L'expansion européenne dans le monde

Mise en contexte

Le contexte culturel et économique de la Renaissance favorise un vaste mouvement d’exploration et de colonisation. Les réseaux d’échange qui se mettent en place entre les métropoles européennes et leurs colonies constituent une première forme d’économie-monde. Les territoires et les sociétés colonisés, en Afrique ou en Asie, sont profondément affectés par l’arrivée des Européens. L’étude de la colonisation et de ses conséquences politiques et économiques permet de saisir la portée des relations économiques à l’échelle mondiale. 

Concepts à l'étude

Situer dans le temps

1. Les connaissances scientifiques évoluent

La période de la Renaissance, comme nous l'avons vu au chapitre précédent, amène une nouvelle vision de l’Homme, mais aussi de sa conception de monde et de l’Univers. De nouvelles théories ont été ainsi développées en astronomie. 

En effet, depuis l’Antiquité, la théorie du géocentrisme (qui place la Terre immobile au centre de l’Univers) est communément acceptée. Cependant, Copernic (un prêtre polonais) élabore la théorie de l'héliocentrisme lors de la Renaissance. Rappelons que cette théorie place le Soleil au centre de l'Univers.

Galilée appuie l'idée de Copernic grâce à sa lunette astronomique. Il affirme aussi que la Terre tourne sur elle-même tout en tournant autour du Soleil. Il sera finalement jugé devant le Tribunal de l’Inquisition pour avoir soutenu les idées de Copernic sur l’héliocentrisme. Ses principaux ouvrages seront également inscrits dans l'Index.

Kepler, pour sa part, ajoute que la Terre effectue tourne autour du Soleil de manière elliptique. Finalement, Isaac Newton élabore la théorie de la gravitation universelle. Cela explique pourquoi la Lune ne tombe pas sur la Terre lors de sa rotation autour de celle-ci.

2. La recherche de produits de luxe

Lors de la Renaissance, les monarques européens profitent des routes commerciales, telle que la route de la soie, afin d'obtenir des produits de luxe. Parmi les produits recherchés, il y a les épices, la soie et les métaux précieux.

Les épices

Le poivre, la cannelle, le clou de girofle et la muscade sont les principales épices recherchées à cette époque. On s’en servait comme moyen d’échange, pour ajouter de la saveur aux aliments, comme médicament, mais surtout comme un moyen de conserver la nourriture.

La soie

Les monarques européens ont développé un goût pour la soie chinoise. Ils cherchent donc à obtenir ce produit via la route de la soie, puisque la Chine est est la seule à connaître son processus de fabrication. Ce tissu peut aussi servir de monnaie d'échange.

Les métaux précieux

En Europe, on manque d’or et d’argent depuis le 14e siècle. Les mines européennes et africaines sont épuisées, l'augmentation de la population nécessite d'émettre de plus en plus de monnaie et la guerre a vidé les coffres de plusieurs familles royales. Le livre des merveilles de Marco Polo incite aussi les monarques à mettre la main sur les richesses de l'Orient.

3. La Prise de constantinople

La prise de Constantinople de 1453

Constantinople, située stratégiquement à l’entrée de la mer Noire, possède un port par lequel tous les navires européens passent afin de se rendre en Asie. La noblesse européenne prisait énormément les épices (telle que le poivre), des vêtements de soie et des pierres précieuses qui transitaient par cette ville.

En 1453, les Turcs de l’Empire ottoman, sous le sultan Mehmet II, prennent possession de Constantinople. Fortement protégée grâce à ses fortifications, à la corne d'or et à l'utilisation du feu grégeois, la ville était réputée imprenable. Néanmoins, Mehmet II a su contourner la corne d'or en faisant glisser ses navires à travers la forêt, sur des billots de bois enduits d'huile d'olive. Le siège de Constantinople a donc débuté et les 8 000 soldats byzantins n'ont pu stopper l'armée de 80 000 à 10 000 du sultan.

Mehmet II, victorieux

En prenant le contrôle de ce passage, les Turcs imposent dorénavant des taxes sur les produits importés et exportés. Elles étaient si élevés que les profits des marchands diminuaient. Ainsi, les Européens commencent à chercher une nouvelle route vers l’Asie en passant par l'Océan Atlantique ou en tentant de contourner l’Afrique.

Nous pouvons donc constater que :

4. Les innovations techniques au service des explorateurs

La caravelle

L'astrolabe

La boussole

Le portulan

4.1 Exercice autocorrectif

5. Des acteurs aux motivations diverses

Les motivations qui poussent les Européens à explorer de nouvelles routes maritimes et de nouveaux territoires sont nombreuses. Ces motivations sont d'origine économique, religieuse ainsi que politique.

Motivation économique

D'emblée, ce sont des raisons économiques qui poussent les empires coloniaux à se lancer dans de grandes explorations. Le commerce des métaux précieux, des épices et de la soie permet d'enrichir plusieurs pays européens de l'époque. Ces produits proviennent, entre autres, de l'Asie. Les nombreux conflits en Afrique du Nord et la prise de la ville de Constantinople par les Turcs en 1453 poussent plusieurs pays à chercher une solution afin de continuer à faire du commerce. C'est pour cette raison que la recherche d'une nouvelle route vers l'Asie devient un enjeu important.

Source : Allo Prof

Motivation religieuse

Les Européens ont aussi des motivations religieuses.  À partir de la découverte de nouveaux territoires, les Européens s'aperçoivent que la religion chrétienne n'est pas répandue partout dans le monde. Les autorités religieuses se donnent comme mission d'évangéliser les peuples qui ne sont pas chrétiens.

Source : Allo Prof

Motivation politique

Politiquement, les royaumes de l'époque accumulaient beaucoup de pouvoir et de prestige en détenant une grande quantité de territoires autour du monde. Le désir d'expansion des grands États européens est donc bien réel et représente une motivation politique des grandes explorations.

Source : Allo Prof

6. Les explorateurs et leurs découvertes

Dès la fin des années 1400 et pendant plus d'un siècle, la connaissance de la géographie de la Terre a progressé à pas de géant. Christophe Colomb, Jean Cabot et Amerigo Vespucci ont fait entrer les Amériques dans l'histoire. Vasco de Gama a été le premier navigateur européen à atteindre l'Asie par l'océan Indien. Quant à Fernand de Magellan et Francis Drake, ils ont successivement fait le tour du globe par la mer.

Au cours de ce siècle d'exploration à travers le monde, des peuples différents se sont rencontrés pour la première fois. Certaines alliances ont vu le jour, le commerce s'est développé, des conflits ont éclaté et l'esclavage est apparu. Ces rencontres ont posé les jalons de notre monde moderne et globalement interdépendant. 

Bartolomeu Dias

Bartolomeu Dias est un navigateur portugais du 15e siècle. Il est surtout connu pour ses expéditions maritimes le long de la côte de l'Afrique. Sa principale expédition a été financée par le Portugal.

En 1487, il est chargé par le roi du Portugal de trouver un moyen de contourner l'Afrique et d'atteindre les Indes par voie maritime. Son expédition a commencé à Lisbonne et a longé la côte ouest-africaine. Il a atteint la pointe sud de l'Afrique, connue aujourd'hui comme le cap de Bonne-Espérance, en février 1488. Il est le premier navigateur à européen à atteindre cette région, bien qu'il n'ait pas réussi à franchir le cap de Bonne-Espérance.

La découverte du cap de Bonne-Espérance par Bartolomeu Dias a été un élément clé dans l'établissement de la route des Indes par les Portugais. 

Christophe Colomb

Christophe Colomb est un explorateur italien au service de l'Espagne. Il a réalisé plusieurs expéditions maritimes au 15e siècle. Ses voyages ont été financés par les Rois Catholiques d'Espagne : la reine Isabelle de Castille et le roi Ferdinand d'Aragon.

La première expédition de Colomb a quitté l'Espagne en 1492 avec trois navires : la Niña, la Pinta et la Santa Maria. Son objectif était de trouver une nouvelle route maritime vers les Indes en naviguant vers l'ouest (en traversant l'océan Atlantique). 

Bien qu'il ait cru avoir trouvé une routes vers les Indes, il a plutôt découvert des terres inconnues, qui correspondent finalement aux Bahamas, à Cuba et Hispaniola (aujourd'hui Haïti et la République dominicaine).

Au cours de ses autres expéditions, il a découvert la Jamaïque, Puerto Rico, les côtes vénézuélienne, le Honduras et le Panama.

Bien qu'on attribut à Christophe Colomb la découverte de l'Amérique, il est important de rappeler que ses voyages ont également eu des conséquences négatives pour les Autochtones : esclavage et épidémies. 

Vasco de Gama

Vasco de Gama est un célèbre explorateur portugais du 15e siècle. Il est célèbre aujourd'hui pour avoir ouvert la voie aux routes commerciales maritimes entre l'Europe et les Indes. Les expéditions de Vasco de Gama ont été financées par le royaume du Portugal

La première expédition de Vasco de Gama a eu lieu en 1497. Il a navigué le long de la côte africaine, contourné le cap de Bonne-Espérance et a finalement atteint la côte ouest de l'Inde en 1498. La découverte d'un passage par le sud de l'Afrique a permis d'éviter les routes terrestres, dangereuses et coûteuses.

Les principales découvertes de Vasco de Gama comprennent la découverte de la route maritime vers les Indes, l'établissement de relations commerciales avec les royaumes africains et indiens et l'ouverture de nouvelles possibilités commerciales pour le Portugal. Ses expéditions ont également contribué à l'expansion de l'empire colonial portugais en Asie.

Jean Cabot

Jean Cabot était un explorateur italien du 15e siècle. Il a réalisé plusieurs expéditions maritimes pour le royaume d'Angleterre

Ses principales découvertes maritime incluent les côtes de l'Amérique du Nord, notamment le Labrador, Terre-Neuve et le golfe du Saint-Laurent. Ses expéditions les plus célèbres ont eu lieu en 1497 et 1498.

Pedro Alvares Cabral

Pedro Alvares Cabral est un navigateur portugais du 15e siècle. Ses expéditions maritimes étaient principalement financées par le royaume du Portugal.

L'une de ses expéditions les plus célèbres a eu lieu en 1500, lorsqu'il a navigué vers l'ouest à la recherche d'une nouvelle route maritime vers les Indes. Au cours de cette expédition, Cabral a découvert le Brésil, qu'il a revendiqué au nom du roi du Portugal. Cabral a également découvert l'archipel de Socotra, situé au large de la côte de l'actuel Yémen, lors de son voyage vers les Indes.

Fernand de Magellan

Fernand de Magellan est un explorateur portugais au service de la couronne espagnole. Il est célèbre pour avoir dirigé la première expédition qui a réussi à naviguer autour du monde, la première circumnavigation.

La première expédition de Magellan a commencé en 1519. Sa flotte était composée de cinq navires. Après une traversée difficile de l'Atlantique, l'expédition a atteint le continent sud-américain. Il a découvert le Détroit de Magellan, qu'il a réussit à travers en 1520.

L'expédition de Magellan atteint les Philippines en 1521 après une traversée tumultueuse de l'océan Pacifique. Magellan y est malheureusement tué lors d'une bataille avec les populations locales.

L'expédition lancée par Magellan en 1519 se termine en 1522. Seul un navire, le Victoria, réussi à revenir en Espagne. Il devient alors le premier navire à faire le tour du monde. Cette expédition a également contribué à prouver que la Terre était ronde et a jeté les bases des futures explorations maritimes.

Jacques Cartier

Jacques Cartier est un explorateur français du 16e siècle qui a entrepris plusieurs expéditions maritimes au nom du royaume de France. Ses voyages visaient principalement à trouver une route maritime vers l'Asie en contournant le continent américain. 

Lors de sa première expédition (1534), Jacques Cartier a exploré les côtes de l'Amérique du Nord, notamment Terre-Neuve et la baie de Gaspé. Durant sa deuxième expédition (1535-1536), il a navigué sur le fleuve Saint-Laurent jusqu'au village iroquoien de Stadaconé et a atteint Hochelaga. Lors de sa troisième expédition (1541-1542), Jacques Cartier a tenté d'établir une colonie permanente, mais il a été confronté à des difficultés climatiques et liées à de mauvaises relations avec les Autochtones.

Les expéditions de Jacques Cartier ont ouvert la voie à la colonisation française en Amérique du Nord et ont jeté les bases de la présence française dans la région.

6.1 L'arrivée de Christophe Colomb en amérique

L'analyse d'Évelyne Ferron, historienne (baladodiffusion)

Des dates historiques les plus connues, celle de 1492 trône au sommet des palmarès. Comme nous l'explique l'historienne Evelyne Ferron, le portrait longtemps véhiculé de premier découvreur de l'Amérique, y apportant la civilisation, la vision de Christophe Colomb a bien changé.

Ses statues sont déboulonnées en raison de son mauvais traitement des peuples autochtones et on réalise qu'il s'est borné toute sa vie à dire qu'il avait atteint les Indes. Cette semaine, profitons de son arrivée dans les Amériques il y a 528 ans pour nous intéresser cette fois à l'état du monde auquel Christophe Colomb appartenait lorsqu'il est arrivé dans les Bahamas avec son esprit à la fois de voyageur curieux et celui teinté par sa mission évangélique et civilisatrice européo-chrétienne.

Source

7. Les conséquences des Grandes explorations

Le traité de Tordesillas de 1494 et le partage du Nouveau-Monde

Après la découverte des Antilles par Christophe Colomb, l'Espagne et le Portugal sont en concurrence pour la colonisation du Nouveau Monde. En 1493, la bulle Inter caetera du pape Alexandre VI stipule que les terres se trouvant à l'ouest d'un méridien passant à cent lieues des îles du Cap-Vert reviennent aux Espagnols, et celles se trouvant à l'est reviennent au Portugal.

Le roi Jean II de Portugal, s'estimant lésé par cette décision, qu'il estime favoriser les souverains d'Espagne, Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille, demande que la limite soit repoussée. Finalement, le traité de Tordesillas lui accorde que les terres se trouvant à 370 lieues des îles du Cap-Vert soient sous contrôle portugais.

En vertu du traité de Tordesillas, les îles Madère, les Açores, Porto Santo et le Cap-Vert reviennent à la couronne du Portugal. En 1500, le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral découvre le Brésil. Conformément au traité, sa partie occidentale se trouvant à l'est du fameux méridien revient aux Portugais. En revanche, la partie se trouvant à l'ouest devrait être espagnole. Mais au début du XVIe siècle, les mesures étaient peu fiables, et l'on ne savait pas jusqu'où allaient les terres du continent sud-américain. L'Espagne n'a pas pu empêcher la progression de la colonisation portugaise du Brésil bien au-delà de la limite fixée par le traité de Tordesillas. 

Source : Futura sciences

La France obtient une dérogation pour coloniser

« [L]es ambassadeurs du roi [de France] est d’obtenir une modification [du traité de Tordesillas de 1494], dont la papauté est à l’origine. Et, effectivement, François Ier obtient en 1533, à la grande fureur des Espagnols, qu’il [peut traverser le traité de Tordesillas]. »

Source : Véronique Larcade, Catherine Salles et Thierry Pécout, « Jacques Cartier prend pied dans le Nouveau Monde », dans Nadeije Laneyrie-Dagen (dir.), Les grands explorateurs, Paris, Larousse, 2007, p. 125

7.1. Les conséquences sociales et linguistiques du traité de Tordesillas (1494)

Les conséquences linguistiques

Cette carte illustrant les possessions coloniales des puissances européennes au 18e siècle nous permet de constater que : 

Il est également possible de constater une conséquence actuelle du Traité de Tordesillas de 1494. En effet, la langue maternelle des habitants de l'Amérique du sud est aujourd'hui déterminée, en grande partie, part ce traité.

8. Le commerce triangulaire

L'exploitation des populations autochtones

Avant de recourir aux esclaves africains, les colons espagnols forcent les habitants autochtones à travailler dans les mines et sur les plantations agricoles. Les pratiques agricoles visent d'abord et avant tout la rentabilité économique. Par conséquent, les colons développent de plus en plus de grandes plantations de canne à sucre et ont rapidement besoin de main-d'oeuvre en très grande quantité. Toutefois, les Amérindiens recrutés meurent rapidement, soit parce qu'ils avaient contracté une maladie mortelle, soit parce qu'ils ont succombé aux lourdes tâches physiques qu'ils devaient accomplir.

Comme le nombre d'employés nécessaires sur les plantations ne faisait qu'augmenter, les colons devaient rapidement trouver des alternatives lorsque les Amérindiens vinrent à manquer. La première solution mise en place fut celle d'engager des Européens sans-le-sous. Ces derniers avaient accès aux nouveaux territoires à la condition de travailler 36 mois sur les plantations. 

Source : Allo Prof

Le début du commerce triangulaire

Le commerce triangulaire se développe entre les colonies européennes en Amérique, les métropoles européennes et l’Afrique. 

En effet, les métropoles européennes exploitent, dans les colonies, plusieurs ressources naturelles de grande valeur : sucre, tabac, rhum, café, minéraux. L’Europe envoie des armes, des tissus et de l’alcool en Afrique en échange d’esclaves. Ces derniers sont alors expédiés dans les colonies afin d’y exploiter la canne à sucre, les métaux ainsi que le tabac. 

Il faut comprendre, dans ce commerce triangulaire, qu’il n’y a que la métropole européenne qui tire des profits. Elle cherche à augmenter sa puissance et son prestige face aux autres royaumes européens. C’est ce qu’on appelle le mercantilisme.

Exercice interactif

9. La traite des esclaves

Le transport des esclaves

Les navires marchands qui servaient au transport d'esclaves s'appellent négriers. Ces navires étaient conçus pour transporter facilement aussi bien les marchandises que les groupes d'esclaves. Les navires en provenance de l'Europe effectuaient un premier arrêt sur les côtes africaines. C'est là que les marchands échangeaient des biens contre des esclaves forts et en santé. Environ 600 esclaves étaient d'abord marqués au fer rouge pour ensuite se trouver enchaînés dans les cales des navires. Ils y étaient entassés, sans lit, sans eau, sans toilette et sans réelle possibilité de mouvement. La traversée de l'Atlantique pouvait durer ainsi entre 3 et 6 semaines pendant lesquelles tant les esclaves que les membres de l'équipage succombaient aux conditions de vie éprouvantes et non hygiéniques. Le taux de mortalité chez les esclaves était environ de 10% à 20%. 

Source : Allo Prof

Le traitement réservé aux esclaves

Les maîtres des esclaves ne les ont jamais réellement traités avec pitié ou compassion. Ces sentiments étaient jugés inutiles puisque les esclaves n'étaient tout simplement pas considérés comme des humains. Pour les propriétaires des plantations, les esclaves n'étaient qu'une marchandise parmi d'autres dont on espère un bon fonctionnement et que l'on tient en inventaire.

Dès leur sélection à bord du navire, les familles peuvent être séparées en tout temps. Les maîtres des plantations vont sélectionner les meilleurs éléments sans jamais prendre en considération les liens qui unissent les parents et les enfants. Les esclaves habitaient sur les terres de leurs maîtres et vivaient à l'intérieur de petites maisons sans meuble dans lesquelles le sol servait de lit. Les conditions hygiéniques sont déficientes et plusieurs maladies infectieuses touchent de nombreux esclaves.

Source : Allo Prof

10. Les peuples autochtones

Mise en contexte

Lorsque les Européens arrivent sur le continent américain pour la première fois, ils croient être arrivés en Inde par une nouvelle route. C'est pourquoi, quand ils entrent en contact avec des habitants du nouveau continent, ils les appelleront Indiens. Plus tard, lorsque les Européens réalisent qu'ils ont débarqué en Amérique et non en Inde, ils changent le terme pour Amérindiens

Avant l'arrivée des Européens, il existait déjà des civilisations bien implantées sur le territoire de l'Amérique. On assiste donc à un véritable choc culturel entre les premiers Européens à mettre le pied en Amérique et les peuples y étant déjà installés. Alors qu'au nord de l'Amérique, près du Canada actuel, ce sont les Iroquoiens et les Algonquiens qui habitent le territoire, plus au sud, dans l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud actuels, les Aztèques et les Incas se partagent la région. 

Source : Allo Prof

Perte de culture

Dès leur arrivée sur le territoire américain, les Européens vont considérer les habitants comme un peuple inférieur. Ils vont imposer leur culture, leur mode de vie et leurs croyances aux autochtones. En fait, les autochtones, qui étaient autrefois nomades, sont obligés de se sédentariser.

Source : Allo Prof

Épidémies et guerres

Les autochtones sont aussi, malheureusement, pris comme esclaves ou exterminés sauvagement dans de véritables massacres. D'autres fois, ce sont les maladies, contre lesquelles les Amérindiens n'ont pas développé d'anticorps, qui font des ravages chez les populations amérindiennes.


Les conséquences des grandes explorations européennes sur les peuples autochtones sont très négatives. Les Européens de l'époque utilisent le territoire américain et sa population comme s'ils les possédaient et ne tiennent pas compte des intérêts des populations déjà en place. 

Ces populations ont également subit d’autres conséquences négatives telles que la perte de leurs territoires, la perte de leur autonomie politique, la perte de leurs richesses naturelles, la perte de leur identité culturelle. En effet, les Européens les obligeaient à parler leur langue et à se convertir à la religion catholique. Ils subirent donc l’acculturation.

Capsule pédagogique réalisée par Mme Flavie Lemieux, Mme Carole-Anne Dubreuil, Mme Anouk Bégin ainsi que par M. Benjamin-Charles Corriveau.

Révision : Jeu d'évasion

Dans le cadre du défi didactique de M. Danny Legault, des étudiants de l'UQAM ont produit un jeu d'évasion à l'aide de Genial.ly pour le dossier l'Expansion européenne dans le monde en 2e secondaire. Il s'agit de Carole-Anne Dubreuil,  Jean-Philippe Nadeau, Louis-Philippe Rousselet et Zoé Desjourdy.

Chroniques hebdomadaires d'evelyne Ferron - Historienne