La méthode de l'introduction
Règle d'or : L'introduction sert à transformer une question en problème autrement dit, il faut montrer qu'il n'y a justement pas de réponse évidente alors qu'on aurait pu penser le contraire
Il suffit ici de reprendre l'essentiel de votre travail d'analyse et de le rédiger.
Étape 1: Montrer que la question ne se poserait pas spontanément.
Cette étape sert à dramatiser la question. Plus on aura de bonnes raisons de ne pas se poser la question, plus la démonstration de son importance, à l'étape suivante, ressortira.
Étape 2 : Rentrer dans le sujet : « Qu'est-ce qui pourrait me conduire à me poser cette question ? »
Le sujet se présente sous forme de question, sur une feuille de papier, anonyme, décontextualisée. Vous devez montrer que ce n'est pas une question absurde qu'on ne se poserait jamais. Autrement dit, il faut reconstituer la situation dans laquelle elle pourrait se poser vraiment. Cela signifie qu'il faut interpréter l'intention et l'origine de la question. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour qu'on se la pose ? Quel type de remise en question y est suggérée ?
Il s'agit donc d'amorcer le travail par l'analyse d'une expérience, d'une attitude, d'une position éthique ou intellectuelle. Elle peut être issue d'un mythe, d'un roman, d'une scène de théâtre, de l'histoire, de votre expérience personnelle, d'un dialogue philosophique, etc.
A la fin de l'amorce, on doit être capable de recopier littéralement le sujet de façon naturelle. Le but du jeu, c'est qu'on en arrive à se dire : « Ah oui ! Je vois ce que vous voulez dire quand vous me demandez ça. Mais pourquoi diable ne me suis-je posé la question plus tôt ! »
Étape 3 : Formuler la question sous forme de dilemme
Il s'agit ici de montrer que cette question n'a pas de réponse évidente ! Que justement, ce n'est pas une question, mais un problème. C'est le cœur de l'introduction. Il faut montrer pourquoi on ne va pas se contenter de répondre par oui ou non, ou même d'écarter la question, mais qu'on va passer du temps à développer une réponse nuancée avec des arguments et des contre-arguments.
Vous devez suggérer soit qu'aucune réponse n'est possible, soit qu'elles le sont toutes, mais pas ensemble.
A la fin de la problématisation, on doit être capable de reproposer la question sous forme de dilemme. Du type « Doit-on alors vraiment dire que x, ou au contraire doit-on penser que y ? » ; « Dans quelle mesure X, alors que y ? »
Étape 4 : Faire voir les enjeux : " Pourquoi, même s'il est difficile de répondre à la question, vaut-il le coup d'essayer de la résoudre quand même ?! "
L'étape 3 montre qu'on va avoir du mal, l'étape 4, qu'on va essayer quand même !
Ici on évalue les gains et les pertes potentiels des réponses possibles à la question. On examine ce qu'il y a en jeu - l'enjeu – dans le problème.
Qu'est-ce qu'on risque si on répond x, qu'est-ce qu'on risque si on répond y ?
Étape 5 : Annoncer le plan sous forme déductive : « Comment on va s'y prendre pour résoudre la difficulté ? »
L'astuce consiste à n'écrire l'annonce du plan qu'en fin de devoir, pour être sûr que tout coïncide bien !