Bonne révision à toutes et à tous !
Durant les premières années du Régime britannique, soit de 1760 à 1791, la nouvelle métropole amène peu de changements économiques dans la Province de Québec. En effet, la Grande-Bretagne adopte, tout comme le faisait la France, une politique mercantiliste avec sa colonie. Les principales activités économiques demeurent donc les mêmes. Cependant, ce sont maintenant des marchands britanniques (Montrealers) qui dirigent les différents commerces.
Toujours durant cette même période, la population de la Province de Québec augmente, sans toutefois que sa composition ne change. Les Canadiens francophones demeurent majoritaires, et ce, malgré l'immigration de quelques Britanniques et réfugiés acadiens. Ainsi, la langue française demeure très présente dans la colonie bien que la langue officielle soit l'anglais.
La cohabitation des Canadiens et des Britanniques dans la colonie mène à l'émergence de mouvements de revendication au sein de différents groupes d'influence. Ces groupes envoient plusieurs pétitions à Londres afin de faire valoir leurs demandes.
La réunion des deux cultures amène également à la cohabitation des Églises catholique et protestante. Malgré un contexte difficile, la religion catholique survit au changement de métropole et s'allie même aux autorités britanniques. De son côté, bien qu'elle soit la nouvelle religion officielle de la Province de Québec, la religion anglicane est peu pratiquée, ce qui s'explique par la plus faible proportion d'habitants d'origine britannique.
Source : Allo Prof
Après la Conquête de 1763, les principales activités économiques de la Province de Québec demeurent les mêmes qu'à l'époque de la Nouvelle-France. Cependant, les ressources naturelles sont désormais expédiées vers l'Empire britannique et les marchands britanniques prennent le contrôle des différents commerces.
Les marchands britanniques s'installent dans la Province de Québec, notamment à Québec et à Montréal, où ils deviennent, en quelques années, plus nombreux que les marchands canadiens. Les marchands britanniques ont l'avantage, comparativement aux marchands canadiens, de créer plus facilement des liens avec les compagnies situées en Grande-Bretagne. De ce fait, ils prennent rapidement les rênes des exportations (ressources naturelles) et des importations (produits manufacturés destinés à être vendus aux colons) de la colonie. Ainsi, à la fin des années 1760, ils contrôlent presque entièrement le commerce et l'économie de la Province de Québec.
Source : Allo Prof
En 1783, avec le traité de Paris, les compagnies n'ont plus accès au sud des Grands Lacs et à la vallée de l'Ohio puisque ces territoires ont été cédés aux Treize colonies (devenues les États-Unis d'Amérique). Elles doivent donc se tourner vers le nord-ouest, emplacement situé en dehors des limites de la Province de Québec, afin de s'approvisionner en fourrures. Or, même si les voyageurs doivent se rendre toujours plus loin et que cela augmente le coût des expéditions pour les compagnies, le commerce des fourrures demeure tout aussi important pour l'économie de la colonie.
Après la Conquête de 1760, peu de Britanniques immigrent dans la colonie. Ceux qui immigrent habitent majoritairement les villes et sont des marchands, des militaires ou des fonctionnaires. Après 1775 et la Révolution américaine, l'immigration britannique se fait plus intense, si bien que la proportion de Britanniques dans la colonie passera de 1% en 1765 à environ 12% en 1790. Malgré cette augmentation causée par l'arrivée des Loyalistes, les Canadiens demeurent fortement majoritaires dans la colonie.
La bourgeoisie professionnelle canadienne apparaît à la fin du 18e siècle. Elle est composée de Canadiens ayant des professions libérales telles que médecin, notaire ou avocat. Une plus petite partie de cette bourgeoisie est constituée de marchands généraux ou de petits entrepreneurs. Avec les années, la bourgeoisie professionnelle canadienne gagne en influence dans la société et devient la porte-parole de la population canadienne.
Malgré l'interdiction de nommer un nouvel évêque décrétée dans la Proclamation royale, le gouverneur Murray accorde la nomination d'un nouvel évêque en 1766.
Cette concession, qui assure la survie de l'Église catholique en Nouvelle-France, scelle la collaboration entre le clergé et les autorités britanniques. Le clergé s'assure d'ailleurs de rappeler aux Canadiens qu'ils doivent demeurer fidèles à la nouvelle métropole, la Grande-Bretagne.
Néanmoins, le clergé réclame le retour de la dîme (impôt payé à l'Église) afin d'assurer la survie de l'Église et de prodiguer ses services aux Canadiens, notamment les soins de santé et l'éducation.
Le nombre d'églises catholiques sur le territoire a augmenté à la suite de la Conquête. Tout au long de la vallée du Saint-Laurent, les habitants vivant dans une seigneurie font aussi partie d'une paroisse, ce qui leur donne l'occasion de participer à la vie spirituelle catholique de leur communauté. Cette réalité est aussi vécue par les habitants des villes.
Les communautés religieuses issues du régime français n'ont pas toutes connu le même sort lors du changement d'Empire. Les Récollets et les Jésuites se sont vu interdire l'adhésion de nouveaux membres par les Britanniques à la suite de la Conquête. Ne pouvant plus remplacer leurs membres à la suite d'un décès par exemple, ces deux communautés s'effritent dans la deuxième moitié du 18e siècle.
Au cours de la guerre de la Conquête, des bâtiments appartenant aux Ursulines sont détruits.Cependant, par la suite, celles-ci développent des relations cordiales avec les autorités anglaises, qui les laissent agir de manière autonome.
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