La romanisation

Mise en contexte

La romanisation est un concept historique qui désigne un processus d'acculturation par l'adoption de la langue latine et de la culture romaine dans l'aire d'influence de l'Empire romain. 

Tu pourras ainsi découvrir comment Rome a exercé sa domination sur un territoire immense et sur de nombreux peuples sur lesquels elle a imposé ses institutions et sa culture. L’étude de l’organisation politique de l’Empire romain, à son apogée au 2 siècle, permet de comprendre son influence sur les sociétés conquises par son armée et éclaire les fondements de l’État moderne. 

En seulement quelques siècles, Rome contrôle tout le pourtour de la mer Méditerranée et cette conquête s'est faite par la négociation ou par l'usage de la force. Auguste, qui devient empereur en - 27, permet à la cité de retrouver la paix (Pax romana) après une période de troubles politiques et de guerres internes. 

Fondation de Rome

1. Énée fuyant Troie

2. Rémus et Romulus furent élevés par une louve

Une légende épique

La fondation légendaire de Rome a été racontée et embellie par Virgile dans L'Enéide. D'après le poète, le héros Énée, fils du roi Anchise et de la déesse Vénus, s'est réfugié sur les bords du Tibre après la chute de Troie. Son fils Ascagne a fondé la ville Albe la Longue.

Numitor, descendant d'Ascagne et roi d'Albe, eu une fille. Choisissant de devenir servante de Vesta, déesse du foyer et du feu domestique, elle fit vœux de chasteté. Néanmoins, elle donna le jour à des jumeaux : Rémus et Romulus, qu'elle dit avoir été conçus par le dieu de la guerre Mars en personne.

Un oracle ayant prédit au frère et rival de Numitor que les jumeaux ne lui amèneraient que des malheurs, celui-ci ordonna de les tuer. Mais l'homme chargé du meurtre se contenta de les abandonner en un lieu désert. Ils seront recueillis par une louve et restèrent en vie grâce à ses bons soins avant d'être adoptés par l'intendant des troupeaux du roi.

Devenus adultes, les deux frères chassèrent le roi Amulius, ayant lui-même renversé Numitor. Puis, ils décident de fonder une ville à l'endroit où ils ont été sauvés par la louve, à 25 kilomètres au nord-ouest d'Albe.

Pour savoir lequel règnerait sur la ville, ils demandent un signe aux dieux : Rémus, du haut de l'Aventin, vit six vautours, mais Romulus, du haut du Palatin, en vit douze. C'est donc à ce dernier que reviendra la royauté.

Romulus traça à la charrue le périmètre de la future cité, réputé sacrée et inviolable mais son frère jumeau, par bravade, sauta par-dessus le sillon. Inflexible, Romulus le tua. 

Ainsi, c'est sous le signe des dieux et de la violence que naquît la Ville éternelle, empruntant son nom à son fondateur.

Situer dans le temps et dans l'espace

Royauté romaine

753 à 509 avant J-C

Liste des 7 rois de Rome

-753 à -715 : Romulus

-715 à -673 : Numa Pompilius

-673 à -641 : Tullus Hostilius

-641 à -616 : Ancus Marcius

-616 à -575 : Tarquin l'Ancien

-575 à -535 : Servius Tullius

-535 à -509 : Tarquin le Superbe

République romaine 

509 à 27 avant J-C

Le mot « république » vient du latin res publica, ce qui signifie « la chose publique », contrairement à res privata, « la chose privée ». Gouverner la cité est donc une affaire publique et collective. La devise de la République est Senatus Populusque Romanus (SPQR), « le Sénat et le peuple romain ». Elle symbolise l'union du Sénat, où siègent à l'origine les familles patriciennes, et de l'ensemble des citoyens romains. 

Source : Wikipédia

Empire romain

-27 à 476 après J-C

L'Empire fut fondé par Auguste, qui mit fin à la Dernière Guerre civile de la République romaine. Il s'agit d'un système politique où l'empereur s'appuie sur une bureaucratie sans cesse plus développée, sur une administration territoriale importante et sur une puissante armée. À partir de -27 commence une période de paix appelé « Pax Romana ». Cela désigne la longue période de paix imposée par l'Empire romain aux régions conquises. Elle a permis à l'empire de connaître une période de prospérité jusqu'au 2e siècle de notre ère. 

Évolution territoriale

La société romaine

Dans cette section portant sur la société romaine, tu auras l'occasion d'en apprendre plus sur la hiérarchie sociale romaine, sur les habitations des Romains, sur les thermes et les bains publics, sur les métiers des plébéiens et des pérégrins ainsi que sur les activités auxquelles ils participaient afin de se divertir.

1. La hiérarchie sociale romaine

Les patriciens

Les patriciens constituent la classe supérieure de la société romaine. Ce statut se transmet principalement par la naissance. Ils sont principalement de riches propriétaires terriens et des nobles. Ils ont beaucoup de pouvoir dans la société romaine et certains jouissent même d'une certaine influence sur l'empereur. 

Source : Allo Prof

Les plébéiens

Les plébéiens constituent la majorité de la population romaine. Ils sont artisans, commerçants et paysans. Ils sont très nombreux et partagent les mêmes droits que les patriciens en lien avec la citoyenneté. Les plébéiens n'ont par contre pas la même influence dans la société ni la même quantité de richesse. 

Source : Allo Prof

Les femmes

Dans l'Empire romain, les femmes appartiennent à la classe sociale de leur mari. Elles ont certaines libertés, mais n'ont pas les mêmes droits que les hommes. 

Elle endosse le rôle d'épouse et de mère. Très tôt, les jeunes romaines sont préparées pour être des épouses et des mères de famille. L'âge légal de la femme pour se marier est 12 ans. Mais en réalité, elles se marient souvent plus tard. La femme est toujours plus jeune que son mari. La femme romaine est traitée en mineure. Tant qu'elle n'est pas mariée, elle est sous la tutelle de son père ; une fois mariée, elle est sous la tutelle de son mari.

La femme mariée est respectée, car on la considère comme la gardienne du foyer.

Les pérégrins

Les pérégrins habitent une province de l'Empire qui a été conquise par l'armée romaine. Il y a aussi des pérégrins à Rome; ils ont en général déménagé à Rome pour profiter des avantages de la capitale. C'est pourquoi ils sont appelés "étrangers", puisqu'ils n'étaient pas Romains à la naissance. Ils doivent payer des impôts et n'ont aucun droit politique. 

Source : Allo Prof

Les affranchis

Les affranchis sont d'anciens esclaves à qui leur maître a rendu la liberté. Ils deviennent un "client" de leur ancien maître, à qui ils doivent encore le respect. Ils ont des droits similaires à ceux de leur ancien maître, mais ne peuvent pas être élus. L'enfant de l'affranchi obtient la liberté complète. 

Source : Allo Prof

L'homme présenté ci-haut est Lucius Caecilius Lucundus. Il s'agit d'un affranchi, devenu banquier, qui vivait dans la ville romaine de Pompéi. Il est mort en raison de l'éruption volcanique du Vésuve. 

1.1. Les enfants romains

L'hérédité et le paterfamilias 

La vie du jeune Romain débute dans [la] domus, dirigée par le père de famille dont il demeurera juridiquement dépendant— même à l’âge adulte — jusqu’à ce que ce dernier ne décède et qu’il devienne, à son tour, le paterfamilias de sa domesticité. 

Dans une société où le taux de mortalité infantile était sans doute très élevé (il devait avoisiner les 45 %), l’on peut estimer qu’à peine le tiers des jeunes dépassaient le cap de la trentaine. Dans ce contexte, assurer la descendance et le maintien des cultes familiaux était primordial.

Chez les Romains, la filiation peut être naturelle ou juridique, dans lequel cas elle sera assurée par l’adoption de garçons issus d’autres familles alliées ou de branches cousines. L’adoption revêtait dans ce contexte un caractère aussi fort que la filiation biologique. Une famille disposant de plusieurs fils pouvait ainsi, de sa propre initiative, en donner quelques-uns en adoption afin de cimenter ses alliances politiques.

Source : Pierre-Luc Brisson, Histoire de la Rome antique, Québec, 2020, pages 55-56

Tria nomina

Le Romain avait trois noms (tria nomina) : le praenomen, qui était le prénom du citoyen ; le nomen, qui était le nom de la gens, du clan familial ; et le cognomen, qui était d’abord un surnom personnel [...]. Ainsi, le nom complet de Jules César était Caius Iulius Caesar, Jules étant en réalité le nom de son clan familial [...] et non son prénom comme pourrait le laisser croire sa forme francisée.

Liste des 18 prénoms masculins des Romains

Aulus - Appius - Caius - Cnaeus 

Kaeso - Decimus - Lucius - Mamercus

Marcus - Manius - Numerius - Publius

Quintus - Sextus - Servius - Spurius

Titus - Tiberius


Source : Pierre-Luc Brisson, Histoire de la Rome antique, Québec, 2020, pages 56-57

Les âges de la vie et l'éducation

La petite enfance s’étire jusqu’à l’âge de sept ans ; l’enfance jusqu’à l’âge de 14 ou 17 ans et la jeunesse (adulescentia) jusqu’à 28 ou 30 ans [...]. Dès 7 ans, l’enfant quitte le giron maternel dans lequel il se trouvait depuis sa naissance pour amorcer son éducation, qui relevait du père de la famille dans la conception traditionnelle romaine. Au sein des familles les plus aisées, les jeunes enfants étaient le plus souvent confiés à une nourrice dans la prime jeunesse, alors qu’un esclave lettré leur enseignait par la suite les rudiments de la lecture et de l’écriture. 

La première instruction formelle, qui va de 7 à 11 ans, était en principe dispensée aux garçons comme aux filles dans une école (ludus) sur le Forum par le magister ludi. Si les jeunes Romaines dépassaient rarement cette première instruction [...], les jeunes garçons issus des familles les plus nanties avaient accès, de 12 à 16 ans, à l’éducation assurée par un grammairien, le grammaticus, qui les initiait au grec et à l’étude des lettres classiques. 

L'éducation et les fonctions associées au sexe

L’instruction « supérieure », à partir de 16 ans, était quant à elle essentiellement oratoire et transmise par un rhéteur qui préparait le jeune citoyen à assumer, par la parole, son rôle futur sur la scène politique de la cité, que ce soit en tant qu’avocat ou que magistrat. La rhétorique était une science du discours, qui recouvrait autant l’art de la démonstration que celui de la prestation oratoire ou de la « livraison ». Le débit de l’orateur, son ton, voire la posture de son corps et le positionnement de ses mains, de même que les effets de toges dramatiques, étaient minutieusement étudiés afin d’appuyer son discours. [...]. 

Sous la République, la jeune fille romaine n’était la plupart du temps qu’un rouage dans les stratégies matrimoniales de sa famille. Elle était fiancée vers l’âge de 6 ou 7 ans et servait à nouer des alliances politiques avec d’autres clans. Elle était mariée vers l’âge de 13 ans. Ce n’est que graduellement, sous l’Empire, que le statut de la femme romaine s’émancipa peu à peu.

Source : Pierre-Luc Brisson, Histoire de la Rome antique, Québec, 2020, pages 58-59

1.2. Devenir un plébéien, possible ?

Au début de l'Empire, seuls les fils de citoyen peuvent devenir eux-mêmes citoyens et obtenir des droits politiques. Puis, avec le temps, tous les hommes libres peuvent devenir des citoyens romains. Il existe plusieurs manières d'y parvenir :

2. L'habitation : un exemple d'un lieu privé

L'habitation romaine

Selon son rang et son niveau de richesse, le Romain vivait dans une grande domus (la maison d’une famille nantie, d’une superficie moyenne de 600 m2) ou dans les insulae, des immeubles de logements qui s’élevaient parfois sur plusieurs étages et qui comptaient environ une quarantaine de locataires. Dans ces conditions, et considérant la forte concentration urbaine de la ville de Rome, les incendies étaient fréquents et pouvaient causer, comme en 64 et 80 apr., d’importantes destructions. 

Les empereurs Auguste et Trajan imposèrent chacun des limitations à la hauteur des bâtiments construits dans la capitale (respectivement à 70 et à 60 pieds romains, soient 20,60 m et 17,66 m) afin de prévenir les risques d’effondrement des structures.

La domus romaine servait de cadre privilégié à la vie familiale, la demeure étant [...] une espèce de temple privé abritant les lares de la famille, les divinités du foyer auxquelles on vouait un culte et dont le paterfamilias était en quelque sorte le prêtre particulier. C’est autour de l’autel de la maison, le laraire (lararium), que la famille se réunissait pour chacun des grands moments qui scandaient la vie de ses membres : naissance, prise de la toge virile pour les garçons, mariage, funérailles.

Source : Pierre-Luc Brisson, Histoire de la Rome antique, Québec, 2020, pages 50 et 55

3. Les thermes : un exemple d'un lieu public

Les thermes romains

Les thermes sont au nombre des monuments caractéristiques de la civilisation romaine. Les thermes sont les bâtiments réservés aux bains. Il y a les thermes publics et les thermes privés. Les établissements thermaux sont particulièrement prisés par les Romains.

Sous l'Empire, les thermes publics sont construits en grand nombre à Rome mais aussi dans toutes les provinces romaines. Chaque cité est dotée de son établissement thermal.  Les grandes cités romaines comme le petit vicus en sont  pourvus. Certains établissements sont spectaculaires comme les thermes de Caracalla.

À quoi ça sert ?

Les thermes publics ont deux fonctions toutes aussi importantes l'une que l'autre : l'une sur le plan de l'hygiène et l'autre sur le plan social. Les thermes publics romains sont un lieu de rencontre et de détente.

Ils sont fréquentés par tous les Romains. Les établissements ne sont pas fréquentés aux mêmes moments par les hommes et les femmes. Certains établissements semblent plutôt fréquentés par une catégorie sociale : des gens aisés ou alors gens du peuple.

Les Romains aisés peuvent se rendent quotidiennement aux thermes. Ils y  passent parfois l'après-midi.

Les Romains se lavent, se baignent mais se font aussi masser, en profitent pour discuter et peuvent faire du sport et même, dans certains établissements, consulter les ouvrages de la bibliothèque. 

Une journée typique aux thermes

4. Les métiers

Voici quelques métiers romains qui pourraient vous surprendre

Le parfumeur

Le nom latin du parfumeur est seplasiarius. La parfumerie est la seplasia.

Le parfumeur romain crée des parfums et les vend. Il commercialise ses parfums dans des flacons.

La parfumerie est une boutique parfois installée sur le forum et généralement située au coeur de la cité, dans un lieu passant.

Les parfums, utilisés plusieurs fois par jour, sont en général conservés dans des flacons d'albâtre ou de verre ou des vases en onyx. On les verse ou on les frotte sur la peau de l'utilisateur et différentes senteurs sont utilisées selon les occasions et selon le sexe. On fait aussi usage de déodorants à base d'alun, d'iris et de pétales de rose. Du fait de leur odeur, on attribue aux parfums des vertus contre différentes maladies, comme la fièvre et l'indigestion. Il est d'ailleurs intéressant de noter que la profession de parfumeur était souvent rapprochée de celle de médecin. 

Le marchand d'huile

Le marchand d'huile est l'oliarius.

Les marchands et négociants en huile étaient le plus souvent des affranchis. Ces affranchis étaient des commerçants indépendants ou bien représentaient les intérêts de propriétaires ou d'hommes d'affaires.

Son huile est contenue dans des jarres. Dans sa boutique, il verse de l'huile dans une jatte ou une coupe bien creuse et large. L'huile est ainsi présentée à la clientèle. Lorsqu'un client vient en acheter, l'oliarius puise l'huile avec une louche spécifique : la cupa olearia. Il verse ensuite l'huile de la cupa olearia dans un récipient. Le commerçant utilise un cornet pour transvaser l'huile de la cupa au récipient du client.

La stèle de l'oliarius de Cherchel montre la gestuelle du marchand d'huile : il utilise une cupa olearia  et transfère de l'huile dans un récipient.

L'huile est transportée et conservée dans des amphores spécifiques.

Les foulonniers

Les foulonniers sont les fullones. Ils travaillent dans des fullonica.

Les foulonniers ont la charge de trois types de tâches :

Les ateliers de foulons étaient nombreux à l'époque romaine. Les cités romaines d'Italie voient l'aménagement de fullonica destinés  à fournir leurs services aux membres de la haute société. Rome est dotée de nombreux ateliers de foulons. Les provinces romaines voient également se développer en nombre les fullonica. Des ateliers de foulons s'installent en Afrique romaine. 


5. Les divertissements

Les Romains disposent de nombreux jours de fêtes. Ces jours-là, la majorité de la population se rend au cirque ou au théâtre. Toutes les villes romaines possèdent leur propre équipement de loisir et c'est également le cas pour de nombreux villages. Certains de ces monuments sont de véritables marqueurs de la civilisation romaine. 

Le théâtre d'Aspendos

Certains théâtres provisoires étaient en bois. Ils étaient construits à l'occasion de fêtes publiques. Le premier théâtre de pierre date de 55 avant J.-C. .

Le théâtre romain est construit sur un plan semi-circulaire. Il est doté d'une scène (la scaena), d'une avant-scène et d'un mur de scène (frons scaenae).

Les acteurs jouent sur la scène et parfois sur l'avant-scène. Mais la plupart du temps, l'avant-scène est réservée aux spectateurs importants qui disposent de sièges confortables.

Le cirque romain

Les jeux du cirque sont des manifestations cultuelles. Ce sont des courses de chars et des combats de gladiateurs donnés dans le cirque. Très appréciés sous la République, les jeux du cirque prendront une importance considérable sous l'Empire. Cependant, Auguste fera interdire les courses de chars en Italie. 

Les chars rivalisent de vitesse. Le conducteur dirige le char et s'efforce de le maintenir en équilibre dans les virages. Ces courses sont très violentes et parfois meurtrières. En effet, emportés par la vitesse certains chars se renversent ou s'accrochent. La foule surexcitée encourage les conducteurs. Les meilleurs conducteurs sont considérés comme des héros et peuvent devenir riches. 

L’amphithéâtre

L'amphithéâtre a une forme elliptique et comporte une arène en son centre. On y trouve plus de 20 000 places.

Les entrées et sorties sont disposées tout autour du bâtiment et communiquent par le biais de galeries circulaires. Elles permettent aux nombreux spectateurs de circuler sans se bousculer. En cas de pluie, le public peut s'abriter dans les galeries.

Dans certains amphithéâtres, les spectateurs pouvaient être protégés du soleil par une bâche tendue au- dessus des gradins  :  le velum.

Le premier amphithéâtre date du Ier siècle avant J-C.

Les gladiateurs

Les gladiateurs sont des professionnels, des condamnés à mort, des esclaves ou des prisonniers. Leur armement est varié : glaive, trident, lance ou filet. 

Lorsque deux gladiateurs se battent, ils ne sont généralement pas dotés du même armement. Il arrive cependant que deux gladiateurs appartenant à la même catégorie et donc similairement équipés soient opposés. Les gladiateurs sont entraînés dans des écoles spécialisées. Ils sont formés par un instructeur : le laniste (lanista)

Les combats se déroulent en fin de journée. Les gladiateurs vainqueurs reçoivent de l'argent ou des récompenses honorifiques.

Les combats de gladiateurs sont très prisés par les Romains. Ceux-ci exportent ces combats sur tout le territoire romain. Certains magistrats romains organisent des combats de gladiateurs en Afrique.

La justice : le droit romain

En l'an 131, l'empereur Hadrien consigne toutes les lois existantes dans l'Empire romain dans l'Édit perpétuel. À partir de ce moment, les lois sont appliquées de la même manière, partout dans l'Empire. Seul l'empereur à le pouvoir de les modifier. Certaines lois issues du droit romain ont inspiré certains principes de notre système de justice :

La romanisation des régions conquises

L'exemple des villes de Lutèce et de toulouse, en Gaule

La romanisation est un concept historique qui désigne un processus d'acculturation par l'adoption de la langue latine et de la culture romaine dans l'aire d'influence de l'Empire romain. 

L'Empire romain faisait de la romanisation des régions conquises une priorité absolue. Ainsi, des villes telle que Lutèce (Paris aujourd'hui) et Toulouse ont été romanisées par la construction d'un aqueduc, d'un Colisée, d'un gymnase, des bains publics, des ternes, etc. 

Les infrastructures romaines

La voie romaine

«Tous les chemins mènent à Rome» est une expression populaire qui signifie qu'il existe plusieurs manières d'atteindre son but. Cette expression est inspirée des fameuses voies romaines qui étaient construites en étoile autour de Rome, pour que toutes les marchandises et autres richesses puissent arriver dans la ville. Ces voies étaient assez larges pour permettre à deux chars de se croiser, et on avait également construit des trottoirs sur lesquels les piétons pouvaient circuler sans danger. Tous les douze kilomètres environ, on trouvait de quoi manger et dormir. En quelque sorte, on peut dire que tout convergeait vers Rome. 

Ces routes ont permis l'amélioration du commerce, la transmission facile des ordres de l'Empereur, le déplacement rapide des légionnaires, le retour des impôts, etc.  Ces routes ont permis l'amélioration constante du commerce. Les provinces ont pu ainsi exportées une bonne partie de leur production pour les vendre à Rome où habitaient bon nombre de gens fortunés.

Les techniques de construction des voies romaines sont simples mais leur efficacité est éprouvée. Les Romains commencent par creuser une large tranchée dans laquelle ils superposent plusieurs couches superposées de matériaux : 

L'aqueduc romain

Un aqueduc est un monument typique de la Rome antique, système de transport d'eau par le moyen de la gravité, c'est-à-dire en utilisant la pente du terrain, comme une rivière naturelle. L'aqueduc du Pont du Gard a un dénivelé d'environ 25 cm par kilomètre, ce qui démontre l'immense savoir-faire des ingénieurs romains.

Un aqueduc permet d'obtenir de l'eau courante et assez abondante sans pompe, tandis que l'eau d'un puits doit être puisée pour être utilisée. 

Le colisée ou l'amphithéâtre

Dans l'Antiquité, les romains ont construit plus de 200 amphithéâtres. Ceux-ci servaient à donner des spectacles de gladiateurs, de chasses, de batailles navales et de fauves. Presque toutes les cités de l'époque avaient un amphithéâtre. 

À Rome, certains Empereurs ont même organisé plusieurs jours de jeux gratuits pour le peuple afin de faire accepter leur arrivée au pouvoir. 


Les infrastructures romaines en Réalité virtuelle

Infrastructures romaines - Code QR.pdf
Activité - Ruines romaines - Google Mes cartes.pdf

Carte conceptuelle illustrant le concept de la romanisation

Chroniques hebdomadaire d'evelyne Ferron - Historienne