Le cas : éthique clinique ou au chevet

Manon a 18 ans et arrive d’Israël avec ses parents. Elle est adressée par l’équipe Israélienne car elle est atteinte d’un cancer de l’utérus. Il faut réaliser rapidement une ablation totale. A leur arrivée dans le service, aux Etats-Unis, les parents demandent à voir l’équipe : ils souhaitent que l’équipe opère leur fille, mais sans lui dire qu’ils vont retirer l’utérus car ils pensent que si Manon apprend la nature de la chirurgie, elle refusera. Elle doit en effet se marier dans quelques semaines, et elle est juive religieuse : si elle est stérile, elle ne peut épouser en première noces son fiancé. Les parents ajoutent qu’elle est mineure (en Israël la majorité est à 21 ans), qu’ils aiment leur fille et savent ce qui est bien pour elle.

L’équipe est choquée et partagée. Une partie pense qu’il est simplement impossible de réaliser une telle intervention sans informer la personne de ce qui sera fait. L’autre considère que l’on ne peut pas être majeur 15 jours et redevenir mineur, que les parents sont inquiets et qu’il faut les entendre. Après tout, que fera l’équipe si Manon refuse effectivement l’intervention ? Si cela conduit au décès de cette jeune fille ?

L’équipe décide donc de saisir le Centre d’éthique clinique, avec comme question : que devons nous faire ? Dire ou non ? faire ou non ?

Analyse : qu'est-ce qui pose pb dans ce cas ?