Antiquité : quelle perspective pour aujourd'hui ?

Antiquité : quelle perspective pour aujourd’hui ?

« Par rapport aux Grecs, nous sommes des arrières petits-enfants, mais pas des bâtards. » [1]

« Pour ma part, je ne prendrai pas à mon compte la formule : "Il n’y a rien de commun entre l’homme grec et nous."» [2]

Le débat ouvert à propos de la réforme du collège et du malheureux sort fait aux langues anciennes a eu cet effet bénéfique que l’on n’a jamais autant entendu parler, dans les journaux, les revues, les ondes, les réseaux sociaux, du latin et du grec ; les professions de foi ferventes de cet attachement indéfectible aux Humanités se sont multipliées, preuve, comme le soulignait encore récemment George Steiner, qu’ avec l’effacement à l’horizon de l’antique, ce serait le moderne qui entrerait au musée ! Il est apparu aussi clairement que cette culture humaniste ne doit plus être l’apanage d’une élite frileusement repliée sur une antiquité patrimoniale et essentialisée, « jouissance muséale d’une survie assistée », comme s’en agaçait déjà Julien Gracq. Désormais, pour le dire dans les termes lucides de Takis Théodoropoulos : « Il ne s’agit pas de suivre en amont le sillage afin de reconstituer le rapport de filiation, il s’agit de se demander si, en aval, la perspective reste ouverte[3] ».

C’est bien de l’enseignement des humanités au collège et au lycée dont il s’agit, car en tant que spécialités, les études gréco-latines se portent plutôt bien dans le monde, comme en témoigne l’abondante bibliographie qui leur est consacrée. Or, depuis l’introduction d’un nouveau libellé pour désigner cet enseignement : « Langues et cultures de l’antiquité », on observe comme un déplacement d’accent, dans les actions et les discours, au profit d’une anthropologisation à marche forcée de la notion d’antiquité et, corollairement, d’un effacement, ou pour le moins d’un intérêt moindre porté à la question de la langue et de la littérature. On souligne volontiers l’apport éminemment fécond d’un décentrement culturel qui oblige à regarder à nouveaux frais les institutions et les « modes d’existence » antiques, dans le souci de rendre sensible une étrangeté qui doit faire retour sur notre modernité, l’invitant à s’ « estranger » d’elle –même. Nul ne contestera la visée critique et émancipatrice du « regard éloigné » assignée aux Humanités, mais le discours anthropologique qui lui est assorti peut susciter quelques légitimes réserves. Et d’abord sur ce qui paraît devenir une sorte de parti pris à faire « sonner furieusement » l’écart entre « eux »-les Anciens- et « nous ». Certaines affirmations, assénées sans nuance, relèvent d’un « gauchissement anthropologique » que les pères fondateurs de l’anthropologie de la Grèce antique eux-mêmes n’ont jamais posé en ces termes. En témoignent les remarques de Louis Gernet dans son essai Anthropologie de la Grèce antique, où les notions d’héritage et de tradition, qu’il s’agisse des mythes ou de la philosophie, ne sont pas vouées aux gémonies ; à propos des « créations » imputables au « miracle grec », l’accent est mis moins sur les ruptures que sur ce qui en elles laisse « apercevoir dans le nouveau des infléchissements du passé »[4]; le passage du parallèle à la comparaison, question de méthode surtout, dira Pierre Vidal-Naquet, ne constitue pas pour autant la rupture d’un continuum ; il nous invite non pas à « inactualiser » les Anciens, ou à traquer un peu mécaniquement les notions de différence et d’altérité, mais à faire, d ’eux à nous, la part de ce « jeu du Même et de l’Autre » qui permet de circuler dans des intelligibilités diverses et de faire, aussi, le pari de la proximité.

Certes, les Anciens ne nous ressemblent pas ! -c’est quand même dans les déjà lointaines années 50 que l’helléniste Nicole Loraux lançait son avertissement : « Thucydide n’est pas un collègue »-, mais c’est nous qui leur posons nos questions, depuis notre présent, et il arrive bien souvent, ne fût- ce que parce que les procédures mêmes de notre rationalité nous viennent d’eux, que nous soyons amenés à dire « nous avons eu des contemporains au siècle de Périclès[5] ». La rencontre peut d’ailleurs se révéler plus étonnante avec des Anciens plus « autres » encore : François Jullien montre comment l’humanisme confucéen est en étroite affinité avec l’humanisme latin, cicéronien, et pré-chrétien. De fait, s’il nous arrive de méditer aujourd’hui sur tel aphorisme de Confucius, ce n’est pas pour son étrangeté ou son caractère exotique. La distance d’ailleurs, chacun en conviendra, il faut toujours la mesurer à la périodisation à laquelle on se réfère. Non, nous n’avons pas à « faire des Grecs des sauvages comme les autres [6]» ! Les Grecs de l’âge classique, dont Pierre-Vidal Naquet salue, chez Thucydide, « la maturité tout à fait extraordinaire de la pensée historique[7] », ont été les premiers archéologues de leur monde ancien, premiers mythographes, généalogistes, historiographes, ethnographes, avec Hérodote. La Grèce classique, traîne derrière elle ses « ancêtres » comme la modernité ses « sauvages »… Sans doute, à vouloir creuser l’écart entre eux et nous, sous la pression des modèles dominants issus des sciences humaines, on valorise volontiers le monde grec archaïque, comme si cette Grèce chère à Marcel Détienne, sans agora, sans écriture et sans logos, « masse dispersée en tribus et mille et une cités bariolées », devenait enfin « intéressante [8]» : on n’est jamais assez « étrange », assez, « autre » ; même le rire des Anciens devrait, dans sa bizarrerie supposée, nous rester étranger … Mihi narras ! comme dirait le servus plautinien… Chaque spectateur ou simple lecteur d’une pièce de Plaute a pu faire l’expérience du contraire ! Quant aux lecteurs d’Homère, confrontés comme ils le sont à bien des types d’humanités différentes, ils continuent de s’émerveiller de voir comment Achille condense en lui tout, absolument tout le spectre des émotions humaines. Les sanglots de la déesse Thétis tenant dans ses bras Achille qu’elle sait promis à la mort trouvent naturellement un écho familier chez un jeune lecteur d’aujourd’hui, que ne vient pas gêner la troublante altérité de ce couple mère divine-enfant mortel. Le « je ne suis pas née pour partager la haine : je suis née pour partager l’amour » de la jeune Antigone est bien plus « qu’un mot exotique susceptible d’enrichir le concert humain » : en rester bouleversé, d’hier à aujourd’hui, ce n’est pas faire de « l’humanisme de grand-papa »-si tant est qu’un tel humanisme ait jamais existé, et qu’il ait été si bête, comme le fait remarquer avec malice Paul Veyne[9], à juste titre fatigué de ces clivages binaires…- , c’est mesurer le gain, toujours intact et toujours énigmatique, donc toujours à déchiffrer, de l’enjambement temporel de l’écart. C’est moins « trouver d’autres types d’humanité » que de rencontrer, si loin de nous pourtant, des formes accomplies de l’humain. Baudelaire, poète latin de la modernité, ne s’y est pas trompé : il peut, dans le même moment où il célèbre dans Le cygne la rencontre poignante de l’Antique-Andromaque, veuve d’Hector- avec la Modernité- son « grand cygne avec ses gestes fous »-, fustiger l’École païenne enlisée dans la dévotion mortifère des modèles antiques. S’il y a un anachronisme à évoquer cette chaîne de « réceptions », on conviendra qu’il n’est pas plus grand que celui qui consiste à vouloir faire des Anciens les champions d’une plasticité, garde –fou contre tous les intégrismes qui menacent notre présent. Car pour être plus souple et évidemment différent du nôtre, le fonctionnement de leur « socle familial », pour ne prendre que cet exemple, avec ses différences constitutives, n’en suscite pas moins, transgressé ou pas, les sarcasmes moqueurs d’un Aristophane, d’un Juvénal ou d’un Martial, avec pour notre présent de jubilatoires phénomènes de « courts circuits[10] ». À sortir d’ailleurs du canon muséifié des littératures grecque et romaine, dans lequel l’enseignement des lettres classiques s’est trop longtemps enfermé et fossilisé, on est plutôt frappé de voir combien le paysage antique est marqué de ruptures, de querelles déjà « académiques », où les modernes se rebiffent contre les anciens, ou y reviennent, en haine d’un présent qui les étouffe, comme Diderot, confronté à une dramaturgie classique essoufflée, croit pouvoir sans complexes ressourcer son théâtre bourgeois aux verae voces du théâtre antique. L’accélération de l’histoire n’est pas une invention de notre modernité : Cicéron, en train dans sa Correspondance d’inventer l’individu moderne, visitera Athènes comme un musée, avec déjà la conscience de se promener dans le temps….

On soulignera aussi combien il serait imprudent de faire du souci de préserver un héritage latin[11] dans l’école de la république et plus largement dans un projet d’éducation européenne, le signe politico-culturel d’un débat identitaire d’arrière- garde. S’agissant de la langue française, langue de culture, dire que le latin est la langue ancienne du français et qu’à ce titre il n’est commutable avec aucune autre langue, ne peut guère prêter à contestation : il ne s’agit nullement d’un fantasme sur l’origine-d’ailleurs toujours déjà perdue, comme le disait Montaigne-, mais d’une réalité linguistique et historique complexe, rien moins qu’essentialisée : s’il a été important d’émanciper l’apprentissage du français des méthodes et des exercices dogmatiques de l’ancienne « école latine », il reste que les langues européennes ont été et donc restent sous la tutelle lexicale et conceptuelle de l’utraque lingua . Un propos comme « le latin n’est plus l’origine du français [12]», outre qu’il n’a guère de sens, risque d’entretenir de graves confusions, par exemple sur l’étymologie qu’on s’empresse alors de réduire commodément à un mécanisme stérile. Les passionnantes méditations du linguiste Alain Rey ne cessent d’en faire la démonstration : ce qui importe est le voyage diachronique, le cheminement, fait d’accidents, de détours, et de surprises, sans que pour autant le fil soit rompu : aucune langue, et dans une langue aucun mot ne vont de soi . Il n’y a pas de « naturel » de la culture. Le phénomène d’estrangement est tout aussi inévitable que fécond, à condition que son processus reste lisible : c’est cette lisibilité qu’il importe de préserver avec les mots « anciens », ces mots anciens dont Karl Kraus, pourfendeur de la langue de bois, faisait remarquer qu’ils appartiennent à tous : personne ne peut les prendre. Pour revenir sur l’exemple du pater familias cher à Florence Dupont[13], seul un frère ignorantin- on veut l’espérer- pourrait dire à ses élèves que le trajet est direct de ce pater familias à notre « père de famille »… Le risque, pour paradoxal qu’il soit, existe aussi d’entretenir de l’ignorance ou pour le moins des idées simples avec le savoir, pour peu que l’on s’adresse à de jeunes auditeurs qui ne seraient pas d’abord en mesure d’habiter correctement leur langue. La meilleure façon de réussir une confrontation féconde avec l’altérité, quelque forme qu’elle revête, est d’abord d’être en mesure de l’appréhender du fond de sa propre verticalité; je partage pleinement l’analyse du compositeur marocain Ahmed Essyad, rompant en visière à une idéologie multiculturelle de surface : « J’ai toujours pensé que la rencontre des cultures était un cul de sac. À moins qu’on ne fasse le pari de la profondeur. Il faut creuser et mettre à jour les syntaxes de sa propre culture pour cheminer vers l’autre[14] ».

L’on devrait alors davantage s’inquiéter que le mot « littérature » disparaisse insidieusement des programmes ; or s’il est vrai que le concept même de littérature est d’invention récente, il n’en reste pas moins qu’il a été d’emblée lié à une pratique de l’enseignement et du commentaire des textes gréco-latins ; c’est une chose passionnante de voir émerger, à l’occasion de telle ou telle circonstance, dans le paysage des lettres antiques, ce que l’on peut désigner, sans anachronisme, comme une conscience existentielle de ce que nous appelons, nous, les Modernes, la littérature ; surtout à Rome, où, grande différence avec la Grèce, comme l’a montré John Scheid, analysant « l’orientation scripturale » de la métaphore du tissage, « le développement culturel va être déterminé par la chose écrite pratiquement dès le départ[15] » ; Florence Dupont dans son essai sur le théâtre romain constate combien très vite le théâtre de Térence, décontextualisé, est devenu une réserve de citations et un répertoire scolaire ; on peut certes regretter cet essor de l’écrit au détriment de l’oralité-comme on peut déplorer l’invention de l’écriture, sans laquelle il n’y aurait pas eu, du même coup, ce que Pierre Bergounioux, grand lecteur de Jack Goody, désigne par l’expression « Exister par deux fois », définition pour lui de la littérature; mais on peut aussi s’émouvoir- triomphe de l’écrit, cette entreprise de publicité du savoir !- d’apprendre que Pétrarque s’enchantait d’avoir découvert et aimé Térence grâce à sa lecture des Tusculanes de Cicéron. Et si Ovide a dû certainement souffrir dans son exil d’être privé de recitatio, ce rite essentiel à la culture romaine, ses poèmes témoignent pleinement de son intuition, sinon de sa certitude, qu’il s’adresse, via l’expérience-limite de l’exil, à une communauté bien plus large dans le temps et dans l’espace. Encore faut-il, pour faire l’expérience de cette coprésence continuée adopter la libre et ambitieuse perspective d’un Montaigne refusant dédaigneusement de s’embarrasser de médiations en forme de grilles opacifiantes, pour « ruminer » ces vers latins dont il goûte parfaitement la corporéité[16]. Ce faisant, il illustre de la façon la plus moderne qui soit la définition que donnera Henri Meschonnic de la forme-sens du texte littéraire. Et qu’elle est réjouissante l’assurance pleine de familiarité avec laquelle il s’imagine « répliquant à Platon », sans timidité due à l’antique, comme s’il l’avait en face de lui ! Certes, Lucien Jerphagnon se plaisait à le dire, il n’y a pas une Antiquité avec un grand A, pas plus qu’une Modernité avec un grand M, mais bien des Antiquités : à chacun alors sa perspective, sa période, son « point dans le tableau ». l’Antiquité en soi est un leurre, et l’on pourra toujours partager avec Maurice Blanchot « le regret que l’œuvre d’art ne parlera plus jamais le langage de sa naissance que seuls ont entendu et reçu ceux qui ont appartenu au même monde. Jamais plus Les Euménides ne parleront aux Grecs et nous ne saurons jamais ce qui s’est dit en ce langage [17]».

C’est évidemment une bonne chose que les théories modernes du savoir aient investi notre approche des Humanités ; j’avais déjà fait la remarque dans la Contribution- collective – des langues et culture de l’Antiquité à une culture humaniste et moderne, de ce paradoxe cruel : au moment où les grands comparatistes des langues anciennes, Saussure, Meillet, Dumezil, Benvéniste, Martinet, étaient les véritables inspirateurs du renouvellement des études littéraires, l’enseignement des langues anciennes se tenait, lui, à l’écart de tout aggiornamento, laissant les autres disciplines tranquillement camper sur ce territoire assiégé . Il ne faudrait pas pour autant confier maintenant au seul bonheur des comparatistes et des sciences humaines le destin des Humanités. Ce n’est pas là plaider contre l’interdisciplinarité qui reste la vraie richesse des études antiques, mais à un moment où la spécialisation et l’anthropologisation des savoirs invitent à plus de distance, de froideur dans le regard porté sur « l’objet d’étude » (comme on dit aujourd’hui à l’école…), on aurait tort de penser qu’injecter un peu de ces savoirs dans une filière littéraire exsangue suffirait à sa refondation : le risque est grand d’accuser le clivage antiquisants/francisants, de s’acheminer vers un enseignement de la littérature française découplé du rôle mémoriel et continuateur de la langue ancienne. Un danger qui, dans ce va et vient indispensable entre le passé et le présent, consisterait à cultiver trop systématiquement le civilisationnel, la mise à distance anthropologique, l’étrangeté exotique, favorisant à terme le glissement de la culture dans le culturel, et sous couvert d’une célébration des différences, un « racisme paisible du patrimoine[18] ».

Des adolescents d’aujourd’hui, quand on leur parle de l’Iliade, pourquoi ne seraient-ils pas d’abord sensibles à « sa fonction suprême, la poésie », dans le sillage de René Char auquel l’historien de la Grèce cède la parole ?

« Homère, dieu pluriel, avait œuvré sans ratures, en amont et en aval à la fois, nous donnant à voir l’entier Pays des hommes et des dieux[19] »

Cecilia Suzzoni, présidente d'honneur de l'ALLE.

[1] Pierre Vidal-Naquet : Le jeu du Même et de l’Autre, Europe, Historiens de l’Antiquité, janvier-février 2008, p.274.

[2] Jean-Pierre Vernant : Les Grec, les Romains et nous. L’Antiquité est-elle moderne ? Le Monde Éditions, Paris, 1991, p.456.

[3][3] Takis Théodoropoulos : Nous sommes tous gréco-latins, Paris, Flammarion, 2005, p.18.

[4] Louis Gernet : Anthropologie de la Grèce antique, Flammarion, Paris, 1982, p.252-258

[5] Parodie du mot de Diderot, émerveillé de l’audace des penseurs de la fin du 17ème siècle « Nous avons eu des contemporains au siècle de Louis XIV »

[6] Florence Dupont, Le Monde du 5 juillet 2013.

[7] Op.cit.p.266.

[8] On est un peu consterné de lire dans l’Introduction de L’album de l’exposition Auguste (Paris, Grand Palais, 19 mars/13 juillet 2014) des propos alambiqués qui témoignent de cette bonne volonté, maladroite et confuse, d’obéir à la doxa du temps, d’avouer que l’altérité du monde ancien est ce qui le rend « intéressant », mais, en même temps que « le personnage d’Auguste revient peut-être à notre portée » (sic !) : quelle laborieuse « gymnastique »…

[9] Les Grecs, les Romains et nous, op.cit., p. 455.

[10] Voir les épigrammes de Martial, recyclées par Christian Prigent, P.O.L, avec leurs « flashs d’actualité », p.12

[11] On peut, on doit, comme nous y invite Jacques Derrida, « faire respirer autrement » le mot héritage : on ne va évidemment pas s’en passer ! D’autant que l’Europe des langues anciennes, via la traduction, qui lui est constitutive, a acquis des droits pour témoigner du dialogue des cultures et de la conquête de l’universel, à travers les figures compliquées des identités et des différences.

14 Le Monde du 5 juillet 2013

[13] Le Point : Latin-Grec. Inventaire avant liquidation, 11 juin 2015, p.69.

[14] Le Monde du 20 janvier 2013

[15] John Scheid, « Paroles tissées », in Paroles romaines (sous le Direction De Florence Dupont, Presses universitaires de Nancy, 1995, p.83-91.

[16] Montaigne, Les Essais, Edition de Pierre Villey, Paris, Quadrige/PUF, 2002, Livre III, chapitre V « Sur des vers de Virgile », p.873.

[17] Maurice Blanchot, Le livre à venir. L’œuvre et la communication, Gallimard, Paris, 1955, p.275.

[18] Michel Deguy, Les Grecs, les Romains et nous, op.cit., p.426.

[19] Pierre Vidal-Naquet, « L’Iliade sans travesti ». Pour René Char, in La démocratie grecque vue d’ailleurs, Flammarion, 1990, p.53.