est dire s’il y a matière pour Tiago Rodrigues ; pour un spectacle où lui-même tombe amoureux d’Emma, le montre et le fait entendre : « En fait la question que je me suis posée est la suivante : comment réécrire le procès aujourd’hui ? Ce qu’il était important de noter et de garder en mémoire, c’est que la personne jugée n’est pas Flaubert, mais Emma. (...) Le théâtre a cette magie de pouvoir mêler étroitement les discours intimes et publics. Pour ce spectacle, il m’était non seulement possible de mêler les propos de l’avocat et ceux de l’auteur, mais aussi de les intégrer dans la langue même du théâtre. » Tiago Rodrigues Deux spectacles ont suffi pour inscrire Tiago Rodrigues dans une renommée internationale, Antoine et Cléopâtre (festival d’Avignon 2015) dans lequel il réécrit la pièce de Shakespeare pour deux acteurs/danseurs et By Heart qui propose à 10 spectateurs volontaires de mémoriser un sonnet du même Shakespeare le temps de la représentation... Une façon, entre autre, d’explorer la capacité des mots à résister au totalitarisme.