I. Les honorer.
Saint Jean vit un nombre innombrable des élus de tout peuple, de toute langue, ded toute âge qui se tenaient debout devant l'Agneau, riches et pauvres, jeunes et vieux tous louent le Seigneur.
De l'Apocalypse de Saint Jean, une foule innombrable devant l'Agneau se trouve dans le chapitre 7, versets 9 et suivants (Ap 7, 9-10) :
"Un nombre innombrable des élus de tout peuple, de toute langue" "une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue"."qui se tenaient debout devant l'Agneau"
L'ajout de "riches et pauvres, jeunes et vieux" est une paraphrase qui souligne l'universalité de cette foule d'élus, ces termes ne sont pas dans le verset 9.
"tous louent le Seigneur" est le sens du verset 10 où ils crient la louange et le salut à Dieu et à l'Agneau.
Cette première partie décrit une suspension des jugements divins pour permettre l'action d'un ange :
Suspension du Jugement : Quatre anges sont vus retenant les quatre vents de la terre (symboles des jugements divins) pour qu'ils ne fassent pas de mal à la terre, à la mer, ou aux arbres.
Le Sceau : Un autre ange ordonne d'attendre "jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu." Ce sceau est un signe de propriété et de sécurité divine, garantissant la protection ou le salut au milieu des tribulations.
Les 144 000 : Jean entend le nombre de ceux qui sont scellés : 144 000, tirés de toutes les tribus des enfants d'Israël. Ce nombre est généralement interprété de manière symbolique ($12 \times 12 \times 1000$), représentant l'intégralité et la plénitude du peuple de Dieu dans sa structure terrestre (Israël).
C'est là que se trouve le passage que vous avez mentionné. Après avoir entendu le nombre limité des scellés (les 144 000), Jean voit la réalité de la victoire céleste :
Une Multitude Céleste : Jean voit une "grande foule, que personne ne pouvait compter" (le contraste avec les 144 000 est frappant), venant "de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue" (l'universalité des élus).
L'Adoration : Ils sont debout devant le Trône de Dieu et devant l'Agneau (Jésus-Christ), vêtus de robes blanches (pureté, victoire) et tenant des palmes (symbole de triomphe et de fête, rappelant la Pâque et l'entrée à Jérusalem).
Leur Origine : Un des Anciens explique à Jean : « Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau. » (Ap 7, 14).
Leur Bénédiction Éternelle : Ils n'auront plus jamais faim ni soif, et "Dieu essuiera toute larme de leurs yeux" (une image de consolation reprise à la fin du livre).
Le chapitre 7 est donc une affirmation puissante :
Même au milieu des pires jugements annoncés par l'ouverture des sceaux, Dieu protège ceux qui lui appartiennent sur terre (les 144 000 scellés).
Le salut est universel (foule de toute langue) et victorieux : ceux qui ont souffert sur terre pour leur foi (la "grande tribulation") reçoivent une gloire éternelle en présence de Dieu et de l'Agneau.
"La gloire humaine, extérieure et sans consistance, continue d'être recherchée.
Au contraire, la gloire des Élus est pure, durable, éternelle et invisible.
À la fin du monde, tous seront jugés et toute la gloire humaine s'éteindra, mais celle des saints rayonnera triomphalement.
C'est à cause de leur gloire et de leur bonheur que nous devons les honorer, les féliciter et les prier."
Nous sommes dans cette Vallée des larmes. Au milieu de contradictions et d'épreuves incessantes, nous ne pouvons les surmonter ni même les comprendre qu'avec l'aide des Saints.
C'est pourquoi il nous faut les invoquer, et tout particulièrement ceux qui ont un lien avec notre famille, notre protection ou notre dévotion personnelle.
Invoquons-les avec d'autant plus d'ardeur que les Saints désirent notre bonheur : ils nous aiment d'un amour divin, et leurs prières sont bien plus agréables à Dieu que les nôtres. Tous les Bienheureux sont prêts à nous secourir, comme l'Église l'affirme dans l'Hymne des Vêpres de leur fête.
III. Les imiter.
Les saints représentent pour nous des modèles de la perfection que nous pouvons et devons atteindre. Eux aussi ont souffert sur terre et se sont retrouvés en proie aux tentations du démon, ainsi qu'à l'attrait du monde et de la chair. Il est même arrivé que certains saints soient tombés, mais ils se sont relevés et sont parvenus à une haute sainteté malgré leurs défauts et leur faiblesse.
Les imiter, surtout dans leur pureté d'âme ; éviter, coûte que coûte, le péché.
Imiter la fidélité de nos Frères aux Règles, expression infaillible de la volonté de Dieu.
Imiter leur grande charité (objet de jugement) et leur mortification, par laquelle ils ont réussi à maîtriser leur corps pour l'offrir tout entier à Dieu.
Comme eux, supporter les adversités de la vie et éviter de se plaindre. Celui qui se plaint pèche facilement.
Comme eux, travailler pour étendre le règne de Dieu dans le monde.
Quand je pense au Ciel, la terre me semble froide et insignifiante. Je considère toute chose comme de la fange (ou, plus littéralement, 'comme du fumier') afin de gagner le Christ.
Les plus grandes joies terrestres ne me semblent pas être de véritables joies, car elles sont éphémères. De même, nous savons que nos peines ne sont que passagères et qu'au Ciel, nous trouverons enfin le repos définitif.
La pensée du Ciel doit nous encourager et nous fortifier au milieu de nos épreuves.
"Je regarde tout comme du fumier pour gagner le Christ." : J'ai proposé l'expression "comme de la fange" (qui signifie boue, saleté) ou conservé la traduction littérale tout en la rendant plus grammaticalement fluide : "Je considère toute chose comme de la fange... afin de gagner le Christ." L'expression originale est très forte, inspirée de la Bible (Philippiens 3:8).
"nous nous reposeront définitivement." : Corrigé en "nous trouverons enfin le repos définitif" (ou "nous nous reposerons définitivement" si l'on veut garder la forme pronominale).
"La pensée du Ciel doit nous encourager de nos peines." : Corrigé en "La pensée du Ciel doit nous encourager et nous fortifier au milieu de nos épreuves." pour une expression plus idiomatiqu