Textes

1917 en Russie : La lame de fond de la contestation sociale

Dans une Russie ruinée et affamée par la guerre, le parti bolchevique s’avère la seule force organisée capable d’accompagner la révolution sociale. La radicalité de ses militants rencontre celle des couches populaires...

Le Monde Diplomatique, octobre 2017,

Dossier « 1917 : La révolution russe en questions »

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Préface au livre d'Oskar Anweiler, Les Soviets en Russie, 1905-1921 [Traduit de l’allemand par Serge Bricianer], Marseille, Agone, 2019. Texte ici et présentation vidéo là.

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"La question ouvrière dans la Révolution russe"

Préface au livre de Simon Pirani, La Révolution bat en retraite, La nouvelle aristocratie communiste et les ouvriers (Russie 1920-24), [2008] Les Nuits Rouges, Paris, 2020

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La révolution prolétarienne, une utopie ?

Le caractère explosif de la révolution russe est en partie dû au fait que cette classe ouvrière n’était peut-être pas passée par une longue école de l’organisation syndicale, mais qu’à partir du moment où elle s’est mobilisée, elle a été extrêmement loin. Elle n’était pas retenue par des routines, mais elle était encouragée par des militants.

Exposé du 4 novembre 2017, à la journée d’étude « La révolution russe et son actualité », organisée par la Tendance communiste internationaliste (pour la reconstruction de la IV° Internationale).

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« Lénine, une autre histoire de la révolution russe » de Cédric Tourbe (co-écrit avec Michel Dobry et Marc Ferro) - Critique

Cahiers du mouvement ouvrier, n°73-2017

Ce film documentaire qui rompt résolument avec le discours dominant en France depuis une bonne vingtaine d’années sur 1917 est à voir et à faire voir, même si certains éléments sont tout à fait discutables...

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Léon Trotski, caricaturé en diable rouge

Le Monde Hors-Série, septembre-novembre 2017

Proche collaborateur de Lénine, il crée l’Armée rouge qui permettra la victoire des bolcheviks. Il sera le principal opposant à Staline qui le fera assassiner en 1940.

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Dernier cégétiste et premier communiste : Raymond Péricat et la Révolution russe (1914-1921)

Revue Russe, n°49 (2017)

Secrétaire de la Fédération Cgt du Bâtiment avant 1914, Raymond Péricat a fondé un Parti communiste en France dès le printemps 1919, un an et demi avant le Congrès de Tours. Entre temps, il s'était farouchement opposé à l'Union sacrée pendant la guerre et s'est prononcé pour la Révolution russe dès mars 1917 car il y voit la réalisation de son idéal. Son parcours de 1914 à 1919 éclaire les engagements de tout un milieu d'ouvriers révolutionnaires, mais aussi la politique de l'État français pour empêcher l'extension de l'incendie qui venait de l'Est.

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L’internationalisme en actes : La Révolution russe dans le destin de militants polonais en Ukraine,

Cahiers du Mouvement ouvrier (Paris), n°84/2019

Les dossiers personnels de 29 de révolutionnaires polonais engagés auprès des bolcheviks sont conservés aux archives de Kiev et de Kharkov, les deux principales villes d’Ukraine soviétique. Ces dossiers consistent en des souvenirs sur la révolution, des questionnaires administratifs et des relevés d’états de service rédigés pour l’appareil d’État ou celui du Parti communiste, ce qui permet de retracer précisément leurs trajectoires individuelles. On peut suivre les migrations et comprendre leurs causes. L’implication individuelle dans la Révolution de 1917 et la guerre civile apparaît ensuite à travers les différentes formes d’action adoptées par les uns ou les autres. Enfin, le parcours ultérieur des 29 révolutionnaires polonais jusque dans les années 1960 donnera une idée de l’impact de la commotion révolutionnaire sur l’ensemble de leur vie, tant professionnelle que politique.

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1917 vu de France : prudence et méfiance

in L'Histoire, «1917 : les révolutions russes», n°432, février 2017

«Pas facile dans un pays en guerre avec l'Allemagne de comprendre les événements qui se déroulent en Russie. Défection d'un allié pour les uns, libération pour les autres...». Sur la réception des événements en France, entre une majorité hostile, même à gauche, et une minorité enthousiaste qui subit la répression.

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Prolétarisation, (dé-)communisation, dérussification : le destin de quelques monuments ouvriers en Ukraine depuis un siècle

Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier (Genève), n°33 (2017)

Dès la fin 2013, la contestation en Ukraine s’est traduite par l’abattage des statues de Lénine, symboles d’un passé qu’il fallaitt effacer. La guerre à l’est du pays a radicalisé cette tendance. Depuis le 9 avril 2015, la loi ukrainienne de « décommunisation » vise à purger l’espace public de toutes les traces du régime soviétique. À partir d’une enquête de terrain menée à Kiev/Kyïv et Kharkov/Kharkiv, l’article étudie le patrimoine lié au mouvement ouvrier tel qu’il s’était constitué par à-coups pendant la période soviétique et tel qu’il est attaqué également par vagues depuis 1991. On veut ainsi éclairer les enjeux politiques, sociaux et nationaux d’un siècle de politique monumentale.

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Russie – Ukraine, 1917 – 2017 : Quelle révolution pour quelle commémoration ?

in Marie-Claude L’Huillier et Anne Jollet (ed.),

RÉVOLUTION(S), Entre commotions et commémorations, 1917-2017,

Editions Effigi, Arcidosso, 2019, pp. 125-145.

En 2017 en Russie et en Ukraine, la révolution de 1917 apparaît toujours comme un moment de dissensus, propice aux errements. Pour comprendre pourquoi ces « jours qui ébranlèrent le monde » ne peuvent pas jusqu’aujourd’hui former un chapitre du roman national qu’il soit ukrainien ou russe, on interrogera la façon de désigner l’événement depuis un siècle.

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La Révolution russe, une histoire française – Lectures et représentations depuis 1917

Parution aux éditions La Fabrique, janvier 2016

En France, la révolution russe est devenue un repoussoir, le moment fondateur d'un totalitarisme aussi terrifiant que le nazisme. Elle n'est plus envisagée que sous l'angle de ses victimes, aussi bien dans le discours public que dans les manuels scolaires.

Éric Aunoble retrace la réception de l'événement en France depuis 1917 – comment L'Humanité, aux mains des socialistes d'Union sacrée, vilipende la révolution bolchevique ; comment le Parti communiste, créé dans la foulée d’Octobre, impose une lecture de plus en plus stalinienne, se mariant après la Seconde Guerre mondiale avec le discours déterministe de l’Université. Ainsi sont étouffées les voix dissidentes, celles des premiers communistes français, familiers de Lénine et Trotsky. L’usage politique de 1917 se dessèche et Mai 68 ne voit réémerger que des clichés du bolchevisme (qui témoignent toutefois de l’importance de l’événement dans la culture populaire).

Au long d’un siècle, la révolution russe a été lue en fonction du contexte politique français. Ainsi s'explique le retournement qui s'est joué, de l'engouement au dénigrement et à l'effacement d'aujourd'hui, quand triomphe le conservatisme et son rejet de toute "culture révolutionnaire".

Présentation, table des matières et recensions.

Bonnes feuilles sur le site de la revue Contretemps.