Une civilisation est un ensemble de sociétés qui partagent des éléments communs, tels un territoire, des institutions, une culture, etc. L’invention et la diffusion de l’écriture, vers 3 300 ans av. J.-C, sont liées au développement des premières civilisations. L’étude de l’émergence de la civilisation mésopotamienne est l’occasion de lier l’apport de l’écriture à l’organisation d’une société.
Grâce à l'archéologie, nous pouvons nous accorder sur l’existence de huit foyers de civilisation s'étant développés indépendamment les uns des autres :
La civilisation sumérienne en Mésopotamie, née vers 3500 avant J-C.
La civilisation égyptienne, née à peu près en même temps.
La civilisation sabéenne à cheval sur le Yémen et l’Éthiopie actuels, qui trouve ses racines vers 2500 avant J-C.
La civilisation de l’Indus dans l’actuel Pakistan, qui prend son essor vers 2300 avant J-C.
La civilisation chinoise dans la vallée du Fleuve Jaune (nord de la Chine actuelle), qui commence à émerger vers 2200 avant J-C.
La civilisation indienne dans la plaine du Gange au pied de l’Himalaya, qui prend forme peu à peu de 1700 avant J-C à 500 avant J-C.
La civilisation olmèque au sud du Mexique actuel, qui semble émerger vers 1200 avant J-C.
La civilisation de Caral sur la côte pacifique péruvienne, qui pourrait avoir émergé dès 3000 avant J-C.
La Mésopotamie se situe dans le Croissant fertile, au croisement de trois continents :
L'Europe
L'Asie
L'Afrique
Cette région comporte deux fleuves importants : le Tigre et l’Euphrate. Tout d'abord, la terre qui s’y trouve est très fertile grâce au limon apporté par la crue de deux fleuves.
De plus, la proximité des cours d’eau permet la construction de canaux qui serviront à fertiliser les sols et à augmenter la production agricole. Tous ces facteurs contribuent à une production agricole abondante et à une augmentation de la population. Finalement, le Tigre et l'Euphrate peuvent être utilisés afin de se déplacer sur le territoire.
La croissance du nombre de personnes a obligé ces derniers à se regrouper en cités-États.
Vers 3 500 av J.-C., en Mésopotamie, les Sumériens ont voulu conserver les traces de biens qu’ils possédaient et qu’ils échangeaient. Ils ont gravé sur des tablettes d’argile fraîche des dessins représentant des nombres, des mots, des objets, des idées. On appelle ces signes des pictogrammes : la première écriture était née.
L’écriture sumérienne était néanmoins très compliquée. Elle a donc été simplifiée au cours des siècles suivants et les dessins ont été remplacés par des signes en forme de clou ou de coin. Pour reproduire cette forme, les Mésopotamiens utilisaient un roseau à bout triangulaire appelé calame. C’est ainsi que l’écriture cunéiforme est née et notons qu'elle comporte près de 600 signes.
L'écriture cunéiforme, d'abord utilisée dans un but commercial, est devenue essentielle pour répondre à différents besoins dans les domaines religieux, administratifs, scientifiques, etc.
Les supports sur lesquels l'écriture est produite vont considérablement changer avec les années. Le papyrus et le parchemin viendront remplacer la tablette d'argile. Ces nouveaux supports permettent de tracer plus facilement les symboles et d'améliorer la compréhension du message que l'on veut transmettre.
Le scribe écrit à la main des textes administratifs, religieux et juridiques ou des documents privés. Puisqu'il est l'une des rares personnes à savoir écrire, il possède un statut particulier. Le prestige lié à ce métier lui donne une place enviée dans la hiérarchie sociale.
Au début du 2e millénaire avant notre ère, la cité de Babylone, alors un modeste village sur les rives de l'Euphrate, était loin de la cité-État légendaire qu'elle allait devenir. C'est sous l'impulsion de son 6e roi, Hammourabi, qui accéda au trône vers 1792 av. J.-C., que son destin bascula. Héritant d'un royaume de taille réduite, Hammourabi se révéla être un stratège militaire et un diplomate redoutable. Par un jeu complexe d'alliances, de guerres et de trahisons, il parvint à éliminer un à un ses puissants voisins, unifiant une grande partie de la Mésopotamie sous son autorité et faisant de Babylone la capitale d'un vaste empire.
Mais la renommée d'Hammourabi ne repose pas uniquement sur ses conquêtes. Il fut également un grand bâtisseur qui transforma sa capitale. Sous son règne de 43 ans, Babylone connut un développement urbain sans précédent. De nouveaux canaux furent creusés pour l'irrigation et le transport, des fortifications furent érigées, et de magnifiques temples, appelés ziggourats, furent construits à la gloire du dieu tutélaire de la ville, Marduk. Grâce à lui, Babylone devint non seulement une puissance politique, mais aussi le cœur religieux et intellectuel de la Mésopotamie, attirant savants, prêtres et artistes.
L'héritage le plus durable d'Hammourabi est sans conteste son célèbre code de lois. Bien qu'il ne s'agisse pas du premier recueil de lois de l'Histoire, il en est le plus complet et le mieux conservé de cette époque. Gravé sur une stèle de basalte de plus de deux mètres de haut, ce texte n'est pas un code juridique au sens moderne, mais plutôt une compilation de plus de 300 décisions de justice, une sorte de jurisprudence visant à unifier le droit dans son royaume.
Le principe fondamental de ce code est la Loi du Talion, résumée par la célèbre formule « œil pour œil, dent pour dent ». Cependant, l'application de cette loi n'était pas égale pour tous : elle variait considérablement en fonction de la classe sociale des individus impliqués.
Par exemple, une agression commise par un homme libre sur un autre homme libre était punie par la réciprocité, mais si la victime était un esclave, la sanction se limitait souvent à une simple compensation financière. Le code couvrait tous les aspects de la vie quotidienne : le droit de la famille, le commerce, les dettes, la propriété et les fautes professionnelles.
Le roi installe plusieurs stèles de basalte représentant ce code dans son royaume, afin que toute personne puisse connaître la loi. Cette tactique permet au roi de mieux contrôler l’ensemble de sa population. Le Code d’Hammourabi contient 282 articles.
« Si un homme a volé le trésor du dieu ou du palais, cet homme est passible de mort, et celui qui aurait reçu de sa main l’objet volé est passible de mort. »
« Si un enfant a frappé son père, on lui coupera les mains. »
« S'il a frappé le cerveau d'un esclave d'homme libre, on lui coupera l'oreille. »
« Si un homme a frappé le cerveau d’un homme de condition supérieure à lui, il sera frappé en public de 60 coups de nerf de bœuf. »
« S’il a brisé un membre d’un homme libre, on lui brisera un membre. »
« Si (une femme) ne prend pas garde à soi et est sorteuse, dilapide sa maison, discrédite son mari, cette femme on la jettera à l’eau. »
La Mésopotamie regroupe plusieurs villes qu'on appelle cités-États, c'est-à-dire des villes qui possèdent les mêmes pouvoirs qu'un pays actuel.
Elle est en mesure de prendre toutes ses décisions de façon indépendante par rapport aux autres territoires. En d'autres mots, une cité-État possède son propre gouvernement, ses propres lois et ses propres institutions.
Même si les cités-États mésopotamiennes ont des modes de fonctionnement différents, on y retrouve souvent des institutions et des infrastructures semblables. Par exemple, le roi habite généralement dans un palais qui est entouré de fortifications. On retrouve également d'autres bâtiments comme un marché et des temples et des ziggourats.
Source : Allo Prof
Le roi est le chef de la Cité-État. Il s'occupe de l'armée et gère l'administration de la cité-État (travaux d'irrigation, construction, les surplus de nourriture, les impôts, etc.). Il possède un pouvoir quasi-absolu, qu'il détient directement des Dieux. Dans cette section, nous pouvons aussi inclure les nobles de la famille royale.
Les scribes, les prêtres et les soldats sont les fonctionnaires de l'État. Grâce à eux, tout fonctionne. Ils assistent le roi dans sa prise de décisions, exécutent ces ordres et possèdent les terres. Ils ont ainsi une place de choix dans la hiérarchie sociale.
Les artisans et les marchands ont le contrôle sur le commerce. Les artisans fabriquent les objets nécessaires à la vie quotidienne. Les commerçants, quant à eux, vendent des produits au marché et importent des ressources naturelles nécessaires au bon fonctionnement de la cité-État.
Les paysans s'occupent de l'alimentation de la population en cultivant les champs et en élevant le bétail. Ils ont des comptes à rendre au roi, qui rappelons-le, s'occupe de gérer les surplus alimentaires.
Les esclaves, finalement, sont des prisonniers de guerre ou des personnes n'ayant pas pu rembourser une dette. Ils sont utilisés en tant qu'ouvriers ou en tant que domestiques.
L'étendard d'Ur est un coffre de bois de 21,7 cm de haut et 50 de long, ajusté d'une mosaïque de nacre et de calcaire rouge, sur fond de lapis-lazuli. Il est actuellement dans un état restauré, les effets du temps au cours de plusieurs millénaires ayant dégradé le bois et le bitume servant de colle à la mosaïque.
L'étendard comporte quatre côtés : deux plus importants de forme rectangulaire, désignés sous le nom de « face de la Guerre » et « face de la Paix ». Chacun de ces quatre côtés comporte trois registres horizontaux, qui se lisent de bas en haut et de gauche à droite, sauf pour les deux registres supérieurs où les personnages convergent vers le roi.
La religion mésopotamienne est une religion polythéiste (plusieurs dieux). Les dieux mésopotamiens représentent les forces de la nature, les sentiments et des qualités telles que la ruse et l'intelligence.
De la même manière que la société mésopotamienne, la religion est très hiérarchisée. En effet, chaque divinité a son rôle et ses responsabilités. De plus, les dieux ne sont pas tous aussi puissants les uns que les autres.
Les dieux et déesses de la religion mésopotamienne ressemblent beaucoup aux êtres humains. Effectivement, ils ont une apparence et des caractéristiques humaines (qualités, défauts, forces, faiblesses, émotions). La grande différence entre les dieux et les humains est l'immortalité des divinités.
Source : Allo Prof
Dans les cités-État mésopotamienne, le culte (hommage rendu à un dieu) s'exerce dans les ziggourats ou dans les temples. Ces derniers sont considérés comme les résidences des dieux. On y pénètre dans le plus grand respect. Dans ces lieux sacrés, on y pratique des cérémonies, des sacrifices et on y dépose des offrandes aux dieux.
Ainsi, les prêtres ont un grand rôle à jouer dans la société mésopotamienne. En effet, ils sont considérés comme les intermédiaires entre la population et les dieux.
Enlil est l'un des dieux principaux de la religion mésopotamienne. Il est considéré comme le roi des dieux, divinité suprême du panthéon mésopotamien. C'est lui qui, par ses décisions, attribue la suprématie aux rois humains, qui lui accordent donc une place de choix dans leurs offrandes et leurs inscriptions commémoratives.
L'économie de la Mésopotamie repose fondamentalement sur l'échange des surplus agricoles contre des minerais provenant des régions avoisinantes, comme l'argent d'Anatolie, le cuivre d'Oman ou le lapis-lazuli de la vallée de l'Indus. Dès 3400 avant notre ère, les Sumériens ont initié le commerce et les marchands d'une cité-État comme Ur importaient des métaux d'Asie centrale. La cité-État d'Assur est ensuite devenue un centre métallurgique et commercial de premier plan.
L'âge du fer a constitué un tournant majeur pour l'économie et la puissance militaire dans la région.
Au départ, les Hittites détenaient le savoir-faire de la sidérurgie, mais les Assyriens ont par la suite maîtrisé cette technologie cruciale. Cela leur a donné une supériorité militaire, jetant les bases de leur empire. L'État assyrien a alors mis en place un système économique centralisé, exerçant un monopole sur les métaux. Ce contrôle s'étendait des mines jusqu'aux routes commerciales et aux ateliers de forgerons, où étaient fabriquées armes.
Ce contrôle de l'État a favorisé l'émergence de nouvelles professions spécialisées, telles que des banquiers, commerçants et des investisseurs privés. Ceux-ci qui opéraient depuis des quartiers dédiés, les kârums.
Les marchands et les commerçants utilisaient les atouts de la Mésopotamie afin de transporter les marchandises sur de longues distance. En effet, la présence de nombreux fleuves dans cette région de la planète facilite les déplacements.
Afin de pouvoir voyager via ceux-ci, les Mésopotamiens construisent des barques faites de roseaux et des galères de bois (pour les longues distances).
Lorsqu'ils sont obligés de transporter les marchandises à pied, les Mésopotamiens font appel aux animaux. En effet, l'âne est souvent utilisé. Ce dernier tire un chariot, innovation technique importante et permise grâce à l'invention de la roue.
Voici 4 applications d'apprentissage proposées par Mme Johanne Rodrigue et M. Mathieu Mercier
Les temples d'Abou Simbel sont deux temples de l'Égypte antique creusés dans la roche situés près d'Abou Simbel, dans le Sud de l'Égypte, au nord du Lac Nasser sur le Nil, à environ 70 kilomètres de la deuxième cataracte.
Construits par le pharaon Ramsès II, (XIXe dynastie) pour commémorer sa victoire à la bataille de Qadesh, ils étaient destinés à son culte ainsi qu'à celui de dieux égyptiens et de son épouse Néfertari.
Ces monuments sont classés patrimoine mondial par l'UNESCO.
Source : Wikipédia
Ce dernier choisit de bâtir le temple qu'il se consacrait à lui-même sur un site occupé par deux grottes où se tenait le culte de divinités locales. Le souverain réaffirmait ainsi que la Nubie faisait partie intégrante de l'Empire égyptien. Le grand temple possède quatre statues colossales creusées dans la roche, soudées à la falaise, qui représentent Ramsès II assis avec la double couronne de la Haute et de la Basse-Égypte. Entre les jambes du pharaon, et de part et d'autre de celles-ci, sont représentés princes, princesses, ainsi que la reine Néfertari, debout et de dimensions beaucoup plus réduites.
Entourée de 74 colonnes papyriformes à chapiteau fermé sur deux rangées, elle se nomme « temple de Ramsès aimé d’Amon, réuni à l’éternité ».
Les statues en granit rose du ka royal sont placées entre les colonnes. Une seule est en granit noir. Aux côtés du roi, son épouse.
Dans l’angle nord-ouest subsiste un petit sanctuaire comprenant trois chapelles dédiées à la triade thébaine.
Ce sanctuaire peut être considéré comme la « matrice » de l’édifice, sorte de dépôt de fondation à ciel ouvert. Il est lié au renouvellement de l’être de Pharaon lors de sa fête de régénération.
Le temple de Louxor est relié à celui de Karnak par une longue allée bordée de sphinx, cette avenue n'est pas encore visible dans toute son intégralité, mais les travaux de mise à jour se poursuivent.
L'avenue aboutit à l'entrée du temple de Louxor, marquée par le monumental pylône construit par Ramsès II. Sur ce pylône, qui présente un front de 65 mètres de long , on voit des bas-reliefs qui racontent la campagne militaire que Ramsès II conduisit contre les Hittites.
Il y avait autrefois, en avant de cette entrée, deux obélisques de Ramsès II. Il ne reste plus aujourd'hui, que celui de gauche, haut de 25 mètres; l'autre à été transporté en France en 1833.
Le Sphinx de Gizeh est la statue thérianthrope qui se dresse devant les grandes pyramides du plateau de Gizeh, en Basse-Égypte. Sculpture monumentale monolithique la plus grande du monde avec 73,5 mètres de longueur, 14 mètres de largeur et 20,22 mètres de hauteur, elle représente un sphinx couchant. Réalisée vers -2500, elle serait attribuée à Djédefrê, l'un des pharaons de la IVe dynastie, représentant son père le pharaon Khéops.
Source : Wikipédia
La pyramide de Khéops est un monument construit par les Égyptiens de l'Antiquité, formant une pyramide à base carrée. Tombeau présumé du pharaon Khéops, elle fut édifiée il y a plus de 4 500 ans, sous la IVe dynastie, au centre du complexe funéraire de Khéops se situant à Gizeh en Égypte. Elle est la plus grande des pyramides de Gizeh.
Elle était considérée dans l'Antiquité comme la première des Sept Merveilles du monde. Seule des Sept Merveilles du monde à avoir survécu jusqu'à nos jours, elle est également la plus ancienne. Durant des millénaires, elle fut la construction humaine de tous les records : la plus haute, la plus volumineuse et la plus massive.
Source : Wikipédia