Avant même le début de la guerre d'Indépendance, les Canadiens sont invités à se joindre à la cause des Américains. À Montréal, plusieurs marchands appuient le mouvement de rébellion qui naît dans les Treize colonies. La Grande-Bretagne sentait aussi naître la révolte et souhaitait éviter qu'elle ne se propage dans le reste de leurs colonies. C'est pour cette raison que l'Acte de Québec offrait autant de concessions aux Canadiens.
Lorsque la guerre éclate, les Américains s'attendent à recevoir l'appui des Canadiens et des Montrealers. Les troupes britanniques espèrent que les Canadiens seront loyaux face au roi et combattront à leurs côtés. Dès les débuts de la guerre, le clergé se range du côté des Britanniques et encourage la population à faire de même. La religion, la culture et la langue étaient dorénavant bien protégées après l'Acte de Québec de 1774. Toutefois, la plupart des habitants resteront neutres durant tout le conflit. Seules quelques personnes se rangeront dans un camp ou dans l'autre. Selon eux, la Révolution américaine est une guerre entre les Anglais.
Source : Allo Prof
Ce changement constitutionnel positif pour le clergé catholique et pour les seigneurs canadiens survient en réaction à la dégradation des relations entre la Grande-Bretagne et les Treize colonies, notamment à la suite d’événements tels le Boston Tea Party.
L’Acte de Québec, tel qu’imaginé par le gouverneur Guy Carleton, a pour but d’empêcher les Canadiens de la Province de Québec de se rebeller aux côtés des Treize colonies américaines.
Les Américains espéraient l'appui des Canadiens et des colons britanniques installés dans la Province of Quebec. C'est pourquoi ils ont envoyé des délégations à Montréal pour tenter de convaincre les Canadiens de se rallier à leur cause. Avant même le début de la guerre, les Américains avaient envoyé une lettre à la population de la Province of Quebec, lettre qui les invitait à participer à la révolution et à former le quatorzième État. Cette invitation fut distribuée à Montréal, où un mouvement pro-américain est né.
En septembre 1775, les troupes américaines se dirigent vers le nord. En cours de route, elles réussissent à prendre plusieurs forts, dont ceux de Chambly et de Saint-Jean. L'invasion du Canada était commencée. En novembre de la même année, Guy Carleton abandonne la ville de Montréal et les Américains l'occupent. Au même moment, d'autres troupes américaines se dirigeaient vers Québec. Le 15 novembre, ces dernières arrivent à Québec. La ville est bien protégée et les Américains ne sont pas suffisamment armés et préparés pour en prendre possession.
En 1781, après 6 ans de conflit, la guerre a usé les 2 camps. L’argent engouffré dans le conflit par l’Angleterre est considérable. Sous les pressions du Parlement et des marchand pressés à reprendre le commerce avec l’Amérique, le roi cède et amorce les pourparlers afin d’en arriver à un traité de paix. Deux ans plus tard, après de multiples négociations, l’Angleterre s’avoue officiellement vaincue. En 1783 est sont signés le Traité de Versailles et le Traité de Paris.
De nouveaux changements territoriaux se produisent pour la Province de Québec. Après ceux de la Proclamation royale (1763) et de l'Acte de Québec (1774), voici ceux du Traité de Paris (1783).
L’Angleterre cède aux Américains tout le territoire se trouvant au sud des Grands-Lacs.
Sur les 100 000 qui préfèrent quitter les États-Unis après leur accession à l’indépendance, près de 6000 d’entre eux s’établissent dans la Province de Québec :
Plusieurs trouvent refuge en Nouvelle-Écosse, puisqu'il s'agit d'une colonie britannique. Leur arrivée mène également à la création d’une nouvelle colonie en 1784 : le Nouveau-Brunswick.
Dans la Province de Québec, les Loyalistes constatent que la population est d’origine francophone et de confession catholique.
Leur arrivée fait augmenter la proportion de colons d’origine britannique, mais ceux-ci ne veulent pas vivre minoritaire au milieu d’une majorité francophone.
Les Loyalistes exigent du gouvernement :
L’arrivée des Loyalistes sur le territoire de la Province de Québec provoque un problème de cohabitation, problème qui sera difficile à résoudre par la suite.
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