La transition
Règle d'or : faire une transition entre chaque grande partie, mais aussi entre chaque sous-partie.
Le but de la transition est d'expliciter la structure du texte. Autrement dit il faut montrer à quoi sert la phrase qu'on vient de commenter et à quoi sert celle qui vient.
Par exemple, l'auteur anticipe-t-il une objection, l'auteur illustre son propos, etc.
On rédige la transition à la fin d'un paragraphe sans sauter de ligne.
L'enjeu de la transition c'est de faire voir qu'on comprend bien pourquoi ce texte a été écrit ainsi et pas autrement.
Il s'agit donc de rappeler pourquoi l'auteur a dit ce qu'il a dit, et pourquoi il ne s'est pas arrêté là. La transition c'est donc le moment où on prend un peu de recul sur le texte et sur ce qu'on a écrit. On y fait un petit bilan en regarder ce qu'on a fait et ce qui reste à faire. Aussi la transition comporte deux temps.
1) On explique pourquoi l'auteur vient de faire ce qu'il a fait
Exemple 1 :
Admettons que l'auteur vient de redéfinir le bonheur. Il faudrait alors expliquer que cette redéfinition a servi à éviter un écueil. En ne définissant plus le bonheur comme le fait de satisfaire tous nos désirs, on évite par exemple de rechercher quelque chose d'impossible.
Exemple 2 :
Admettons que l'auteur vient de donner un exemple pour illustrer sa thèse. Il faudrait alors expliquer pourquoi cet exemple était particulièrement éclairant, particulièrement bien adapté au problème, voire pourquoi il a une valeur plus générale.
2) On explique pourquoi la réflexion de l'auteur, et donc la nôtre, ne peuvent s'arrêter là :
Si vous n'en êtes pas à la conclusion, c'est que le texte n'est pas fini. Et bien, il faut expliquer pourquoi ! Vous devez justifier le fait qu'il était impossible de s'arrêter là où on en est sans commettre une faute. Il faut rendre raison de la nécessité qu'il y a à poursuivre la réflexion et donc expliquer pourquoi, telle quelle, elle est inachevée.
En fait, ce n'est pas très compliqué, il suffit de se servir de l'armature du texte que vous avez dégagée dans l'analyse du plan
Exemple 1 :
L'auteur vient d'énoncer sa thèse et la suite immédiate du texte la justifie. Il suffit donc pour vous de dire que l'auteur doit justifier son propos et que la suite du texte prend en charge cette tâche. On n'aurait pas pu s'arrêter là parce que sinon on aurait fait que donner une opinion.
Exemple 2 :
L'auteur vient de critiquer une idée reçue et il va développer les conséquences d'une telle critique dans la suite immédiate du texte. Il vous suffit alors d'expliquer que la critique proposée sur l'auteur n'est pas gratuite, elle est utile, elle nous y fait gagner. Non seulement elle permet d'éviter une erreur mais elle change telle ou telle chose (ces choses étant bien sûr exposées dans les conséquences en question, vous n'avez pas besoin de les inventer !) . On n'aurait donc pas pu s'arrêter là car on aurait souffert d'un cruel manque à gagner !