La démocratie est un régime politique qui repose sur la reconnaissance que la souveraineté du pouvoir appartient aux citoyens. Au 5e siècle av. J.-C., Athènes établit une démocratie originale. L’étude des institutions de cette cité-État et des limites de son expérience met en relief les grands principes de la démocratie et permet de saisir la nature particulière des régimes politiques démocratiques.
L'âge d'or d'Athènes
La Grèce antique, qui s'étend de 1200 av. J.-C. à 146 av. J.-C., est une période clé de l'histoire, célèbre pour ses contributions majeures dans des domaines variés comme l'art, la philosophie, la science et la politique. Une des époques les plus brillantes de cette période est l'âge d'or d'Athènes, qui a eu lieu au 5e siècle avant J.-C.
Athènes tient son âge d'or en partie de Périclès, un homme politique, mais aussi un stratège militaire. Sous son administration, Athènes a connu un essor culturel et politique remarquable. C'était une époque de développement artistique et intellectuel intense. Des figures célèbres comme les dramaturges Euripide et Sophocle, le philosophe Socrate et le sculpteur Phidias étaient actives à cette période. Leurs œuvres continuent d'influencer notre monde aujourd'hui.
Les guerres médiques
Parallèlement à cette période de prospérité, la Grèce antique a été le théâtre de conflits majeurs comme les guerres médiques. Ces guerres, qui ont eu lieu entre 499 et 479 av. J.-C., opposaient les cités-états grecques, principalement Athènes et Sparte, à l'empire perse. Les Grecs ont combattu et réussi à repousser les invasions perses durant les batailles célèbres de Marathon, Thermopyles et Salamine. Ces affrontements ont non seulement prouvé la détermination et le courage des Grecs, mais ont aussi renforcé le sentiment d'unité parmi les cités-états grecques.
Cette période de l'histoire grecque montre comment une société peut prospérer dans les domaines de la culture, de l'art, de la philosophie et de la politique, tout en faisant face à des tentatives d'invasion. Cette période est ainsi essentielle afin de comprendre les fondements de la civilisation occidentale.
L'armée athénienne est composée d'environ 10 000 hoplites. Les hoplites étaient des citoyens-soldats lourdement armés et constituaient la force principale de l'infanterie. Les Athéniens ont été rejoints par environ 1 000 soldats de la cité-état de Platée.
L'armée perse est composée d'environ 25 000 à 50 000 hommes. Cette armée comprenait des fantassins légers et des cavaliers.
La Grèce se situe dans le sud-est de l'Europe actuelle. Cette région est caractérisée par un relief montagneux et accidenté, avec de nombreuses chaînes de montagnes qui divisent le territoire en petites vallées et bassins. Ces caractéristiques géographiques ont favorisé l'isolement et l'indépendance des différentes cités-États, comme Athènes, Sparte et Thèbes, chacune développant sa culture et son propre système politique.
La Grèce antique n'était pas unifiée, mais est plutôt composée d'une multitude de cités-États indépendantes, souvent en conflit les unes avec les autres. Le terrain montagneux et la présence de nombreuses îles ont également joué un rôle important dans le développement de la navigation et du commerce maritime, éléments centraux de l'économie grecque antique.
La Grèce antique était entourée de plusieurs mers importantes.
La mer Égée se trouve à l'est.
La mer Ionienne se trouve à l'ouest.
La mer Méditerranée se trouve au sud.
Ces mers étaient essentielles pour le commerce, la communication et la guerre. La mer Égée, parsemée d'innombrables îles, était particulièrement importante pour la civilisation grecque. Elle a facilité les échanges culturels et commerciaux entre les différentes cités-États et d'autres régions telles que l'Égypte et la Phénicie ainsi que les civilisations du Proche-Orient.
La mer Ionienne, à l'ouest, a ouvert des routes vers l'Italie actuelle et vers l'ouest de la Méditerranée. Ces mers ont non seulement permis le développement du commerce, mais elles ont également joué un rôle important dans les conflits militaires, notamment durant les guerres médiques et la guerre du Péloponnèse.
L'Attique, une région centrée autour de la cité d'Athènes, était l'une des régions les plus influentes de la Grèce antique. Située au sud-est de la péninsule balkanique, elle bordait la mer Égée et bénéficiait d'un climat méditerranéen favorable à l'agriculture, en particulier la culture de l'olive et de la vigne. L'Attique était renommée pour ses ressources en argent, provenant des mines de Laurion, qui ont joué un rôle clé dans le financement de la puissance navale athénienne.
Le Péloponnèse, une large péninsule reliée au reste de la Grèce par l'isthme de Corinthe, était une autre région majeure de la Grèce antique. Divisé en plusieurs royaumes et cités-états, le plus célèbre étant Sparte, le Péloponnèse avait un terrain plus varié et fertile comparé à l'Attique. La région était connue pour sa force militaire, en particulier les hoplites spartiates. Le Péloponnèse joua un rôle central dans de nombreux événements historiques grecs, notamment les guerres médiques et la guerre du Péloponnèse. Sa situation géographique et ses ressources naturelles en faisaient une zone stratégiquement et économiquement importante dans la Grèce antique.
L'Attique, une région centrée autour de la cité d'Athènes, était l'une des régions les plus influentes de la Grèce antique. Située au sud-est de la Grèce, elle bordait la mer Égée et bénéficiait d'un climat méditerranéen favorable à l'agriculture, en particulier la culture de l'olive et de la vigne. L'Attique était renommée pour ses ressources en argent, provenant des mines de Laurion, qui ont joué un rôle clé dans le financement de la flotte athénienne.
Le Péloponnèse était une région majeure de la Grèce antique. Divisé en plusieurs royaumes et cités-États, la plus célèbre étant Sparte, le Péloponnèse était connue pour sa force militaire, en particulier les hoplites spartiates. Le Péloponnèse a joué un rôle central dans de nombreux événements historiques grecs, notamment les guerres médiques et la guerre du Péloponnèse. Ses ressources naturelles en faisaient une zone stratégiquement et économiquement importante.
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De l'oligarchie à la démocratie
Au 8e siècle av. J.-C. est fondée la Cité-État d’Athènes, une cité autonome (pólis) qui englobe non seulement la ville d’Athènes, mais également les territoires avoisinants. Plutôt qu’être dirigée par un roi, Athènes est alors gouvernée par un petit groupe de puissants aristocrates : c’est ce qu’on appelle une oligarchie.
C’est au cours de cette période oligarchique que se mettent en place les fondements de la démocratie athénienne. Des réformateurs instaurent progressivement des mesures politiques et législatives qui favoriseront la participation des citoyens à la vie publique. D’abord, à la fin du 7e siècle av. J.-C., Dracon rédige un code de lois qui constitue une première tentative d’instituer un droit écrit commun pour tous les citoyens.
Au début du 6e siècle av. J.-C., c’est au tour de Solon de mettre en œuvre des réformes judiciaires et politiques, notamment l’abolition de l’esclavage pour dettes et il supprime la dépendance des citoyens pauvres envers les riches aristocrates.
Enfin, Clisthène remanie les institutions politiques d’Athènes et permet la naissance de la démocratie. Cette réforme affaiblit la puissance de l’ancienne aristocratie et permet véritablement l’isonomie, c’est-à-dire l’égalité de tous les citoyens devant la loi, qu’ils soient riches ou pauvres.
Étymologie
Le mot démocratie signifie le pouvoir (krâtos) au peuple (dêmos). Inventée par les Athéniens en même temps que le régime politique qui porte ce nom, elle apparaît en 507 avant J-C., lorsque la cité d'Athènes renverse la tyrannie. À l'époque, la démocratie signifie donc le pouvoir du peuple, qui doit assurer l'intérêt général. C'est aussi la possibilité pour tous les citoyens de participer aux différentes institutions de la cité.
Contrairement à notre démocratie représentative, le régime politique athénien est une démocratie directe, c’est-à-dire que les citoyens peuvent participer directement aux décisions d’ordre public. De même, les principales institutions politiques assurent une participation équitable à la gouvernance de la cité, notamment en octroyant une grande place au tirage au sort et, par conséquent, à l’intervention des dieux lors de la nomination aux charges publiques.
Clisthène
Démocratie directe : La démocratie directe est un système politique où les décisions sont prises directement par le peuple, sans intermédiaires ou représentants. Dans ce type de démocratie, les citoyens participent activement à la prise de décision, souvent par des votes ou des référendums sur des questions spécifiques. Ce système permet une participation directe et immédiate du peuple dans les affaires gouvernementales. La démocratie directe était typique dans la Grèce antique, notamment à Athènes.
Démocratie représentative : La démocratie représentative est un système politique dans lequel les citoyens élisent des représentants pour prendre des décisions en leur nom. Dans ce modèle, les représentants sont généralement élus pour un mandat fixe et sont responsables de la formulation des lois, des politiques et de la gestion des affaires publiques. Ce système est basé sur le principe que les représentants élus agissent dans l'intérêt de ceux qu'ils représentent. La majorité des démocraties modernes, comme les États-Unis, le Canada ou la France, sont des démocraties représentatives.
Le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire
La séparation des pouvoirs
La séparation des pouvoirs, bien que proposée par Montesquieu au 18e siècle, est apparue durant la Grèce antique dans la Cité-État d'Athènes. Tout d'abord, je vous propose une définition simple et claire de chacune des sphères du pouvoir, pour ensuite vous présenter les institutions athéniennes les représentant.
Le pouvoir législatif
Il consiste en l’adoption des lois, qui sont les règles que doivent suivre impérativement l’ensemble des citoyens. Au Canada, le pouvoir législatif est détenu par la Chambre des communes. Siègent à la Chambre des communes les « élus du peuple », que l’on nomme habituellement député.
Le pouvoir exécutif
Il est du ressort du gouvernement. Selon une distinction traditionnelle qui a cours depuis l'antiquité, le pouvoir législatif aurait pour fonction d'adopter les lois, tandis que le pouvoir exécutif - comme son nom l'indique - aurait pour fonction d'exécuter les lois.
Le pouvoir judiciaire
Il est du ressort des tribunaux et a pour fonction de faire respecter la loi et de juger ceux qui ne l'aurait pas respectée.
*Les images ci-dessus ont été créées par M. Harold Michaud de l'École secondaire de Rivière-du-Loup
Citoyens - Femmes et enfants - Métèques - Esclaves
« Il faut toutefois savoir que, pour les Athéniens, le peuple se limite aux citoyens, c’est-à-dire aux hommes libres, nés de pères athéniens. Le groupe des citoyens n’inclut donc pas les femmes, les enfants, les étrangers et les esclaves. Environ 10 % de la population du territoire d’Athènes fait ainsi partie des citoyens.
Évidemment, la démocratie athénienne, fort différente de nos démocraties modernes, ne s’est pas implantée du jour au lendemain. La mise en place d’un régime politique où l’ensemble des citoyens pouvait participer à la prise de décision était inédite dans le monde grec. C’est donc graduellement que les institutions démocratiques ont vu le jour à Athènes. »
Source : Par ici la démocratie
Le citoyen
À l'époque de Périclès, 500 av. J.-C., l'Attique et sa cité principale, Athènes, comptent environ 400 000 habitants. De ce nombre, seulement 10% répondent aux critères de citoyenneté et portent le titre de citoyen.
Quels sont ces critères?
Le citoyen doit avoir plus de 18 ans, être né de parents athéniens et avoir réalisé son service militaire.
Les citoyens sont les individus qui possèdent le plus de droits dans la société athénienne, particulièrement dans le domaine politique. Tous peuvent participer à l’assemblée du peuple, l’ecclésia, qui se réunit une quarantaine de fois par année.
Dans les faits, seuls ceux qui sont assez à l'aise financièrement pour s'absenter de leur travail le font. Comme la majorité des citoyens sont des paysans, ils peuvent difficilement quitter leurs terres pour participer à l'ecclésia. Évidemment, ils ont aussi des devoirs à remplir. Ils doivent faire leur service militaire et payer des impôts. Les citoyens sont donc au sommet de la société athénienne.
La femme
Dans la société athénienne, au 5e siècle av. J.-C., les femmes, qu’elles soient épouses d'un citoyen, métèques ou esclaves, n'ont aucun droit politique, légal ou social. Elles sont considérées comme des objets.
Rôle de la femme
On leur reconnaît cependant la possibilité de transmettre la citoyenneté à leur fils, si elles sont nées d'un père et d'une mère citoyens. Elles sont exclues de la vie politique, mais ce sont elles qui dirigent l'organisation domestique. Elles demeurent au gynécée, s'occupent des enfants, dirigent le travail des esclaves et ne sortent de la maison que pour des occasions spéciales ou des fêtes religieuses.
La femme métèque (étrangère) a plus de pouvoirs : elle peut voyager et travailler. Certaines possèdent même des commerces.
Les femmes esclaves ont été vendues à des familles riches et sont à leur service. En échange du gîte et de la nourriture, elles accomplissent les tâches ménagères et s'occupent des enfants.
Jusqu'à l'âge de 7 ans, garçons et filles reçoivent la même éducation au gynécée avec leur mère et les esclaves. Ensuite, les garçons sont instruits par des maîtres privés alors que les filles restent avec leur mère qui leur apprend la lecture, l'écriture, le calcul, le chant, la danse, à filer la laine, etc. Vers l'âge de 14 ans, elles savent tout ce qu'il faut pour devenir une bonne épouse et prendre mari. Elles n'ont d'ailleurs pas leur mot à dire dans ce mariage, arrangé avec un homme qui peut avoir trois fois leur âge.
Les enfants, garçons ou filles, apprennent des poèmes d'Homère, l'Iliade et l'Odyssée, et les récitent, accompagnés de musique. Les garçons apprennent aussi à chanter, à danser et à jouer d'un instrument de musique.
À gauche, vous pouvez observer une poupée dansante en terre cuite, datée d’environ 2350 ans (-350), retrouvée à Corinthe. Il s’agit d’un jouet de petite fille offert en tant qu’offrande funéraire. Plusieurs poupées similaires ont été retrouvées dans les tombes de jeunes filles n’ayant pas se rendre à l’âge du mariage, soit vers 12 ou 13 ans.
Les poupées, à l’époque, symbolisent l’enfance. Elles doivent ainsi être offertes à des divinités vierges avec une mèche des cheveux de la jeune fille afin de signifier que cette dernière est prête à devenir adulte et, par le fait même, à se marier. Le mariage marque la fin d'une vie aux côtés de ses parents, dans sa famille et l'entrée dans une nouvelle maison : la jeune fille grecque change d'oikoi, autrement dit, de maison.
À partir de 14 ans, les garçons pratiquent des sports et participent à des épreuves athlétiques. Ils écoutent aussi les enseignements des philosophes, composent des discours et se pratiquent à les présenter. Ils s’exercent à débattre afin de devenir de bons citoyens. À 18 ans, ils commencent leur formation militaire ou travaillent aux affaires de leur père.
Les citoyens ont plus de droits que les autres membres de la société athénienne et leurs enfants de même : l’éducation qu’ils reçoivent est un droit, un privilège. Effectivement, les enfants de métèques et d’esclaves n’ont pas la chance d’avoir une telle éducation.
Dans la Grèce antique, ceux qui habitent Athènes sans y être nés sont appelés métèques. Ce sont des étrangers. La plupart sont des artisans ou des commerçants. Certains d'entre eux sont très riches. C'est sur eux que repose la prospérité économique d'Athènes. Ils représentent près de 20% de la population totale athénienne.
Ils sont obligés de payer des taxes et des impôts et de faire leur service militaire, comme les citoyens. Cependant, aucun métèque ne peut acheter ou posséder une terre ou une maison. Ils n'ont aucun droit politique dans la société athénienne.
Dans la société athénienne, les esclaves forment plus du quart de la population totale. Ils n'ont aucun droit politique. Dans la plupart des cas, ce sont des prisonniers ramenés de la guerre. Ce sont aussi les enfants d'esclaves. Ils peuvent être vendus au marché comme de la marchandise et appartiennent à leur propriétaire.
On peut les utiliser comme pédagogues pour accompagner les enfants à l'école, les aider à faire leurs devoirs à la maison et leur apprendre les bonnes manières. Le plus souvent, on les utilise pour les travaux plus difficiles dans les mines et les chantiers publics. À la maison, ils accomplissent les travaux quotidiens. Ils peuvent aussi être employés comme policiers au service de l'État.
Ceux qui travaillent dans les mines mènent une vie misérable, mais d'autres reçoivent un salaire et peuvent être affranchis par leur propriétaire. Ils deviennent alors métèques.
Héra, femme de Zeus
Dans la mythologie grecque antique, Héra est la protectrice des femmes et la déesse du mariage, gardienne de la fécondité du couple et des femmes enceintes. Il s'agit d'une déesse ayant une forte influence sur les citoyens. En effet, cette déesse insiste sur la nécessité de concevoir un enfant dans les liens du mariage, car un enfant conçu hors de ces liens n'aurait pas la possibilité de faire partie de la Polis.
Rappelons que le fils d'un citoyen et d'une citoyenne est présenté publiquement, devant tous les membres de la Polis afin de prouver qu'il a été conçu dans les liens du mariage.
La sexualité, telle qu'expliquée par Héra, ne sert qu'à procréer. La sexualité et le plaisir ne doivent pas être liées, car le plaisir est intimement lié à l'adultère.
Artémis, fille de Zeus
Dans la mythologie grecque antique, Artémis est la déesse de la nature sauvage, de la chasse, des accouchements. Elle représente les thèmes suivants : l'adolescence, la naïveté et le questionnement. La virginité, à l'adolescence, est valorisée. Pour Artémis, il est impensable d'avoir des relations sexuelles hors du mariage, car cela impliquerait d'avoir des impuretés dans son sang.
Il y a une opposition entre le monde d'Artémis et le monde adulte.
Monde d'Artémis : la campagne, la chasse et l'entraînement, la chasteté, l'insouciance, la liberté, etc.
Monde adulte : la ville, la vie politique, l'entraînement militaire et la guerre, la sexualité, les responsabilités familiales, etc.
À noter que les jeunes filles se marient habituellement entre 12 et 14 ans et que leur mari a, en moyenne, plus de 28 ans.
Dans la Grèce antique, l'oracle de Delphes était un des lieux les plus sacrés et respectés. Situé sur le mont Parnasse, ce sanctuaire était dédié au dieu Apollon.
Au cœur de ce site se trouvait la pythie, une prêtresse qui servait d'intermédiaire entre les dieux et les hommes. Assise sur un trépied sacré au-dessus d'une fissure dans le sol, elle inhalait des vapeurs provenant et entrait en transe, ce qui lui permettait de transmettre les messages d'Apollon.
Les Grecs consultaient l'oracle pour obtenir des réponses à leurs questions sur des sujets variés, comme la guerre, les récoltes ou les voyages. Les réponses, souvent énigmatiques, étaient interprétées par des prêtres, laissant place à diverses interprétations. Cette pratique reflète l'importance des dieux et des croyances dans la Grèce antique.
Poème d'Homère
L’Odyssée est un des textes les plus célèbres de la littérature antique, écrit par Homère, un poète grec qui a vécu il y a environ 2 800 ans.
C’est un poème épique qui raconte les aventures d’Ulysse après la guerre de Troie. Ulysse cherche à rentrer chez lui, sur l’île d’Ithaque, où sa femme Pénélope et son fils Télémaque l’attendent depuis 20 ans.
Dans l’Odyssée, Athéna, Poséidon et Zeus interagissent directement avec les humains. Cela montre comment, dans la mythologie, les dieux étaient puissants, mais aussi très humains. Ils ressentaient des émotions comme la jalousie, la colère ou l’affection.
Athéna, la déesse de la sagesse, protège Ulysse.
Poséidon, le dieu de la mer, le punit parce qu’il a blessé son fils, le Cyclope Polyphème.
L’Odyssée introduit aussi :
Les sirènes qui séduisent les marins avec leur chant pour les attirer à leur perte.
Le Cyclope Polyphème, un géant à un œil (symbole de la sauvagerie et du danger).
Charybde et Scylla, des monstres marins qui représentent les choix impossibles à éviter.
En Grèce et dans l'ensemble de la mer Égée, les échanges commerciaux ont existé dès l'âge du bronze.
La présence, notamment, de poteries et de biens précieux tels que l'or, le cuivre et l'ivoire, retrouvés loin de leur lieu de production, atteste du réseau d'échanges qui existait entre l'Égypte, l'Asie, la Grèce continentale et des îles telles que la Crète, Chypre et les Cyclades.
À partir du 5e siècle avant J.-C., le port du Pirée devint le centre de commerce le plus important de la Méditerranée et acquit la réputation d'être l'endroit où l'on trouvait tous les types de marchandises sur le marché (Agora).
Vin, huile d'olives, sauces à base de poisson, bière, etc.
Parfum
Figues, orge, fromages, etc.
Poterie fine
Blé, céréales de la mer Noire, épices, etc.
Papyrus
Métaux (argent, étain, cuivre, or, etc.)
Bois provenant de la Macédoine et la Thrace
La philosophie est née d’un désir de comprendre le monde et de répondre à des questions sur la vie, la justice, le bonheur, et même l’univers. À une époque où les mythes et les dieux apportaient des réponses, certains Grecs ont commencé à chercher des réponses différentes en utilisant la raison et l'observation plutôt que les croyances et les récits mythologiques. Ils voulaient comprendre le pourquoi et le comment.
Pour Socrate, la philosophie était une façon de vivre, un chemin pour devenir une meilleure personne. Il se promenait dans les rues d'Athènes et posait des questions aux gens pour les amener à réfléchir: Qu’est-ce que la justice? Qu’est-ce que le bien?
Pour lui, une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue. Il ne prétendait pas tout savoir, mais pensait qu’en discutant, on pouvait mieux comprendre ce qui est juste ou bon.
Platon, un élève de Socrate, a poursuivi ces idées. Il a imaginé un monde idéal où tout avait une forme parfaite. Par exemple, il disait qu’il existe une « idée » parfaite de la justice et que tout ce que nous voyons n’en est qu’une copie imparfaite.
Il croyait aussi que les philosophes devraient gouverner la société, car ils étaient les seuls à chercher véritablement la vérité.
Aristote, le disciple de Platon, avait une approche différente. Il pensait qu’on pouvait comprendre le monde en l’observant attentivement. Il s’intéressait à tout : la biologie, la politique, l’éthique, l’art, etc.
Pour lui, le but de la vie était de trouver le juste équilibre, qu’il appelait la voie du milieu. Par exemple, il croyait que le courage se trouvait entre deux extrêmes : la peur et l’imprudence.
Présentation des lieux et des territoires grecs les plus importants
Grande place publique d’Athènes où se trouvent le marché, les boutiques et les édifices publics.
Promontoire de l’extrémité sud-est de l’Attique où se trouvent les ruines monumentales du temple de Poséidon.
Civilisation antique qui occupe et domine la majeure partie du bassin méditerranéen au 5e siècle avant J.-C.
En Grèce antique, lieu ou établissement consacré aux exercices corporels et militaires, complétés par la suite par une formation intellectuelle.
Appartement réservé aux femmes chez les grecs anciens.
Ville de Grèce centrale, située en Attique, sur la mer Méditerranée (golfe Sardonique). Distante d’une dizaine de kilomètres de la capitale, elle est incorporée au Grand Athènes.
Alliance entre les anciennes cités-États de Grèce (478-404 av. J.-C.), qui avait pour principal objectif de se venger des pertes subies au cours des guerres avec les Perses (début du Ve siècle av. J.-C.) et de se préparer contre une nouvelle agression de ces derniers.
Partie de la mer Méditerranée où se concentrent les activités commerciales des grecs au Ve siècle av. J.C.
Mer centrale de l’Antiquité où se développent les premières grandes civilisations. (Égypte, Grèce, Italie)
Région montagneuse de l’Attique qui fournit de l’argent aux athéniens.
L’assemblée politique se compose de tous les hommes-citoyens de plus de dix-huit ans. L’ecclesia se réunit quarante fois par an à des sessions ordinaires. Toutes ces réunions se tiennent généralement sur l’agora puis, à partir de la fin du IVe siècle, sur une colline qu’on appelle…
Cité rivale d’Athènes au Ve siècle av. J.-C. située dans le Péloponnèse.
Terme désignant la partie haute, fortifiée, des anciennes cités grecques, par opposition à la ville basse.
Capitale de l’Attique et la ville la plus importante de la Grèce ancienne.
Péninsule montagneuse de la Grèce où se trouve la ville d’Athènes.
Île de la Grèce, sur la côte ouest de l’Attique. C’est près de cette île que la flotte grecque remporta la seconde bataille contre les Perses en septembre 480 av. J.-C..
Village de l’Attique où s’est déroulé la première bataille des grecs contre les Perses. Cette bataille fut remportée par le général athénien Miltiade en 490 av. J.-C..
Montagne de l'Attique réputée pour ses carrières de marbre blanc.
Site antique des jeux olympiques que les Grecs célébraient tous les quatre ans.
Temple consacré à Athéna Parthénos (vierge) sur l’Acropole d’Athènes, symbole de la suprématie politique et culturelle de cette cité et monument majeur de l’art grec classique.
Présentation de la cité-État rivale d'Athènes
Présentation générale
Sparte est une cité-État née de la conquête dorienne. Au VIIe siècle avant J-C, les conquérants, par rapport aux vaincus, ne sont plus qu'une infime minorité (environ 8% de la population). Alors, Sparte se replie sur elle-même, se fige pour toujours sous les traits d'une cité militaire et oligarchique.
Cité guerrière et classes sociales
Une cité militaire
Toute la vie de Sparte est dominée par une caste de guerriers, seuls citoyens, qui s'appellent les Égaux. Ils sont à peine 5 000 sur une population de 250 000. À partir de l'âge de 7 ans, le citoyen spartiate appartient à l'État, qui le prépare à devenir soldat. Le mariage n'a qu'un seul but dans la société spartiate : procréer de robustes enfants. Un mari, c'est un soldat; une épouse n'est qu'une mère de soldat; un enfant n'est qu'un futur soldat. Telle est l'idéologie dominante à Sparte. Jusqu'à 30 ans, le citoyen spartiate vit pratiquement en caserne avec son unité militaire. Jusqu'à 60 ans, il doit participer chaque jour aux exercices guerriers.
En dehors de ces citoyens, déjà inégaux en droits, on retrouve les périèques, paysans libres sans droits civiques, et surtout les hilotes. Ce sont des esclaves et ils sont au nombre de 200 000. La loi les ignore; on peut les tuer impunément. Chaque année, la ville déclare la guerre aux hilotes afin d'exercer leurs jeunes soldats.
À la fin du 5e siècle av. J.-C., Athènes entre en guerre contre la cité de Sparte : c’est le début de la Guerre du Péloponnèse qui dure plus de 25 ans (431-404 av. J.-C.). Cette période ébranle grandement les institutions démocratiques. Malgré la pénible défaite d’Athènes, la cité conserve un régime démocratique. Afin d’encourager la population durement éprouvée par la guerre à participer à la vie publique, on instaure un nouveau misthos attribué à tous ceux qui assistent aux séances de l’ecclésia.
Source : Par ici la démocratie
L'Assemblée - La Gérousia - Les Éphores
L'assemblée est le rassemblement des Égaux. Elle est rassemblée à dates fixes.
Les projets mis en forme par la gérousia lui sont soumis. Elle approuve ou non, sans les discuter, les amendements proposés par les éphores. Elle vote les décisions par acclamations.
La gérousia est une assemblée de 28 hommes âgés de plus de 60 ans, élus à vie par acclamation à l'Assemblée.
Choisis en fonction de leur vertu militaire, les gérontes appartiennent pour la plupart aux grandes familles de Sparte.
Ils jouent un rôle politique éminent : ils sont seuls à pouvoir préparer les lois. Ils gèrent toutes les affaires de politique intérieure. Ils ne rendent pas de comptes.
Ils sont chargés de surveiller les rois et les habitants de la cité, et notamment de s'assurer du respect des traditions. Ils peuvent infliger des amendes, des peines de prison (même aux rois) et ordonner des exécutions.
Ils sont également chargés des affaires étrangères, exécutent les décisions de l'assemblée, ordonnent la mobilisation et prennent les décisions urgentes.
Voici deux applications d'apprentissage partagées par Mme Johanne Rodrigue